Je reprends ici la totalité de mes newsletters, publiées chaque dimanche depuis le Covid, à l’époque où j’habitais encore Berlin (j’ai depuis déménagé à Nice). Ça commence par les plus récentes, puis on remonte à rebours.


Vous y suivrez l’évolution de ma vie, de mes humeurs, de mes découvertes, de mes interrogations, souvent modulés par les grands changements de la société, le départ de mon fils et la santé déclinante de mes parents. Bien sûr, j’utilise le « je » pour mieux parler de « nous » les quinquas, vaillantes créatures en équilibre instable traversant cahin caha la cinquantaine. 😊

J’y parle de vie quotidienne, de légumes (beaucoup !), de transformation du corps, de sexualité, de marche à pied, d’ambition, de ménopause, de relations de toutes sortes. Mais aussi du pouvoir des femmes, de la force du couple, du refus de la victimisation… et de l’approche de la retraite (pas pour moi : je veux travailler, à mon petit rythme, le plus longtemps possible).

Et je n’oublie pas la joie de vivre, la maturité bienvenue et la renaissance inéluctable – quoi qu’on en dise.

Je m’interroge très souvent sur les moeurs et les pratiques familiales et conjugales dans l’air du temps. J’adore aussi (ou je déteste, c’est selon) les grands mouvements de l’actualité, française et internationale et les inventions qui font ou qui défont l’avenir. Selon les semaines, je m’exprime en temps que femme, fille, épouse, mère, collègue, amie, citoyenne, jeune ou vieille, consommatrice, rebelle ou has-been, le tout étant entremêlé la plupart du temps.

En relisant tout ça, je réalise qu’il s’agit d’une chronique très intime, mini-maxi, qui me lie à vous depuis déjà plus de 4 ans. Je l’écris à l’instinct tous les dimanches matins à l’aurore, pour nous (vous et moi) inciter à valoriser notre palette émotionnelle, nos incertitudes mentales, notre énergie variable, notre corps vieillissant… et nos espoirs intacts.

Bonne lecture !
Au plaisir de vous répondre si vous m’écrivez (veronique@lesnouvellesfemmes.com).
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Françoise, Eric et les autres😉

16 juin 2024

Ça aura été une semaine folle.
Une semaine de dingues, pour reprendre le langage présidentiel.
Vous n’avez pas pu louper les montagnes russes de la politique hexagonale. Les élections c’est comme le foot, on ne peut pas prédire le résultat, c’est comme ça qu’on entretient la passion : on n’est jamais à l’abri d’un retournement de conjoncture.
Une fois de plus, les faits dépassent la fiction. Je comprends pourquoi les gens aiment aller au ciné : c’est pour se reposer de la réalité imprévisible de la vie.
Comme elles sont loin les ennuyeuses élections européennes de la semaine dernière ! Ce matin j’avais presque oublié que ceci avait déclenché cela.
Et puis « le départ » de Françoise Hardy 😢, comme nous l’a annoncé son fils.
Elle était photogénique et distante, malgré elle, sans la moindre touche de vulgarité, naturellement respectable. Avec sa voix limpide, douce, sobre et son timbre si élégant, elle s’insinuait dans nos cerveaux, où sa clarté et son honnêteté étaient parfois accablantes. 
Beaucoup de nos références esthétiques ont été marquées par elle, ainsi que par Jacques Dutronc. 
Cette semaine, les médias ont bien davantage parlé de l’opportuniste sécession d’Éric Ciotti que de la mort, ardemment désirée, de Françoise Hardy…
et pourtant elle a beaucoup fait pour nous lier et nous construire, pour mettre des mots sur nos états d’âme de jeunes filles…
devenues les femmes mûres que nous sommes aujourd’hui.

On a grandi en même temps qu’elle !🧐

9 juin 2024

Je réalisé ce matin très tôt, quand les premiers oiseaux se sont mis à chanter, que nous avons grandi avec l’Europe. 
Mais que le rêve Européen a mis longtemps à prendre. L’Europe, c’était des nécessités administratives et agricoles. Des normes, des documents, des contraintes. Des langues difficiles, des cultures opposées.
Le rêve était resté du côté de l’Amérique, qui a si bien su raconter une histoire pétillante et sexy.
L’Amérique c’est le Champagne, l’Europe le sirop contre la toux.
Je suis née à 6, maintenant on est 27, depuis que cette traitresse d’Angleterre nous a lâché. Mais d’autres veulent venir. Bizarrement, alors que mon cœur balance entre les USA et la France car c’est là que vit ma famille, je commence vraiment à m’identifier comme européenne.
Les Américains me le dise sans cesse d’ailleurs : « vous les Européens ceci, vous les Européens cela… « . Européenne, moi ? Je n’utilise que rarement l’expression. Je suis française first, pas vous ?
Il faut dire que je n’ai pas connu Erasmus, qui a envoyé des hordes d’étudiants dans un autre pays… où ils ont retrouvé d’enthousiastes compatriotes auxquels ils se sont accrochés, et quelques autres déplacés en perdition. Erasmus n’a pas été un super programme d’apprentissage des langues étrangères, ni de connaissance d’un autre pays, mais un super programme de dating à l’étranger.
Mais après tout pourquoi pas ? On adore les pays où l’on a rencontré l’amour et l’amitié. Ça compte drôlement, l’endroit où la Vie se déroule.
Aujourd’hui, l’Europe est le continent où le réchauffement climatique est le plus marqué, où les bus et les trains circulent partout, où l’Anglais s’est imposé – sans USA et sans Grande-Bretagne.
Étonnant. Comment utiliser une langue sans reproduire la culture dont elle provient ? Les Européens vont forcément européaniser l’anglais, un jour ou l’autre.
Plus je vieillis, plus le décalage horaire m’assaille et plus je me dis que pour les vacances, je devrais juste aller à la gare et monter tranquillement jusqu’à Helsinki en passant par Gdańsk (ma ville polonaise préférée). Les compagnies ferroviaires sont en train de nous remettre des trains de nuit à droite à gauche, ça me rappelle les bouquins d’Agatha Christie quand j’étais petite : du luxe et des frissons.
Aujourd’hui, c’est le jour du vote. Je vais aller voter, mais surtout je vais poursuivre la visite de ces pays si divers, ceux qui voudraient partir, ceux qui voudraient venir. J’ai grandi avec une Europe qui a fabriqué des euros et des règlements, je veux poursuivre mon existence avec une Europe des restaurants, des magasins, des théâtres, des randonnées. Des amis. Et même des langues étrangères (oui, je pratique mon allemand régulièrement, et finalement j’aime bien ça – et puis il parait que c’est bon pour mon cerveau !).

Dans les vapes🙂 🙃

2 juin 2024

Tout va bien, ne vous inquiétez pas.
C’est juste que je suis en plein décalage horaire, ma hantise. J’ai plus de deux heures de retard !
Hier je me suis sentie littéralement coupée en deux jusqu’au milieu de l’après-midi.
Ce matin, je me sens revigorée et comme d’habitude ça me fait super plaisir de vous écrire. A chaque fois que j’ouvre une nouvelle newsletter, cela me réconforte – comme si je vous avais en face de moi pour de vrai et que l’on se mettait à converser en prenant le café.
Et voilà que mon fils ouvre la porte de la cuisine à l’instant. Je vais vous laisser plus vite que prévu ! Il est juste de passage, arrivé hier après-midi et reparti dans une heure vers de nouvelles aventures, avec une étape ce soir au concert de Taylor Swift à Lyon. Ses copains américains et lui (beaucoup sont en Europe pour une semaine ou deux semaines, histoire de fêter leur diplôme avant de commencer à travailler) ont trouvé des places abordables au dernier moment sur le marché noir, les veinards !!!
Ce voyage aux USA m’a fait un bien fou. J’espère vous transmettre cette énergie au travers de ces quelques mots.

Les deux Atlantiques 🤓

26 mai 2024

J’ai toujours préféré la géographie à l’histoire.
L’histoire dépend beaucoup trop, à mon goût, de la personne qui la raconte (et des idées à la mode). De ses préférences, de sa culture. Et puis des indices qui n’ont pas disparus, ou de ceux qui sont sortis de nulle part pour combler les trous.
L’histoire est subjective. 
La géographie, elle, se vérifie de nos propres yeux.
Il suffit d’aller voir sur place.
La couleur des montages, le sens des rivières, la force du vent, tout cela fabrique nos environnements, donc nos coutumes – et beaucoup de nos moeurs.
Je suis toujours ici tout près de Boston (oui, la cérémonie de remise des diplômes était super chouette, je répondrai la semaine prochaine à toutes celles d’entre vous qui m’ont écrit) et je suis frappée de constater combien de part et d’autre de l’Atlantique, le long des mêmes sables et des mêmes dunes, la vie est différente. 
On ne s’épanche pas sur la beauté du coucher de soleil sur la mer – ici le soleil se lève à l’horizon des flots.
Pas de forêts de pins le long des plages, mais des routes grouillantes et des arbres gigantesques qui s’embrasent à l’automne sous l’effet de la différence des températures entre le jour et la nuit.
Des bâtiments en briques dans les centres-villes, comme en Angleterre, et ces maisons si jolies en bois peint que l’on retrouve partout dans ce pays.
Les étudiants pullulent, un peu comme les retraités à Nice, ce qui donne une atmosphère à la fois relax, intellectuelle et éclectique.
En plus cette semaine, les remises des diplômes des multiples universités ont déversé des familles entières d’immigrants de première, deuxième et troisième génération, Indiens en sari, Africains en boubou, Mexicains parés d’un plaid multicolore.
Quand on vient célébrer le diplôme de son rejeton sortant de MIT ou de Harvard, on veut que le monde entier sache d’où l’on vient. Les distances que l’on a franchit. L’ambition dont on a fait preuve. Le courage qu’il a fallu extraire de son corps. La discipline que l’on s’est imposée – surtout pour dompter ses émotions. Les sacrifices que l’on a fait, comme ne manquent jamais de le rappeler les Américains. qui en connaissent un rayon sur le sujet.
L’humilité et la fierté se dévoilent en même temps – on se sent à la fois tout petit et très grand.
Peu de situations font en sorte que les peuples du monde entier se côtoient ainsi, sans folklore, pour célébrer la connaissance, et la reconnaissance. On se croirait sur les bancs de l’hémicycle des Nations-Unies, lorsqu’une résolution va peut-être voir le jour.
Ce sont des moments où l’on se sent universel, où l’on trouve un lien dans ces géographies disparates, antagonistes, arides, si difficiles à comprendre et à manier quand il ne s’agit pas de nos propres racines.

Remise des diplômes… des parents ? 😅

19 mai 2024

C’était il y a 4 ans, le Covid faisait rage, j’habitais à Berlin.
Mon fils unique préparait son Bac.
Tout était chamboulé par les « mesures de protection » et les « protocoles sanitaires » qui nous empoisonnaient la vie, mais qui nous ont permis d’échapper à la maladie.
On avait la main sur le téléphone, guettant les statistiques de contamination, prêts à dégainer nos QR codes prouvant qu’on était vaccinés.
Ah, j’avais oublié les antivax – j’en connaissais, bien sûr.
On se préparait, mon mari et moi, à aller dès que possible retrouver ma mère dont la santé mentale commençait être préoccupante. Plusieurs de nos amis avaient perdus des proches, souvent à cause du manque de place à l’hôpital.
C’était il y a une éternité.
Je travaillais à fond sur ce blog, tout juste imaginé et construit, à la fois pour me délivrer de l’atmosphère angoissante de la pandémie et pour penser à ma vie « d’après ». Après le départ de mon fils.
Et voilà. Il est parti à l’université en aout 2020, pour 4 ans.
Il a passé des mois dans l’isolement obligatoire, sans pouvoir accéder aux salles de cours, scotché sur Zoom, se testant tous les jours pour vérifier qu’il n’avait pas le Covid, avec très peu de contacts humains au début, puis nouant des relations exceptionnelles avec ses 3 voisins de chambre – avec qui partagera ensuite un « dorm » jusqu’à aujourd’hui.
Il vient juste de terminer.
Enfin presque. Il arrête officiellement le 22 mai, jour de ses 22 ans. Comme c’est aux USA, on va avoir droit aux discours et aux flonflons. Cette nuit, il nous a envoyé un email disant qu’il avait reçu les « highest honors » in Applied maths (il a aussi une deuxième spécialité, « East Asian Studies »).
Je n’aurais jamais imaginé ça.
Pour lui, pour moi.
Je n’aurais jamais imaginé pouvoir développer tous ces articles de blog, et surtout toutes ces relations avec vous, alors que je cherchais désespérément des contacts, me sentant sans but quand la maison se vidait.
J’ai déménagé à Nice, retrouvé des amis… c’est fou ce qu’on peut faire en 4 ans.
A court terme, on piétine. 
A long terme, on avance.
C’est une étrange façon de mener sa vie, mais c’est ainsi.
Chacun son Voyage.
Je pars à 11h15 en Uber, vers l’aéroport de Nice.
Transfert à Munich, arrivée dans la soirée à Boston.
Quelle aventure incroyable !!!!

Clin d’oeil du matin 😉😌

12 mai 2024

J’ai avalé récemment une bonne dose de livres féministes, pour parfaire mon éducation sur le sujet, et je vois bien qu’il est grand temps que j’arrête.
J’adore penser que les femmes possèdent, ou doivent trouver le cas échéant, la même quantité de pouvoir que les hommes, mais sur un terrain qui n’appartient qu’à elles. 
Pourquoi est-il si nécessaire de proclamer que seules les capacités reproductives nous différencient, quand celles-ci influent tellement sur notre vie ?
Je comprends que les humains sans enfants, femmes ou hommes, veulent (ou devraient vouloir) être identiques. Mais les mères, tant qu’elles portent et élèvent leurs enfants, sont différentes : leurs actes, leurs pensées, leurs émotions, leurs relations le sont.
Nécessairement.
Et ça n’est pas une calamité.
J’ai grandi à la campagne où, je vous l’ai déjà dit, il y avait beaucoup plus d’animaux que d’humains.
Nous comparer aux animaux, sur un plan biologique, est peut-être tout à fait vain, mais cela me vient systématiquement à l’esprit.
Cet appel de la « nature » au printemps, autrement dit de la biologie qui décide de tout le fonctionnement de toutes les cellules de nos corps et qui pousse à l’attraction sexuelle, est fascinant.
Le cycle implacable de la vie, de la reproduction et de la mort n’a peut-être lieu que parce que les animaux ne laissent pas de traces (si j’ose dire). Pas de livres, pas d’entreprises, pas de théories qui leur survivent.
Ils ne peuvent que fabriquer des petits pour poursuivre leur espèce, à l’identique d’une génération sur l’autre, sur des milliers d’années. Ils sont enchainés à leurs hormones, tandis que leur cerveau est secondaire.
Nous, on a une grosse tête. On est intelligent !
On veut, et on peut, autre chose : être identique d’un sexe à l’autre, mais différent (on dirait plutôt « plus évolué ») d’une génération à l’autre. A fortiori d’un millénaire à l’autre.
Ce que nous construisons finit pas être plus important, plus puissant que la somme des cellules qui nous composent.
La nature finira peut-être par ne plus beaucoup compter dans nos corps.
Nous maitrisons déjà le fait de ne pas avoir d’enfants, ou d’en avoir alors qu’on ne peut pas.
Un jour, on supprimera les règles, la ménopause et les grossesses, sources de la pénibilité féminine.
Tout cela est probablement délocalisable, quand on y pense, même si ça n’est pas encore exactement pour demain.
Les hommes pourront nous ressembler et se comporter comme nous.
Et réciproquement.
Et dans ces conditions, on peut supposer que nos corps ne développeront plus d’organes sexuels.
Des extra-terrestres qui débarqueraient ne pourraient plus nous distinguer, et devraient fouiller les cimetières pour découvrir que nous avons été, longtemps avant, deux faces d’une même espèce !
Mais voilà.
Je ne suis pas sûre de vouloir être comme les hommes.
Je trouve que les femmes ont leurs avantages.
J’aime bien qu’on soit différents. Que nos talents, naturels ou appris (imposés, diraient les féministes), ne soient pas les mêmes.
J’aime bien que l’on ait besoin les uns des autres.
Qu’on ne puisse pas tout faire soi-même.
Qu’on ne puisse pas tout « être » soi-même.
Que nous devions sortir de nous-même, nécessairement, pour nous reproduire, et pour construire une communauté.
Il y a à boire et à manger dans les textes féministes, pris au sens revendicatif du terme, mais après tout on peut bien y mettre notre patte nous aussi. 
😉😌

Eloge du bénévolat

5 mai 2024

A toutes celles d’entre vous qui tournent en rond, qui sont déçues par l’air du temps, qui ont besoin de s’impliquer davantage, qui sont engluées dans la routine, qui sont stressées, ou démotivées, ou invisibles, ou vieillissantes, ou isolées, qui veulent vraiment avoir du fun, qui veulent changer de vie au départ de leurs enfants ou bien se requinquer après décès de leurs parents, je conseille de faire du bénévolat.
Le bénévolat, c’est comme l’huile d’olive ou comme le temps qui passe : ça guérit de tout. 
😌
Je sens déjà votre air sceptique.
Travailler gratuitement sur des thématiques secondaires qui ne rapportent rien – alors qu’on est déjà sur les genoux – est-bien raisonnable ? 
🤨
Pourquoi ne pas plutôt s’inscrire au tennis, monter en grade, trouver un psy ?
Mais oui, absolument ! Le bénévolat, c’est le seul moyen de faire – concrètement, tangiblement, efficacement – ce que l’on veut. Une fois que l’on s’affranchit de l’obligation monétaire, on est libre.
Libre d’imaginer.
Libre d’organiser.
Libre de créer.
Libre de participer.
Libre de donner.
Libre de produire.
Libre d’inspirer.
Libre de transformer.
Libre de partager.
En fait, tout travail qui rapporte devrait commencer par un acte délibéré de volontariat.
Si vous ne supportiez pas de faire votre boulot en tant que bénévole quelques heures par ci par là, il y a peu de chances que vous l’aimiez à longueur de journée en étant payée. 
Je vous assure.
L’argent compte beaucoup dans la vie.
Mais pas suffisamment pour qu’on y passe tout son temps juste pour éviter la faillite. Tout le monde a besoin de se protéger, certes, mais tout le monde a aussi besoin de se réaliser et d’influer sur l’évolution collective.
Pourtant en cas de doutes, on choisit presque toujours de se couvrir financièrement plutôt que de s’ouvrir socialement.
(D’ailleurs vous avez dû remarquer que souvent, ceux qui gagnent beaucoup d’argent – je ne parle pas ici des héritiers – adorent leur activité. Ils bossent comme des dingues, même si ça nous semble exagéré. Ils sont tenaces, acharnés, convaincus du bien-fondé de leur travail. S’ils luttent en permanence, c’est pour grimper à l’échelle de leurs propres ambitions. Ils veulent avoir un impact, un vrai. Et ça, c’est beaucoup plus qu’être motivé uniquement par un salaire.)
Donc si vous ne savez pas vraiment quoi faire dans la vie, commencez par trouver le bénévolat qui vous convient.
Plongez-vous dedans, prenez-y du plaisir.
Devenez une pro de cette précieuse activité que vous menez avec votre cœur, en plus de votre cerveau ou de vos mains.
Je suis une grande pratiquante, depuis des lustres, de mettre à la main à la pâte pour des peanuts.
J’adore. 
Un jour, je vous raconterai ce que je fais chaque matin de la semaine, avant d’aller m’assoir sur mon siège rouge cerise de mon espace de coworking.
En attendant, je vous invite à (re)découvrir ce témoignage de Christine, quand elle nous parlait de son engagement local et environnemental.

Dans 3 jours 🥰

28 avril 2024

La France a un dicton que l’on suit à la lettre : « en avril, ne te découvre pas d’un fil ; en mai, fais ce qu’il te plait. »
Ça s’applique à la météo, en principe.
Mais pourquoi ne pas se lancer un défi, en ce matin une nouvelle fois grisâtre, et profiter de ces 3 jours pour se refaire une beauté ?
Ranger ses penderies ?
Relire ses objectifs de janvier ?
Remettre nos neurones en ordre ? 
Faire une cure totale sans Internet ?? 🤓
3 jours sans wifi. C’est peut-être ce qu’il me faut, après tout. Internet m’aspire et m’inspire chaque jour, j’y trouve énormément de données, d’études et de matière à réflexion.
Mais j’y trouve aussi énormément de pression. 
Car la « magie » des algorithmes, qui font notre pluie et notre beau temps beaucoup plus que le ciel au-dessus de nos têtes, nous renvoie sans cesse à nos préoccupations, à nos passions, à nos thèmes de prédilection. A nos obsessions. 
Plus on lit sur Gaza, plus Gaza vient à nous.
La guerre, l’idée de la guerre, le pourquoi de la guerre, le nombre d’enfants morts, écrits et réécrits, analysés et décryptés, pour que vous y plongiez votre cerveau, là plutôt qu’ailleurs.
Impossible de ne pas penser à Gaza. A l’Ukraine. Au réchauffement climatique. Au harcèlement des femmes. A l’injustice, aux soldes, aux longs weekends qui s’annoncent.
Au beau temps qui nous échappe.
Vous voulez vous remettre à courir ? Enfilez vos chaussures et sortez – mais ne lisez rien sur Internet, ça va vous paralyser, tellement tout se mélange et se contredit.
Ce que vous cherchez se trouve tout près, tout prêt : oui, enfilez vos chaussures et sortez.
Parfois, il faut couper – sinon on s’enlise.
Prendre du recul, lire sur papier, voir une expo, se balader pour regarder cette nature exceptionnellement belle. Tous les arbres, toutes les fleurs ont poussé en même temps, cette année !
Je réalise en vous écrivant ce matin que je dois mettre un break aux news. Ça n’est pas qu’elles soient particulièrement mauvaises ou anxiogènes – c’est moi qui y suis devenue trop sensible.
Allez, ça sera ma mission cette semaine : savoir comment va mon entourage, plutôt que de savoir comment va le monde. Et la vôtre ? 

Le ventre et les pieds et le reste 🤨🧐

21 avril 2024

Vous le savez, enfin celles qui me suivent depuis belle lurette, je suis persuadée que le bonheur tient à l’utilisation optimale de notre corps. 😊
A l’extérieur : on met en œuvre nos muscles et nos neurones pour qu’ils accomplissent des projets utiles, des plus petits aux plus grands.
Et à l’intérieur : on entretient nos boyaux, comme on le ferait du moteur d’une voiture de luxe.
Il me semble qu’on sous-estime cet intérieur : notre ventre, nos intestins, notre digestion, notre plancher pelvien. C’est fou le nombre d’articles que je trouve sur le web qui concerne notre cerveau, nos relations, notre force physique. Mais peu finalement s’intéressent à tout ce qui se transforme continuellement, à petit bouillon, au milieu de nous-mêmes.
🥴🤢
C’est trop intime.
🫣
Et puis c’est franchement dérisoire par rapport à ce que l’on tire de nos sensations et de notre pensée – de ce qui fait la noblesse de l’espèce humaine.
Les intestins évoquent ce que l’on ne garde pas en nous, ce que l’on met à la poubelle. La décomposition, l’inutilité, l’inconfort. Ce qui n’est pas créatif et surtout, ça n’a pas d’intérêt puisqu’on le rejette, au sens propre et au sens figuré.
Et pourtant, qu’est-ce qu’on se sent bien quand on digère bien.
On s’oublie soi-même, et c’est une vraie joie !
Je vous en ai déjà parlé, mais cette vérité me saute aux yeux régulièrement, surtout quand je suis en contact avec les enfants, les femmes enceintes, celles qui ont leurs règles et les personnes âgées : la vie nous tourmente quand notre ventre ne fonctionne pas bien, la vie nous sourit quand il est bien entretenu.
Oui, un abdomen, cela s’entretient aussi. 🏃🏽‍♀️🏋🏽‍♀️🧘🏼‍♀️
De même qu’un périnée, qui est constitué des muscles qui supportent nos viscères.
Même si on frisonne ce matin (une sacrée surprise, cette chute des températures !), on va vers les beaux jours, ceux où l’on a envie d’être belle. Commençons par embellir notre ventre et ses périphériques, et voyons comment tout cela nous donne envie d’être au top de notre forme !
Pour l’occasion, je vous renvoie à mes articles sur le sujet, que j’ai un peu repris cette semaine : 
 Comment prendre soin de son périnée ?
– Aimons notre ventre à la ménopause
– 50 ans, bientôt la fin des règles des femmes
– Comment adapter son alimentation à la ménopause
– Fermentation lactique : une cure de jouvence après 50 ans
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Je suis de retour à Nice, mais pour combien de temps ? Mes parents, qui avaient trouvé une relative tranquillité, sont de nouveau dans une phase de déclin.
Mon humeur s’en ressent, et vous ne manquez pas de me le dire. J’ai des phases de tristesse et « d’aquabonisme ». En fait j’ai un peu peur du futur, je le réalise en écrivant ces mots. J’ai toujours aimé m’élancer vers l’avenir, mais là j’ai tendance à piétiner.
Je réalise aussi que dans 13 mois, j’aurai 60 ans, et cela me tracasse, alors que je n’ai jamais accordé d’importance aux anniversaires. Mais il parait que la perspective de franchir une grosse décade provoque souvent des crises existentielles, que ce soit à 20 ans qu’à 40 ou à 80.
Bon, je vais creuser le sujet.
En tous les cas, vous comprenez pourquoi je prends soin de mes intestins, qui seraient le siège de nos humeurs. Et je marche plus que jamais – c’est la saison idéale, quand il ne fait pas trop chaud et que les orangers du Mexique embaument comme pas possible…

Vivre longtemps, oui ou non ? 🫣🤗

14 avril 2024

Quand j’observe mes parents vieillir, je me demande toujours ce qui va se passer pour moi. 😕
Les méthodes pour vivre bien et longtemps pullulent. C’est d’ailleurs tout l’objet de mon blog, consacré à la vie féminine à partir de la ménopause. L’alimentation, la musculation, les relations, la cogitation intellectuelle, tout est optimisé par des milliers de chercheurs qui veulent prolonger nos jours et éviter de nous faire souffrir tant que c’est possible. 
Les enjeux financiers ont énormes : le vieillissement de la population pèse sur le montant des retraites comme sur le taux de remboursement des protocoles médicaux ou l’agencement des logements. Vieillir oui, mais seulement si ça ne coute pas cher, car moins l’Etat remboursera, plus il faudra puiser dans nos réserves, emprunter… ou retourner au boulot. 
Ce qui signifie que celles d’entre nous qui veulent passer les cent ans (c’est mon cas !) vont devoir trouver une « école pour survivre en pleine forme » et s’accrocher pour ne pas décrocher. 🥵🥶😱
Car il y aurait tellement de comportements culturels qui nous sont détrimentaux que l’on s’empoisonnerait – c’est une façon de parler – du matin au soir sans nous en rendre compte.
La négativité de ces messages crée une nouvelle forme de charge mentale tardive, une fois que les enfants ont quitté la maison et que l’on devrait justement se sentir libérée : celle de ne pas faire de vagues, sanitairement parlant.
On ne peut plus se faire remarquer en tant que malade, en tant que vieux, en tant que dépendant.
Il n’est plus tolérable de boire 3 verres de vin rouge au diner, de se jeter sur les gâteaux apéritifs ou le sorbet au citron, de dévorer son steak/frites en pleine semaine et de se rendre au travail à 1 km en voiture.
🍫🍿🍩
Tout ça nous fait plaisir aujourd’hui mais nous remplira de honte demain. Quelle insouciance, murmurent déjà les multiples voix qui trottent dans notre tête…
Je me suis toujours passionnée pour les politiques de santé publiques. Elles sont difficiles à élaborer, encore plus à appliquer, et dangereuses à modifier, car elles introduisent le doute dans nos têtes. Comme elles concernent particulièrement les personnes âgées (les plus jeunes peuvent encore fermer les yeux sur l’avenir), elles ajoutent à la pression « naturelle » de se rapprocher de la fin de sa vie et du début des vrais soucis.
Quand j’observe mes parents, donc, j’observe aussi tout ce qu’ils ont fait « de mauvais » en termes de choix de vie. Ma mère ne cesse prononcer des sentences fatalistes du type « à notre époque, ça ne se faisait pas » ou bien « on ne s’imaginait pas que cela pouvait arriver ». 
Les femmes (les mères) ont toujours été de bons petits soldats, promptes à suivre les courants sociétaux et l’ère du temps, en particulier pour les recommandations médicales. Nous aussi on fait ça, et on va probablement regretter un jour quelques convictions que les médias nous ont chevillées au corps et qui sont tellement répandues qu’elles nous paraissent être une simple manifestation du bon sens. (En réalité, le bon sens est la répétition d’un message sous toutes ses formes, à tel point qu’on le prend pour une évidence).
J’essaie chaque semaine de vous donner envie de poursuivre dans cette quête d’une vie sereine après 50 et 60 ans, mais je suis certaine que tout cela va se complexifier.
Jusque-là, on a été de gentilles cobayes de laboratoire. On ne va se mettre à déplaire à nos formidables scientifiques qui se démènent pour notre bien, quand même.
😢 
Bon.
Peut-être qu’un jour on se révoltera.
Qu’on en aura assez de chercher à nous comporter en super vieilles dames, aimables, gracieuses, enviables, « encore » fringantes.
Qui sait ? On sera peut-être réactionnaires.
Ou révolutionnaires.
Progressistes ? Opportunistes ?
Mais il n’est pas sûr que l’on sera de dociles consommatrices de molécules anti-âge, à 3 500 € /kg.
En attendant, je suis la première à galoper partout pour conserver mes neurones, à me convaincre que les pois chiches remplacent sans peine un hachis parmentier, à regarder la vie franchement dans les yeux. 
Mais si le vent tournait et que tout cela se retournait contre moi ? 
J’aurais l’air bien stupide. 
Et je sens que ça ne va pas manquer d’arriver – ça m’énerve d’avance.
Je me demande bien comment nos enfants vont nous trouver, question modernité, quand on sera vieilles et ratatinées. 😉

Ces regrets éternels … qui nous boostent 😢

7 avril 2024

Avoir des regrets, c’est une des meilleures manières identifier les valeurs qui nous sont fondamentales.
Mais a posteriori.
On n’avait pas imaginé que tel choix, telle action, faits en toute conscience, allaient nous arracher des larmes. Ah, si on pouvait revenir en arrière !
Mais il est trop tard.
J’ai un énorme regret dans ma vie : celui d’avoir stoppé mes études en lettres modernes après mon Bac. Je caressais l’idée de devenir maitre de conférences, ça aurait été le top du top pour moi qui ait toujours aimé être au contact d’étudiants. Et puis j’aurais voulu publier des livres, de référence bien sûr.
J’ai abandonné très vite, après quelques mois à la fac. Ce système qui ne me convenait pas du tout, c’est ce que je croyais, je me sentais noyée au milieu de centaines de jeunes plus paumés les uns que les autres. Je n’avais même pas eu l’idée d’aller en hypocagne, je n’y connaissais rien, pas plus que mon entourage.
Cette période m’a laissé un goût amer, de raté, de faiblesse, d’incompétence. J’ai eu l’impression ensuite de patauger, pendant des années. Et pourtant j’ai repris mes études, en biologie puis en communication, dans une école bien plus prestigieuse que la fac de Poitiers.
Mais j’ai toujours regretté de ne pas avoir été plus patiente et persistante et de ne pas avoir mis mon rêve en œuvre. (Désormais, j’en fais des tonnes pour inciter les jeunes démotivés à s’obliger à retourner en cours après les vacances de Noël, car c’est souvent là qu’ils décrochent).
Quand j’y pense calmement, je me dis que pourtant cela m’a ouvert d’autres voies. J’essaie de relativiser : 
être prof, à n’importe quel niveau, c’est être liée à un établissement, à la rigidité de l’année universitaire, au déclin des subventions, au je-m’en-foutisme des étudiants, aux modes éducatives de toutes sortes, aux choix administratifs arbitraires, à l’ubiquité des téléphones portables allumés pendant les cours, etc.
J’ai échappé à tout ça.
Élevée au milieu des champs de maïs, j’ai vécu toute ma vie d’adulte à Paris, aux USA puis en Allemagne, tout en voyageant in extenso, ce qui m’a apporté presque autant qu’un doctorat, question connaissance du monde et des mœurs. 
J’ai rencontré des étudiants du monde entier, ne serait-ce qu’en prenant des cours de langue pour me dépatouiller.
J’ai entretenu beaucoup de relations avec les jeunes que j’adore aider à orienter, alors que peut-être ils auraient fini par m’horripiler si j’avais dû bosser continuellement avec eux. Comment aurai-je réagi aux lamentations de toutes ces jeunes filles littéraires qui revendiquent ne pas vouloir d’enfants ?
Peut-être que l’inquiétude quant à leur sort m’aurait fait vieillir prématurément, après tout.
Enfin bref. Abandonner des études structurées pour une vie de nomade m’a, littéralement, ouvert de nouveaux horizons. Même si mes accomplissements n’ont pas été aussi visibles, mon ascension aussi nette, ma réputation aussi pointue. 
J’ai passé plus de temps avec ma famille que ce que je n’aurais jamais imaginé, vie d’expatriée oblige. Mais cela m’a beaucoup plu. Finalement, ma destinée a été tout autant conjugale et familiale que vocationnelle et carriériste, même si mon métier a toujours été d’écrire.
Comme tout cela est étrange. 
Aujourd’hui, je ne donne aucun cours en amphi, je n’effectue aucun travail de recherche, je ne publie aucun livre aux PUF, je n’enseigne dans aucune université lointaine.
Mais j’écris ces lignes chaque dimanche matin à des femmes quinquas : vous. Et je travaille sur l’orientation de celles qui me sollicitent, car finalement, on peut être démotivée à n’importe quel âge, perdue au croisement de chemins qui nous semblent inaccessibles ou même invisibles.
Et j’y prends un plaisir incroyable, tout à fait déraisonnable, quand j’y pense. 
Je vous le dis : vous êtes une incroyable source de joie intellectuelle ! J’ai souvent l’intuition que travailler avec vous est plus riche et plus fructueux que travailler avec n’importe qui d’autre, car vous êtes remplies d’une expérience distincte, variée et tangible, que les jeunes ne peuvent que théoriser, idéaliser, voire éviter.
Vous avez des choses surprenantes à dire, à transmettre, à améliorer. Vous parlez en toute connaissance de cause, et c’est passionnant. On évoque moins ce que vous voudriez faire, comme les jeunes le font, que de ce que vous avez déjà fait, même si vous ne vous en rendez pas compte.
On retrace un chemin a posterioriet on lui donne fière allure, pour qu’il vous emmène où vous voulez, cette fois en toute conscience.
On remet les regrets à leur place.
Une place prépondérante.

Drôle d’époque 🤓

31 mars 2024

Je viens de passer encore deux semaines chez mes parents et cette fois c’est fait : ma mère est entrée définitivement à l’Ehpad. Elle s’y plait, ce qui nous rassure beaucoup. Elle a des copines, des activités de toutes sortes, de bons menus et une chambre individuelle (à 82 ans, elle n’a jamais habité seule). On voit bien que cela lui fait du bien – malgré la maladie qui ne cesse de l’envahir. La séparation a été très dure pour mon père, déchiré par des émotions contradictoires allant du soulagement au doute à la culpabilité…
🌸🪻🌼
J’ai été frappée cette semaine, une fois de plus, par le ton dramatique de l’actualité. On a l’impression que l’on évolue dans une atmosphère de fin du monde (et en plus Donald Trump gagne des milliards avec un site Internet bidon rempli de fake news, ce qui n’arrange rien à mon humeur de femme bi-culturelle). 
En fait, les chercheurs ont bien repéré cette passion actuelle pour la douleur, la victimisation, l’autoflagellation. 
Depuis la pandémie, on a vu des jeunes, surtout des garçons, sombrer dans des dépressions intenses, voire invalidantes. L’emprisonnement leur a causé du tort, et pour longtemps. La possibilité (ou plutôt la nécessité physiologique) de courir après les filles et de s’exprimer sexuellement a été coupée nette. Pendant ce temps, celles-ci ont profité de cette période d’isolement pour reconsidérer leur rôle et dénoncer les violences que leurs mères ont subies. Ces confinements ont éteint la face animale des jeunes, quelles seront les conséquences ?
Je me demande toujours si ces mouvements sont ponctuels et s’ils se résorberont d’ici une génération, comme ceux de mai 68, à l’origine de la libération du plaisir sexuel et d’une permissivité perçue désormais comme étant vicieuse… précisément par nos garçons et nos filles de l’époque Covid.
Que restera-t-il des élans d’angoisse pour l’environnement, le changement climatique, l’intelligence artificielle, les dictatures en puissance ?
Sommes-nous à la veille d’un effondrement du monde, ou plus simplement trop poreuses aux émotions individuelles déversées sur les réseaux sociaux et très largement reprises par les médias qui en font leur beurre ?
Les études démontrant l’état dépressif de la population abondent. Pourtant certains auteurs notent que chaque génération a ses mouvements de panique
Les collectivités aiment frémir, cela maintient leur cohésion.
C’est notre façon de sauter les marches de la vie. Et comme on innove de plus en plus, et que l’on en paie les conséquences de plus en plus, les marches paraissent de plus en plus difficiles à franchir.
A propos d’innovation, je vous renvoie de nouveau sur ce texte de la semaine dernière, où j’ai essayé de faire le point sur l’histoire de nos couples, nous les quinquas. Oui, il me semble que nous vivons le couple en fonction de l’évolution des techniques, car celles-ci imprègnent et transforment nos quotidiens. Les mœurs s’adaptent ensuite.
La société change, c’est troublant, déstabilisant. Aujourd’hui, l’amitié et ses valeurs (respect, individualisme, détachement) connaissent une explosion chez les jeunes, tant le sexe semble risqué et dangereux. Pas un des révolutionnaires de mai 1968 ne s’attendait à ça…
Bon, je suis drôlement productive pour un dimanche matin de changement d’heure ! Je me suis levée à 5h du mat’, sans frissons, comme si je faisais ça depuis toujours. Il est l’heure de manger mon œuf au plat avec des poivrons et du roquefort (si si, je veux essayer).

Hommes-femmes, la suite…

24 mars 2024

J’ai reçu de nombreux messages suite à mon dernier texte, un peu enflammé sans doute, sur mon ras le bol de voir les femmes affirmer qu’elles sont des victimes. Vous étiez plutôt septiques, arguant que les plaintes sont fondées et qu’il est normal de crier son malaise en public.
Cela m’a fait beaucoup réfléchir. 🤨🧐
L’ère est à l’oppression et au ressentiment. Le dérèglement climatique, les guerres, le patriarcat, l’immigration, la religion, tout y passe. Les gens sont accablés, et les femmes clament qu’elles le sont davantage que les autres.
Des centaines d’experts nous expliquent que les systèmes sociaux sont des constructions basées sur des biais, privilégiant certaines catégories d’individus plutôt que d’autres. Les hommes blancs occidentaux sont les plus coupables, car ce sont eux qui les auraient créés.
La société dans son ensemble passe par une phase d’amertume et de ressentiment.
Au lieu de regarder devant, elle regarde derrière, tâchant de trouver une explication, une justification, une structure cohérente à ces complots tentaculaires dans lesquels on se serait retrouvées imbriquées historiquement, malgré nous. 
Dans un des commentaires de l’article de la semaine dernière, la fille de l’une d’entre nous a déclaré à sa mère : « Pour toi les hommes c’est la sécurité, pour moi c’est le danger ». Cela m’a profondément troublée. 
D’abord parce qu’aujourd’hui en France, jamais les hommes n’ont été aussi tranquilles et collaboratifs. Il y a moins de chance que jamais de se retrouver pénalisée aujourd’hui en tant que femme, que ce soit comme collègue ou comme conjointe, surtout chez les jeunes. 
Et puis parce que les hommes, pour nous, ont été (et sont toujours) beaucoup plus que de la sécurité. Ils ont été une acceptation de la différence, une appréciation de la différence. Avec les hommes, on a fait donnant-donnant. Cela nous a obligées à composer, à communiquer, à nous remettre en question, à aller quelque part sans y laisser notre âme. 
Aujourd’hui, les hommes ne représentent pas plus un danger que les femmes.
C’est la relation que nous formons avec eux qui est plus ou moins saine, épanouissante, constructive, ou au contraire éprouvante, inéquitable, bancale. 
Cette semaine, je vous ai concocté un nouvel article retraçant l’évolution de la relation homme-femme et de la vision que les femmes ont d’elles-mêmes. Du couple à l’individu, il y a deux générations… et beaucoup d’inventions, qui ont été cruciales.
Je réitère ici mon message, celui que je dispense partout au travers de ce blog :
– Nous ne sommes pas des victimes
– Nous ne sommes pas invisibles
– Nous ne sommes pas les bonnes à tout faire
… Pas plus que n’importe qui d’autre. 
Nous sommes fortes, utiles, intelligentes, créatives, et devons montrer l’exemple !
Nous sommes capables de nous allier aux hommes, et cette alliance est toujours fructueuse, même si elle est ardue.
Arrêtons d’adhérer à des théories qui alimenteraient nos déboires, et qui feraient de nous des oubliées du monde.
Ce serait mépriser toutes celles qui ont vécu avant nous, qui n’ont pas été plus idiotes.
Ce serait aussi diminuer notre responsabilité en tant que mères, qui ont élevées des fils… devenus des hommes.

Nos hommes, des tortionnaires ? 🤨🧐

17 mars 2024

Cette semaine, j’ai réfléchi à un sujet qui me préoccupe de plus en plus, d’autant qu’il domine l’actualité : les hommes, de notre âge et plus vieux.
Sont-ils naturellement mauvais, prêts à nous sauter à la gorge ? 😡
Et nous, sommes-nous naturellement sottes, heureuses de courber l’échine ? 😩
Bon, je vous avoue que cette pression actuelle anti-hommes a fini par grandement m’énerver : elle montre à quel point nous, les accusatrices, sommes loin de la dignité que nous sommes supposées défendre. On a vu une brèche, on a sauté dessus comme des enragées, et désormais tout le monde se répand sur ces hommes hier adorés, aujourd’hui haïs.
Franchement, on se demande qui est le plus pénible en ce moment : eux ou nous ?  
Bien sûr qu’on veut être considérées de la même façon qu’eux, être égales en droits et en pouvoir… évidemment qu’on le veut, et surtout qu’on le fait !! Mais est-ce une raison pour réécrire l’histoire, inventer des théories de toutes pièces, affirmer sans rougir qu’ils nous ont exploitées et harcelées sans fin, et se convaincre que cela a bousillé notre vie ?
Pour tenter de mettre à plat mes émotions contradictoires et formuler ma pensée, j’ai pris ma plume et écrit un texte dans le style de mes newsletters, je vous renvoie dessus donc sans plus tarder. Il s’agit d’une lettre spécialement destinée aux hommes de notre génération… J’espère qu’ils la liront, et j’espère encore plus que vous la lirez, vous. 😉
Je suis de nouveau en route vers le Poitou, où je vais rester quelques semaines avec mes parents avant qu’ils ne partent dans des établissements adaptés à leur état. On attend toujours que les places se libèrent. En attendant, j’ai dormi dans cet hôtel près de Castelnaudary où on s’arrête à chaque fois, c’est à mi-chemin entre Nice et Poitiers en prenant la route du sud. Si on avait pris la route du nord, on se serait arrêtés à Saint Etienne. 
J’adore traverser la France de cette façon. 🚗
Allez, j’avale un café et je repars.

Allers-retours 🙂 🙃

10 mars 2024

Ce matin il pleut à torrent à Nice.
Je suis un peu en retard, désolée pour ça.
Je suis rentrée hier soir d’un long séjour chez mes parents (4 semaines), précédé d’un autre en décembre/janvier.
Et j’y retourne dans une semaine, pile.
J’ai l’impression d’être retournée vivre chez eux à plein temps.
On attend une place permanente à l’Ehpad pour ma mère. En pleine campagne, il y aura forcément un ou deux mourants qui vont libérer leur chambre bientôt : chaque jour, le journal local mentionne le décès d’un voisin, d’une cousine, d’une relation que mes parents ont fréquenté dans leur jeunesse – ils n’ont jamais quitté leur territoire depuis leur mariage.
On attend que mon père se remette de plusieurs séjours à l’hôpital. Ils ont des aides, c’est à dire des aides-soignantes, des infirmières et les programmes sociaux qui les financent.
Le système français privilégie le maintien à domicile, ce qui signifie qu’une fois qu’on a compris comment naviguer entre les différentes instances (publiques, associatives et privées), on peut, pour un coût modeste, s’appuyer sur le calendrier savant de ces personnes qui passent matin, midi et soir, jamais les mêmes, pas souvent à la bonne heure, pour des tas de missions différentes, mais toujours gentilles et souriantes.
Mais vu le stress que tout cela occasionne, mieux vaut avoir un œil aux aguets. Et même deux. 
La maison de mes parents aujourd’hui, c’est un mini-Ehpad, où l’on parle principalement de pilulier, de protections (les couches c’est pour les bébés, les serviettes c’est pour les femmes qui ont leurs règles, les protections c’est pour les vieux) et de si on va manger ou pas, et quoi et surtout comment.
Un aller-retour.
Ils se sont occupés de moi, je m’occupe d’eux.
C’est triste de les voir ainsi, mais apaisant de comprendre comment ils vieillissent, dans quel ordre. Le vivre au quotidien est bien plus facile et bien moins sinistre que de le vivre à distance. 
Ce qui m’a le plus manqué, c’est de voir des adultes non malades, d’avoir des conversations sur autre chose que leurs boyaux, leurs médecins, leur ordonnances.
Dans le train du retour, je me suis mise à parler avec tous les voisins.
Il y avait cette jeune mère d’un bébé de 8 mois, Noémie, adorable adorable adorable.😇
Et ce très jeune couple voyageant avec son chat… et un nourrisson de 23 jours, prénommée Eve. 👶
Quelle différence entre un bébé de 8 mois et un autre de 23 jours, c’est hallucinant !
Comme on grandit vite.
Comme on vieillit vite.
Mes parents ont été de jolis bébés, ces petites filles seront de dignes vieillardes, un jour, j’espère pour elles.
Les allers-retours en train. Les allers-retours de la vie.
Un jour ça sera notre tour, aussi.
En attendant, le soleil va forcément se remettre à briller, et il faudra en profiter pour faire sortir et voir le monde.

Etes-vous heureuse ?🧐

3 mars 2024

Oui, êtes-vous heureuse ?
C’est quoi le bonheur, pour vous ?
Savez-vous l’entretenir, et même le créer ?
Que faites-vous pour le ressentir, pour l’atteindre ? Comment faites-vous si vous n’y arrivez-pas ? 
Ce thème m’a toujours passionnée ☺️
Il me semble que c’est un des privilège de notre âge, nous les quinquas, de savoir enfin non seulement ce qui nous convient ou pas, mais aussi comment y parvenir.
Nous avons chacune un historique du bonheur, des moments courts et longs où nous avons été heureuse, que nous devons mettre bout à bout pour identifier notre code personnel, ce qui déclenche notre joie, ce qui la maintient, ce qui l’anéantit.
C’est comme cela que j’ai pensé à ce nouvel article sur la clé du bonheur après 50 ans, le début d’une petite série.
Il est tellement décevant de constater que nous sommes allés maintes fois sur la lune, que nous maitrisons la fission nucléaire et pourrions réduire cette planète à néant, que demain nous ne sortirons plus sans notre casque de réalité virtuelle… mais que les jeunes souffrent davantage de solitude ou de dépression.
Que de machines extraordinaires, que de voyages étonnants, que de découvertes fascinantes, mais qui, jamais, ne suffisent à notre besoin basique de bonheur ! 
A nous les quinquas de montrer l’exemple. D’expliquer que le bonheur est utile et tangible, qu’il se fabrique, qu’il a des méthodes et des effets. 🤓
La vie terrestre est-elle si difficile pour que nous aspirions à une alternative plutôt qu’à la réalité ? Ou peut-être sommes-nous plus fascinés par la construction de ces machines que par nos rapports humains ?
… Et si finalement, nous cherchions à nous échapper aux caprices du bonheur en nous machinisant nous-même ? 😉
Bon, je vais réfléchir à tout ça.

Est-ce que les mots nourrissent ? 🤔 🤨

25 février 2024

Pas étonnant que le menu-pilule revienne régulièrement sur la table.
On prendrait un comprimé ou deux, ou peut-être même une perfusion mensuelle, et on n’aurait plus besoin de manger. Ni de faire les courses, ni de cuisiner, ni de débarrasser. Fini, le garde-manger, l’ilot central, le lave-vaisselle, la salle à manger tout court.
Ça transformerait la vie. Le paysage urbain et le paysage campagnard. Les métiers, les ambitions, les syndicats, les salons de l’agriculture 😉.
Les relations sociales. La maternité, la St Valentin, le mariage et toute la vieillesse.
On gagnerait, combien ? Trois heures supplémentaires par jour ? Et notre sommeil réduirait d’autant, la vie nocturne étant drôlement occupée par la digestion.
…Des heures créatives, où l’on serait libre de faire ce qu’on veut !
Car en plus on serait drôlement performantes, moins centrées sur notre corps, occupées à améliorer ce monde injuste et imprévisible où ceux qui fabriquent la nourriture gagnent si mal leur vie… tout en nous rendant malades … tout en se rendant malades.
Bon. On n’en est pas là. Si un jour on y arrive, on ne sera plus du tout animales, tout juste un peu humaines, est-ce que ça vaut le coup ? 
La nourriture nous définit, à l’extérieur et à l’intérieur.
Mais elle nous emprisonne aussi. L’obésité réduit les PIB, les troubles alimentaires détruisent leurs hôtes. Les diktats envahissent nos neurones, ça dérègle nos instincts – on en a parlé la semaine dernière
Mais manger, c’est si bon ! Ça nous réchauffe le cœur et le corps. Ça nous conforte, ça nous structure, ça nous excite, ça nous apaise. Ça nous fait même réfléchir. Manger nous faire vivre, de toutes les façons possibles.
Alors on ne l’aura jamais, ce menu-pilule.
Enfin, pas tant que nous sommes en vie. 
Pour pallier à cette très mauvaise nouvelle (car enfin, on voudrait bien l’obtenir, cette tranquillité alimentaire, enfin moi – parce que vous, ça ne vous tracasse pas toujours autant si j’en juge par les courriers que vous m’avez envoyé cette semaine), donc pour pallier à cette nouvelle pas terrible, je vous ai préparé un menu idéal.
Le menu idéal post 50 ans, que voici dans ce nouvel article.
On y mange bien, facile et pratique et selon les normes actuelles. De façon répétitive mais pas ennuyeuse. Et bien sûr on y parle beaucoup (enfin moi, of course 😉), car entre manger et converser il n’y a qu’un pas – mais on ne se prend pas la tête.

Perdue au milieu des plats ? 🍲

18 février 2024

Même si j’aime cuisiner, même si j’adore diner, même si je ne déteste pas digérer, il y a très peu de jours dans ma vie où je ne me triture pas le cerveau en pensant à ce qu’on va manger.
Mon mari, ça ne lui arrive jamais.
Je vous jure.
Il ne se soucie strictement jamais de ce qu’il va mettre dans son assiette.
Quand il a faim, il fouille dans le frigo. Quand il constate que le frigo est vide, il court au resto. 
Pour moi, c’est juste impossible de baser mes repas sur le bistrot du coin, le camion pizza ou les plats tout préparés.
Trop gras, trop salé, trop cher, trop fade, trop vide, trop moche. Il y a trop de tout et pas assez de rien, dans ces assiettes qui ne sont pas faites par mes mains personnelles à moi.
Je fais partie de ces femmes qui espèrent maitriser la vie entière en contrôlant ce qu’elles mangent.
Et vous aussi, selon toute probabilité.
C’est normal.
Il existe un complot contre nous, les femmes de 50 ans et plus. « On » veut nous contrôler. Nous faire avaler des trucs impossibles pour nous faire sentir mieux.
Car on se sent mal, il faut le savoir :  délaissées, déclassées, inintéressantes, grisonnantes, en phase accélérée de grossissement et de ratatinage.
C’est « la société » qui le dit. Et qui nous pousse par la même occasion, à nous régénérer en ingurgitant des aliments merveilleux, qui vont nous rajeunir, nous embellir, et nous donner une intelligence que nous n’avions jamais soupçonné posséder.
Le remède, c’est de réfléchir à ce qu’on mange. De s’y consacrer corps et âme. De ne jamais être tranquille tant qu’on n’a pas atteint la juste dose d’équilibré, de varié, de naturel, de saisonnier et de local – le tout mûr à point.
Quelle pression, de manger trois fois par jour dans les règles de l’art !
J’adorerais savoir comment faire pour prendre les repas à la légère. Devenir naïvement négligente, comme mon mari, c’est peut-être souhaitable. Et même nécessaire.
Comment ne pas se laisser dévorer mentalement par son carpaccio de céleri-rave bio aux pépins de grenade rôties ??? 😩 🤯
Je vous le dis dans ce nouvel article.
Il est temps de prendre du recul sur le big bazar du perfectionnisme nutritionnel.
Il est temps de s’organiser pour ne plus penser à ce qu’on va préparer à midi (dans quelques heures, déjà…). Puis ce soir. Puis demain midi. Puis demain soir. Etc.

Etes-vous toujours séduisante ? 😍

11 février 2024

La Saint Valentin, je ne la fête plus depuis des lustres, et pourtant j’aime beaucoup mon mari et je savoure chaque jour (enfin, la plupart du temps…) la chance de l’avoir ❤️.
Je réalise pourtant que cette fête mega-commerciale a un intérêt, spécialement pour nous les femmes péri-ménopausées : 
Nous pousser à nous sentir séduisante.
Belle, attrayante, attirante, appétissante.
Sexy.
Je n’ai jamais jamais jamais eu un look affriolant ni girly, mais j’adore me sentir désirable, sensuelle.
Pour moi, le charme passe par les mots et le comportement, plus que par le look hyper-féminin.
J’aime le look… hyper humain 🤓.
Ce qui est sûr, c’est que même si je n’ai jamais porté de vernis à ongles ni de talons, je n’ai jamais eu (trop) de mal à conquérir les hommes que je désirais.
Si je m’étais déguisée en bombe, ou même en simple jolie-fille-à-la-mode, je n’aurais eu aucune chance d’arriver à mes fins. Ça n’est juste pas mon genre, ça me met mal à l’aise et surtout ça retient l’attention d’hommes qui ne me conviennent pas.
Pendant que j’y pense, je réalise que je connais des femmes qui se sont mises en couple à tous les âges.
Celles qui le font tard, très tard, voire seulement en s’installant en maison de retraite (!), sont celles qui ont vraiment décidé de se montrer telle qu’elles étaient. En valorisant leurs atouts, en se présentant au meilleur d’elles-mêmes, mais aussi en se débarrassant de leurs peurs, de leurs complexes, de leurs assomptions trompeuses concernant les hommes.
En acceptant honnêtement de partager – de se décentrer d’elles-mêmes.
Ça arrive forcément, à un moment ou un autre.
L’actualité de cette semaine (l’actrice Judith Godrèche racontant comme elle s’est laissée prendre dans les filets d’un cinéaste à 14 ans) nous prouve une nouvelle fois que c’est à la maturité qu’on se sent vraiment bien. Entière. Épanouie.
La maturité, c’est l’époque du renouveau féminin, de la joie lucide, de la séduction assumée.
On ne nait pas sexy, on le devient… et un jour on le maitrise. 😉
Cette semaine, je vous ai concocté un nouvel article sur ce sujet tour à tour excitant, énervant et frustrant de la séduction après 50 ans.
Un sujet super important. Que l’on soit en couple ou pas.
Car nous montrer sous notre meilleur jour, chaque jour, ça aide beaucoup dans la vie.

Bouger ou buller ?? 🙂🙃

4 février 2024

Rien de tel que de ne rien faire pour se reposer, hein ?
Les orteils en éventail, un verre de prosecco à portée de main, 3 épisodes d’une super série à visionner, ça sent le bonheur puissance 10.
La sieste aussi, super cool, surtout au moment où tout le monde est en train de bosser. 😎
Ce matin, je vous l’avoue, je me serais bien vue formellement endormie, transportée au pays des songes hivernaux encore pour quelques heures. Mais le dimanche, c’est précisément le jour où je me lève le plus tôt, quoi qu’il arrive.
Je me pousse un max, c’est moi qui vous le dis. Mais c’est un plaisir énorme de vous écrire comme ça, au saut du lit, et je n’ai jamais eu l’idée de m’y soustraire.
L’habitude aide, c’est évident. Mais c’est la joie que cela me procure qui me pousse à mettre le réveil. Ma joie et la vôtre par la même occasion, car vous écrire est une activité « boomerang » : je commence et vous poursuivez. (C’est une conversation entre nous, parfois en vrai, parfois juste dans la tête).
Me lever, c’est devenu un instinct chez moi depuis belle lurette.
Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce que je redoute en ne restant pas sagement assise. A force d’être sur mes deux jambes, mes muscles ne supportent plus une autre position, je suppose.
Et surtout, j’adore cette sensation de pouvoir regarder le monde sous un autre angle. On ne voit pas les mêmes choses en étant debout qu’en étant assise.
Peut-être qu’il y a des milliers d’années, j’étais un homme, et j’allais chasser l’antilope dès l’aurore ? 🤔
Ou peut-être aussi que j’étais une femme et que je fourrageais les sous-bois pour y trouver des asperges sauvages (qui poussent en ce moment même sur le mont Boron aux abords de Nice) ? 🤨
Peut-être que j’ai été des centaines d’hommes et des centaines de femmes, et que c’est ça qui me donne des fourmis dans les jambes ?? 🤓
J’ai cette impulsion primale qui m’oblige à me lever.
A être active, physiquement. A mettre ma vie en œuvre. A me précipiter vers la suite (la suite de quoi ? impossible à dire sur le moment).
Bon, cette semaine, je vous ai écrit un nouvel article sur ce sujet, qui me trottait dans la tête depuis un moment.
On nous force à être active, mais pourquoi en fait ? Qu’est-ce que ça nous apporte vraiment, de nous mettre en mouvement ?

Qu’est-ce qu’on voit vraiment de vous ?🤓🧐

28 janvier 2024

Je lis chaque jour, en long et en large, des tas de publications sur Internet. Avant, je passais autant d’heures à feuilleter les journaux, les magazines, les études et les bouquins, et de temps en temps je retourne avec joie dans les bibliothèques encore pleines de ces choses si intéressantes. 
Bref.
Hier, je suis tombée sur une interview de Sofia Vergara. Il s’agit de la sculpturale et hilarante Colombienne de Modern Family, affirmant sans rougir à Madame Figaro : « Mes seins m’ont ouvert toutes les portes », en parlant de sa carrière d’actrice.
La voilà qui, à 52 ans, se lance désormais dans la pub pour un célèbre fabricant de produits capillaires, grâce à son tout aussi flamboyante chevelure.
Cette femme a un énorme avantage dans la vie : la connaissance d’elle-même.
Elle sait qu’elle a des seins.
Elle sait qu’elle a des cheveux.
Elle sait ce qui fait sa force, elle a identifié depuis toujours ce que ce que le commun des mortels lui envie, et elle l’utilise pour avancer.
Mes seins à moi ne sont clairement pas mon meilleur atout. (Ils ne sont pas particulièrement rachitiques, ils sont juste parfaitement… traditionnels ?).
Et mes cheveux, n’en parlons pas. Raides comme la justice, plus envahissants que les mauvaises herbes de n’importe quel jardin, fâcheusement électriques. Il n’y a décidément rien à en tirer.
Mais j’ai d’autres choses, qui attirent les gens. Pas spécialement les hommes d’ailleurs (là-dessus, je suis persuadée que Sofia Vergara est dévisagée par les deux sexes, mais pas forcément pour les mêmes raisons).
Oui, j’ai des atouts moi aussi. 
… Enfin je crois.
   …. Ou plutôt, j’espère.
Mais au fait, j’y pense, c’est quoi mes atouts ??
Ai-je des attraits physiques ? Au moins un ?
Suis-je condamnée à n’avoir que des qualités morales dont tout le monde se balance, des vertus, des méthodes, de la délicatesse invisible mais rassurante ?
Et si je n’avais pas de qualités morales non plus ?!? 🥶
Ai-je une voix qui compte, un regard qui discerne ?
Une posture qui s’impose, des jambes de déesse, de l’enthousiasme à revendre, des fossettes suffisamment coquettes, un charisme oligarchique ?
Ah là là, comme c’est difficile de dire ce qui émane de notre personne. De notre physique, de notre comportement. 
Bon, je vous le dis.
Mon atout, c’est mon sourire, agrémenté de quelques dents de travers dont je prends grand soin. Je souris tout le temps, avec bonheur et de tout mon cœur, sans pitié pour ma dentition bordélique. Je vous assure, ça impressionne !
Finalement, je ne sais pas si je sourirais autant si j’avais eu des dents droites.
Je n’aurais peut-être pas pris conscience que je n’avais pas le choix, que vivre n’est jamais parfait, que le plaisir de vivre n’existe que parce qu’on le savoure.
C’est en utilisant ses atouts qu’on les fabrique.
Sofia Vegara aurait pu être vulgaire, pédante ou complexée, ça se voit aussi chez les filles canons. Et bien non: elle est juste devenue authentiquement sincère, fière de ses seins sans gêne aucune, et ça l’a mise en route vers la gloire cinématographique.
Je voulais vous écrire tout un article là-dessus mais j’ai eu la grippe cette semaine (et la flemme, un truc dont on met parfois longtemps à récupérer 😉).
En attendant, je vous remets mon article sur notre look après 50 (ou 60) ans. Je vais réfléchir les jours à venir sur cette histoire d’atout physique à exploiter, j’adorerais vous donner un coup de pouce là-dessus.

Divorce gris, pour ou contre ? 🤔

21 janvier 2024

Il parait qu’après quelques années, toutes celles qui sont en couple rêvent de s’évader. Et que toutes celles qui vivent seules rêvent de couple. 
Alors je vous laisse imaginer : après 20 ou 30 ans de mariage, que de rêves de femmes mûres se dessinent dans la nuit et se croisent quelque part dans l’obscurité, au gré des fuseaux horaires !
J’ai beaucoup réfléchi à ce sujet de la séparation tardive, celle dont on espère qu’elle va nous relancer après des décennies de management familial, qui se solde par le départ de tout le monde (nos enfants, nos parents) …  sauf de notre « chère » moitié.
Il y a dans l’univers affectif des tas de rêves qui nous structurent, qui nous définissent, qui complètent notre vie réelle. Les fantasmes sexuels par exemple, qui doivent s’exprimer pour ouvrir la porte de la jouissance, mais qui nous opprimeraient s’ils franchissaient les frontières de notre cerveau.
Ces rêves de femmes, certaines sont portées à les matérialiser. 
D’autres ne veulent pas les mettre en œuvre. 
Beaucoup s’arrangent pour avancer sans trop casser, un peu au hasard. 
Quand on est en couple et qu’on choisit de partir, on définit tout autant sa propre existence que celle de l’autre. Et ça, souvent, ça nous arrête.
Peut-on se sentir libre sans opprimer son conjoint ?
Peut-on se sentir libre quand on vit seule ?
Vastes questions. 
Cette semaine, j’ai rédigé un nouvel article sur les divorces gris, ceux de notre génération de quinquas et sextas. Je reviendrai rapidement sur la recomposition d’un couple, les plaisirs et les difficultés que cela vous procure.
Vous m’avez beaucoup parlé/écrit sur le sujet, toujours aussi passionnant. Je ne doute pas que l’échange vous aide les unes les autres.

Le lieu et l’instant 😎

14 janvier 2024

Être au bon endroit au bon moment, c’est tout un art.
L’environnement et le temps, l’extérieur donc, participent énormément à la création notre bien-être et à l’apaisement de nos frustrations. 
J’angoissais à l’idée que mes parents partent chacun 4 semaines, au moment des fêtes et séparément, dans une structure médicale.
Et bien, cela leur a fait un bien fou.
Ça les a franchement rajeunis, tous les deux.
Ils ont pris des vacances, des vraies, sans jamais faire la cuisine ni le ménage, à se laisser dorloter par le rythme très lent et par les visites de la famille et des amis.
Ça les a réconciliés avec la grande vieillesse.
J’avais une épouvantable image des établissements pour personne âgées et en convalescence, héritée de l’expérience de ma belle-mère Carolyn qui s’accrochait à nous en hurlant pour qu’on ne l’abandonne pas et qui préférait être peu soignée qu’être soignée au loin.
A Poitiers, mes parents se sont prêtés au jeu pour qu’on s’imagine qu’ils n’avaient pas du tout besoin de nous. C’est, je crois, ce qui nous a le plus soulagés : ils ont su donner le change le cœur serein et profiter de leur sort malgré le manque criant de personnel.
Ce qui nous a montré qu’au fond, ils étaient beaucoup moins malades que Carolyn.
Ils savaient qu’ils allaient revenir chez eux.
Ça n’était pas vraiment le début de la fin. Ou peut-être que si : c’était une étape de cette période de déclin, parfois calme, parfois aiguë.
Décidément être au bon endroit au bon moment, ça aide à repartir.
Je me souviens, ça aidait les enfants qui n’aimaient pas leur classe ou leur école : on les transférait, et ça repartait. Ça aidait mes amies qui se morfondaient dans leurs études ou leur boulot.
Ça m’a beaucoup aidé moi, par exemple quand j’ai quitté une ville grise pour une ville dorée.
Le tout est d’en faire quelque chose.
Une fois que l’on est bien positionnée, que l’on n’a plus à se morfondre de ces conditions de vie qui nous chagrinent, que l’on remercie le ciel chaque matin d’être où l’on se trouve, comment est-ce qu’on va pouvoir donner le meilleur de soi-même ?
Comment s’y prend-on pour rajeunir, donner le change et profiter de son sort ?
J’adore regarder les enfants et les personnes âgées, qui tentent jour et nuit de nous dire ce qui leur convient ou pas. Souvent sans mots, juste avec une attitude, plaisante ou pas, qui nous indique le meilleur chemin, même si ça n’est pas celui que l’on s’était imaginé ou que l’on croyait bon pour eux.
Pour bien démarrer ce début d’année, je vous renvoie sur ces deux articles sur le cadre de vie qui vous aideront à vous recaler, côté décor 😉 : Changer d’environnement pour améliorer sa vie et également Couleur : mieux colorer sa vie et son environnement

Meilleurs voeux 2024 🎊🎉

7 janvier 2024

Meilleurs voeux pour l’année 2024 🌞🌞🌞
Mais au fait, que fait-il vous souhaiter ? 🤫
La santé, l’énergie, la guérison ?
L’amour, l’amitié, la réconciliation ?
Le courage, l’enthousiasme, l’action ?

La paix, la douceur, la farniente ? Le succès ? Le repos ?
La continuité, la persévérance, la stabilité ?
Le changement, la transformation, la surprise ?
La joie ??
La motivation, l’inspiration, l’engagement ?
La créativité, l’expressivité, la vitalité ? 
Cette semaine, mon mari et moi avons écrit nos objectifs. Le premier matin c’était lui (c’est moi qui le questionnais), le matin suivant c’était moi (et vice versa).
Lui avait en tête des chiffres précis. Il aime les buts, les objectifs, quel que soit le domaine. Sans donnée, il flotte, il ne sait pas où il en est.
C’est un mesureur.
Moi, j’aime surtout choisir la route que j’emprunte, il faut qu’elle me plaise, avant tout. Je ne sais pas toujours très bien où je vais, mais j’avance. 
Je suis une instinctive.
Nos objectifs sont le fruit de nos personnalités.
On décide de ce qui nous convient, ou plutôt de ce qui nous est – littéralement – convenable.
Chaque début d’année, on ré-enfile nos baskets-de-naissance, faites sur mesure, et on voit si on loge encore dedans et comment on doit les ajuster à nos pieds, ces deux trucs super utiles qui nous font traverser la vie.
Prendre le temps de tracer les grandes lignes de l’année à venir, et le faire en bonne compagnie : c’est ce que je vous souhaite, moi, pour ce mois janvier 2024.
Avec bien sûr, une immense dose de bonheur et de sérénité, durables.

Tous les garçons zé les filles de mon âge 🎼

31 décembre 2023

Cette controverse « Gérard Depardieu » m’interroge nuit et jour.
Il est vraiment d’une autre époque.
Sa carrure massive et sa voix douce se sont retournées contre lui. Il s’est horriblement empâté, tandis que de sa bouche sortent des obscénités plutôt que de la poésie.
Il n’est pas le seul à mal vieillir.
Il n’est pas le seul à être entré sur la pente savonneuse de la beauferie, depuis belle lurette.
Il était l’emblème de son temps… et il l’est resté.
Oui, bien sûr que oui ! Pourquoi aurait-il changé ? Quasiment pas une femme de ma génération (enfin, surtout celles qui ont 15 ans de plus que moi) n’a songé à lui commander de se taire.
Toujours séducteur mais façon vicieux, c’est comme ça que les hommes puissants prennent de l’âge, non ?
C’est fascinant, dans un sens, de remplir avec tant d’assiduité ce rôle sexuel que sa génération attendait de lui. C’était vraiment un pro.
On le voit en plein jour, les soixante-huitards vieillissent. Ils sont tous retraités, ou presque.
Et ils doivent décider ce qu’ils veulent faire de cette sexualité qu’ils ont réclamés à corps et à cris.
Le sexe tumultueux de leur jeunesse, c’est devenu un genre de fardeau qui leur reste sur les bras.
Doivent-ils se replier sagement et laisser leur place aux nouveaux emblèmes générationnels, fluets et androgynes, comme la star du jour Timothée Chalamet ?
Peuvent-ils épancher leur soif nostalgique de plaisirs physiques, quitte à céder à une obsession pour les adolescentes du porno en ligne ?
Les jeunes, nos enfants, quand ils observent les GerardDepardieuEtCompagnie en puissance, ça les dégoûtent.
Ça n’est pas seulement la vulgarité ou la permissivité, c’est aussi, j’en suis convaincue, le fait que ces gens ont l’âge de leurs parents 😱
Ou même de leurs grands-parents 🤣
Il y a un petit côté incestueux dans toute cette affaire, qui n’est pas très rassurant.
Et nous les quinquas, on se demande bien comment on doit jongler avec la libido qui nous échappe et l’envie si forte de rester toujours VIVANTE 🤨
Le vieillissement, ça n’est pas seulement celui de notre visage et de notre cerveau. C’est aussi celui de notre image générationnelle, celui de notre passé à toutes.
Le risque d’être collectivement relégués dans les placards du grenier de nos compatriotes nous pend au nez, à tous et à toutes ceux et celles de mon âge, qui ont grandi dans la mouvance post mai 68, où la sexualité ne s’apprenait pas, où les hommes devaient être entreprenants pour montrer qu’ils existaient, où les femmes – nous – devaient se placer stratégiquement dans le terrain de jeu des relations à deux, pour trouver l’indispensable conjoint dont on aurait plus tard une chance sur deux de se séparer.
La drague était ultra primaire.
Et la suite – nos vies amoureuses – c’était vraiment une question de chance.
Mais les jeunes ne veulent plus de ça. Ils veulent choisir. Ou pas. Ça leur pose d’autres problèmes.
Mais ils réfléchissent, ils essaient, et ils se prononcent.
Un jour on sera, ensemble, has been. Ou peut-être pas. A nous de regarder bien en face ce qu’on a construit de positif, et ce qu’on a laissé trainé car on ne savait pas comment s’y attaquer – parce qu’on ne savait pas que c’était vraiment attaquable.
Il a fallu des milliers de générations pour que la sexualité face l’objet d’un authentique manuel de conduite, sachant qu’on en commence à peine la rédaction…
Pour l’occasion, je vous remets les articles où j’ai parlé de ces thèmes :
Les transformations affectives de la société 
Jeunes et Seniors, un duo éternellement bancal 
Les hauts et les bas du désir 
Un monde équitable pour les femmes et les hommes

Le menu des souhaits 😋🥳

24 décembre 2023

On fête Noël aujourd’hui, avec un jour d’avance, chez mes parents absents (l’un est à l’hôpital, l’autre à l’Ehpad).
Mais pas question de prendre ça à la légère.
Tout le monde est venu pour l’occasion, on fera (enfin, je ferai – ou plutôt, j’ai déjà commencé à faire), tous les plats traditionnels familiaux.
J’ai déjà raté la crème au beurre de la bûche, comme chaque année. Nous, on ne mange que de la bûche ratée, c’est notre spécialité.
D’habitude, le beurre tourne, cette fois il est trop liquide. 🧈
J’ai arrosé le gâteau avec et j’ai mis le tout au congélateur pour une nuit, on va voir le résultat ! J’ai rêvé cette nuit que j’allais émietter des meringues dessus, histoire de renouveler le genre.
Ça va être une bûche déstructurée, pour un Noël déstructuré – mais tous les ingrédients y seront quand même. 
Le chapon cuira pendant 3h30, le gratin dauphinois deux fois moins, tout ça est rodé depuis des lustres.
Mais bon sang, je n’ai pas pensé aux cadeaux !
🎁 
Les cadeaux du moment, c’est aller voir chaque jour mon père à l’hôpital (il s’est fait opéré du genou) et ma mère à l’Ehpad (elle attend qu’il revienne à la maison pour revenir elle aussi).
Question cadeau, je n’aime que les surprises. Pour moi, c’est vraiment l’intention qui compte, tout me fait plaisir, surtout ce que quelqu’un a pris la peine de concocter. 
Mais je suis un cas : les statistiques montrent que les meilleurs cadeaux (les plus appréciés) sont ceux que l’on a commandé. Un cadeau au XXIème siècle, c’est recevoir ce que l’on veut.
En y réfléchissant, je me demande si je ne devrais pas commander un truc que j’apprécierais beaucoup, moi aussi.
Par exemple un magnifique diner entièrement fait maison, à base de fruits et légumes comme j’aime, avec une chorale composée de toutes mes amies, qui chanteraient des airs qui nous feraient rigoler. 
👩 👩‍🦰 🧑‍🦰🧑‍🦲👩‍🦳 🎵 
Ça serait vraiment un super cadeau ! 😁
Le cadeau d’être ensemble, et de ne pas s’en faire. 
Bon, je pense à vous toutes à distance, pour ce Noël en avance.
Je pars commencer une journée intensive de cuisine, pour tâcher de restructurer non seulement la bûche, mais toute cette vie familiale qui s’étiole jour après jour – mais qui demeurera réelle jusqu’à la dernière seconde.
Et sans doute bien après : je suis certaine que je ferai une bûche chaque année jusque dans mon grand âge.
Pourquoi changer une recette qui rate si bien et que tout le monde adore ?

De plus en plus vite 😳

17 décembre 2023

Le temps galope à grande vitesse.
C’est normal et c’est prouvé.
Quand on est petit, on a vécu peu de jours. Comme le temps remplit déjà notre existence, il parait très très long, à hauteur de sa petite durée de vie. Une semaine d’école, ça traine drôlement en longueur, et si on n’aime pas ça, alors ça devient réellement insupportable.
Quand on vieillit, on accumule le temps, qui prend donc bien moins d’importance. Je viens de calculer que ce matin alors que je vous écris, j’ai déjà vécu exactement 21400 jours. 
21 400 !
La petite Olivia dont je vous parlais il y a quelques semaines vient tout juste d’accumuler 428 jours. 
Je me souviens précisément de quelques dizaines de jours de ma vie, au plus, et très peu dans leur totalité. Je serais déjà incapable de vous raconter heure par heure ce que j’ai fait dimanche dernier. Désormais, une semaine désagréable passe à la vitesse du TGV, même si j’accumule les nuits blanches dans l’inquiétude – une semaine merveilleuse passe tout aussi vite, malgré mes efforts pour en garder la trace.
La petite Olivia, elle, du haut de ses 428 journées, a appris à marcher, à ânonner quelques mots, à manger autre chose que de la compote. Elle est fascinante car elle se transforme visiblement, jour après jour.
Imaginez, si on continuait à se transformer ostensiblement, sous nos propres yeux, pendant 95 ans ? Si notre conjoint, nos collègues, nos voisins muaient un peu chaque semaine, au point d’être devenus méconnaissables après 6 mois ? Il faudrait tout réapprendre d’eux à chaque rencontre, et ça, ça deviendrait réellement insupportable. 
Regarder les bébés, ça nous donne une perspective sur le temps. Même quand tout parait figé, enlisé, après une année difficile, le temps coule quand même. Il nous fait dériver irrésistiblement sur le cours de notre vie.
Alors on a intérêt à prendre des notes ou des photos, pour savoir où on est passé. A faire des croquis, des vidéos, des enregistrements. A interroger les uns les autres. A se souvenir, ou plutôt à faire un choix de ce qui est essentiel, ou digne de demeurer dans notre mémoire. 
Qu’ai-je fait de mes 21 400 jours de vie ?
Je les ai au moins découpés, comme vous, par décennie, par année, par mois. Heureusement. Ça ne donne pas un ordre d’importance, mais ça donne un ordre quand même.
En cette fin d’année, je vais faire le point, comme d’habitude. J’avais écrit un article là-dessus, à voir ici, qui parle du récit de vie (voyez aussi  celui-là qui traite de nos croyances fondamentales au cours d’une existence).
Oui, on a bien besoin de ces 2 semaines à venir, pour réaliser ce qui s’est vraiment passé les 50 autres qui viennent de s’écouler.

Vos 5 sens, vous les avez encore ?🧐

10 décembre

Je ne perds pas encore la tête (cela ne saurait tarder, je suppose) mais j’ai déjà perdu pas mal de trucs.
De la souplesse, de l’énergie, de la patience, et plein de temps.
Mais aussi de la capacité de voir, depuis belle lurette.
J’étais myope, je suis myope, je serai myope. 
🤓 
Et je perds aussi de la capacité à entendre.
Je deviens sourde.
Comme je parle très fort, surtout quand je suis emballée – ce qui m’arrive souvent – on m’a déjà envoyé plusieurs fois chez l’ORL.
« On », c’est essentiellement ma mère et mon mari. Comme je suis bonne fille (et bonne épouse, finalement), j’ai pris docilement les rendez-vous pour tenter de les soulager de ma compagnie trop bruyante.
Depuis 15 ans, j’ai vu des ORL américains, des ORL allemands et des ORL français.
Qui n’ont rien trouvé, enfin rien d’alarmant.
Je n’entends pas très bien… mais je n’entends pas très mal non plus 😅.
J’ai même vu une ORL russe pendant le Covid, qui ne trouvant elle non plus rien d’anormal à mes oreilles, a fait preuve d’un formidable sens de l’initiative en me prescrivant 20 séances de rééducation du cou, aux frais de mon assurance.
C’était très chouette (le kiné a littéralement tout essayé pour me désassourdir, y compris l’application de merveilleuses bouillotes massantes sur mes omoplates, si si, ça existe) – mais ça n’a eu strictement aucun effet sur mon ouïe.
Je continue donc à crier avec constance et assiduité. 😌
(Quand j’y pense, peut-être que je devrais changer de mère et de mari ? Est-ce que ça n’est pas eux, qui entendent des voix inopportunes ?)
J’ai réalisé que je suis comme vous, et comme toutes les autres femmes après 50 ans : les sens m’abandonnent, lentement mais sûrement. Les yeux, puis les oreilles, puis le reste.
Ça ne va pas louper, ça on peut en être sûre.
Enfin, peut-être que non, après tout. 🤨
N’y aurait-il pas un espoir de contenir le phénomène, quelque chose à faire pour rester pleinement sensible à ce monde, si vaste, si beau et si bizarre ?
C’est ce que j’ai essayé de déterminer dans ce tout nouvel article.
C’est évidemment un sujet sur lequel on aura l’occasion de revenir.
Car la perte des 5 sens, c’est un peu-beaucoup notre destin, nous qui nous intéressons de près à notre corps, et à la vie qu’il nous permet de mener… 🥰 .
J’ai hâte de savoir si cela vous touche, vous aussi, et ce que vous faites pour vivre quand même, avec joie et avec sérénité.

Toubib or not toubib ? 🤓

3 décembre 2023

Comment est-ce que vous vous occupez de votre santé ? J’essaie de mon côté de m’y intéresser d’une part, et d’anticiper d’autre part. On en a déjà largement parlé dans ce blog, mais finalement ce « problème » ne s’arrête jamais.
La santé et les médecins, ça nous occupe toute la vie.
D’abord quand on est bébé. Nos parents passent leur temps à nous emmener chez le pédiatre, à se conformer au calendrier de nos vaccinations et à suivre notre croissance au centimètre et au kilogramme près. 
Après 50 ans, on perçoit qu’un jour, il va falloir suivre notre décroissance – au kilogramme et au centimètre près. Mais nos parents ne sont plus là pour nous emmener chez le docteur. C’est à nous de le faire, et c’est pas drôle du tout.
J’en connais beaucoup qui préfèrent ne pas s’y plonger.
Les suppléments alimentaires et les recherches sur Internet leur donne l’impression de prendre leur corps en main, en évitant l’univers diabolico-capitalistique des big Pharma (sachant que le marché des compléments nutritionnels, c’est un sacré business aussi, même s’il a l’air plus cool que la salle d’attente de la gynéco).
Vous, vous êtes du genre cure de gelée royale ou hémogramme-formule sanguine ?
Sur ce plan-là, je suis docile et j’aime faire confiance à notre système de santé.
Plus précisément, je fais confiance à mes médecins.
En fait, j’adore parler aux toubibs.
Ce sont des gens plutôt sympathiques qui ont cette immense qualité de ne se préoccuper que de MOI, de mon corps, de mes boyaux, de mes hormones, de mes cellules nerveuses.
J’ai eu une chance folle avec les généralistes, toujours des femmes, dans tous les pays dans lesquels je suis passée.
Je me dis qu’elles fonctionnent par comparaison – sans doute parce que moi-même, je fonctionne comme ça. C’est grâce à la somme des milliers d’autres patientes qu’elles ont reçues (et du cumul de leurs multiples défaillances) qu’elles m’identifient sans peine. 
Elles me regardent, elles me posent trois-quatre questions et hop, elles savent qui je suis, physiologiquement parlant.
Ça doit être génial d’être médecin, infirmière, kiné, sage-femme, ophtalmolo, chirurgien, etc.
On vous repère, vous seule, au milieu d’un monceau d’anomalies bizarroïdes et de normalité procédurisée, on vous passe à la moulinette de sa propre base de données humaines, et toc, on vous pond un diagnostic.
Qui nous plait ou qui ne nous plait pas, évidemment.
Hier soir nous avions un couple d’amis Canadiens, qui ont récemment déménagé à Nice, à diner. Je leur ai préparé une soupe de légumes et une tarte poireaux-gorgonzola, ça les a changés du bœuf quasiment systématiquement servi en Amérique du Nord.
Lui, Rob, nous racontait qu’il s’est évanouit à la gym en portant des poids. Ça arrive souvent en fait, de s’évanouir à la gym, mais pas question pour les propriétaires des salles de laisser un doute courir, qui pourrait un jour leur couter cher en matière d’assurances.
Rob s’est donc retrouvé immédiatement dans une spirale de soins d’urgence et de tests en tous genres qui l’a fait s’extasier sur l’organisation du système de santé français (et pourtant Toronto n’est pas à plaindre sur ce sujet).
Tous deux (nos amis) n’ont pas pu ensuite s’empêcher de souligner l’énorme facture de ces soins à moitié curatifs et à moitié préventifs. Et bien entendu ils se sont pris à penser que Rob avait une grave maladie jamais détectée. Mais le corps médical n’a rien pu identifier, absolument rien.
Après 5 jours de tests à l’hôpital, il a déclaré forfait et est rentré chez lui, un peu inquiet – un peu soulagé, mais parfaitement portant. 
Alors, est-ce que notre système de santé en fait trop ici, et pas assez là ?
Comment s’assurer que l’État délivre la bonne dose de soins ?
Comment être sûre que l’on prend nous-même vraiment soin de soi ?
Ne devrait-on pas mettre plus de moyens dans la prévention… et donc dans les salles de gym… et dans la quantité de légumes verts cuisinés pour un repas entre amis ?

De la feuille📝à l’écran📲au virtuel 👽

26 novembre 2023

L’actualité est toujours intéressante.
En plus des guerres sordides, vous n’avez pas pu louper le limogeage puis la réintégration du patron d’OpenAI, star de l’intelligence artificielle et créateur de ChatGTP.
Mais pourquoi a-t-on fait tout un plat du contrat de travail de ce gars-là ?
Pourquoi est-ce que ses péripéties professionnelles ont largement débordé des frontières californiennes pour s’installer sur nos smartphones, bien en vue dès notre de notre lever et jusqu’à l’heure de notre coucher ?
Qu’est-il venu faire dans nos chambres, à la table de nos petits-déjeuners, dans nos bus et même au restaurant ???
C’est un peu comme si notre avenir était suspendu à ses gestes et à ses paroles.
C’est notre oracle moderne, Sam Altam, pas moins. 
Il a inventé la roue du XXIème siècle, le super outil qui va transformer notre civilisation.
Avant, on n’avait que l’intelligence « naturelle », c’est à dire l’intelligence humaine, de vous et moi, et ça n’était pas terrible – pas suffisant en tous cas pour éviter les carnages au Moyen Orient.
L’intelligence « artificielle », c’est beaucoup mieux. Ça encaisse tout, ça n’oublie rien, ça calcule vite, ça n’a aucun état d’âme, ça gagne à tous les coups.
En fait ça mijote tout seul – c’est un gigantesque Thermomix, l’intelligence artificielle ! Il suffit juste de lui donner les bons ingrédients.
Et c’est là qu’on commence à se fâcher.
Entre Américains et Chinois et Européens et Africains, on n’a pas la même idée de ce qu’ils sont, les bons ingrédients.
Et on n’a pas non plus la même opinion sur la recette – ni sur la dégustation d’ailleurs.
Bref, certains ont carrément peur de s’empoisonner, avec l’intelligence artificielle. D’autres pensent que tout se digère. Car au fond, bien cuisiné, tout est comestible – et qu’au final, les super consommateurs que nous sommes finiront bien par déterminer ce qu’ils aiment ou pas (même si ça n’est pas « acceptable » pour les autres).
Telle est l’histoire de nos passions médiatiques.
On a aimé les récits épiques murmurés au coin du feu… puis les polars en format poche ou les romans à l’eau de rose… puis les vidéos de chat ou les filles botoxées instagrammables… on va désormais adorer les divertissements, les opinions et les séductions générés par IA. 
Souvenez-vous : nous avons eu déjà très peur du téléphone, puis de la radio, puis de la télé, puis de l’ordinateur, puis d’Internet. Nous allons de façon certaine être terrorisées par l’IA. Mais nous allons tout aussi certainement nous plonger dedans, comme dans nos séries Netflix.
Quelle joie de se laisser manipuler !
Oui, on s’y fera très vite, à ces bouleversements civilisationnels artificiels.
Ça sera beaucoup plus dur de s’adapter aux bouleversement civilisationnels naturels : le changement climatique, les migrations intercontinentales, le vieillissement de la population… et les guerres qu’ils vont générer, naturellement s’entend.

Tenir de sa mère… ou pas ❤️‍🩹

19 novembre 2023

Je ressemble à ma mère comme deux gouttes d’eau, mais je ne me suis jamais sentie très proche d’elle.
On a des émotions divergentes.
Quand j’approche, elle prévient tout le monde : « attention ça va bouillir ! »
Depuis que je suis petite, elle trouve que je parle trop fort, que j’avance trop vite, que j’ai trop d’énergie, que j’en fais trop. Même en fournissant des efforts, elle n’a jamais trouvé assez de place dans son cerveau et dans son cœur pour une fille comme moi (elle m’aurait peut-être plus appréciée si j’avais été un garçon, mais voilà : je n’en suis pas un).
Elle, elle est du genre à se recroqueviller, à gémir un peu si nécessaire et à endurer sa peine.
C’est peut-être une question d’éducation.
C’est peut-être une question d’époque.
C’est peut-être une question de personnalité.
C’est peut-être une question de choix. Mais choisit-on vraiment d’agir ou de se contenir, de parler ou de se taire ?
Deux caractères différents dans un corps si semblable, c’est étrange à vivre. 
Je viens de passer deux semaines avec elle, et je m’efforce d’inventorier tout ce qu’elle m’a léguée (alors que dans quelques semaines elle va partir vivre à l’Ehpad) : un certain pragmatisme, le sens de l’ordre, la modestie campagnarde (même si je ne fais pas preuve d’humilité en ayant choisi de créer un blog autour de ma génération), la fierté de faire son devoir (quel est mon devoir ? Je me pose la question dans tous les sens).
Ma mère n’a pas été élevée pour se mettre en avant.
Ni pour se réaliser.
Ni pour s’interroger sur le sens de la vie, l’intérêt du changement, les retombées de l’action collective ou le fond de la personnalité de ses enfants. 
Tout ça, ce sont des questions qu’elle ne s’est jamais permis d’aborder tout haut (peut-être tout bas ? Même en prêtant l’oreille, je n’ai rien entendu de tel).
Elle ne se demande pas pourquoi on fait ça ou ça, mais comment on le fait, et surtout si ça vaut le coup de s’y pencher. Elle a un vrai sens de l’utilité et elle reconnait automatiquement le cadre dans lequel elle peut s’épancher : un cadre concret, simple, bien tracé, avec un impact direct.
Sans débordement, de quelque manière que ce soit – surtout émotionnels.
Sans ambition intempestive.
Sans démonstration affective inutile (à quoi ça sert ?). 
Ma mère n’est pas froide : elle est sobre.
Elle trouve que c’est suffisant, que c’est juste et que c’est respectueux.
Elle accepte son sort et se contente de ce qu’elle a.
… Donc on doit se contenter de ce qu’elle donne.
J’ai toujours trouvé ça dur. Je ne sais pas comment vous êtes, mais moi il me faut beaucoup d’amour, en donner et en recevoir, même si ça n’est pas écrit en grosses lettres dessus. J’ignore pourquoi, mais je trouve que c’est un sujet qui compte, que la délicatesse ou la force des sentiments est merveilleuse, et que tout cela n’a rien de tabou.
Je n’ai pas d’embarras avec l’amour, ni pour le ressentir, ni pour l’exprimer.
Enfin je n’en ai plus, surtout depuis que je suis mère.
La vérité, c’est que j’ai adoré être mère, beaucoup plus qu’être fille…
Comment être sûre que l’amour maternel que l’on projette est bien celui qui est attendu ?? 🙂 🙃 
Je vous laisse sur cette drôle de question pour partir faire le tour de Nice.
C’est ma balade du dimanche matin quand tout le monde dort encore : admirer le soleil se lever sur la Méditerranée tout en vous souhaitant en pensée un bon petit déjeuner, un super dimanche et une excellente semaine !
Happy Thanksgiving to my American readers! 🦃  🥧
Et pour préparer les fêtes en beauté, je vous remets cet article sur le régime MIND qui protégerait notre intégrité cognitive. Oui, ma mère a une démence, et je fais tout pour m’en préserver. On verra bien…

Les chemises de ma grand-mère 👵🏼

12 novembre 2023

Je suis cette semaine encore chez mes parents, et j’essaie (pas assez fort probablement) de me débarrasser de ce sentiment d’ennui, de lassitude – de tristesse aussi – qui a envahi la maison.
Bon, le temps dehors n’aide pas.
Je sais, je pourrais téléphoner à mes copines qui vivent près d’ici, mais je n’arrive pas à trouver l’énergie.
Parfois on se laisse tenter par la grisaille, histoire de se reposer peut-être, mais elle finit par se propager dans chacune de nos cellules. Quelle lutte pour s’en extraire.
Pour donner le change, je me suis mise à fouiller dans les placards du grenier.
On y stocke des choses si bizarres.
Pourquoi garde-on telle chaise et pas tel manteau ?
Et ces boites pleines de perles en bois, et ces paquets de bougies, et ces couvercles de casseroles en alu !
Je suppose que l’on supposait que cela resservirait.
Parmi ces monceaux de paquets, j’ai retrouvé la robe de grossesse de ma mère. En Tergal bleu roi, avec un joli col pointu, entièrement plissée de la poitrine à mi-cuisse (ma mère a été trois fois enceinte dans les années soixante, les robes de grossesse étaient super courtes).
Et moi j’étais la deuxième de ses grossesses, bien cachée sous les plis impeccables et infroissables, même après deux machines à 30 °C.
Qu’elle est jolie cette robe ! Je vais l’essayer ce matin, je pourrais peut-être la porter avec un collant assorti ?
Et miracle, j’ai aussi trouvé des chemises de jour et de nuit de ma grand-mère paternelle, d’un blanc immaculé, entièrement faites à la main par elle-même, brodées, ajourées et agrémentées d’un MC (Marthe Couturier) soigneusement cousu en lettres rondes.
Ma grand-mère est née en 1899, elle aurait 124 ans si elle était toujours vivante. Ses chemises, elles, ont été réalisées avant son mariage (Couturier est son nom de jeune fille), pour son trousseau j’imagine. Elles ont l’air parfaitement fraiches et neuves, alors qu’elles ont été beaucoup portées, j’en suis certaine.
Et les chemises de mon grand-père ! L’une de nuit en lin grossier, l’autre de jour en coton aérien, les deux absolument magnifiques, si finement travaillées (à la main, bien sûr) et longues comme un jour sans pain – bien plus longues que la robe de grossesse en Tergal.
C’était une autre génération.
Quelle émotion, quelle joie de regarder ces vêtements centenaires sécher sur le fil à linge dans l’arrière-cuisine de mes parents. 😊
C’était une époque où l’on faisait tant de choses soi-même (en tous les cas à la campagne), avec un grand soin, de façon à les utiliser chaque jour de sa vie et à les conserver chaque jour de sa mort.
J’essaie moi-aussi de créer mes « petites choses » qui resteront intactes longtemps longtemps, et que mes petits-enfants regarderont avec tendresse un certain dimanche matin, très tôt, quelque part au milieu du XXIIème siècle, pour retrouver le moral…

Et mon look, dans tout ça ? 🧥👗🩴👙👜

5 novembre 2023

J’aimerais bien savoir de quoi vous avez l’air, à l’heure où vous lisez cette newsletter. 🧐 
En pyjama, avachie dans votre canapé ?
Pimpante, vissée sur la chaise de votre bureau ?
Frileuse et en équilibre instable, dans le bus qui revient de la piscine ?
… Dans votre bain, nue comme un ver ? 🤭
L’avantage de l’Internet, c’est que personne ne nous voit quand on consulte nos emails (enfin, pas encore, ça pourrait changer un jour).
On a l’air de ce qui nous chante, aucun regard ne s’incruste entre vous et moi.
On est seules ensemble, j’adore 🥰
Profitons-en. Car la plupart du temps, il faut faire super gaffe à son look.
Le look !
Plus on « avance en âge », comme on dit pudiquement de nous, plus on est tentée de s’en balancer dans l’intimité, mais de le surveiller en public.
Il ne s’agirait pas d’avoir l’air fanée.
Dépareillée. 😕 
Démodée. 🙁
Périmée. ☹️ 
Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelque temps tout le monde me ramène sa sérénade sur le look – le mien, le vôtre, n’importe lequel en fait.
Est-ce que j’ai vieilli à ce point ?
Est-ce l’hiver qui s’approche, et le besoin (l’envie) de renouveler sa garde-robe  ?
Est-ce anormal, après tout, de carrément s’inquiéter de son allure quand on est plus près des 60 ans que des 50 ?
Bon.
J’ai drôlement réfléchi au sujet, et je vous ai écrit un nouvel article. 
J’espère que vous y trouverez de quoi vous (re)donner le moral juste à l’entrée de novembre, alors que les tempêtes se succèdent dans le ciel plombé.
J’ai hâte de savoir comment vous vous débrouillez, vous, pour que vos yeux vous rassurent sur votre look. 
Je suis à nouveau chez mes parents, ma maman va rentrer définitivement dans un Ehpad d’ici quelques semaines et je les aide à se préparer. J’en reparlerai bientôt, bien sûr.
J’ai dormi comme un ange, bien protégée sous la couette alors que dehors la tempête faisait rage. Hier soir, on a eu droit à une panne d’électricité, alors on a fini la soirée tous les trois à la bougie – c’était comme un retour en enfance, un petit rayon de chaleur dans ces temps si fragiles…

Changement d’heure + Olivia 👶

29 octobre 2023

Je me suis levée trop tôt, vive le changement d’heure ! 😩
Et je me demande quand Olivia va se réveiller – quoiqu’elle ait dû avoir la meilleure nuit de sommeil de sa vie.
Oui, depuis deux jours, nous avons une petite fille de 14 mois à la maison, Olivia. Nous avons aussi les parents, très sympas par ailleurs, bien que moins fascinants à observer.
Olivia a fait ses premiers pas hier, dans mon salon, moment absolument historique !!
Et depuis elle a dû faire des kilomètres.
Elle a compris le truc.
Et elle l’a appliqué scrupuleusement, pas après pas, sous les applaudissements, sans se fatiguer, visiblement très contente d’elle.
Sa mère est mexicaine, son père est roumain, ils parlent anglais entre eux et maitrisent très bien le français. Olivia les imite sans complexe, moitié gazouillis moitié charabia, avec des sons qui provienne du fin fond de son être.
Elle a d’immenses yeux qui roulent dans tous les sens, et une bouche super rigolote qu’elle utilise même sans parler – c’est fou comme on perd cette mobilité de la bouche quand on grandit. On apprend à se taire. On apprend à sourire, à pleurer, à déclamer, à exposer, à rire, mais on oublie d’ouvrir grand la bouche pour s’exprimer. On ne veut pas avoir l’air d’un poisson. 
Quand elle attrape un de ses livres, Olivia se contorsionne tout le visage et tout le corps et devient une fillette élastique, accompagnée dans son geste par tous ses muscles, même les plus inutiles.
Elle ne sait pas encore qu’elle n’a pas besoin de tordre son pied gauche ni de mettre la langue dans son nez pour appuyer sur le petit bouton qui fait chanter la quatrième page du livre (🎼 ainsi font, font font les petites marionnettes…🎼 ).
Elle adore que je lui parle français, et que je chante en même temps (j’ai beaucoup beaucoup répété « les petites marionnettes », hier). Je suis la seule dans cette maison à avoir un accent qui ait l’air local, elle me regarde comme si j’étais une dame de la crèche.
Elle pousse ces petits cris suraigus, qui sont drôlement parlants, littéralement, puisque sa mère lui répond à la seconde.
Je me demande bien pourquoi on se force à parler le roumain, le français, l’anglais et le mexicain, alors qu’il suffit de pousser des petits cris pour se faire obéir. 🤨 🧐
Il va falloir que je me penche sur le sujet. 
Et si on arrêtait de parler ?
Et qu’on se mettait à glapir ? A miauler, à rugir, à braire, à coasser, à hululer ? 🤓 
Olivia fait ça très bien, je vous assure. 
Moi aussi, des fois, je voudrais hennir comme un zèbre pour tâcher d’activer mon troupeau.
Peut-être, finalement, qu’on pourrait sortir efficacement de l’invisibilité, nous les quinquas, en reprenant nos dialogues de bébés, ceux où on pouvait dire tout ce qui nous passait par la tête tandis que l’entourage nous couvait des yeux avec amour et admiration ?
Pensez-y, vous qui avez fait la grasse matinée. 😉

Et si j’étais un homme ?? 👨‍🦰🧓

22 octobre 2023

Et si j’avais été un homme ? 🤨 🧐 
Je me suis souvent posée la question.
Qui serais-je ?
Qu’est-ce que je ferais ?
Quelles décisions je prendrais ?
Quand je me trouve bloquée, je me mets d’abord dans la peau d’un animal.
Si si, je vous jure.
Ça me permet de voir si mon problème est vital ou pas.
Du style manger, boire, me déplacer, dormir, me protéger, me reproduire (bon, je sais, ça ne risque plus d’arriver – après 45 ans, on reproduit des pensées, des clichés et des actes mais pas des corps en entier).
Mais quand je vois bien que mon problème est civilisationnel, qu’il n’appartient qu’à l’humanité, alors je change de sexe : je me mets dans la peau d’un homme.
Enfin, ce que je crois être la peau d’un homme – plus coriace, plus rugueuse et moins souple que la mienne.
Autrement dit, je tâche de comprendre si mon blocage vient de mon corps de femme, ou si, plus pernicieux, s’il vient de l’idée que je me fais du rôle de la femme.
J’ai bien compris que mon corps a ses propres aventures physiologiques, que mon mari et mon fils n’ont pas. Les hormones, les cycles menstruels, les grossesses, les naissances et la redoutable ménopause nous transforment rituellement en champ de bataille interne (et là, je vous l’assure : une fois la ménopause achevée et les bouffées de chaleur relativisées, comme la vie est plus facile).
Et donc une fois tout ça vérifié, je me demande ce que j’aurais bien pu bricoler si j’avais été un homme.
D’abord, il me semble que j’aurais mis en cause le contexte (l’extérieur) avant de douter de moi (l’intérieur). 
J’aurais ensuite questionné ma méthode (comment) plutôt que de questionner mon comportement (pourquoi).
J’aurais fait de la mécanique de garage plutôt que de la psychologie de boudoir.
Réparer d’abord, conforter ensuite. Il faut que ça fonctionne. Il faut que ça roule – tout bêtement.
Et une fois cette bagnole au point, j’irais boire un coup avec deux copains présents sur place, sans chercher midi à quatorze heures. En parlant politique bien sûr.
J’adore cette façon de faire : directe, pratique, un peu grossière. Pas la peine d’arrondir les angles, il n’y en a pas. Tout aurait un début, un milieu et une fin, bien imprimés dans mon cerveau depuis des lustres – une logique civilisationnelle que je maitriserais avec évidence et simplicité.
Je ne prendrais pas de chemin de traverse, puisque ces routes fluides seraient conçues pour moi – d’ailleurs mon instinct me dirait où tourner et à quelle distance se situe la prochaine station-essence.
Pratique, hein ?
*************************
Bon.
De temps en temps je me transforme en homme et je fonce dans le tas. Je dégrossis la situation vite fait bien fait, je produis à tour de bras, paf paf, allons-y les gars.
Et au bout d’un moment, mes hormones reprennent du service.
Alors je me remets en mode touriste.
Je flâne, je divague, je cogite.
Et hop, je tourne dans un endroit bizarre, à un carrefour à peine visible, je prends ce tunnel abandonné, je m’arrête un jour ou deux ou dix ou cent, pour m’imprégner des lieux.
… A force d’être une touriste, à force d’explorer le visible et l’invisible, je connais super bien mon territoire.
L’intérieur et l’extérieur.
Je suis efficace, oui, à la manière féminine, en sentant, en évaluant, en avançant, all of them.
Je n’aurais pas pu le faire aussi bien il y a dix ans. 
Je ne suis pas devenue un homme, finalement, mais une femme-animale.
Drôle de chemin, quand j’y pense.
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Je sais, je suis en retard ce matin. Je vais prendre mon petit-déjeuner dans cet immense hôtel où je suis en weekend, des oeufs et du bacon.
Comme un homme.
Enfin, comme le mien, qui dort encore, tel un bienheureux 😉.

Dans ma maison 🏡

15 octobre

Choisir son foyer, c’est choisir sa vie et ceux qui la peuple.
J’ai évoqué récemment l’environnement dans lequel on vit, le milieu ambiant, le climat, etc. Aujourd’hui je reviens sur le sujet, mais cette fois pour évoquer notre chez-nous, notre antre, notre caverne. Là où on dort, où on dine, où on souffle, où on pleure, où on rêve.
Si on ne peut pas être à l’aise à domicile, alors il y a des chances pour qu’on se sente comme une ermite, continuellement un peu déracinée, jamais vraiment à sa place.
Même si nous seules possédons les clés.
Il nous faut un endroit où attendre paisiblement les premiers rayons du matin, ces amis qui viennent de si loin, de l’au-delà, mais qui pénètrent par la fenêtre de la cuisine – ils n’ont jamais compris qu’il y avait des portes.
Mais quelle joie quand il nous caresse : le soleil nous a reconnu !
Il aime bien nous retrouver, et nous aussi. C’est pour cela qu’il scintille. 🌞 
Et nous aussi 😌.
Et ces étoiles que l’on aperçoit quand on revient du garage, elles non plus ne nous ont pas oubliées.
Elles viennent chaque soir nous cligner de l’œil et elles nous murmurent : oui, vous êtes bien chez vous, oui, nous sommes là nous aussi, tout va bien – c’est l’heure de se reposer. ✨ 🌙 
Le ciel s’occupe de nous, en enrobant tout notre espace de sa tendresse, de sa sévérité, de sa luminosité, de son obscurité. 
Quand on choisit sa demeure, il faut bien penser à la façon dont le jour et la nuit vont pouvoir s’installer eux aussi. S’ils se sentent bien, alors nous coulerons ensemble des jours heureux.
Il y a aussi les arbres.
Les arbres adorent qu’on les regarde, ça les rend plus beaux. Ils parfument l’atmosphère, ils se balancent de joie sous une petite brise – un rien les anime.
Ils font tout pour qu’on les remarque, ils invitent les moineaux pour égayer nos oreilles, c’est touchant.
D’ailleurs ils perdent leurs feuilles exprès, juste pour qu’on soit obligées de penser à eux tout l’hiver. Plus on pense à eux, plus ils renaitront beaux et fiers – ça n’est pas si bête comme système.
Les arbres sont drôlement malins. 🌳 🌴 🤓
Les fleurs aussi, et les mouches, et les pigeons, et les passants, et même les vélos : ils passent leur temps à nous dire que la vie palpite, que l’air circule, que le temps ne s’arrête pas encore pour nous, que nous ne sommes pas ces morts qui peuplent toutes les télés du monde.
Pauvres gens.
Mais ça n’est pas encore notre heure. Nous devons poursuivre.
Continuons à les regarder, ces arbres. Contemplons-les plus que jamais.
Car qu’est-ce qu’ils deviendraient, sans nous ?
Ils seraient très tristes et très inutiles, j’en suis tout à faire sûre.
***********************
Je cherche une nouvelle maison, maintenant que je suis décidée à rester à Nice.
Il me faut un foyer sûr, un foyer qui sente bon, un foyer qui capte la lumière des saisons futures, celles où je vais vieillir.
Oui, je veux vieillir.
Alors je regarde les arbres, bien avant de regarder la taille des salles de bains et l’état du parquet.
Et c’est réciproque : je sens bien qu’ils m’observent, eux aussi.
Ils veulent savoir qui est mon mari, quand revient mon fils, si mes amies sont heureuses.
Ils vont discuter avec le soleil et avec les étoiles pour savoir comment occuper l’espace. J’en suis tout à fait sûre.
Je leur fais confiance.
Ils resteront là longtemps après moi, après tout.

L’amant(e), l’ombre qui plane sur le couple 🤨 🧐

8 octobre

Poursuivons avec l’exploration de l’infidélité, la part sombre de la vie conjugale qui plane sur nos têtes comme un oiseau de nuit. En relisant, je vois que cette lettre est drôlement longue, ça doit être l’effet du plein de café et du gros petit-déjeuner ce matin ! ☕️ 🥐  🧈 🥖
La semaine dernière, je voulais commencer par le contexte. Car finalement, on a un peu trop tendance à se sentir à l’origine de ce qui se passe dans sa vie, du meilleur au pire, en passant par le banal et le surprenant.
Non, l’infidélité n’est pas uniquement de votre fait : c’est le fait de l’organisation globale de la société, du couple et de la culture dans laquelle on baigne. Ça n’est pas une anomalie qui vous tombe dessus, mais un phénomène absolument courant, donc normal, que l’on a intérêt à bien observer – pour mieux s’en sortir si jamais ça nous arrivait.
Nous les quinquas francophones avons énormément de références communes. On a lu plus ou moins les mêmes livres à l’école, on a vécu l’effondrement de l’union soviétique en direct à la télé, le trou dans la couche d’ozone, le bug de l’an 2000 et les études de nos enfants en pleine pandémie du Covid.
Nos choix de vie sont certes personnels mais vont dans la même direction, celle qui était considérée comme fondamentale quand nous avions vingt ou trente ans. Bien entendu, on les digère chacune à notre façon, mais on reste portées par des idéaux (ou des catastrophes) communs qui soudent chaque génération et la distinguent des autres.
Par exemple, nous qui sommes nées dans les années soixante, avons suivi des études supérieures plus longues que nos prédécesseures, tout en demeurant souvent « les assistantes » que le monde contemporain recherchait : enfin on s’apercevait que les femmes étaient multi-talentueuses et corvéables à merci… grâce aux hommes qui savaient adroitement les diriger. 
On a été aussi la génération de l’union libre, avant celle du Pacs. Et celle de la séparation généralisée. Et des mères seules. Oui, nous, on s’est drôlement émancipées. On a travaillé, on a fait des enfants et on a divorcé ! (On commence à comprendre que nos filles ne s’empressent pas de répéter ce modèle, qui nous a pourtant donné l’impression d’être modernes et progressistes).
Nos conjoints pouvaient bien butiner ailleurs, rien ne nous a empêché de les quitter, même si la suite a été dure. Pas question de faire comme nos propres mères, qui ravalaient leur peine, soupiraient un bon coup et poursuivaient le ménage et la cuisine en jetant un œil sur la télé. 
Nous sommes la génération qui s’est affranchie de l’infidélité, en décidant qu’elle n’était pas acceptable.
Au fur et à mesure des décennies qui passaient, on s’est tellement persuadées qu’on était des victimes, qu’on était manipulées, infériorisées (et que les hommes n’étaient pas beaucoup plus que des machos en puissance), qu’on n’a pas toléré qu’ils nous maltraitent davantage en nous trompant. Comme il a été ardu d’avancer avec l’émancipation dans une main, et un conjoint dans l’autre !
L’adultère, encore aujourd’hui, est toujours présentée de façon négative.
C’est une trahison, forcément suivie par une rupture.
Comment rester digne et sauver son mariage alors que l’omniprésente « Défense de la cause des femmes » nous susurre de mettre les bouts ?
C’est ce qui m’intéresse aujourd’hui.
L’infidélité est un conflit émotionnel personnel et collectif.
On y trouve de la peine et des larmes, de la routine et de l’ennui, de l’autonomie et de l’aventure.
Il y a de la rancœur définitive – et de la déception temporaire.
La tristesse de se voir délaissée, la culpabilité d’aller voir ailleurs.
Mais est-ce que tout cela vaut le coup de mettre son couple sur la sellette ? 
Quand on est quinqua, on se pose forcément des tas de questions.
Que l’on soit trompée, que l’on soit trompeuse.
Cette semaine, je vous ai écrit un deuxième article sur l’infidélité, du point de vue existentiel et émotionnel. Est-ce que ça fait du bien, ou est-ce que ça fait du mal ?
Comment faire en sorte que tout cela s’allège, dans nos cœurs et dans nos mœurs ?
J’espère qu’il vous apportera des pistes, pour toutes celles d’entre vous qui doutez ou qui ruminez.

Fidèle, infidèle ou les deux ? 😱🥰

1er octobre 2023

Ça fait deux ou trois décennies que vous êtes en couple.
   Les enfants sont grands.
      Votre quotidien est régenté et organisé de main de maitre.       
          Vous franchissez la ménopause avec plus ou moins de sueurs froides.
Et maintenant il se passe un truc bizarre :
La vie quotidienne s’allège, mais la routine devient pesante.
Alors vous vous laissez emporter dans le rêve d’une existence plus excitante… et vous finissez par tomber dans les bras d’un autre homme.
Ou bien alors (et il y a bien plus de chances pour que cela se passe ainsi), c’est votre conjoint à vous qui lorgne vers une autre femme, et se lance dans une aventure… dont vous ne faites pas partie.
Et voilà.
L’infidélité est entrée dans votre vie.
C’est un immense bouleversement.
Cela vous fait enrager, pleurer, ruminer, ou peut-être sourire de bonheur.
Vous ne savez pas quoi penser, quoi faire, comment réagir.
Vous êtes terriblement émue, en bien ou en mal. Ou les deux.
L’infidélité – mais aussi l’amant, la trahison, la culpabilité, la révélation, le pardon – vous m’en parlez souvent.
L’infidélité que vous voudriez avoir. 😉
L’infidélité que l’on vous fait subir. 😥 
Dois-je claquer la porte ? Est-ce que la vie sexuelle m’appartient ou appartient à mon couple ? Est-il interdit d’avoir une vie secrète ? Est-il bénéfique d’avoir une vie secrète ? Ça fait quoi, de divorcer ? Mais qu’est-ce que j’ai fait pour subir ça ? Comment ça marche sans tout casser, d’avoir un amant ? Faut-il avouer ou garder pour soi ? Et si mon mari avait une maitresse, qu’est-ce que je ferais ? Est-ce que désirer, c’est aimer ? J’en aime un autre, que vais-je devenir ? Tout cela, ça ne me fait ni chaud ni froid, suis-je normale ?  
J’ai mis très longtemps à attaquer ce sujet à moitié poison et à moitié narcotique, qui attire et qui repousse toutes les quinquas.
Et tous leurs conjoints.
Alors cette semaine, j’ai commencé par la face claire de l’infidélité. Celle qui perdure depuis toujours, au fil des siècles et sur tous les continents.
A tous les âges. Surtout au nôtre.
Cette face claire, c’est remettre les liaisons dans un cadre conjugal, social et culturel, dans le contexte d’aujourd’hui, octobre 2023. Ça aide à prendre du recul.
La semaine prochaine, on s’attaquera à la face sombre du sujet. Je vous ferai plonger dans la douleur mais aussi la griserie, tous ces tourments émotionnels qui vous font tressaillir, ces doubles vies défendues ou pas, qui vous font languir, qui vous dévorent, qui vous détruisent ou qui vous libèrent.
Le sujet est tellement large que j’en ai forcément oublié certains aspects, à vous d’ajouter ce qui manque (J’ai déjà repris mon texte de multiples fois).
Il touche ou touchera la moitié d’entre nous. Pas la totalité, non, mais la moitié, c’est quand même déjà beaucoup.
Rompre ses engagements, sortir de la vision « à deux pour la vie », c’est une vraie mue, et ça n’est pas pour tout le monde. Mais ça n’est pas non plus la fin du monde, c’est un réajustement.
Car on ne meurt plus d’infidélité, ni au propre et ni au figuré.
Bonne lecture à toutes. J’ai hâte d’avoir vos retours, surtout n’hésitez-pas à m’écrire. La littérature est bien simplette sur ce sujet pourtant si important… qu’il soit pénalisant ou exaltant…

Le lieu de vie nous fabrique 🏃‍♀️🚲 🏘

24 septembre

J’ai grandi dans une ferme, je vous en ai souvent parlé.
J’étais complètement libre physiquement, libre de rêver au soleil, libre de m’ennuyer sous la pluie.
Autour de moi, il y avait beaucoup plus d’animaux que d’humains. Ça a énormément influé sur les ramifications de mon imagination, mais aussi sur le fait que je n’ai peur nulle part, à partir du moment où c’est dehors.
Mais j’étais aussi loin de tout.
Je suis devenue une petite fille curieuse et bavarde, mais aussi terriblement sensiblo-timide. Je n’étais pas habituée aux jeux psychologiques qui me minaient le sang – j’ai mis longtemps à comprendre qu’on pouvait ne pas en tenir compte.
L’isolement m’a poussée à partir.
Puis à voyager.
J’ai réalisé que chaque pays, chaque ville et chaque famille savent fabriquer une ambiance distincte, un style de vie, des conditions parfois bonnes et parfois moins bonnes pour ceux qui y vivent. 
Se mettre dans les bonnes dispositions puis réussir, voilà le bon ordre des choses. On peut passer sa vie à lutter contre le milieu local. On peut aussi utiliser ce milieu, s’adapter et progresser. Tout dépend comment on se place.
Bizarrement, la fusion avec notre environnement augmente notre impact en nous poussant au minimalisme. On puise ce qu’il y a sur place, car tout ce dont on a besoin s’y trouve. On ne désire rien d’autre : se contenter de ce dont on dispose, et l’optimiser.
Je vois bien que cette formule est celle du bonheur pour beaucoup d’entre nous. Trouver le bon endroit, s’y fondre et prospérer, c’est l’équivalent de fabriquer son nid pour y installer sa portée.
Mais nos vies varient selon notre âge.
On ne s’épanouit pas de la même façon à 20 ans qu’à 55.
Notre territoire devrait donc évoluer en même temps que nous… et ça, peu d’entre nous l’acceptent.
La crise existentielle, l’ennui viscéral, la désillusion profonde, la frustration permanente…. c’est souvent la nécessité de changer d’environnement pour repartir de plus belle.
Non pas de zéro, mais de ce stade que l’on a atteint et que l’on est sur le point de dépasser, car l’avenir nous appelle à grand cri.
Cette semaine, je vous ai écrit un article sur les bénéfices du changement d’environnement.
Plutôt que se transformer soi, transformer son cadre de vie s’impose dans les circonstances où tout nous pèse… et qu’on s’enfonce dans le passé et le refus plutôt que s’élancer vers la nouvelle étape qui se profile.
Les études montrent d’ailleurs que dans les moments clés de la vie où l’indécision nous paralyse, celles qui font le choix de changer leur situation le regrettent beaucoup moins que celles qui décident de la maintenir…
Il a beaucoup plu cette semaine à Nice, la nature est superbe, c’est le moment de prévoir un weekend si vous n’êtes jamais venue dans cette magnifique région. 🌴 🌸 🌞 🏔

Ils partent 😀 on reste 😭

17 septembre

J’aime beaucoup apprendre, mais je suis lente.
Il me faut lire des tas et des tas d’articles et de livres sur les sujets qui m’intéressent pour vraiment les maitriser. Mais une fois que j’ai compris, c’est comme si je les avais digérés : ils font partie de moi, de mon corps, de mes réflexes.
Je suis absolument perplexe devant le fait que la fin de l’école et des études nous pousse dans une situation où l’on doit soi-même poursuivre une sorte d’apprentissage. Travailler aide, bien sûr, mais ça n’est pas du tout suffisant.
Il n’y a pas de programme officiel, ni officieux, pour le bien-vivre, la compréhension du monde, la confiance dans l’avenir. Il serait tellement tentant de suivre un modèle écrit par une personne supra-brillante, mais je n’ai rien trouvé d’approchant dans la littérature.
Il y a tellement de choses sur lesquelles je me sens encore débutante. 🤔 
Mais pas tout.
A force de lectures, de réflexions, de conversations et de multiples essais pratiques, je suis devenue assez constante dans ma façon de manger, de faire du sport, de prendre soin de moi, d’écrire.
Il m’a fallu un temps fou.
Ça va pour les grands changements de vie comme pour les plus petits détails.
Par exemple, je sais depuis des lustres qu’il faudrait utiliser le fil dentaire chaque jour (pour éviter les AVC, par exemple) mais je me suis contentée de le faire une fois de temps en temps pendant des années.
Puis je me suis forcée à trouver du temps dans son quotidien, pour ajouter cette chose à la place d’autre chose.
Si je commence à faire du rameur 30 minutes 3 fois par semaine, qu’est-ce que je vais enlever ? Qu’est-ce que je vais faire pour que ces 30 minutes soient super, que j’ai envie d’y revenir, que j’ai ce sentiment en sortant que « ça valait vraiment le coup », que ça me manque si je n’y vais pas ?
La seule chose qui me guide, en fait, c’est le plaisir que j’en retire.
Le plaisir que ça marche.
Et le fil dentaire m’incite à sourire – si si, je vous assure. 😀 😃 😄 
Je me demande bien ce que le rameur va me faire découvrir. 🤓 
Je me pose continuellement ce type de questions. Je suppose que j’ai encore plein d’années avant de me lasser. Le désir de comprendre et de progresser est plus fort que moi.
*****************************************************
Bon, cette semaine je vous ai écrit un texte sur un tout autre sujet : le départ des enfants et le contre-coup qu’il provoque. Je réalise que ce sentiment peut être proche de celui de la perte d’un parent, d’un proche.  
Le départ des enfants, c’est le franchissement de la ligne d’arrivée de la famille.
Qu’est-ce qu’il y a derrière ?
Avant de passer à autre chose, il faut passer cette étrange étape d’apnée, de flottement, de manque d’air.
On dit (enfin, les hommes le disent) que le sexe, c’est une petite mort.
Moi il me semble bien que le départ des enfants, c’est une autre petite mort.
Une mort bien réelle, mais de courte durée. Celle des mères.

La vie d’une femme ou la vie d’un homme ? 🙂 🙃

10 septembre

C’est fou comme parfois (souvent, en fait) j’adore être au bureau.
Je travaille beaucoup mieux, beaucoup plus longtemps et avec bien plus de plaisir quand je vois d’autres personnes qui travaillent aussi. 
Je sens bien que nos neurones se connectent et se rechargent, en complémentarité. 🤯
J’ai cette chance inouïe d’être dans un espace de coworking à 100 mètres de la Promenade des Anglais à Nice, entourée de personnes en majorité jeunes, sympathiques et multilingues. On entend du russe, de l’arabe, de l’allemand, de l’anglais, de l’espagnol, et une espèce de charabia de type anglo-lituanien, ou italo-tchèque, ou encore provençalo-tunisien, que je trouve très joli à l’oreille.
Il y a même d’authentiques Parisiens, c’est tout vous dire.
Ces gens-là sont bruyants : la plupart passent leurs appels téléphoniques et suivent leurs vidéo-conférences en pleine salle, donc tout le monde en profite. Alors que moi, je m’enfuis sur la Promenade prendre un bol d’air quand je dois prendre le téléphone (oui, je prends pas mal de bols d’air 😉 🌴).
Mais bon, avec ce retour au bureau après ces 2 mois et demi passés au pied levé chez mes beaux-parents et parents, j’ai l’impression de rajeunir, je vous jure. Tout arrive dans la vie, même rajeunir en écoutant un Ukrainien engueuler son patron en anglais sous le soleil de la Côte d’Azur.
Donc cette semaine, j’ai repris la plume et j’ai adoré ça. 
J’ai pu composer, enfin, cet article qui jusqu’à présent refusait de se laisser rédiger, sur un sujet qui me tient à cœur : les femmes et les hommes… la maternité et l’argent.
Un savant mélange d’idées et de concepts a priori très différents les uns avec autres, comme j’aime les cuisiner à ma sauce.
🤨 🧐 🤔
Ça doit être l’effet « retour au bureau dans le brouhaha de la tour de Babel ».
Ou peut-être cette magnifique arrière-saison que nous avons ici, loin de la canicule ? 
J’y est mis beaucoup de moi, de mes réflexions à ce stade avancé-mais-pas-trop de ma vie de quinqua.
J’ai hésité à le publier, mais… voilà. Pas de retour en arrière.
En fait, après avoir vieilli chaque jour et sans faute depuis plus de 55 ans, je dois admettre ceci : nous, les femmes et les hommes, nous faisons tellement aspirés par notre culture et notre génération, leurs automatismes, leurs valeurs à la mode, leurs interdits ou leurs combats, qu’on ne réalise pas à quel point on a oublié la place des mères.
La technologie s’est emballée, la maternité s’est minimisée.
Le vivant est sur un terrain glissant en ce moment. Depuis 55 ans ? J’ai l’impression que ça n’arrête pas.
On parle abondamment du dérèglement climatique et de la perte de la biodiversité, mais on passe sous silence la baisse de la fertilité humaine, l’individualisation des relations dans le couple, l’incroyable sous-estimation de la vie familiale par rapport à ce qu’est devenue la vie financière.
Mon fils se passionne pour l’intelligence artificielle. Fera-t-il partie d’une nouvelle génération qui saura replacer la vie professionnelle à un niveau équilibré avec la vie relationnelle ? 
Je souhaite à ceux qui viennent de renverser la vapeur, et de profiter au maximum de leurs enfants et de leur famille.
On peut toujours travailler, et beaucoup, avant et après avoir élevé sa famille (femme ou homme). De toute façon, tout le monde va finir par s’ennuyer avec ces décennies de loisirs qui nous tendent les bras après 60 ans…

Allez, on s’y remet, courage ! 💪

Encore une.
Une rentrée, bien sûr. 💼
Ça nous a marqué toute la vie, en tant que fille. On était meilleure à l’école que nos frères, on aimait les cahiers et les crayons tout neufs, on jouait des heures durant à la maitresse.
Ça nous a marqué autant en tant que mère, la chef d’orchestre de ce monde parallèle qu’est l’éducation.
Aujourd’hui, retrouvons l’enthousiasme de notre enfance. 🥰 
Je vais revoir les copines. Avec un peu de chance, je vais avoir des profs sympas, et peut-être que l’un d’entre eux sera passionnant. Je vais drôlement m’amuser, apprendre, travailler, souffrir, rigoler. Cette fois je n’hésite plus : je vais donner un coup de pied à ce garçon horrible qui m’agace à chaque récré. Je refuse catégoriquement de poursuivre le latin. Je suis une grande. Une Grande.
Septembre, c’est un feu d’artifice de couleurs, de rendez-vous, de frénésie.
Pour vous qui avez encore des lycéens ou des étudiants dans les parages, c’est le moment de lire attentivement la définition du mot patience. 
Pour celles qui se retrouvent seules, haut les cœurs, il s’agit de refaire votre vie, ou au moins une partie de celle-ci, la partie évidée de vos enfants.
Chaque femme, chaque année, se transforme un peu en septembre.
On s’ajuste, on se réajuste, on observe l’extérieur pour mieux se couler dedans.
On fait peau neuve, de cette nouveauté qui nous gonfle d’espoir et de crainte.
Même celles qui n’ont pas de famille contemplent le soleil qui brille☀️🔥 tandis que les feuilles tombent🍁🍂
Un mélange de beauté et de tristesse – de cette sensation poignante que le temps passe et que vite, vite, vite, il faut mettre nos rêves estivaux en œuvre… avant qu’ils ne s’évaporent… ou ne se transforment à jamais en regrets.
Un jour nous étions des filles, nous courions comme des malades dans les cours de récré pour capter le piment de la vie qui s’enfuyait devant nous.
Aujourd’hui nous sommes des quinquas. Nous courons toujours, tentant de nous défaire discrètement de cette monotonie que nous avons si bien mise en place.
Pour remettre nos pendules à l’heure, la fièvre dans nos baskets et notre vocabulaire à jour, je vous invite à lire cet article qui parle de notre condition féminine aujourd’hui, un thème que tout le monde adore évoquer à notre place. Nous avons largement eu le temps de nous faire une petite idée sur le sujet, même s’il y a drôlement longtemps que nous sommes sorties des salles de classe.
Demain, je me remets à plein temps à l’écriture après cet été ultra-total-familial.
J’ai tellement envie/besoin de retourner travailler.
De retourner à l’école en fait, puisqu’écrire, c’est toujours un peu ça : on s’assoit sur un banc et on contemple le monde… tout en galopant à toutes jambes pour tenter de saisir une ardeur vitale… et échapper à la routine, aux conventions, aux clichés, aux mille manies de nos vies superbement programmées.

Cet été a été très spécial 😦

27 août

Voilà un été auquel je ne m’attendais pas.
J’ai passé 9 semaines chez mes beaux-parents puis chez mes parents.
Mes activités principales ont été de faire les courses, préparer les repas et de ranger. Mais aussi de discuter calmement, lentement, délicatement, attentivement, avec chacune de ces 4 personnes qui nous ont élevées, mon mari et moi – les deux premières près de San Francisco et les deux autres dans le Poitou.
Entre temps ma belle-mère Carolyn est morte.
Pour nous, rien n’a vraiment changé, mais il y a cette absence qui prend une forme de plus en plus physique. La nouvelle identité de mes beaux-parents, la voilà : ils sont américains, l’un est golfeur, l’autre est fantôme – ils demeurent ensemble suspendus entre deux mondes, je les entends se narguer comme jamais.
Impossible de les séparer encore, ni dans ma tête, ni dans celle de quiconque.
Un parent meure, puis l’autre, et on se retrouve orpheline : notre mari peut toujours divorcer, nos amis nous éviter, nos enfants déménager… mais nos parents, même vieux, malades et en ayant perdu la boule, ils sont bien réels.
On est la chair de leur chair. Tant qu’ils sont là, on est entière.
Mais quand ils partent, est-ce qu’on perd notre matérialité nous aussi ?
Est-ce qu’on devient des demi-fantômes, des sortes d’ombres ?
Est-ce que quelque chose en nous s’efface, une trace, un lien invisible ?
Il parait qu’on meure deux fois.
La première c’est quand on cesse de respirer.
La seconde, c’est quand quelqu’un prononce notre nom pour la dernière fois – ensuite on tombe dans l’oubli.
Carolyn est très loin du néant.
On n’arrête pas de parler d’elle.
Elle va devoir mourir pendant des années avant de disparaitre pour de bon.
Elle reste en nous, on la devine près du téléphone quand on appelle John le dimanche après-midi. On entend ses questions dans nos têtes, d’ailleurs on les anticipe et on lui répond, automatiquement.
On va vivre comme ça un sacré moment, j’ai l’impression.
Elle, bien calfeutrée au fond de son cercueil rose et blanc du cimetière de Brentwood, Californie, diffusant ses ordres, ses plaintes et ses remarques avec autant de largesse que d’habitude,
Nous, tachant de lui obéir promptement pour ne pas la contrarier et nous évertuant à la rendre fière, puisqu’elle aimait l’être.
Certes elle ne parle plus, elle ne bouge plus, elle est véritablement invisible, mais nous on n’arrive pas à ne pas la voir ni l’entendre. Je me demande comment elle s’arrange pour nous faire le coup à chaque fois ?
C’est comme si elle s’imposait parmi nous, grâce à la mort.
Oui, l’absence est physique : elle n’est plus en vie, mais son existence est intacte.
La force de sa personnalité et l’étendue des souvenirs communs ne sont pas près de lâcher nos pensées, ni nos rêves.
Mais un jour, je ne sais pas quand, ils vont quand même céder à l’usure du temps. On l’évoquera moins, pas tous les jours, pas toutes les semaines. 
Alors elle restera quelque part, tapie dans notre corps à nous, attendant que quelqu’un la ramène à la lumière en prononçant son nom.
Dans des années et des années, quand je serai morte et mon mari aussi, bien après que mon fils aura eu des enfants et peut-être même des petits-enfants, ils essayeront de se souvenir de son prénom.
Carolyn, prononcé à l’américaine, comme « Carolène ».
Elle sera un emplacement sur un arbre généalogique, démontrant qu’elle n’aura pas rompu la chaine humaine (et ça je suis bien certaine qu’elle en sera fière).
Carolyn, aujourd’hui c’est dimanche. On appellera John dans quelques heures, et je sais que tu seras dans les parages. Je voudrais bien te poser une question sur une particularité de l’éducation, qu’on aimait évoquer toutes les deux.
J’espère que tu as la réponse, moi je tourne et je tourne et je tourne autour du pot.
Prépare-toi Carolyn, s’il te plait – j’ai encore besoin de toi. Je sais que tu le sais.
**********************************************
Aujourd’hui, c’est ma 150ème newsletter. 
Je la dédie à Carolyn qui m’a toujours encouragée à écrire. 

J’ai rédigé deux articles sur le vieillissement de nos parents, en voici un, et voilà l’autre.
Je compte largement revenir sur ces sujets très bientôt.

Et s’il n’était pas d’accord ? 😕

20 août 2023

Ce matin, je pense à ce drôle de mouvement que l’on doit maitriser dans la cinquantaine : savoir ce que l’on veut nous, et obtenir l’adhésion, et même les encouragements, de notre conjoint. (Deux fois plus de motivation, c’est deux fois plus de chances de passer l’étape). (Ou de notre boss. Ou de nos enfants).
Ça m’est arrivé des tas de fois, et ouf, j’ai toujours réussi à le convaincre. Mais j’ai bien compris que ça n’était pas le cas partout et j’ai vu des amies renoncer plutôt que d’éviter de tourmenter l’Autre.
Pourtant, vous le voudriez, changez un minimum. Et même plus.
Mais voilà : lui vous aime comme vous êtes – enfin c’est ce qu’il dit.
Vous, vous avez ce petit truc qui vous pousse à vous transformer, à vous améliorer, à progresser, à embellir. C’est plus fort que vous.
Est-ce un effet de vos années de maternage et d’éducation de vos enfants, contre vents et marées, qui ont déteint sur vous-même ?
En tous les cas, vous voyez bien que la cinquantaine, c’est une grosse case dans la vie des femmes : soit on s’épanouit vraiment et on parfume les environs comme un jardin de roses… soit on commence à perdre nos pétales un à un, sans savoir quoi y faire.
Donc il faut agir.
Vous le devinez, vous le constatez, vous le redouter – lui pas.
Qui ? Votre conjoint, of course.
Il ne vous voit plus peut-être ? 
Il a peur que vous ne vous leurriez avec l’appel lointain du mirage de la jeunesse ?
Il ne comprend pas ce qu’il vous manque ?
Il ne veut plus entendre parler du mot « ambition » ?
Il ne veut surtout pas remettre sa vie en question ?
Vous lui avez déjà fait le coup plein de fois (selon lui) ?
Quoi qu’il en soit, le fait est là.
En cette fin aout, il vous regarde vous agiter juste au moment où la vie repart, et il se demande ce que vous allez bien pouvoir imaginer. 🥶 😱 
Quelle chance dans la vie, quand l’autre nous veut du bien, quand il nous aide, nous pousse, nous soulage, nous console, nous stimule. 
Et quand on fait de même pour lui.

Comment faire de votre moitié un allié ?
J’ai longuement pensé à tout ça dans cet article Mon conjoint ne veut pas que je change
S’assurer qu’on est vraiment accompagnée, moi ça me rassure énormément et ça me redonne confiance dans tous ces « blancs » que la vie péri-ménopausale ne manque pas de nous offrir.

Grandir et rapetisser, en même temps 🤔

13 août 2023

Quelle étrange sensation que celle de grandir dans sa tête et de rapetisser dans son corps.
Après 40 ans, on perd grosso modo 1 centimètre tous les dix ans. Ça s’accélère à la ménopause. Le calcul est rapide : à 90 ans, c’est 5 centimètres en moins.
Gloup.
Mais ça ne nous empêche pas de grandir encore et toujours, d’être surprise par la vie encore et toujours, de faire des rencontres marquantes encore et toujours, de donner le meilleur de nous-même, encore et toujours. 
Pendant longtemps, jusqu’à la « grande » vieillesse, on élargit son monde… mais on rétrécit son corps.
Pourtant le vrai problème n’est pas de rapetisser mais de parvenir à se maintenir droite : c’est en se courbant que notre taille diminue. Nos épaules s’affaissent, nos vertèbres s’effritent… notre centre de gravité se déplace, notre position se modifie – quelle étrange évolution.
On change tous, même si on n’aime pas ça. J’adore regarder les gens âgés (et les autres aussi !) se mouvoir ou discuter dans la rue.
Leur posture est tellement révélatrice. 
Certains restent droits longtemps, bien présents dans la vie, fièrement campés sur leurs deux jambes.
Ils avancent. Ils s’exposent. Leur univers leur permet de grandir, même si forcément, leur taille diminue.
D’autres laissent les soucis s’entasser sur leur dos. Ils portent une charge parasite qui les fait soupirer sans cesse et finit par les écraser. Ils s’affaissent. Ils renoncent. Ils ne peuvent plus insérer leur corps dans les alentours, ils se replient sur eux-mêmes.
J’observe mes deux parents, tellement emblématiques de ces tendances.
Ma mère se penche vers l’avant irrésistiblement. Elle ne regarde que le sol, car elle a peur de tomber. Lorsqu’elle se déplace, seuls comptent ses pieds, rongés par l’arthrose.
Mon père, plus âgé (il aura 90 ans l’an prochain), reste alerte. Il n’est plus très droit, son dos se tasse, mais on sent qu’il est très conscient de son environnement, de ce qui se passe autour de lui.
Il est curieux, donc il regarde… donc il se redresse pour mieux voir.
Elle, par contre, ne s’intéresse quasiment plus à rien, elle ne sait plus marcher ET voir. Sa tête la porte vers le bas, elle n’a plus de forces, ni d’envies.
Et ça fait longtemps qu’elle a entamé le processus. Je me souviens quand nous avions acheté une barre fixée au plafond pour qu’elle puisse s’étirer et se redresser – elle ne l’a jamais utilisée.
Je me dis qu’au fond, elle n’avait aucun désir de voir ce qu’était devenu son monde et son époque. 
C’est quelque chose qui m’a marquée dans mes relations avec ma mère. Il y a beaucoup de choses qu’elle m’a positivement transmis, mais ça, je n’en veux certainement pas.
Le meilleur moyen de ne pas perdre sa densité osseuse, de rester droite et solide…
Le meilleur moyen de demeurer éveillée, présente au monde, de s’y intéresser et d’y prendre du plaisir… 
C’est de se muscler.
Nos muscles, nos os et nos articulations, voilà notre porte d’accès à la vie environnante, aux autres, aux nouveautés, aux différences. 
En plein mois d’aout, ce mois à part où l’on prend le temps de se remettre en question, je vous invite à lire ou relire mon article sur la musculation ainsi que celui-ci intitulé comment prendre soin de soi.
Et à les mettre en œuvre. 😉
Allez mes amies, poursuivons notre parcours chaque jour tête haute, épaules vers l’arrière et torse bombé !

Ce ventre, qu’est-ce qu’il nous agace ! 🤓☹️

6 août 2023

Ça m’énerve, je prends des kilos dès que je mange trop. Et mon ventre grossit.
Et mon ventre, c’est moi – donc JE grossis.
Qu’est-ce que ça m’horripile.
Avant je pouvais laisser courir, ma taille retournait à la case départ sans trop d’efforts.
Mais là, je commence à comprendre ce que signifie être ménopausée (enfin ça fait un moment que j’aurais dû comprendre, vu qu’il y a plusieurs années désormais que je le suis).
Ça veut dire que côté ventre, je ne peux plus faire d’écarts. 
Et moi, j’adore les écarts !!!
Non seulement j’adore petit-déjeuner, déjeuner, goûter et diner – mais j’aime beaucoup aussi grignoter, picorer et me resservir de toutes ces jolies choses si tentantes qui constituent l’apéritif estival à la française.
Je me souviens, quand j’étais petite, je n’aurais jamais essayé de manger en dehors des repas.
Le tabou, chez mes parents, était massif. C’était comme si le frigo était verrouillé par un cadenas.
On mangeait à des heures immuables et parfaitement déterminées. Et si on avait faim avant, il fallait ATTENDRE. 😳
Pourtant j’étais obstinée et je piquais des biscuits dans les paquets dissimulés par ma mère, que je refermais soigneusement ensuite comme si elle les avait achetés à moitié vides. C’était totalement idiot de ma part, mais c’est vous dire à quel point j’aimais (et j’aime toujours) manger.
Depuis, j’ai rencontré mon mari américain.
Quand lui était petit, sa famille ne dinait jamais ensemble, ils avaient tous des tas d’activités qui les empêchaient de se retrouver autour d’une table. Alors il prenait tout seul ses cornflakes quand il rentrait de l’entrainement de la piscine.
Je trouve ça horrible.
Et je ne sais pas si la torture provient du fait de manger seul, ou debout, ou de devoir avaler des cornflakes bien froids, ou de ne parler à personne. Ou de se farcir un entrainement à la piscine tous les jours ?
Et pourtant.
Le concept de manger seul ce qu’on veut quand on veut est désormais bien installé en France, et du coup on se force à se contrôler pour ne pas se laisser tenter.
C’est une des raisons pour lesquelles je passe mes journées dans un espace de coworking, alors que je pourrais facilement travailler à la maison : c’est parce qu’il n’y a ni frigo, ni peanut butter à l’horizon.
Je ne suis pas particulièrement traditionaliste, mais question horaire des repas, l’ancien concept me convenait nettement mieux. La liberté de manger trop, c’est pas terrible après la ménopause.
Mon ventre en pâtit, c’est clair. 😱
Cette semaine, je vous ai écrit un nouvel article sur le ventre, ce truc bombé qui se voit comme le nez au milieu de la figure.
Que représente-il ?
Pourquoi voudrait-on qu’il disparaisse ?
Car il prend un maximum de place, au propre et au figuré, dans nos vies de femmes quinquas.
***
J’adore quand vous m’écrivez, n’hésitez pas à vous lancer, je réponds toujours et avec grand plaisir 🥰. Car en vrai, la raison pour laquelle j’écris, c’est bien pour que vous m’écriviez aussi. Ça me manque drôlement, ces lettres qu’on s’envoyait entre copines, il y a des milliards d’années, quand on était jeunes et qu’on n’avait pas le droit de se servir dans le frigo… 😉

Vacances, j’oublie tout ?? 🤓😎

30 juillet

Qu’est-ce que j’aime partir ailleurs.
J’oublie le quotidien instantanément… une fois installée dans la voiture, le train ou l’avion.
Avant, impossible de me projeter.
La veille, je prépare mécaniquement ma valise et ma trousse de toilette (ultra-légères toutes les deux), je regarde vaguement la météo, mais rien de plus.
Je pars le nez au vent.
Pas de réservation de visites, pas de guide de voyage et surtout pas de programme défini (qui pour les gens normaux, d’après les études, représente pourtant l’essentiel du plaisir : en matière de vacances, l’anticipation surpasse l’action).
Mon mari, lui, déteste se déplacer sans avoir programmé les transports et les logements, je lui laisse cette logistique avec joie (mais j’aimais autant l’époque où on réservait sur place en essayant les hôtels, les auberges, les pensions et les restaus les uns après les autres – quel bonheur d’avoir réussi à un trouver un).
A moi les boussoles : je suis celle qui regarde la carte.
J’adore, j’adore, j’adore les cartes Michelin pleines de routes dans tous les sens, les plans de ville, les mappemondes et les planisphères, les globes… et Google Map (même si je suis super frustrée de la petitesse de l’écran mon téléphone).
Je construis les itinéraires de façon spontanée.
Je me fabrique mes jeux de piste personnels, comme si un gigantesque satellite me guidait.
Hop, allons par-là !
J’ai un vrai besoin de savoir où je me trouve géographiquement parlant – par rapport à quoi.
Tout en vous écrivant, je réalise que ce qui compte vraiment, c’est de savoir où je suis, et où j’en suis. Je me définis dans un espace/temps, peu importe lequel.
C’est d’ailleurs ce qui me porte à vous interroger sans cesse : où vous trouvez-vous aujourd’hui, en réalité et symboliquement ?
Où allez-vous ? Pourquoi ça compte pour vous, la destination ? Et si vous profitiez aussi de la route qui y mène ?
Pour ma part, j’aime le parcours plus que l’emplacement. Je me souviens davantage du chemin qui m’a amenée à une jolie clairière, que de la mousse vert tendre sur laquelle je me suis assise pour pique-niquer.
Et puis j’ai besoin d’imprévu, d’inattendu, de surprise.
J’ai besoin de bifurquer. De changer d’avis, juste comme ça, pour que mon cerveau se détende, lui aussi.
L’idéal pour les vacances, c’est d’aller dans un endroit où je ne connais pas la langue. Ne rien comprendre à ce qu’on me raconte et tenter de trouver un message subliminal dans les gestes, le débit et le ton de la voix, la couleur du ciel, la variété des menus, la structure des immeubles… voilà ce qui m’intéresse.
Vous avez noté cette harmonie entre une langue, un climat, un plat et une architecture ?
C’est fou comme l’environnement nous façonne, autant qu’on le façonne, lui. C’est exactement ce que j’aime découvrir, quand je pars en vacances 😉
J’aime identifier l’unité et la cohérence dans un lieu. Tout ce qui forme la culture, la trace de l’existence humaine.
Cela m’aide à trouver la mienne. 
Oui, en vacances j’oublie tout. Pas parce que je n’ai rien à faire du tout, comme dit la chanson, mais parce que, au contraire, j’ai tant à comprendre !

Clim ou pas clim ?🥵 🥶

23 juillet 2023

Je me souviens la première fois que j’ai débarqué aux Etats-Unis. Il y avait des lave-vaisselles partout, y compris dans les logements pour étudiants. Et il y avait autant de lave-linges, immanquablement accompagnés de sèche-linges.
Et la clim ? Partout (enfin, partout où il fait chaud l’été). 
Et il n’y avait pas de train, mais des avions à gogo – et des voitures gigantesques, une pour chaque conducteur d’une famille. Comme le permis de conduire, c’est à 16 ans, chaque lycéen avait sa voiture. Ça faisait des tas de bagnoles stationnées devant les maisons.
Je trouvais ça hallucinant. Comment pouvaient-ils payer toutes ces machines et toute cette électricité ? En France, à l’époque, ça nous aurait ruiné direct. 🤨 
On n’avait pas les moyens d’avoir ces équipements.
On n’avait pas la place non plus.
Donc on se débrouillait avec l’étendoir à linge dans le jardin (je réalise que chez mes beaux-parents californiens, il est interdit de sécher son linge dehors).
On utilisait des torchons pour essuyer la vaisselle (et des bassines pour la laver).
On ne prenait pas l’avion : pour aller où ? La France, c’est si beau – et en plus on y parle français.
« On n’avait pas de pétrole, mais on avait des idées » (comprendre : on s’arrangeait pour ne pas avoir d’envies démesurées et on s’arrangeait encore plus pour trouver affligeantes les coûteuses habitudes des pays étrangers).
Le temps a passé, la technologie s’est implémentée partout… mais on est restés frileux à l’idée de dépenser cette précieuse énergie qu’on n’a jamais eu en abondance.
Aujourd’hui encore, les appartements de Nice sont souvent dépourvus de clim.
Et de sèche-linge.
S’ils pouvaient, leurs occupants les achèteraient illico, il n’y a pas de doute (à l’heure matinale où je vous écris, il fait déjà 23°C). Mais comme c’est trop cher à installer ou à utiliser, ils s’en passent.
Ils compensent leur frustration en étant fiers de ne pas (trop) contribuer au dérèglement climatique – les médias renforcent le message à longueur de journée, histoire de nous encourager dans cette mission clairement patriotique.
Les Américains montraient leur modernité en exhibant leur confort matériel ?
Nous nous vengeons en économisant sur notre empreinte carbone. Ces restrictions longuement subies tournent à notre avantage, au moins sur le plan de notre estime de soi nationale. 😇
Désormais, les Etats-Unis créent les nouvelles technologies qui vont aider à passer le cap des degrés en trop. Et nous, on se perfectionne dans l’art de se serrer la ceinture.
Ainsi va la vie.
Quand on y pense, chaque culture peut puiser autant dans ses ressources que dans ses manques pour perdurer.
Et quand on y pense encore plus, nous aussi, les femmes quinquas, on peut utiliser autant nos ressources que nos manques pour perdurer.
(On n’est pas folles : avec ou sans clim, on finira bien par l’essuyer, cette vaisselle ! 😅)
Pour lire ou relire mon article de blog sur le bouleversement climatique et les femmes quinquas, c’est ici. 

Le temps qu’il (me) faut 😇

16 juillet 2023

Je pensais profiter de ce long séjour en Californie pour écrire une série d’articles de blog sur le bonheur dans la cinquantaine et après.
Le bien-être, le plaisir, la joie, le partage, le don, la confiance, l’inspiration, le sentiment d’être à sa place, d’être libre, de pouvoir progresser, de faire de son mieux, de se dépasser… tout ce qui fabrique nos réelles raisons de vivre.
Et puis je n’ai pas eu le temps.
Ou plutôt, j’ai dû utiliser mon temps différemment.
Ralentir – de toutes mes forces.
Pour suivre le rythme de personnes beaucoup, beaucoup, plus lentes que moi. D’abord celui de Carolyn, ma belle-mère (depuis décédée), puis celui de mon beau-père, John, qui à 82 ans revient de loin.
Ne rien faire m’épuise.
Dès que je fatigue, je suis de celles qui se précipitent dehors pour reprendre mon souffle et mes esprits. 🥱  
Je me repose en bougeant.
Alors rester assise à écouter John parler de petites choses du quotidien, lui répondre, lui poser des questions-profondes-mais-sous-un-angle-léger, préparer les repas sans faire de remue-ménage intempestif, m’arranger pour ne pas le surprendre ni l’agresser ni le déranger, l’attendre pour se mettre debout, se déplacer, monter dans la voiture, déambuler au supermarché puis ranger les packs d’eau et de diet Pepsi… tout cela me demande des efforts prodigieux.
C’est une utilisation du temps que je n’aurai jamais imaginé pouvoir endurer aussi longtemps.
Mon corps entier résiste à cette immobilité. 🤯 
J’aime beaucoup l’idée de passer ces semaines avec lui et d’apprendre à le connaitre tranquillement. Il faut dire qu’il était devenu carrément agressif ces dernières années, à devoir s’occuper jour et nuit de Carolyn… qui était encore beaucoup plus lente que lui.
Qu’est-ce que c’est difficile de s’adapter en permanence au rythme d’une autre personne.
On a envie de la secouer pour qu’elle se bouge. Ou de lui imposer de s’assoir. Ou d’aller dormir à nos horaires à nous. De travailler quand nous, on en a besoin – de manger quand on a faim, de se taire quand on en a marre, de nous laisser tranquille au bon moment (le nôtre) et de goûter à notre compagnie quand on en a besoin.
J’ai réalisé au contact de John que l’un de nos plus grands sujets de frustrations dans la vie, c’est de se caler chronologiquement sur autrui.
Suivre le rythme des bébés, repérer leurs variations, leurs modulations, leurs changements d’humeur… c’est déjà tout une épopée. Quand ils grandissent, on espère utiliser les mots à bon escient… pour qu’ils nous obéissent et qu’ils comprennent que nos routines sont fondamentales car elles nous rendent paisibles… ce qui contribuera forcément à leur bien-être à eux (les bébés calmes réalisent que leur maman ne fonctionne pas comme eux et apprennent la patience dare-dare – je ne vois pas d’autre explication). 👶🏻
Mais quand il s’agit de passer à l’emploi du temps des personnes âgées, de quelle élasticité physique et mentale devons-nous faire preuve !
Je n’imagine pas le sort de celles d’entre vous qui doivent s’occuper d’enfants (de petits-enfants ?) de 5 ans ET de leurs parents âgés.
Vous m’épatez !
J’admire votre souplesse et votre capacité à relativiser.
J’envie votre bonne nature, qui ne juge pas, qui ne s’énerve pas et qui profite de l’instant présent un point c’est tout.
J’envie votre utilisation intelligente du temps pour qu’il serve ceux de votre entourage sans vous desservir, vous.
Donc ces 5 dernières semaines, j’ai appris à ralentir.
Ça reste dur.
A l’heure où je vous écris, on revient d’un trajet de deux heures de voiture. On est allés sur la côte pacifique (il fait super-super chaud ici) où on n’est restés qu’une heure ou deux à piétiner – après avoir fait un autre trajet de deux heures en voiture.
John est ravi – la journée a été pleine et variée.
J’ai rongé mon frein – la journée a été intensément passive.
Mais je suis contente pour lui.
Et je commence à être contente pour moi.
Car demain matin, je ferai comme aujourd’hui et comme les jours précédents : je me lèverai aux aurores pour aller marcher vite et seule, une heure ou deux (ou trois) le long des canaux bordés de roseaux qui parcourent cette région de Californie. Je dérangerai de grandes bandes d’oies sauvages, les hérons et les grues cendrées, je dirai bonjour aux cyclistes matinaux qui me doubleront… et je rentrerai en pleine forme.
Ensuite je ferai cet autre genre d’exercice que je commence à maitriser, qui consistera à r a l e n t i r  e t  n e p a s  m  e   p  r  e  c  i  p  i  t  e  r.
Ça me prendra un temps fou. 
Mais faire ce sur-place me permettra d’avancer énormément… dans la connaissance de mon beau-père, et par extension des autres vieux et vieilles que nous deviendrons un jour ou l’autre.
Ça n’est certainement pas du temps perdu.

Cordon ombilical 🤨 🧐

9 juillet 2023

Au milieu des préparatifs de l’enterrement (qui n’aura lieu que deux semaines après le décès, pour des histoires  de logistique et d’administration californienne) je réalise que ma belle-mère est bel et bien partie.
Depuis sa mort, quelque chose d’étrange s’est passé : mon mari s’est mis à dormir comme s’il ne s’était pas reposé depuis des années.
On dirait que Carolyn, sa mère, a laissé une petite part d’elle-même dans le corps de son fils (des deux autres fils aussi ? je n’en sais rien) et que ces cellules-là sont épuisées.
La naissance associe une mère et son enfant : ils se transforment ensemble, en même temps. L’un et l’autre agissent en synergie dans le but de se séparer.
C’est un processus absolument irrésistible, très graphique visuellement, où les deux corps se mettent dans un état exceptionnel, où le sang coule, où les organes se rompent, où les hormones et les émotions prennent le pouvoir.
Si la naissance est si impactante,concrètement, entre ces deux êtres, pourquoi la mort ne le serait pas elle aussi ?
On connait déjà ce drame quasi indicible d’une mère qui perd son enfant – elle perd une partie d’elle-même, une partie qui est beaucoup plus que symbolique et affective. Elle est faite de chairs et de gènes, elle est aussi faite de relations tangibles, réelles, mesurables – qui peuvent aller, même si on n’aime pas le dire, de l’amour à la haine, de la confiance à la crainte, de la joie au désintéressement.
Je me dis en regardant mon mari dormir, que l’opposé doit aussi être vrai : un enfant qui perd sa mère, même s’il est adulte, vit en réalité une deuxième séparation d’avec elle.
Une séparation définitive qui est absolument physique. Et donc qui peut se ressentir par une grande fatigue – mais aussi par une forme de soulagement, de libération. De vide. 
On sait que les relations entre deux personnes sont bien plus que des mots et des silences. Un gigantesque processus biochimique est en jeu, géré par notre cerveau et diffusé dans notre corps par les hormones. La totalité des relations fonctionnent ainsi : elles existent parce que notre corps les met en place.
C’est encore plus vrai pour les bébés, qui survivent littéralement grâce aux attaches que l’on crée avec eux (à tel point qu’un enfant dont ne s’occupe pas se laisse mourir, comme on l’a vu lors de l’épisode des orphelinats en Roumanie, sous Caeusescu, à l’époque hallucinante où les abandons d’enfants étaient encouragés).  
Pas de doute, les liens, ça n’existe pas seulement dans notre esprit.
Non seulement notre corps les produit, mais on peut  les observer en laboratoire, en provoquant et en traçant les émotions (sur ce sujet, je vous recommande la lecture de « Cultiver l’intelligence relationnelle« , du chercheur américain Daniel Goleman).
J’avais écrit un article sur les liens conjugaux (à lire ici), mais je réalise qu’il va falloir que je revienne sur cette dimension passionnante de l’attachement et du détachement. Il me semble que le cordon ombilical se rompt une première fois à la naissance d’un enfant, et une seconde fois à la mort de sa mère.
C’est sans doute pour cela que j’ai vécu le décès de Carolyn avec tous mes sens. Je voulais apprendre le maximum, comprendre, savoir et sentir le déroulement physique, mental, émotionnel de la fin de la vie et de la mort.
… Je crois que je me prépare au décès de ma propre mère, qui sera pourtant très différent : elle a une maladie mentale qui lui fera oublier qui nous sommes. 
Nous, ses enfants.
Être oubliée à jamais par sa propre mère, encore vivante, j’ai du mal à l’écrire sans frissonner. (Et je sais que certaines d’entre vous l’ont déjà vécu.)
Le seul moyen d’accepter ce que je sais être inéluctable, c’est de réaliser que toutes les fonctions corporelles s’éteignent, chez tous mes morts, mais pas dans le même ordre. Et que ce sont ses fonctions à elles, pas les nôtres.
Il faudra que nous, ses trois enfants, développions et préservions d’autres liens, d’autres relations avec elle tant qu’elle est en vie. 
Et que nous ne nous sentions pas mentalement diminués quand elle partira.
Elle n’est pas sa maladie, pas plus que Carolyn n’était sa sienne (elle avait une douleur chronique qu’aucun médecin n’a pu soulager, depuis au moins 10 ans).

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Ne voyez pas dans tout cela de tristesse ou de fascination froide ou déplacée : j’essaie de trouver des portes qui pourraient un jour nous libérer, nous toutes, et de les ouvrir.
Un jour, quand nos ascendants seront partis, ça sera notre tour – et je suis du genre à vouloir savoir où je mets les pieds. Et vous aussi, je crois.

A la vie, à la mort🙂 🙃

2 juillet 2023

Ces dernières semaines passées en Californie pour accompagner Carolyn, ma belle-mère, vers la mort, ont été fascinantes. Il y a tant de choses à observer et à partager autour de ces étapes du début et de fin de vie, qui ponctuent une autre sorte de temps : le temps générationnel plutôt que le temps quotidien.
D’abord, tout comme une naissance, c’est une expérience familiale intense. Toutes celles d’entre vous qui l’ont déjà vécu savent de quoi je parle : la naissance, comme la mort, sont les fondements de la famille. Elles créent ces liens physiques, ceux qu’on ne pourra jamais oublier- ou dont on ne pourra jamais se débarrasser.
La perte ou l’ajout d’un membre soude tous les autres entre eux, dans l’attente, dans l’angoisse, la tristesse ou le soulagement, la joie, la surprise. C’est comme si à eux seuls, ces deux événements généraient la totalité des émotions qui circulent dans notre corps. 
C’est aussi un processus bien plus long que je ne m’imaginais.
La biologie en œuvre est complexe à se représenter (quel incroyable entrelac de systèmes parallèles qu’est le corps ; vraiment, la vie ne tient qu’à un fil… parmi des milliards). Mais en même temps, naitre ou mourir semble simple, facile, banal.
On a suivi l’évolution intra-utérine, la naissance puis le développement de nos bébés, un phénomène aussi émouvant sur le plan sensitif que palpitant sur le plan mental.
Je réalise aujourd’hui que la fermeture du corps sur lui-même, une fois que la vie se termine, l’est tout autant. Les organes s’éteignent les uns après les autres, les doigts se glacent, le visage pâlit, le sommeil a déjà tout envahi.
Seules l’inspiration et l’expiration demeurent, presque insolites dans cet apaisement général du corps.
La naissance et la mort sont définies par la respiration – son démarrage et son arrêt. On est suspendue au souffle émané – l’air qui pénètre et qui s’échappe, signe du début, signe de la fin.
La mort est frustrante car elle ne dit pas à quelle heure elle va débarquer.
On ne peut pas calculer le moment final, neuf mois après une date de « dé-conception ». Les médecins lisent aisément la confusion qui règne dans nos cœurs et anticipent les question qu’on n’ose pas énoncer : mais enfin, c’est pour quand ? est-ce que ça fait mal ? et nous, est-ce qu’on souffre ? de quoi ?
Ils veulent nous prévenir… qu’on ne peut pas contrôler ce temps-là.
Ça n’est pas encore notre heure : c’est la leur.
L’heure des nouveau-nés, l’heure des nouveau-morts.

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Un jour, tout doucement, nos cellules illuminées appuieront sur le bouton « switch off », les unes après les autres. Nos propres enfants seront suspendus à nos lèvres, à notre haleine, aux soubresauts de notre cage thoracique, et tâcheront d’y lire un message ultime.
Et puis hop, comme ça, on partira.
Ça ne sera pas un drame – mais ça sera une rupture.
Et ne resteront que les souvenirs que nous aurons créés ensemble.
Quand un bébé nait, tout est à construire – quand une vieille femme meure, tout a déjà été transmis, depuis longtemps. Depuis toujours.

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Je reste ici encore quelque temps, il faut s’assurer que John, mon beau-père, poursuive sa vie tout seul.
J’ai calculé que j’ai passé plus de 2 années entières aux côtés de Carolyn depuis que je connais mon mari : vu qu’on habitait loin, on les rejoignait aux vacances, ou bien eux venaient nous voir.
Deux années !
Je la connaissais drôlement bien.
Petit à petit, notre lien s’était solidifié – elle était physiquement de ma famille.
Elle va drôlement me manquer.
Bye bye Carolyn. I’ll see you very soon -in my dreams. 🥰

Le grand break que l’on désirait tant 🤩

25 juin 2023

Vous préférez un petit burn-out ou un bon break ?
Probablement le premier. Oui, figurez-vous que le burn-out est à la mode.
Surtout pour nous qui sommes dans la cinquantaine.
L’air de rien, on a construit de sa main droite une carrière, une famille et des routines sécurisantes, et de sa main gauche des enfants et des parents qui s’égarent, un boulot qui siphonne notre énergie et des routines qui nous oppressent.
Bref.
Le seul moyen de secouer tout ça, c’est de tomber malade.
De se casser un bras. De démissionner. De faire une dépression. De prendre un amant. De divorcer. De se fâcher avec son frère, ou ses voisins, ou ses amis, ou l’administration fiscale, ou son boss, ou son assistante, ou son équipe tout entière.
… On n’a pas vraiment de technique pour éviter les micro-ruptures. On fait, on n’a pas le temps de voir qu’il VA y avoir une micro-rupture. Que notre système ne fonctionne bien que sur un temps court – le temps d’une saison.
Et puis on aime fermer les yeux, ça nous repose. 😌
S’allonger et fermer les yeux pendant que ce petit monde palpite autour de nous et s’efforce de jouer la douce mélodie qu’on a composée pour eux, sur notre cahier de maman, de fille, de sœur, de collègue, de voisine, d’amie, de citoyenne, d’administrée.
C’est cool : on s’exprime, ils obéissent.
Et de toute façon, nous aussi, on se soumet à des tas de personnes qui nous prennent pour des pantins (des pantines 🤔 ??).
On suit plusieurs partitions en même temps, toutes sur des tempos différents.
… Et un jour on en a marre.
… Et on ouvre les yeux.
… Et on se dit qu’on aurait peut-être intérêt à préserver ses bras, son mental, sa liberté (et surtout ses copines), qui après tout peuvent toujours resservir.
Alors on casse sa tirelire et on s’offre un bon break. 
🤗 🥰 😅
Cette semaine (toujours depuis la Californie), je vous ai préparé un article sur-mesure SPECIAL EVASION.
Oui, je vous emmène ailleurs.
Là où vous ne pourrez pas penser à votre quotidien, qu’il soit rempli de « trop-plein » ou de « pas-assez », juste avant qu’il ne vous impose un burn-out ou un bore-out.

D’un voyage✈️à un autre🕯

11 juin 2023

Il est à peine 5h30 ce dimanche matin et je suis à l’aéroport, direction Lisbonne puis San Francisco. Ça va être un long voyage, le dernier où je vais retrouver la mère de mon mari, Carolyn. Elle n’a plus que quelques jours à vivre, au mieux, alors on se dépêche…
Je me souviens du premier voyage de Carolyn à Paris, il y a 25 ans.
C’était la plus jolie des Californiennes.
Elle était littéralement sur son 31, manucurée à souhait (bien avant l’époque des ongles écarlates), revêtue de la tête aux pieds de fuchsia, de bleu cyan et de vert ultra pétant, souriant à tous et à chacun sans retenue, arborant un brushing élaboré d’un blond totalement inconnu en France… et surtout, surtout, parée de cette adorable fossette sur la joue droite (sa marque de fabrique, authentique, dont mon mari a hérité).
Il était hors de question de faire mauvaise impression en se promenant dans Paris. Et encore moins aux côtés de sa future belle-fille (qui n’était hélas pas plus intéressée par la mode à l’époque qu’elle ne l’est aujourd’hui).
Paris, pour Carolyn, c’était Byzance. 
Le must absolu.
Elle s’était même mise au français, enfin, juste quelques mots. En vrai, elle avait l’air d’une touriste plus vraie que nature, et ça l’enchantait. Elle trouvait tout très chic – elle avait appris depuis sa naissance que Paris, même dans les quartiers glauques, même dans les embouteillages, même sous une pluie battante, même quand on est vieille et malade, c’est chic.
Pareil pour moi et la Californie. La première fois que j’ai vu les palmiers, les orangers et le soleil imperturbable, j’ai bien compris que c’était vrai : tout était cool, rien de mauvais ne pouvait arriver, on pouvait bâtir des entreprises à partir de rien, l’aventure était au coin de la rue et du prochain terrain de golf.
Moi aussi, j’avais appris ma leçon. J’avais intégré l’imaginaire californien, à force de films, de musique, de livres, et surtout de volonté d’y croire. 
C’est fou comme nos rêves sont fabriqués – un étrange tissage fait de nos traits de caractères et de storytelling institutionnel, rabâché sous toutes les formes.
Bon, je n’ai pas le temps d’élaborer, on va décoller.
Je vais tâcher de rapporter un minuscule peu de Byzance à Carolyn, et de récupérer un zeste de sa coolitude natale.
Je vais tâcher de retrouver son sourire, tellement volontaire – tellement confiant.

S’orienter sans boussole🙂 🙃

4 juin 2023

Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’ai eu quasiment aucune information sur l’orientation.
Surtout aux moments cruciaux de ma vie. 
Je n’en ai pas eu avant de partir au lycée à l’internat, je n’en ai pas eu pour choisir mon Bac, je n’en ai pas eu quand j’ai raté mon Bac.
Je n’en ai pas eu quand j’ai commencé des études, ni quand j’ai arrêté, ni quand j’ai changé de parcours.
Je suis allée, à chaque fois, au hasard de ce qui se présentait.
A l’aveuglette. 
🙂 🙃 
Je n’aurais jamais eu l’idée de demander ce qui existait, ou pire encore ce qui me convenait, car personne n’était au courant. C’était un non-sujet.
Toute mon éducation a consisté à me couler dans un environnement qui, un jour, saurait bien m’accueillir, quitte à être patiente, persévérante et un peu chanceuse.
Personne n’a eu d’ambition pour moi.
De vision, encore moins.
Personne ne m’a posé de question. De vraies questions.
Comment tu te vois dans 10 ou 20 ans, qu’est-ce qui se cache au fond de ton cœur ou au centre de tes pensées, qu’est-ce qui t’intéresse vraiment dans ce monde, est-ce que tu as besoin de livres, de routine, de collègues, de famille, de voyages pour te sentir épanouie ? Où est-ce que tu ne te vois pas du tout ? Est-ce que tu as déjà entendu parler de ceci ou de cela ?
Et qu’est-ce que tu voudrais apporter à la société, en vrai ?
Je ne savais même pas que la notion de parcours de vie, personnelle et professionnelle, existait. Je n’avais pas compris que tout le monde n’était pas obligé de suivre le BTS technico-bidule à 35 km de chez moi, ou la fac de psycho surchargée d’étudiants maussades.
Quand j’y pense, à 20 ans, je n’avais jamais rencontré d’étudiants motivés, ambitieux, s’élançant avec bonheur vers leur avenir.
Et encore moins d’étudiantes.
Celles qui étaient sur un nuage, c’étaient les amoureuses. Oui, on avait le droit (le devoir), d’être amoureuse. C’était notre orientation à nous, les filles.
Le petit copain, c’était notre Boussole. Sans lui, on était perdue. Grâce à nous, lui irait sur la bonne route (il avait drôlement intérêt à nous trouver). 
Enfin, c’est ce qu’on s’imaginait (et ce qu’on nous laissait nous imaginer : comme ça on n’allait pas partir au loin, on resterait tranquille, dans ce confortable rayon de 35 km peuplé de petits copains en puissance).
J’ai eu de la chance. Pas avec les petits copains, mais avec le boulot. Mes employeurs m’ont donné de gros coups de pouce. Ils m’ont fait faire des bilans de compétence. Ils m’ont fait reprendre mes études. Ils m’ont guidée vers l’avant.
Ils m’ont sortie du rayon. Ça a été ma deuxième naissance, sociale.
Ils m’ont poussée à partir, à quitter mon petit cercle poitevin, culturellement, symboliquement, intellectuellement. Pas par rejet, mais par nécessité.
Et depuis, j’ai pris le relai.
Je pousse le monde entier vers l’avant. Je questionne à tour de bras.
Les jeunes, les vieux.
Mon fils chéri.
Et vous, mes chères lectrices.
… Je pense à tout cela alors que je me trouve au milieu des Pyrénées espagnoles, sur la route qui va dans le Poitou, chez mes parents.
Ça n’est pas direct du tout, comme route, depuis Nice. 
J’ai choisi les étapes au hasard.
A l’aveuglette.
Aujourd’hui, je m’amuse avec le hasard, je l’ai formaté à mon goût, je sais qu’il m’emmène quelque part.
J’aime l’idée de l’étendue, de l’infini – l’horizon incertain de ces magnifiques vallées des Pyrénées.
Oui, j’ai besoin de ne pas tout prévoir, de laisser décanter, de planer sans crainte, comme cet aigle tranquille qu’on a vu hier, réfléchissant tout seul dans le ciel. 🦅 🏔 
Ce matin, je vous incite à lire ou relire cet article qui vous parle d’orientation, en profondeur. 
Je sais, il en a coulé de l’eau sous les ponts, depuis qu’on avait 20 ans et qu’on était étudiante. La vie a été bien plus longue depuis, qu’avant.
Peut-être que la motivation, l’évolution, l’ambition (et les employeurs) n’ont jamais su nous trouver. Pas grave : il nous reste des dizaines d’années pour les mettre en œuvre. Pour nous mettre en œuvre.
Alors déployons nos ailes et envolons-nous.
Contemplons ces vallées et ces montagnes et laissons-nous porter par nos aspirations, notre instinct, notre hasard-bien-à-nous.
Par notre vision.

Empowerment ? Féminisme ?? Patriarcat ?? 🧐🤨

28 mai 2023

Est-ce que vous vous sentez souvent infériorisée par rapport aux hommes ? 
Pour moi, a priori, pas trop. 
Je me suis battue (verbalement parlant) avec mes frères quand j’étais petite, en supposant que tout le monde faisait la même chose. Comme je n’avais pas de sœur, je n’ai pas eu l’occasion de développer une culture « de nana ».
Pourtant avec mes cousins, on était 6 à habiter dans la même maison. Moitié filles, moitié garçons, plus ou moins du même âge.
On ne s’est jamais divisés selon nos genres.
On se divisait par la taille.
Pour pouvoir jouer à notre jeu préféré : « les p’tits contre les grands ».
Et ça marchait très bien.
Moi j’étais une grande – et j’écrasais les petits avec application (le vocabulaire, ça me connaissait).
On gagnait presque à tous les coups. C’est ça, la sélection naturelle.
C’était la société idéale. 
🤕 🤓 
J’imagine ce que c’est de grandir dans une population matriarcale : être le petit qui se laisse tabasser mentalement par sa frangine. 
Aimablement, spontanément, avec philosophie. 🩷 🌸 
Se faire taper dessus, avec ses mots ou avec ses poings, c’est une destinée comme une autre. Taper sur les autres aussi.
Je faisais ça avec amour – j’aimais beaucoup mon petit frère. 
J’étais sûre de mon pouvoir. D’ailleurs à la même époque, j’ai écrit mon premier (et unique à ce jour) roman : « Les filles se défendent ». C’était du sérieux.
Ça a duré quelques années, le temps que les hormones ne fassent pousser mon petit frère comme une asperge, et qu’il enfile les cours de français à l’école.
Depuis, il s’est largement vengé.
Il a découvert que la classe dominante, en vrai, c’est les garçons – quel que soit leur âge. Désormais, je suis une quinqua vieillissante et lui, avec 3 ans de moins, il est un grand pro.
Il me parle avec un peu de condescendance, il me pose des questions un peu humiliantes, et parfois il oublie un peu que je moi aussi, j’ai des trucs à dire.
Mais rien n’y fait.
Il est clairement en position de force.
Et il en abuse.
Aimablement, spontanément, avec philosophie. 💙 🥶
Bon, je passe mon temps à vous raconter ma vie. C’est ce qui m’a inspiré ce blog, je suppose.
Cette fois-ci, je vous ai écrit un nouvel article où se mêlent des théories et des mœurs, du vécu et des statistiques. C’est sur les hommes et les femmes – qui ne se tapent pas forcément dessus, mais qui se coulent dans des rôles pas vraiment glorieux. 
J’y aborde le féminisme, le patriarcat, et surtout l’empowerment.
Et j’y parle de ma passion de la famille.
Même quand on se tape dessus.

C’est quoi, votre réputation ?🫣 🤗 😱

21 mai 2023

Il y a quelque chose que vous me dites de temps en temps. Et même plus souvent que ça.
C’est « je me moque totalement du regard des autres ». « Je suis comme je suis ». « Je m’en balance, de ce que les autres pensent ».
Et juste après, vous vous lancez dans des heures d’explications. De justifications.
Sur la façon dont autrui ne vous regarde pas, la manière dont votre voisine vous traite (ou votre mère), ce que vous êtes obligée de faire au travail pour qu’on vous prenne au sérieux – d’ailleurs, est-ce que vos enfants vous voient encore ? Et votre conjoint ??
Bref, vous vous moquez du regard (ou de l’absence de regard) des autres… pendant 2 petites minutes.
Et après il vous envahit.
Est-ce que je suis bien ce qu’ils voient – ce qu’ils croient ?
Mais ils se trompent, pour qui me prennent-ils ?
Ces gens sont aveugles – et moi je suis transparente, et seule au monde. 
😰 😭
Je suis passionnée par cette question de l’image que l’on renvoie.
De notre réputation. Au travail, à la maison. Avec nos amies. Dans notre immeuble.
Il me semble que notre génération-de-mères-dont-les-enfants-sont-grands réalise d’un seul coup que hors du foyer, où l’on espère régner encore, on n’est pas grand-chose.
L’extérieur ne nous connait pas. Les collègues nous devinent plus ou moins, mais on n’a pas le temps de s’occuper d’eux. On va au plus vite et on coupe au plus court – du coup, ils nous craignent un peu.
Entre 50 et 60 ans, il va falloir se refaire une beauté sociale.
Se bâtir une réputation, consciente et maitrisée – mais pas fausse ni artificielle.
Dedans et dehors : en privé et en public.
Je vous ai écrit un article entier sur ce sujet. J’espère qu’il vous aidera à sortir de votre univers familial douillet (ou peuplé de cactus) … alors qu’il se transforme jour après jour, avec le départ des enfants, celui des parents, la perspective de la retraite et de la vieillesse inéluctable…

Des questions pour notre époque 🤔

14 mai 2023

Oui, je suis en train d’écrire un livre.
Il y en a qui font ça en 15 jours.
Moi, je me suis donnée un an… ou plus.
J’avance sur des œufs, à pas de fourmi, et avec des papillons dans le ventre. 🤯
Mais j’ai toujours voulu publier à mon nom, alors je me dis que c’est le moment, quelques années avant de passer la barre des 60 ans… pour ensuite continuer à écrire, le plus longtemps possible.
A 60 ans, il y en a qui veulent tout arrêter.
Moi je veux tout commencer : tout ce que je n’ai pas pu faire avant.  
J’ai la très forte sensation qu’il n’y a rien à perdre, et j’ai la très forte sensation que nous, les femmes de la génération 1960-70, avons besoin d’un bon coup de boost, sur une sacrée longue durée. La durée maximale.
En fait, ça n’est pas écrire qui est difficile (c’est mon métier depuis toujours).
C’est créer des idées qui transforment.
Se placer continuellement en avance, ou en arrière, ou au-dessus, ou sur le côté. Ou franchement à l’intérieur.
Trouver une géographie de mots qui soit éclairante.
Dire des choses qui n’ont pas été dites, ou d’une façon différente, sous un angle qui touche, qui dérange, qui stimule, qui pousse à agir.
C’est une vraie responsabilité que d’essayer de verbaliser un morceau de vie sans se tromper, sans induire en erreur, sans faire de fausses promesses. Faire passer un message tranquillement, petit à petit, en espérant qu’un jour, un minuscule bout de notre monde s’en trouvera plus agréable, plus souriant, plus vivable…
Est-ce utile en fait ?
Je me pose la question à chaque fois que je poste cette lettre, le dimanche matin
Bref. Aujourd’hui, j’ai des questions à vous poser. Oui oui oui, c’est pour m’aider dans l’écriture de ce livre !
Il traitera de notre avenir et notre destin. 
L’empreinte que nous voulons laisser – ou pas.
Toutes ces réflexions, personnelles et collectives, ainsi que ces études scientifiques, interculturelles et sociales qui nous aideront à la préparation du dernier tiers de notre vie. 
Ce dernier tiers, ça va être la partie qui est la plus intéressante de notre existence. Car maintenant qu’on a vu ce que la vie était, en vrai, on a très très envie de l’améliorer.
En tous les cas, moi !
Et puis comme il a mauvaise presse, ce dernier tiers, vu que tout au bout du bout il y a la mort, on a du pain sur la planche pour le valoriser, le transformer, l’adapter à notre sauce. 
Et moi le changement, j’adore (ou plus exactement : je tâche de me convaincre chaque jour que je l’adore !).
Bon, voici mes questions :
Qu’est-ce qui vous préoccupe le plus, juste vous ?
Qu’est-ce qui vous intéresse, qu’est-ce qui vous énerve ?
Qu’est-ce qui prend de plus en plus d’importance, en bon ou en mauvais ?
Qu’est-ce que vous voudriez accomplir, que vous n’avez encore jamais atteint ?
Quels sont les secrets bien enfouis dont vous voudriez vous libérer ?
De quoi avez-vous peur ?
Qu’est-ce qui vous motive ?
En quoi êtes-vous plus forte aujourd’hui qu’hier ?
Quel est votre message principal pour celles qui nous suivent ?
Quelle serait la société idéale pour les quinquas comme nous ? Dans 10 ans ? Dans 30 ans ?
Finalement, la vie d’une femme de notre génération, c’est quoi ? C’est comment ?
En fait, toutes vos interrogations et toutes vos idées m’intéressent.
Alors ça serait super que vous preniez quelques minutes pour y réfléchir et me répondre. Ça m’aiderait drôlement. Vos remarques finiraient par rebondir, par ricochet, sur toutes les autres lectrices de France et de Navarre, n’est-ce pas enthousiasmant ? 
C’est à nous d’imaginer notre avenir, puisque c’est nous qui le vivrons.
Rêvons tout haut, rêvons à foison – après tout, on n’a strictement rien à perdre.

Et si on ne le fait pas, on va encore avoir des dizaines de quinquas/sextas qui vont envahir les journaux et les réseaux sociaux pour se plaindre, regretter leur jeunesse où tout était bien mieux, s’épancher sur la déliquescence du monde et notre déclin personnel – hommes et femmes.
Et on va finir par croire de plus en plus à ce qu’ils racontent.

Encore du sexe !🫣 🤗

7 mai 2023

Est-ce que le sexe mérite la place qu’on lui donne dans la société ?
C’est dingue, comme on en fait tout un plat.
Il est vrai que lorsque le désir investit notre corps, plus rien d’autre ne compte. 
Mais quand il en repart, on continue à vivre quand même. Après tout, ça n’est pas si mal, de se concentrer sur autre chose. Qu’est-ce qu’ils nous énervent, ces ados avec leur testostérone, leur progestérone, leurs œstrogènes et leurs lubies inconsistantes – on oublie combien nous aussi, on a été à la merci de notre corps, de nos instincts.
Certaines d’entre nous oublient très vite qu’elles ont eu des hormones, d’autres pas : elles ont l’impression de renoncer à une énorme part d’elles-mêmes.
Elles cherchent à maintenir coûte que coûte cette sensation animale qu’elles sentent (ou s’imaginent) indispensable, essentielle, pour être une femme, pour être désirable et séduisante. Pour être considérée.
La puberté, la libido, les menstruations, la grossesse, la ménopause, ce sont des expériences physiques intenses, littéralement envahissantes – épuisantes à bien des égards.
Toutes donnent un sens à la vie : la féminité est un sens physique, tangible, presque matériel.
On se sent respirer, palpiter. On rit, on pleure, on aime, on souffre. L’appel hormonal du corps est tellement puissant, tourbillonnant, incontrôlable !
J’ai repris ce long texte méli-mélo que je vous avais écrit il y a quelques mois, les hauts et les bas du désir sexuelC’est une question qui revient souvent chez vous : comment faire pour désirer de nouveau ? Est-ce que si je ne fais plus l’amour, je vais divorcer ? Je suis amoureuse d’un autre, mais enfin qu’est-ce qui m’arrive ?? Je n’ai plus de libido et ça me convient très bien, est-ce normal docteur ?
J’ai notamment développé la partie sur la ménopause des femmes – une expérience que très peu d’animaux connaissent. Oui, les femelles des mammifères et des autres espèces de la terre entière sont fécondes jusqu’à leur mort ou presque.
Imaginez, si nous avions des bébés à 87 ans ?? 😱 

Prendre soin de soi, utile ou futile ? 🥱 🙄

30 avril 2023

Nous voilà au mois de mai, ce moment si agréable quand la nature explose de couleurs et de vie.
🐣 🦆 🦋 🦔 
   🌳 💐 🫛.🍓
      ☀️ ☔️ 🌈 🌙 
Nous aussi, nous sommes sensibles à cette saison, nous nous découvrons, nous partons en weekend, nous sortons davantage :  le monde s’agrandit et nous y participons pleinement !
C’est l’époque où l’on ne se cache plus sous d’épais manteaux, où l’on range ses écharpes pour les prochains 6 mois.
La lumière est plus forte, plus durable – à un moment ou un autre, notre corps nu se découvre vraiment, en face de nos yeux.
A-t-il changé depuis l’année dernière ?
Est-ce que l’on peut remettre toutes nos robes, nos débardeurs ?
Comment est-ce qu’on se trouve, aujourd’hui ?
Et comment est-ce qu’on se sent, après ces mois de retrait, tout au fond de nous ?
Oui, chaque année qui passe, c’est un peu plus d’usure pour notre machine, en surface et en profondeur.
C’est fou le nombre de femmes qui me disent à cette époque qu’elles doivent « se reprendre ».
Qu’elle doivent perdre 3 ou kilos, minimum. (A n’importe quel moment de notre vie de femme, on doit « perdre 3 kilos, minimum ». Ça n’est pas un désir ponctuel, c’est un état, permanent, tangible et incontournable. C’est dingue quand même, pourquoi est-ce qu’on nait si lourde ?)
Qu’elles doivent changer de routine concernant l’hygiène.
Qu’elles doivent se mettre au yoga.
Qu’elles doivent trouver du temps pour elles.
Qu’elles doivent trouver du temps pour les autres.
Qu’elles doivent mieux s’organiser pour en faire plus. Et pour en faire moins.
Qu’elles doivent avoir cette discussion pénible avec leur mari.
Qu’elles doivent ne pas devoir autant, voir la vie du bon côté, prendre du recul, se faire des copines, repeindre la salle de bains, changer de voiture, se mettre au vélo, éliminer le superflu, racheter une table de jardin, varier les plaisirs, vivre sans complexes, manger plus de légumes verts, prévoir un diner avec leur fille ainée, et surtout surtout, surtout : relativiser. Tout est relativisable, vous le savez – sauf ces 3 kilos en trop, qui eux sont terriblement réels, et qui sont si accablants – bien plus pesants qu’ils n’y paraissent 🏋🏻‍♀️ 🥵
On adore les devoirs, quand on est dans la cinquantaine 😉 😌 
On veut toujours être de bonnes élèves, ça nous tient au corps.
Alors je vous ai rédigé un long (oui, je sais, je suis super-bavarde) article sur ce sujet qu’on adore : prendre soin de soi.
Qu’est-ce qui est important, au fond ? Et pourquoi ?
Pourquoi est-ce qu’on se fait autant manipuler ? 
Puisqu’on est entre nous, vous pouvez le lire en toute tranquillité : je n’y parle pas de kilos ! 🥰

Un jour, le (petit) enfant parait 👶

23 avril 2023

Je viens d’apprendre un truc : le mois où le plus de bébés naissent en France est juillet, suivis de mai-juin. Mais ça n’a pas toujours été le cas et avant la seconde guerre mondiale, c’était l’inverse : on naissait en janvier, puis en février-mars.  
Toujours est-il que nous les Français, venons au monde surtout la première partie de l’année.
C’est pour cela que ces jours-ci, pile pendant les vacances d’avril, on voit des berceaux qui surgissent de partout et des articles sur la maternité et la grand-maternité qui déboulent en masse sur internet.
J’ai une amie de longue date qui va être grand-mère, et lorsque que je l’ai appris, ça m’a presque autant bouleversée que si on me l’avait annoncé à moi.
Grand-mère ! 
J’adore l’idée du premier petit-enfant (et même du deuxième, et de tous les suivants).
Mais grand-mère ! Je déteste la réalité de l’expression.
Grand-mère, c’est le signe ultime de la vieillesse officielle. 
« Grand-mère » + « Retraite », c’est LA combinaison perdante sur toute la ligne. 
C’est la disparition sociale faite femme !

Pourtant, comme l’idée d’avoir un nouveau bébé dans la famille (et l’idée de cesser de travailler par obligation) me plaisent beaucoup-énormément. Un nouveau petit loulou tout frais + des décennies entières à  faire ce qui nous chante, n’est-ce pas le paradis qui s’annonce ?
Mais je hais le vocabulaire.
Je ne suis tellement-pas-prête-du-tout à rentrer dans l’une ou l’autre des catégories.
Je n’aurais jamais cru en faire partie un jour (peut-être que cela ne m’arrivera pas d’ailleurs, vu que ma retraite se réduit comme peau de chagrin, et que je n’aurai pas grand-chose à voir dans la fabrication de nouveaux rejetons – c’est mon fils qui choisira ou pas d’être papa).
Je profite de cet air de renouveau pour faire le point sur la grand-parentalité. Et me remémorer mes propres aïeuls. Les miens s’appelaient grand-mère et grand père d’une part (nous les vouvoyions), pépère et mémère de l’autre.
Ah ça non alors, il est hors de question que par-dessus le marché, je devienne une mémère !!
De ces déconcertantes interrogations existentielles, je parle dans ce nouvel article
Je me remémore mes années d’écolières, si loin de me douter de ce que deviendrait ma vie.
Que vais-je dire, un jour, à ce petit-enfant en puissance, pour qu’il perçoive le lien qui le relie aux générations qui le précèdent ?

Les nouvelles manifestations de l’amour ❤️‍🔥❤️‍🩹💔❣️

16 avril 2023

J’adore observer l’évolution des mœurs, en particulier tous ceux qui touchent à la relation parents-enfants. En l’occurrence, les méthodes d’éducation changent d’une génération à l’autre grâce aux travaux de recherche en sciences sociales mais aussi pour s’adapter aux nouvelles compositions de la famille.
Parfois ces modes nous font rire, parfois elles nous font râler, mais toujours elles nous surprennent. Pourtant chaque famille, les anciennes et les futures, doit s’adapter aux membres qui la composent ET à la société qui l’entoure. 
Quand j’aborde la question des copines (les petites, pas les grandes) à un-garçon-que-je-connais bien, il répond quasiment à chaque fois avec un soupir « it’s complicated!« . C’est compliqué.
Pourtant il a le don d’expliquer les choses avec simplicité.
Mais enfin, comment les filles peuvent-elles être plus compliquées que l’économétrie et le chinois à haute dose ?? 🤨
Pour lui, comme pour la plupart des personnes sur terre, il n’y a rien de plus « compliqué » que les relations amoureuses. Il faut dire que les modèles que nous fournissons à nos enfants sont assez évasifs. On suppose qu’ils apprendront d’eux-mêmes. C’est typiquement le domaine où il n’y a pas de méthode, où l’on se base sur l’instinct, où l’on se dépatouille.
Étonnant, non, sachant que l’amour est si important dans la vie ?
Mais voilà, ça ne s’enseigne pas.
Ça se pratique.
Et comme on est quand même assez balourd sur la question, le savoir collectif est très limité. On passe notre temps à répéter des erreurs pourtant bien visibles, décrites (mais non résolues) dans des milliers et des milliers de romans.
Personne n’a écrit de lignes de code « partenaire : mode d’emploi ultime » sur Python.
Identifier l’affection dont on a besoin, la manifester puis la partager avec un être consentant, ça suppose la maitrise d’une sacrée série d’équations. On y arrive tous plus ou moins un certain temps, mais le faire sur le long terme, c’est une autre paire de manches.
Et si ça ne marche pas, il faut tout reprendre à zéro. Quel boulot !
Par conséquent, c’est la société qui s’est accommodée à cette « imperfection » : la vision du couple a changé.
L’amitié progresse de façon sidérante dans les sondages, puisque désormais la plupart des occidentaux ont les moyens de vivre individuellement, ou en colocation. Et que le sexe, omniprésent et à la demande, obsède moins nos contemporains, qui désormais ont même la liberté de ne pas s’y intéresser.
La grande question du moment c’est : pourquoi passer ses jours avec un partenaire alors que l’on peut le savourer juste au moment où on en a envie ? 
Ces transformations m’ont inspiré un tout nouvel article, assez long (il y a tant à dire sur le sujet !). Comme il est étrange de devoir s’adapter aux modes de vie de nos enfants, qui nous semblent parfois tellement bizarres. 
Mais je n’oublie jamais que nous aussi, nos parents nous ont trouvé bizarres.

Décalage horaire, décalage horreur 🙃

9 avril 2023

Ce matin, je me lève dans les vapes.
Oui, je suis super-décalée (9h) et je super-déteste ça ! Mon esprit et mon cœur bondissent de joie pendant les voyages, mais mon corps résiste tant qu’il peut.
Mais j’y vois une lueur de compréhension : c’est dans ces cas-là que je saisis vraiment l’importance de notre corps. On peut désirer tout ce qu’on veut, rêver, se plaindre, faire tous les plans du monde, réfléchir en profondeur, à la fin c’est notre corps qui décide.
De les mettre en œuvre ou pas. 
Notre corps nous porte, notre corps nous plombe.
En fait, il est largement aussi puissant que notre esprit. Que nos émotions. 
Il est lent, il est paresseux, il est exigeant, il n’obéit à rien – ou à si peu.
Il est très primaire : boire, manger, dormir, bouger, basta.
Parfois il déborde d’énergie, alors que c’est justement l’heure de dormir. 🥱
Il grossit alors que l’on veut parfaitement, absolument, authentiquement, rester mince.
Il se fatigue pour des bêtises.
Il nous réveille sans raison.
Il nous fabrique des maladies inopportunes, injustes, idiotes.
Il désire, il dévore, il gargouille, il sent, il faiblit, il palpite.
Il a sa vie propre. Comme c’est étonnant. Comme c’est énervant.
Il nous manipule. 🤫
On vit un décalage permanent avec notre corps. Ça n’est pas un décalage horaire, c’est un décalage hebdomadaire, saisonnier, annuel – institutionnel.
La clarté d’esprit, la profondeur des émotions… l’inertie du corps.
Il me semble que l’on doit continuellement trouver un équilibre avec ce trio infernal.
Notre corps n’est pas qu’un décor, c’est lui qui donne forme à notre vie. 
Alors il faut le suivre. On n’a pas le choix.
Peut-être, finalement, qu’il nous montre une direction ? La direction ?
Parfois il est procrastine, réticent à l’action.
Parfois il s’installe dans la routine – il crée la routine.
Parfois il s’énerve.
Parfois il rayonne.
Le bon moment dans la vie, c’est peut-être celui où notre corps est prêt à agir, à bondir en avant ?
Tous mes articles sur le corps sont là, et je n’ai pas fini d’en parler…

Back in San Francisco 🌉🌁

2 avril 2023

Les neuf heures de décalage horaire, les pluies diluviennes (enfin terminées), et les larmes de ma belle-mère Carolyn : me voilà tout près de San Francisco, Californie.
Loin de l’image glamour que vous vous faites peut-être encore de cet état mythique – smoothies hyper-protéinés, yoga matinal, zénitude et positivité en continu. 
Carolyn glisse vers la fin de vie. Son mari John refuse qu’elle abandonne la partie.
Ils se battent comme des chiens, avec l’énergie qui leur reste. Il la pousse à entreprendre toutes sortes d’opérations chirurgicales qu’elle ne supporte pas… et qui l’obligent à prendre encore davantage de médicaments anti-douleurs (elle a tout essayé, les officiels et les autres : c’est une vraie Californienne).
Elle souffre, elle gémit, elle hurle, elle pleure – à longueur de journée. A longueur de nuit.
Et pourtant il fait si beau dehors, sous les palmiers et les eucalyptus. 🌴
Les terrains de golf n’ont jamais été aussi verts. 
Vive la Californie, riante, généreuse – à moitié folle.
Est-ce que je reviendrai dans ces collines douces-amères chères à John Steinbeck, une fois que mes beaux-parents auront fait le grand saut ?
Je vous laisse avec une autre Californie, celle de Julien Clerc, enregistrée quand j’avais à peine 4 ans, spécialement pour Carolyn :
En fermant les yeux, tu pourrais la voir, du fond de ton lit  🎼 🎵 🎶

Le contraire de Netflix 🤓

25 mars 2023

Je ne regarde pas Netflix. 📽
A la place, je fais le ménage. 🧹
Si si, je vous jure.
J’ai une impression de contrôle et de sécurité bien plus forte en faisant les choses moi-même qu’en les regardant, même s’il s’agit juste de passer le balai. Tandis que je range, je place les meubles et les objets ici et pas là, dirigeant les mouvements de chaque personne dans la maison.
J’applique une sorte de mini-pouvoir qui me structure et me soulage. 
Je ne regarde quasiment jamais de films, que ce soit de meurtre, d’horreur, comiques ou d’adultère, ni les séries romantiques, historiques ou de science-fiction. 🎞 J’adore les sensations fortes mais je préfère expérimenter moi-même, même si mon échelle est nettement moins impressionnante que ce qui se passe sur écran (je n’ai jamais égorgé personne, soyez tranquille).
Et puis je rêve beaucoup mieux devant un roman que devant la télé car je choisis le décor qui me chante, et les personnages aussi. 
Et je rêve encore plus quand je me promène dehors, dans la forêt ou au bord de la Méditerranée.  Mes rêves sont libres comme l’air de la montagne🏔, rarement définis par la créativité d’un tiers. J’ai la sensation de remplir à volonté mon réservoir d’expression et de création – je ne ressens pas de pénurie de ce côté-là.
J’aime la matière brute.
Je suis beaucoup plus inspirée par la nature ou la vie dans la rue que les œuvres d’autrui (même si je les apprécie : contempler le travail d’un tiers m’intéresse et parfois me passionne, mais concevoir le mien me galvanise et me procure une joie bien plus intense). 
Je vis peu par procuration, je n’ai pas de modèle idéal, et je n’en ai jamais eu. 
Je savoure intensément mon univers personnel. Quand il m’ennuie ou qu’il m’étouffe, je l’agrandis ou j’en change, sans hésitation. Mieux vaut un « tiens » que deux « tu l’auras » : je prends ce dont j’ai besoin aujourd’hui, car demain je serai déjà une autre. 
Je puise mon ardeur et mon plaisir dans la réalité. 
Et je passe beaucoup de temps à l’enrichir, jour après jour. J’opte pour des attitudes conventionnelles, originales ou transgressives, selon les circonstances. Rien ne m’arrête, je n’ai pas de religion en la matière, je suis la reine du « ça dépend ». Je n’ai pas de plan B. 
Je ne suis quasiment jamais choquée par les opinions ou les pratiques différentes, voire opposées aux miennes car je sais que mon âge, mon sexe, ma condition physique, mon lieu de vie, ma culture et ma classe sociale fabriquent la plupart de mes pensées et de mes actes.
J’ai beaucoup de chance.
La chance de ne pas avoir envie de diamants, la chance de ne pas avoir besoin de marques, la chance d’apprécier ce que j’ai sous la main quand il s’agit de confort matériel, la chance de m’accommoder facilement de mes cheveux mega-raides et des taches de vieillesse qui parsèment mes mains. 
Et quand je décide que je suis trop grosse, je maigris – sans en faire tout un plat.
J’ai surtout une chance folle d‘aimer plus que tout sourire et marcher, deux activités parfaitement gratuites, que je mets en œuvre à longueur de journée et qui me rapportent une abondance de stimuli, de plaisirs physiques et de relations sociales.
J’aime procurer du partage et de la conversation. 
J’aime vous pousser à vous exprimer, à définir qui vous êtes, vraiment. 
J’adore vous pousser à faire le ménage, plutôt qu’à regarder Netflix 😉.

On écrit sans cesse notre histoire 📝

19 mars 2023

Parfois on a des ratés.
Par exemple des trucs qu’on ne digère pas, et qui nous restent au travers de la gorge.
Enfin non – en réalité, ils nous restent au travers du cerveau.
Oui, c’est lui 🧠 qui fait un tri, parmi les milliards et les milliards de micro-détails qui nous arrivent. Un tri un peu bizarre, pas toujours très heureux.
Mais dans chacune de nos vies, il faut bien se trouver des rythmes, des carrefours, des étapes marquantes… pour ne pas se perdre.
La mémoire se concentre sur certains détails, construit une sorte de trame tout autour, et hop ! nous voilà chargées d’une histoire qui nous est propre.
Notre authenticité, bien à nous, est finalement toute relative… Mieux vaudrait parler plutôt de notre récit de vie, qu’on tisse et qu’on renforce jusqu’à la mort.
Je vous ai écrit un nouvel article là-dessusL’art de choisir son propre storytelling, voilà au fond ce qui nous distingue chacune les unes des autres, nous qui sommes de la même époque, du même sexe et de la même culture…

Vieillir « bien », la nouvelle oppression ?🤨

12 mars 2023

L’époque est tellement anti-vieillissement qu’on baigne dans une quasi-oppression « bonne santé-joie de vivre » généralisée. Surtout pour nous, les femmes.
Notez l’évolution du discours : il ne s’agit plus d’être belle ou éduquée.
Ni même d’être indépendante – c’est tellement XXème siècle. 😌
On veut désormais incarner la santé absolue.
Décidément les femmes ont l’art de se fixer des objectifs impossibles.
J’en suis la première victime. Avec toutes ces recommandations appuyées par des milliers d’études, que j’applique plus ou moins rigoureusement, j’ai l’impression d’avoir déjà donné mon corps à la science !
Non seulement on doit se sentir plus jeune que son âge, mais on doit le mesurer en vrai : des dizaines de startup s’emploient à déterminer notre âge biologique à partir d’un échantillon de notre sang, urine ou salive.
On est pleinement convaincue que rester jeune, ça évite des tas d’ennuis. 
Ou peut-être que ça en crée ? Car toutes ces années gagnées, il va bien falloir les remplir, les financer, les justifier. On va devoir se retrouver des buts et des passions, les uns après les autres.
Et comme on ne peut raisonnablement pas entrer en compétition frontale avec les plus jeunes, il va falloir propager le message : tout le monde doit rajeunir. Être sans âge (relire mon article sur le sujet), c’est un ordre. Une mission sociale. 
C’est fou cette conviction que l’on peut maitriser (gérer, soumettre) son corps et sa santé : il suffit de manger, de bouger et de bavarder avec application. Car les aliments frais, l’activité physique et les relations sociales vont nous sauver de la souffrance et du vide existentiel.
Mais que faire de nos journées si pures et si légères ?
Est-ce qu’on ne risque pas l’évaporation prématurée, à force de ne plus toucher terre et de naviguer dans les hauteurs méditatives et transcendantales ?
Quand j’y pense, je ne suis pas si sure de vouloir être idéalement parfaite.
De ne plus vouloir ressentir cette douleur aux cuisses après avoir grimper trop vite (ou très lentement…) les escaliers.
De ne plus pouvoir me souvenir instantanément d’un seul poème ânonné à l’école primaire.
De ne plus supporter d’entendre mon mari ronfler la nuit.😌
Oui, j’aime assez ça finalement, les trucs agaçants de la vie quotidienne, les contrariétés du poids des ans. C’est pratique : je vois bien que je suis toujours vivante.
Et puis ça m’empêche de me torturer à l’idée de devoir améliorer mon espèce dans son ensemble. Ça repousse le jour où je devrai devenir exemplaire pour ne pas nuire à mon image. Ça compense ma propension à voir le verre aux trois quarts plein plutôt qu’à moitié vide.
Bref : ça limite la pression.
Je vieillis donc je suis – et contente de l’être !
Les ennuis, les complications, les tracas, les soucis et les petits-bobos… c’est ça qui me tient en vie.
Bien plus que le kombucha ou le tai chi.
Bien plus que le camping sauvage aux Açores.
Bien plus que les pommades à l’huile d’argan ou les ampoules de collagène.
Euréka💡
Le secret de la longévité, ce sont les aléas de l’existence qui nous tiennent en haleine et qui font battre notre cœur.
Puisque la perfection est un frein à l’action… soyons courageusement imparfaite.
Futile.
Insatisfaite.
Bavarde.
Grassouillette.
Et vieillissante. 🤗

Ménagement, déménagement, emménagement, aménagement 🤓

5 mars 2023

Ce matin, j’ai un message personnel à faire passer.
Celles d’entre vous qui sont des habituées de cette newsletter se souviennent des portraits que j’ai écrit sur quelques femmes quinqua, il y a deux ans.
Parmi elles, il y avait Marie-Josée.
Revoici son témoignage de l’époque, passionnant, dans lequel elle raconte l’impact que la maladie (des cancers en série) a eu sur sa vie, personnelle et professionnelle.
Elle y parlait aussi de l’avenir, et c’est ce qui nous intéresse.
Car demain lundi est un grand jour : Marie-Josée déménage ! 🏡 🗝🚪 🪑 🛋 🛏 🖼 🛀 🎊
Elle démarre une nouvelle vie dans un endroit qui n’est plus lié à la maladie ni aux déchirures familiales.
Souhaitons-lui bonne chance, bons projets… et un vrai renouveau 🥰 !
C’est l’occasion de parler de ménagement, de déménagement, d’emménagement et d’aménagement. 
(A ce propos, cet article relie intelligemment deux concepts qui ont la même origine linguistique : le ménage et le management.)
Dans nos changements, il y a trois mouvements successifs : partir, transiter, arriver. Chaque mouvement doit avoir sa propre préparation et son propre « management ».
Dans le cas présent, j’insiste sur le « partir » – car mieux on part, mieux on transite et mieux on arrive. Je suis une grande déménageuse, et j’applique systématiquement la méthode suivante :
1- Il s’agit de vider chaque placard et de rassembler par thème chaque objet (contenu dans chaque boite de chaque tiroir de chaque meuble de chaque pièce). Cela permet de se séparer de tout ce qui est devenu inutile, et de tout ce qui est en double (ou en triple, ou en quadruple). C’est la partie qui est la plus longue.
2- En parallèle, on dessine les meubles que l’on veut conserver sur un plan à l’échelle du futur logement (prévoir une dizaine de copies, je sais d’expérience que l’on change sans cesse d’idées). Les « trucs » que l’on ne peut pas caser iront directement ailleurs (à la cave, sur eBay, au vide-greniers, chez les enfants…) sans mettre un seul pied dans votre nouveau chez-vous.
3- S’il manque des rangements, on les achète, on les fabrique ou on les fait faire, de façon à ce qu’ils soient sur place le jour J. Prévoir aussi les éléments décoratifs, rideaux, miroirs, cadres etc. De cette façon, chaque chose ou presque à une place choisie d’avance. Toute cette répartition évite un tas des tas de nuits blanches, avant et après le grand départ. 
Je suis sûre que certaines d’entre vous vont déménager cette année, Marie-Josée ne sera pas la seule, forcément. Il parait que c’est un des plus grands stress de la vie. Mais si vous le préparez bien, cela peut être un immense plaisir (un peu bousculé, évidemment). Alors courage !

Répétition ou évolution ?🤨 🧐

26 février 2023

Refaire la même chose ET changer.
Se reproduire ET évoluer.
Recommencer ET transformer.
Il est frappant de voir comment nous, les humains, sommes toujours en train de jongler sur les deux tableaux.  
On nait, on se multiplie puis on meurt… mais nos ascendants et descendants n’ont pas la même vie que nous.
Physiquement on est quasiment les mêmes, mentalement on est très différents.
Les animaux n’ont pas ce défaut-là.
Ils demeurent les mêmes d’une génération à l’autre, ou changent si peu que sur deux siècles, ils se ressemblent encore trait pour trait.
Mais nous, certainement pas.
Imaginez que nous vivions et pensions comme en 1823 ? C’était le tout début de l’industrie métallurgique (qui mènera à l’ère industrielle). La France, c’était encore largement des champs, des forêts, des villages.
Ou comme en 2223 ?? Je vous laisse deviner ce que sera le quotidien de l’époque.
Rien qu’aujourd’hui, en 2023, il suffit d’essayer le tout nouveau logiciel de génération de textes chatGTP pour se sentir tout petit. On pose une question (dans mon cas : quels sont les avantages d’être une femme de 55 ans ?) et instantanément il nous pond un texte sur le sujet, à partir de ce qu’il glane sur l’Internet. Et si on repose plusieurs fois la même question, il change gentiment sa réponse.
Il va falloir faire preuve d’une sacrée créativité pour contrer sa logique et son cumul de connaissance ! Heureusement que « Chat GPT est particulièrement puissant pour trouver des réponses factuelles qui ne demandent ni jugement ni réflexion humaine  » – c’est lui-même qui le dit.
C’est à la fois fascinant et rassurant. Car ces réponses sont épouvantablement conventionnelles. Il n’oublie rien, c’est sûr, mais dans le style « exposé scolaire » (je comprends que les profs se fassent du mouron, les élèves vont raffoler de chatGTP).
Ouf, j’adore réfléchir, j’adore passer du coq à l’âne, et je vois bien que les humains ne suivent que rarement un parcours logique (pour quoi que ce soit). On a encore beaucoup de choses à s’échanger, vous et moi, à notre façon et en toute liberté.
On est bien plus tentés de plonger dans l’océan émotionnel, trouble, imprévisible et fascinant. 
C’est fou comme le cercle des humains est instable.
Je me demande souvent pourquoi on est comme ça, pourquoi chaque génération arrange le monde à sa façon. 
Est-ce au fond parce que justement, on ne sait pas se reproduire exactement à l’identique ?
Est-ce parce que le mélange des gènes issus de toute la planète nous transforme, et donc transforme nos actes ? Est-ce la nourriture, la pollution, les hormones ? L’artificiel qui supplante le naturel ?
Bref.
Chaque génération actuelle vit une sorte de conflit entre les jeunes et les vieux.
On va forcément, nous les potentiellement-grand-mères, nous retrouver en porte-à-faux avec nos rejetons. Et surtout avec leurs enfants. 
C’est horripilant, et en même temps c’est nécessaire. Enfin, je me dis que ça l’est.
Cette semaine, j’ai écrit un article sur ce sujet.
Sur ce besoin irrépressible de nos contemporains de fabriquer de nouveaux outils, de nouvelles techniques – tellement nouvelles qu’elles marquent une rupture béante entre les générations.
Alors qu’au niveau relationnel, on stagne à l’âge de pierre.
Oui, sur la gigantesque échelle émotionnelle, on est toujours au niveau zéro quand il s’agit de résoudre des conflits. 
Bien sûr, on s’est débrouillé pour faciliter les choses :
Par exemple, on a institutionnalisé… le divorce (et heureusement).
Parfois même, pour éviter de contribuer aux problèmes futurs, on choisit de ne pas faire d’enfants.
Et je ne parle pas de la vague des transgenres : changer de sexe, et pourquoi pas si c’est la meilleure façon d’échapper à la vie prédestinée d’une femme ou d’un homme, susurrent de plus en plus de jeunes ?? 
Notre boite à outils relationnelle reste quand même ultra basique par rapport à l’ampleur des besoins.
Cela m’étreint le cœur, parfois. Allez, je vous laisse avec vos propres réflexions technologico-sensitives. 

La tête et les doigts 🤲

19 février 2023

Je rentre de chez mes parents, vous commencez à connaitre la ritournelle. Ils déclinent, lentement, sûrement mais avec une certaine majesté.
J’ai remarqué que ma mère s’ennuie mais qu’elle ne peut plus utiliser ses doigts depuis longtemps, pour cause d’arthrose et de tremblements aggravés.
C’est une vraie nuisance. 
Car normalement, quand on a des doigts et qu’on s’embête, on a tendance à faire comme les enfants : au bout d’un (pénible) moment, on se met à bricoler, à tricoter, à cuisiner, à dessiner, à découper, à démonter, à peindre, à réparer.
A bidouiller.
On traite notre ennui en le triturant dans tous les sens.
Ma mère ne peut plus faire cela. Ses mains ne lui obéissent plus. Sa tête voudrait coudre mais ses doigts veulent dormir. Cela engendre une frustration étonnante, chez elle et chez nous. On aimerait tant lui servir d’outils, mais on n’a pas la faculté de s’insinuer dans sa tête.
Elle peut regarder la télé sans restriction, elle pourrait aussi consulter tout le web du monde si elle le voulait. Mais elle n’a plus accès à la motricité fine, ces mouvements des doigts et des mains qui nous permettent d’accomplir des gestes, et donc d’être autonome… et créatif.
Cela m’a fait réfléchir.
On oublie le pouvoir de nos mains. Et de nos pieds, d’ailleurs. Ces deux extrémités de nos membres antérieurs et postérieurs qui nous distinguent en tant qu’humains parmi les autres espèces animales.
On manipule, on marche : donc on est des hommes (mieux : on est des femmes !).
Ma mère souffre de ne pas pouvoir utiliser ses mains. Bientôt elle ne pourra plus non plus utiliser ses pieds…
… Alors moi, j’en fais deux fois plus.
Deux fois plus de marche, deux fois plus de bidouillage. 
Je cours partout, je bricole jusqu’à plus soif, j’utilise tous les bouts de ficelle qui croisent mon regard.
Je décore, je réarrange, je cuis et je colorie parce que je sais que c’est vital. 
Le jour où je regarderai mes mains sans savoir quoi en faire,
Le jour où mes deux pieds me laisseront tomber,
Alors je serai dépendante, et je m’ennuierai, et cela me rendra triste, et mon entourage sera démuni.
Alors, voilà ce qu’on va faire cette semaine (après avoir lu cet article sur les activités créatives, écrit en plein confinement) :
On va penser à nos mains et on va penser à nos pieds.
Et on va les utiliser consciemment et à bon escient.
On les regardera, on les massera, on les hydratera, et on les assouplira avec amour pour qu’ils durent longtemps longtemps longtemps.
Et on verra bien qu’ils remplissent notre vie de conscience, de cohérence et d’intention. 
Deux pieds, deux mains ? 
C’est tout ce qu’il nous suffit, souvent, pour nous recaler sur notre âme.

Pour la St Valentin, je déclare mon amour à…🤭

11 février 2023

Pour la Saint Valentin, je déclare mon amour inconditionnel et illimité…
… aux légumes !
Les légumes m’aiment. Et c’est réciproque. 
Il n’y a pas que les humains et les animaux qui nous aiment, les plantes aussi 🥰 
🍆 🥑 🥦 🥬 🥒 🌶 🫑 🌽 🥕 🫒 🧄 🧅 🥔 🍠 🫘 🍅
Les légumes me veulent du bien, et ils me le prouvent chaque jour.
Les fruits aussi, bien sûr, même si j’en mange moins.
🍏 🍎 🍐 🍊 🍋 🍌 🍉 🍇 🍓 🫐 🍈 🍒 🍑 🥭 🍍 🥝
Ils ont créé dans mon ventre une flore intestinale savante, prospère et minutieuse, qui prend soin de mon transit et de mon humeur.
C’est simple : grâce aux légumes, je suis heureuse.
Car je ne me pose jamais de questions sur mon corps.
Mon corps fonctionne de lui-même, par lui-même… et je peux me consacrer à autre chose.
C’est un soulagement : tous ceux qui sont malades savent combien leur esprit se focalise sur cette douleur qui les agace, cette peine qui les obsède. Le surpoids, le mal au dos ou l’arthrose dans un genou… qu’est-ce qu’on aime s’en préoccuper !
Notre machine déraille et hop, nos pensées se précipitent dessus comme des mouches sur le miel.
Alors pour ce diner de la St Valentin, je préparerai un menu très spécial.
Je le passerai en compagnie de mes chers légumes. Des rouges, des verts, des marrons, des blancs, des oranges, crus et cuits, tout ce qui me tombera sous la main.
Et mon dessert, ça sera une délicieuse salade de fruits.
Et avant je m’offrirai une grande balade, avec mon chéri-en chair-et-en-os, histoire de me mettre en appétit !
Légumes + marche à pied, c’est la formule de ma tranquillité physique.
Ça ne fait pas la totalité de mon bonheur, mais c’est un très bon début.
Retrouvez ici etmes deux grands articles sur les légumes, et puisez-y de quoi vous nourrir tendrement et sereinement.
N’oubliez-pas, même si vous êtes seule pour la Saint Valentin : les légumes vous aiment.
Et moi aussi ❤️

Du baume et du hasard

5 février 2023

Février, le creux de l’hiver. Le mois où les phases de réchauffement se succèdent avec un temps glacial et démoralisant. On observe de petites plantules sortir de terre… puis y retourner illico.
Snif, il faut encore attendre (le printemps).
Vous allez au ski, en Martinique, au cinéma ? Vous dévorez des crêpes ou les séries télé ? Chacune trouve un moyen de se réconforter, de s’évader. Temporairement.
C’est le moment de revenir aux basiques du bien-être, ceux qui nous alimentent de sérénité jour après jour, qui nous permettent de lutter contre la frustration et l’impression de regarder passer la vie sans en tirer de fruits juteux.
Le bien-être s’acquiert jour après jour. Il se travaille. Il repose sur des méthodes conscientes, des façons de considérer la vie. Et la capacité de saisir les opportunités. 
Je suis toujours frappée de constater combien les études à grande échelle pointent la part du hasard dans l’évolution de la vie.
Pour n’importe quel sujet, en fait. Couple, travail, argent, santé, amies, tout qui nous préoccupe, tout ce qui fait notre quotidien, dépend énormément du hasard. 
Les grandes fortunes sont construites sur une bonne dose de hasard que leurs propriétaires ont transformé en chance. Les couples heureux ont fait de même. (Et bien entendu, ils ont bossé sur cette fondation, mais pas plus ni moins que les autres).
Avoir l’œil pour saisir les bonnes circonstances, pour repérer les occasions, les coïncidences, pour identifier les synchronicités, pour sentir la suite à venir. Flairer l’air de notre temps…
…La meilleure façon de mettre le hasard dans notre poche, c’est de s’ouvrir sur le monde. Conserver ses habitudes, c’est rejeter la surprise, et c’est donc décider que l’on veut rester dans la même position. 
Si on souhaite davantage, ou mieux, ou autre chose, il faut forcément s’en remettre à l’inconnu.
Relever la tête dans la rue pour voir ce qu’on ne voit plus. Parler à cette personne qu’on croise chaque jour sans la connaitre. Lire des livres de sa bibliothèque qu’on n’a jamais ouverts. Aller dans cette ville toute proche où on n’a pas mis les pieds.
Le hasard, c’est le choix de sortir de sa petite ritournelle protectrice.
C’est faire un pas de côté, sans se mettre en danger.
Quand la vie est trop chargée, on ne peut pas le faire, ou plutôt on ne peut pas l’accepter. On prend cela pour une charge inopportune, une perturbation pas du tout sympathique ni créatrice. Quand on est submergée, la seule chose que l’on désire, c’est le repli sur soi.
La répétition rassurante.
C’est pour cela qu’il faut se libérer du temps. Pour voir autre chose et laisser le hasard s’introduire, avant de pouvoir le saisir.
C’est vrai que celles qui « bougent », qui changent souvent, de ville, de métier, qui multiplient les expériences, ont davantage l’occasion de vivre un événement fortuit, un concours de circonstance étonnant, qu’elles apprennent à saisir.
On a l’impression qu’elles ont de la chance.
Elles ont bénéficié d’occasions que nous on n’a pas eu, n’est-ce pas ?
Nous, on ne peut pas changer de vie comme ça en claquant des doigts, on est tenu par notre boulot, nos vieux parents, notre prêt immobilier, etc.
On a des obligations.
Et comme on est super-responsable et super-organisée, on a décidé de supprimer le hasard de nos journées.
Purement et simplement.
Et ça marche – on est assez douée pour ça, en fait.
Mais en faisant cela, on a construit notre prison.
On s’est exclue de la possibilité d’un coup du sort, d’un revers de fortune, d’un imprévu, d’une aubaine cachée derrière une savante routine.
On s’est exclue de la surprise du hasard.
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent « disait parait-il Einstein.
Répéter chaque jour chaque élément de notre vie, c’est bloquer notre évolution.
Et donc s’assurer de ne pas changer.
Et donc de ne pas se mettre dans des situations hors de contrôle.
Et donc de ne jamais rencontrer le hasard.
Et donc ne pas pouvoir rebondir dessus.
Et donc d’entretenir la frustration de passer à côté de ce renouveau pourtant désiré.
Le bien-être, c’est aussi l’art d’être convaincue que la vie nous réserve de bonnes surprises, si on a l’œil !
Alors gardons-nous de tout maitriser.
Provoquons le hasard, souvent, jusqu’à ce qu’il nous livre un petit, un moyen ou un grand miracle !

Nouvelles d’hiverses 🥵 🥶

29 janvier 2023

Étrange humeur, ce matin.
Un peu douce-chaude, suite à une deuxième semaine intense et revigorante de travail sur « mon image professionnelle ».
Un peu froide-sèche, en raison de la décision de mon beau-père de sortir sa femme de son Ehpad qu’elle hait, et de la ramener chez eux.
Qui aurait crû que Pôle Emploi puisse m’apporter du bonheur ? 
Et pas qu’à moi : les 5 autres stagiaires étaient tout autant ravis.
… Heureux d’être ensemble, de partager nos vies, nos expériences personnelles et professionnelles.
Nos doutes, nos succès… notre impression collective d’être décalés, inadaptés, mais notre envie très forte de faire mieux. 
D’aller de l’avant.
Je réalise la progression incroyable de notre vieille ANPE. Je n’y étais jamais allée « auparavant », avant mon départ au loin il y a plus de 17 ans, c’est l’APEC qui m’était dévolue. Mais je ne regrette pas un seul instant d’être repartie de zéro, vierge ou quasiment d’expérience salariée.
Le bilan ? J’en saurai plus demain grâce à un entretien avec notre coach en chef Virginie. Il me semble que le salariat ne sera pas trop dans le paysage.
Elle me qualifie « d’artiste-entrepreneuse », est-ce un destin ?
En tous les cas je poursuis plus que jamais dans l’écriture et je vais, si j’ose, tâcher de me former, enfin, à ma deuxième passion : la décoration intérieure.
Et pourquoi pas le intérior design adapté au vieillissement, après tout ?
La décoration et l’aménagement de ces logements qui seront ceux où l’on choisira de mourir ?
J’en arrive à mes beaux-parents. Oui, ils ramènent Carolyn, ma belle-mère addict et tellement diminuée, chez elle. Contre l’avis de tout le monde (enfants et corps médical) – c’est leur instinct qui parle. 
A l’heure où je vous écris, on ne sait même pas s’ils ont pu quitter l’Ehpad et retourner chez eux en voiture (on a 9 heures de décalage horaire).
Ils font un choix désespéré, celui de revenir en arrière. 
Ils ne veulent pas de l’avant.
Ils veulent être chez eux. Dans cette maison à la fois somptueuse et décrépie – totalement inadaptée à ce qu’ils sont devenus.
Est-ce une stratégie suicidaire ? 
Ils sont désormais l’ombre d’eux-mêmes.
Ils n’ont pas su prévoir, planifier, espérer, leur vieillesse. C’étaient des spécialistes de la petite-enfance, l’antithèse de ce qui leur arrive aujourd’hui.
Ils sont absolument seuls. Ils ne veulent rien entendre – ils ne veulent que choisir. Ils y voient la liberté, nous y voyons un piège.
Comme je regrette de ne pas les avoir convaincus de transformer leur habitat. C’était faisable, mais ils n’y ont pas cru.
Mais vous, vous ne ferez pas ça !
Vous ne vous mettrez pas dans des situations infernales, qui tortureront vos enfants, et votre partenaire, car vous n’aurez pas su anticiper !  
Vous choisirez un habitat qui s’adaptera à votre corps, et vous y serez (mourrez ?) tranquille. Promettez-le moi.

Faute d’ortographes… et plus 🤭

22 janvier 2023

Heureusement que je vous ai, chères (re)lectrices de cette newsletter et de mon blog. Merci merci merci à celles qui ont l’œil aguerri et qui prennent le temps de me reprendre sur mes nombreuses fôtes d’orthographes..
Je suis un peu honteuse, moi qui vous bombarde de mes coquilles chaque dimanche matin au saut du lit 🤓. J’apprécie votre indulgence, tout autant que votre désir de me remettre sur le droit chemin orthographique et grammatical.
Je cumule les faute (et plus) en ce moment, j’ai besoin de retourner à l’école.
De fait, je suis allée dans un genre d’école la semaine dernière : Pôle emploi m’a offert un formidable « bilan d’image professionnelle ».
J’avais bien vu en décembre lors de mon inscription que ces scrupuleux fonctionnaires ne savaient pas quoi faire d’une bavarde-rêveuse dans mon genre, fraichement de retour d’une longue expatriation.
Alors quand ils m’ont proposé de suivre cette session – en désespoir de cause probablement – j’ai sauté à pieds joints sur l’occasion.
Et j’ai bien fait.
Je vous ai souvent dit combien la surprise contribuait au bonheur, au moins au mien, et là je suis encore tombée dans le mille. En l’occurrence, sur un groupe de six personnes toutes dégoutées du boulot, outrées par l’injustice salariale, mais prêtes à tout (y compris à écouter des psys et à se faire tirer de drôles de cartes) pour sortir de la tourmente existentielle du chômeur de longue durée.
Je détonnais (comme d’habitude) en voulant travailler encore une ou deux décades, à ma façon, fougueusement et sans rougir. Notez que je nous ai dignement représentées, nous les femmes qui auront souvent des retraites de misère, mais qui n’allons pas nous laisser siphonner par la spirale dégringolante de l’âgisme et du renoncement.
Ça nous a valu des discussions homériques. Quelle montagne d’expériences avions nous, bout-à-bout, tous les six ! 
Remuer des ruptures professionnelles douloureuses. 
Des mois d’entretiens sans résultat.
Des augmentations promises et non tenues.
Des chefs vicieux, des collègues passifs, des plannings épuisants, des procédures débiles (ahhhhhh, les procédures idiotes et inadaptées, qu’est-ce qu’on s’est épanchés dessus).
L’amertume d’avoir échouer ici… et le courage d’avoir réussi là.
Oui, on a aussi parlé de succès.
Et même de fierté.
La fierté de bien faire, d’être utile, de contribuer à une œuvre globale, de participer à l’intelligence collective. Celle de maitriser une compétence pointue. D’agir dans l’urgence, au quart de tour. De faire son devoir, même sans être vue, en particulier pendant la crise du Covid.
Quand j’y repense, je réalise combien le travail est important dans notre vie, pour notre estime, pour notre bien-être. Même sans ambition aucune, par pure routine, ou juste pour attendre la date historique de notre retraire.
Travailler, c’est s’exprimer pour le bien de la société – avec ou sans salaire.
Imaginez un monde sans travail… un monde sans défi, sans construction. Quel ennui. Quelle petitesse. Quel tournage en rond.
Au fond, ça n’est pas le travail qui nous gêne. C’est son organisation.
Cette façon de le présenter comme une obligation, une contrainte.
Cette volonté de rester dans l’ombre (quels enfants connaissent vraiment le contenu des journées de leurs parents ?). Ces luttes de pouvoir sournoises, cette compétition ridicule, ces horaires qui ne nous conviennent pas, ces bureaux peu chaleureux, cette communication artificielle.
Cette sensation de se trouver ballotée au gré des courants du business et des modes managériales.
Et cette pression rampante, dont on ne connait ni l’origine ni la finalité, et qui n’apporte rien à personne.
Quel boulot il nous reste à faire concernant l’encadrement, l’animation, l’échange, l’implication, le sens de notre mission professionnelle !
De quelle liberté on a besoin pour mieux travailler, plutôt que d’être surveillés par les machines, des chartes sans âme et de la paperasserie en tout genre !
A nous les quinquas de nous emparer du sujet. Qu’avons-nous à perdre ?
Redonnons du sens à nos activités professionnelles et de la joie à nos collègues.
 
Ne nous laissons pas anéantir par un système global peu épanouissant. Soyons heureuses au boulot et en bonne compagnie, step by step.
C’est le message que j’ai tenté de faire passer à ce désenchanté mais formidable groupe de six. Tout un travail là aussi, vous pouvez l’imaginer…
Et miracle, je recommence lundi. Pôle Emploi m’offre une deuxième semaine, avec d’autres psys et d’autres cartes mais les mêmes six (on doit drôlement être décalés, pour qu’ils se ruinent pour nous).
J’ai trop hâte !
Et je me demande ce que je vais en sortir… 🤔

Nous, dans 15 ans…🙂 🙃

15 janvier 2023

J’ai reçu beaucoup de emails à la suite de mon dernier article sur la retraite, un sujet sur lequel je ne me sens pas prête… et vous non plus, apparemment ! 
Du coup, j’ai rebondi sur vos idées diverses et variées pour vous en écrire un autre, cette fois-ci sur la combinaison du travail et du non-travail. Ce « système hybride », ou « retraite augmentée », ou « savant mélange », « dont les éléments sont d’une importance équivalente » (ce sont vos expressions) reste à construire.
On est la génération qui pourrait vraiment mettre ce concept en place et le généraliser. Garder les avantages du travail (de la stimulation et de l’argent qu’il procure) et les avantages de la retraite (les loisirs et la détente).
C’est un sujet passionnant, qui pourrait nous occuper pendant des années. Faut-il créer son emploi sur Internet, proposer ses services en local, conserver son poste en diminuant les heures ? Il va nous falloir de l’imagination, et de la ténacité.
A vous de voir. J’espère que ces deux articles auront planté une graine dans votre tête.
Pensez à tout cela lorsque vous compterez vos trimestres, et surtout tenez-moi au courant de l’avancée de votre réflexion et de vos expérimentations !
J’adorerais refaire un article sur le sujet bientôt, car évidemment, on est à l’aube d’un vaste changement d’attitude vis à vis du travail et des rentrées d’argent : nos années s’allongent, il faut les occuper… et les financer.
Autant le faire avec joie et intelligence 😉.

La retraite… après l’heure ?🤭

8 janvier 2023

Et pour bien commencer l’année (et tandis qu’il pleut abondamment ce matin), parlons « retraite ».
Après tout, la question nous intéresse directement et de façon imminente, autant y réfléchir dès maintenant.
La retraite ?
C’est bien plus qu’une injuste rétribution financière de notre travail, pour nous les femmes.
C’est un quart, voir un tiers de toute notre existence !
… Ces dizaines d’années qui sont devant nous, où l’on va devoir trouver un sens à nos actions et un but à nos journées, tout en nous appuyant sur un budget en franche dégringolade.
Ça me fait rire jaune. 🤣 ☹️
Je ne sais pas ce que j’aime le moins, dans ce cocktail :
Vivre continuellement en vacances ?
Ne plus gagner d’argent ?
Devoir compter sur les autres pour payer mes pensions ?
Ne plus utiliser mes méninges ?
Devenir une senior ?
    Une mamie ??
        Une vieille dame ???
M’ennuyer… avec professionnalisme ?
Je les vois par centaines dans les rues de Nice, les retraités, avec leurs tongs, leur guide du routard et leur coupe-vent en gore tex (ils sont méga-prévoyants : il ne pleut pas souvent chez nous).
Est-ce l’avenir ? Ah non alors, je ne suis pas prête à passer à ça.
Partir à la retraite, c’est le début de la fin.
Je ne dis pas que je veux bosser comme une malade, mais juste le minimum vital.
5 heures, 10 heures, 15 heures, 20 heures, 25 heures par semaine ?
De temps en temps ou en continu ?
Jusqu’à 79 ou 87 ans ? 😉
Impossible de vous répondre aujourd’hui, puisque j’en suis loin.
Mais je sens que l’heure se rapproche.
… Et que mon compte en banque n’est pas assez costaud pour supporter les dizaines d’années supplémentaires que j’aurai réussi à extraire de mon corps, grâce aux meilleures techniques antivieillissement décrites dans ce blog !
… Et que mon cerveau n’est pas assez vermoulu pour s’offrir une mise en hors-service définitive, alors que la tenue de ce même blog l’anime et le ravive en permanence ! 

Pour vieillir, il faut des sous, et pour avoir des sous, il faut travailler.
Donc la meilleure façon de ne pas vieillir, c’est de ne pas être retraitée.
Soyons audacieuse : supprimons la retraite ! 🤓
… Au moins, de notre vocabulaire. Et peu à peu, de nos pratiques. 
Car il n’y a pas que l’argent qui soit le nerf de la guerre :
Gardons un pied dans la vie réelle, celle où se créent les idées de demain, là où se débattent les mœurs qui passionneront nos descendants, là où se forgent les techniques inconnues, là où se construit l’avenir.
Pour le meilleur et pour le pire.
On a déjà vécu longtemps en bossant… alors continuons sans sourciller, ça ne nous a pas si mal réussi. Ajustons ce qui ne nous plait pas, diminuons les quantités et les contraintes – on peut toujours innover et nous faire plaisir.
Cette semaine, je vous ai écrit un article sur ce sujet de la retraite, que je ne croyais pas si important.
Je voyais bien que la vie post-travail ne m’attirait pas (du tout du tout, vous l’aurez compris), désormais je sais pourquoi.

Célébrons notre corps en 2023 🥰

1er janvier 2023

Bonjour à vous, mes chères lectrices (et mes quelques lecteurs),
C’est un bonheur de vous écrire chaque dimanche matin – oui, je me lève pour le faire !
Je sais que je pourrais le programmer longtemps à l’avance, tant de logiciels le permettent, tant de conseils le préconisent.
Mais j’aime précisément le contraire : me réveiller aux aurores (enfin aujourd’hui, les aurores se limitaient à 7h00, la nuit a été courte…) et vous envoyer spontanément ce message, tout frais tout chaud comme un pain au chocolat qui sort du four.
J’adore vous faire plaisir…
… en tous les cas, essayer de le faire…
… c’est mon petit clin d’œil à vous toute seule, qui passez votre temps à faire plaisir aux autres…
Ce matin, je vous envoie le message de circonstance : 
                ❤️  🧡  💛 💛 🧡 ❤️
       Bonne et heureuse année 2023 
                💚  💙  💜 💜  💙 💚
Et bien entendu, bonne santé !
Oui.
Notre corps, c’est notre vie. 
Nous naissons, nous mourons, et entre les deux… nous avons un corps à entretenir.
A utiliser avec doigté.
C’est notre mission essentielle, fondamentale, la source de notre bien-être.
Et la raison de nos déboires.
Notre corps nous permet à mettre en œuvre notre destin,
mais il nous freine dès qu’on l’oublie.
Il nous mène par le bout du nez, on le sent chaque jour un peu plus.
L’art de vivre, c’est l’art du corps.
Et c’est beaucoup plus qu’une question de ménopause, de poids ou de rides.
C’est la sensation, juste au moment du lever puis à l’heure où l’on se couche, que nous sommes exactement ce que nous devons être.
… hou la la, c’est un peu compliqué pour un dimanche matin 1er janvier… 🤨
Mais si mais si, vous allez saisir.
Si on ne sent pas en adéquation avec ses os, ses muscles, ses organes, on dépérit.
Car on passe beaucoup trop de temps à penser à soi. A nos petites et grandes misères.
On oublie notre rôle : la fabrication du Monde de demain. Ou plus modestement, notre participation active dans ce monde, sur cette planète, dans cet univers.
Donc chaque matin au saut du lit, chaque soir à l’heure de fermer les yeux, soit on s’accepte, soit on change.
Oui, on le fait !
On met en œuvre ce qu’il nous manque pour être en forme et bien dans sa peau, au maximum de ce qu’on peut, sachant qu’on ne peut pas l’impossible.
Ni trop, ni pas assez. La juste dose. Chaque jour.
Et après c’est réglé.
On peut cesser de ruminer sur notre nombril qui ne tourne pas rond.
… La vie continue, l’année 2023 aussi 😌
Connaissez votre corps,
Entretenez votre corps,
Trouvez dans votre corps l’énergie pour poursuivre votre vie.

Joyeux Noël et plus  🥰🥰

25 décembre 2022

Joyeux Noël !
Merry Christmas!
Frohe Weihnachten!

Qu’est-ce que Noël pour vous ?
Une tradition, une fête religieuse, un rassemblement familial… un énorme déjeuner…une vraie grasse matinée… des cadeaux… des heures de Monopoly… un voyage au loin ?
Un jour de trêve ? Vu la logistique nécessaire, ça serait plutôt le contraire :
Noël, c’est forcément un jour de boulot pour nous !
(Mais on espère en tirer beaucoup de joie collective.)
Aujourd’hui je suis chez mes parents, et Noël dans ma famille, c’est toujours un jour de grandes balades dans la forêt.
Mais aujourd’hui ça sera vraiment spécial.
D’abord parce que mes parents ne peuvent plus vraiment marcher, donc sauf miracle (ça arrive, je sais), ils ne viendront pas.
Ensuite parce que chacun est accro à son ordinateur ou à son smartphone, bouclant des projets, préparant des examens, travaillant sur des trucs mystérieux de toutes sortes, et que la trêve informatique (tant attendue par nous les mères) ne se réalisera pas.
Enfin ça m’étonnerait.
Alors comment est-ce que je vais rendre cette balade en forêt si spéciale ? 
🤨 🧐 🤔
En les forçant.
Les autres.
Oui, je sais, ça n’est pas très chouette de les écarter de leur antre numérique.
Mais je vais les pousser et les tirer en même temps.
Je vais littéralement les sortir dehors, leur faire lever le nez, ouvrir les yeux, dégager leurs oreilles. 
Et savourer le murmure des oiseaux qui viennent nous observer, nos pieds crissant sur les feuilles mortes, le nez saturé d’air frais et humide.
Oh, ils ne vont pas être contents au début, j’ai l’habitude ! 
😕 🙁 ☹️ 
Et puis la vie forestière va faire son effet. Ça marche à tous les coups. 
Ils vont se mettre à parler entre eux.  
Ils vont accélérer la cadence.
Ils ne vont pas faire demi-tour à l’endroit prévu au départ (promis juré, on n’ira pas plus loin !).
Leurs joues vont rosirent, leur sourire va s’étendre, ils riront de bon cœur.
🙂😀☺️
C’est le miracle de Noël. 
Les cadeaux ne suffisent plus. Ni la dinde, ni un film, ni le champagne.
On a besoin d’un nouvel exceptionnel.
Ce qui leur faut, c’est de l’AIR PUR !
Du vent, du soleil, des nuages.
Des arbres, des pigeons et des chevreuils.

Quelques heures dehors, sans machine et sans clavier.
… Je suis sûre que vous, vous le faites, souvent.
… Vous adorez fêter Noël, alors vous vous exercez dehors dès que possible !
Mais eux ?
Votre famille chérie ?
Vos enfants, vos neveux ??
Allez, je suis drôlement en retard ce matin, je vous laisse savourer votre petit-déjeuner tranquille.
Prenez des forces pour la journée qui s’annonce (pas pour la marche, bien entendu, mais pour le dialogue-bataille qui précèdera).

Mystérieuse libido 🙃

18 décembre 2022

On pourrait écrire des livres entiers et remplir de vastes bibliothèques uniquement sur le désir sexuel féminin.
La force, la puissance, l’implacabilité.
L’errance, l’intermittence, l’incohérence.
Le néant, l’incrédulité, la défection.
Quand on a vécu intensément les pulsions de la chair et qu’on ne les ressent plus, on a l’impression d’être coupée du monde réel.
Cela nous affecte : est-ce normal, est-on normale ?
Cela affecte notre couple si on vit à deux, et on le subit doublement quand on vit seule.
Difficile transition dans l’avancée de la vie.
Sacrée ménopause.
Satanée routine.
… Et puis on s’habitue. On avance quand même, of course.
On accumule les activités, pour compenser – ou peut-être est-ce le contraire, et que les activités se mettent à nous commander ?
Et puis soudain un miracle se produit, et notre corps se met à brûler à nouveau.
Quelle joie, quel soulagement !
Est-ce fugace, est-ce durable, est-ce vivable en pratique ?
Qui donc va recevoir les élans de notre corps ?
La sexualité nous échappe, que l’on soit jeune, mature, vieille. Elle est tapie quelque part, il est si difficile de mettre la main dessus quand on en a besoin, et de la refermer quand elle nous importune.
Vous m’en parlez souvent, directement ou indirectement. 
Alors j’ai pris la plume, longuement, sur ce sujet sensible. Et je reviendrai de nouveau dessus.
Le texte est peut-être un peu confus, c’est sans doute parce que le sujet l’est aussi. Mais il reflète, je crois, les tourments qu’il nous occasionne.
Ce nouvel article est à la fois personnel et universel, j’espère qu’il répondra à vos attentes. Ecrivez-moi et dites-moi ce qu’il vous inspire, pour que je puisse continuer à travailler sur le sujet. Et n’hésitez-pas à le faire circuler, tout le monde, oui tout le monde, a besoin de comprendre davantage les méandres de la libido féminine. Femmes et hommes.

Je mange🍫 tu manges🍨 elles mangent 🧁

11 décembre 2022

Décembre, le mois de tous les dangers. Comprendre dangers culinaires.
Envie de sucreries, d’apéritifs, de platées de risotto aux truffes.
Il fait nuit en plein après-midi, et notre estomac crie famine dès les derniers rayons passés derrière l’horizon.
C’est une calamité.
On se croit à l’heure du diner alors qu’il n’est que 16h23. Alors on se fait de mega-gouters, puis de somptueux diners.
Il faut bien meubler les longues soirées d’hiver, oublier la sinistrose aggravée de notre moral. 
Je vous en parle souvent : je suis toujours épatée par l’effet des saisons et d’autres cycles naturels sur mon corps (oui, je suis du genre à ne pas fermer l’œil les nuits de pleine lune). C’est peut-être parce que j’ai grandi à la campagne, sous les étoiles et dans le vent ? En tous les cas la météo, la saison, les grandes marées et les anticyclones me touchent et m’affectent comme si j’étais un animal.
Et c’est normal.
Enfin je crois.
On est bien des êtres vivants, et nous les femmes on l’est doublement – on est la vie, on donne la vie.
On est de formidables créatures super-vivantes… et on a la nature dans la peau !
Au printemps, on sent la sève qui monte dans chacun de nos membres. C’est une sorte de frénésie physique. On ouvre grand ses fenêtres, on délaisse nos habits sombres et on s’habille comme des fleurs, en rose, en orange, en vert. Et on profite des ponts de mai pour nous balader à travers le pays – le travail, la guerre et la religion se mettent à la fête, pour nous faire sortir de chez nous. On est au régime, bien évidemment – mais pas question de rater un apéritif en terrasse ni les premiers barbecues.
L’été nous apporte la volupté corporelle : on s’expose, on s’étire, on gobe toute cette lumière bienfaisante par tous les pores de notre épiderme. Prudence, une nouvelle saison va finir par s’imposer en juillet-aout : la canicule. Sous la chaleur accablante, l’épuisement et l’énervement finissent par déborder, les rixes et les meurtres augmentent drastiquement, c’est prouvé (et pour compenser cette tension interne, on a tendance à manger davantage et à se venger sur le rosé bien frais – c’est prouvé aussi).
En automne l’air pur nous ravigote un temps (oui, on marche nettement plus quand les feuilles tombent, c’est prouvé là-encore). Ultimes promenades en forêt… avant la déprime décembrale. Les fêtes de fin d’année viennent pile poil. Champagne ! Il n’y a plus qu’à se laisser à aller à la gloutonnerie, on culpabilisera plus tard. Le chocolat a la couleur de la nuit, dévorons-le, dans l’espoir de la faire disparaitre.
Et ça marche ! Dès les premiers jours de janvier, on en a tant avalé qu’on a produit 3 minutes de clarté en plus. Il n’y a rien de tel pour nous booster. D’accord, on va vraiment rentrer dans l’hiver, le froid ou la pluie, peut-être la neige… mais miracle, les journées s’allongent, oui oui. Réjouissons-nous ! A nous les galettes de rois, le mousseux des vœux et les fondues/raclettes d’après-ski. 
Bon, on va faire attention, promis juré.
Mais laissez-nous encore un peu de répit avant la diète, ça nous fait tellement plaisir de
MANGER.
C’est ici pour tout savoir sur la nourriture des quinquas, les conséquences alimentaires de la ménopause… et ces régimes barbants mais tellement adorés… qu’on les recommence inlassablement… 
😬😅
Mais j’y pense, il est l’heure.
Sortez les assiettes, posez la nappe ; asseyez-vous, je vous en prie.
A Table tout le monde ! 
Et bon appétit.

On fonce dans ce que l’on croit 🤔🤨

4 décembre 2022

Cette semaine, devinez quoi ?
J’ai eu le Covid 🦠 😷
Pour la première fois.
C’était moyennement carabiné, mais pas marrant quand même.
Ça m’a obligée à faire ce qui me rebute le plus : rester coincée chez moi sans sortir pendant une semaine.
J’ai profité du confinement à la maison pour réfléchir en profondeur à cette répulsion que j’ai face à l’enfermement. Mais qu’est-ce qui me motive pour vadrouiller sans cesse et sans répit ?
Qu’est-ce qui me fait courir dans la vie ?
Et vous ?
C’est l’objet de cet article très personnel (encore un), où j’essaie de retrouver la source de ma motivation depuis toujours. La croyance qui m’emporte. J’ai adoré mettre tout cela sur le papier.
En fait, j’adore essayer de comprendre comment je fonctionne, comment on fonctionne toutes. Est-ce qu’il y a un mode d’emploi que certaines maîtriseraient mieux que d’autres ? Je me souviens d’un chercheur lors d’une conférence, à mon boulot, qui disait que dans n’importe quelle structure, certains adoptent de meilleures méthodes que d’autres. Et au bout du compte ils obtiennent plus vite de meilleurs résultats, et avec moins de problèmes.
Vous noterez qu’il n’a pas parlé « d’attitude » mais de « méthode ».
Il s’agit peut-être un vocabulaire masculin (est-ce qu’une femme l’aurait utilisé ?), mais en l’occurrence il a ouvert quelque chose dans ma tête.
Puisqu’on parle boulot, c’est justement en faisant mon CV pour Pôle Emploi que je me suis demandée quel était le cœur de mon parcours. 
…Oui, je me suis inscrite à Pôle Emploi, j’aimerais trouver une (toute petite) activité salariée en groupe… ça me manque beaucoup, moi qui travaille toute seule… et encore, heureusement que vous êtes là…. Surtout surtout surtout que celles qui habitent dans la région de Nice, ou qui y viennent parfois, me le disent – rien ne me ferait plus plaisir que de vous rencontrer…
Pendant ce temps, l’air s’est vraiment rafraichi, on est bien en décembre. Mais les oranges et les citrons sont mûrs partout sur les arbres🍊🍋🎄🍊🍋, ce sont nos guirlandes de Noël à nous 🥰.

Les liens du couple 🙂 🙃

27 novembre 2022

Aujourd’hui, parlons de durabilité du couple. 
🤨 
🧐 
😳
😬
D’équipe.
D’union.
De partenariat.
Comment ça marche, pourquoi certaines s’y plaisent et d’autres pas ?
Je ne parle pas de vie sexuelle (d’ailleurs dans un couple qui existe depuis des années ou des décennies, c’est surtout le contact physique qui soude, la tendresse exprimée).
Et je ne parle pas non d’amour.
Quand on atteint la cinquantaine, tout le monde a compris que le sexe et l’amour sont des éléments essentiels, de l’attraction et de la joie d’être ensemble… mais qu’ils jouent beaucoup moins sur la durée.
Un couple dure surtout parce qu’on le construit : on a des aspirations, des buts, on les met en œuvre et on continue.
Sous le soleil et sous l’orage.
Certaines études montrent même que le secret du couple durable, c’est avant tout l’art d’éviter l’escalade des reproches.
Ça n’est pas très glamour, mais c’est très efficace (c’est si efficace que ceux qui renoncent à leurs aspirations communes, ou ceux qui ne les ont pas identifiées, font souvent une croix sur leur destin commun).
Pour cela, on combine nos ressources.
Nos caractères, nos forces et nos faiblesses.
Notre estime.
Notre confiance.
Nos illusions.
Nos revenus. 
Gloup – qu’ai-je dis ?
En commun, vous êtes sûre ? 😱
Ah, mais non mais non, qu’est-ce que vous me racontez, je veux tracer ma propre voie, surtout maintenant que je n’ai plus d’enfants mineurs dans les parages.
Vous ne comprenez pas : le « commun », j’ai déjà donné.
La seule chose que je veux, c’est du « personnel ».
Penser à moi.
Le monde et Moi : c’est ça mon couple !
Vous aussi, vous sentez ce déchirement dans votre cœur ?
Vous voudriez faire ce que vous voulez, et surtout ce que votre conjoint n’aime pas ?
Être indépendante. Solide comme un roc.
Ou bien, laissez-moi deviner. Vous rêvez d’un amant qui garde sa vie à lui et qui partage les weekends avec vous.
Style vie étudiante. Retour dans le temps, celui de la liberté.
Remplacer la solitude par des diners aux chandelles.
… Nos envies de couple sont comme les saisons : elles changent. Selon l’époque, l’âge, la pression sociale.
Aujourd’hui, on aspire à une vie conjugale juxtaposée.
Un peu « in », un peu « out ».
On a tout ce que les hommes ont. Donc on n’a donc plus besoin d’eux. Sauf pour le fun bien sûr.
🤓
Cette semaine, j’ai pris ce désir à contrepied et j’ai travaillé sur les liens. Les vrais : ces attaches dont on ne peut pas se défaire si vite, ces liens conjugaux qui sont plus grands que nous, plus forts aussi.
Ceux qui nous obligent à mettre des forces dans autre chose que nous-même. 
Et à aller plus loin.

Sacrée télé😵‍💫

20 novembre 2022

Et me voilà de nouveau à Nice, après deux semaines passées chez mes parents. 
Ils vieillissent, ils vieillissent… Mais pour le moment leur esprit se transforme à la même vitesse que leur cerveau, leurs os et leurs muscles, donc ils ne se sentent pas en décalage avec eux-mêmes. 
Ils n’ont pas envie de faire ce qu’ils ne pourraient plus faire. C’est une chance. 
Ils se réjouissent de minuscules routines, et cumulent les raisons de blaguer tout au long de la journée. 
Pourtant ceux qui les observent ne peuvent s’empêcher de les plaindre. 
Vu de l’extérieur, ils inspirent pitié – vu de l’intérieur, ils fleurissent encore.
Ma mère en particulier sombre dans l’obscurité de la démence, qui occupe chaque membre de son corps, de haut en bas. Non, la maladie ne s’arrête pas à sa tête, elle envahit toutes ses fonctions vitales, son langage, sa posture.
Même son sourire.
Son univers s’est rétrécit et son goût pour le monde extérieur se concentre sur un rectangle noir de 81 cm de longueur : la télé. Pour être sûr de retenir son attention, il faudrait se filmer et qu’elle puisse nous voir en direct sur l’écran, à bonne hauteur, à bonne distance. 
En la regardant regarder, je me suis dit que les inventeurs de la télé ont vraiment réussi à capter l’attention de ces personnes âgées qui perdent la tête. Ça n’est pas tant le contenu des fims ou des infos qui les hypnotisent que la position idéale de l’écran.
Une télé bien placée, c’est comme une bonne chaise ou un bon lit : on y passe des heures, qu’elles soient pleines ou qu’elles soient vides. Il suffit de recueillir ces regards qui ne savent plus s’accrocher sur rien, et d’y déverser des images, n’importe lesquelles.
On allume, on éteint. 
Le monde est circonscrit et intermittent, donc maitrisable. 
Je suis persuadée que les fabricants d’écrans (et des émissions qui les accompagnent), ont contribué à allonger l’espérance de vie. C’est vrai, on ne bouge pas lorsque l’on est scotché devant la télé, ça n’est pas terrible pour notre cholestérol. Mais on ne s’ennuie pas pour autant.
On vit par procuration, on attend la fin de l’épisode, on a de la peine pour cette pauvre Rachel ou Anabeth ou Giulia qui va encore se faire avoir, alors que son jules s’en sort avec trois fois rien. 
🥰 😫 😭 😱
Cette injustice manichéenne entretient nos méninges. Même la guerre en Ukraine devient divertissante. Tout est égal et de la même dimension – et tout disparait lorsqu’on appuie sur « off ».
Pendant mon séjour, mon père m’a demandé de lui expliquer ce qu’était le métarverse. Vous savez, cette technique de visionnage immersif qui est en train de ruiner Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Vous placez un casque sur votre tête, vous choisissez votre film, votre conférence, votre jeu vidéo préféré et hop ! vous vous retrouvez à l’intérieur de l’action, et non plus en retrait. 
Miracle de l’informatique : c’est bien vous, mais dans un autre univers que le vôtre. 
Est-ce que ma mère pourrait revivre, si elle posait un casque sur ses yeux et qu’elle se plongeait dans le monde de Zuckerberg ? 
Est-ce qu’elle pourrait rire avec une copine, courir dans les champs, soupirer d’amour et trouver le métier qu’elle n’a pas eu ?
Peut-être que oui, après tout. 
Peut-être que nous, dans trente ans, on sera drôlement contente de l’avoir, le métaverse. 
On serait nous aussi devant le goulot d’étranglement du rectangle noir de la télé, mais ce casque sur notre crâne nous emporterait loin, très loin dans un monde presque en chair et en os… alors que notre propre chair et nos propres os nous accableraient – nous lâcheraient.
Sait-on jamais.
Peut-être que nous aurons une belle vieillesse, multicolore, multi sensorielle et multi-virtuelle ?

La nuit qui s’allonge🔥

13 novembre 2022

La nuit de novembre s’allonge, on doit s’y résoudre. Elle s’étire le matin, elle accourt le soir, elle occupe tout l’espace – parfois elle nous quitte à peine de toute la journée et s’étale lâchement dès que la pluie déboule. 
Elle est plus que présente : elle nous imprègne.  
Chaque année, elle glisse dans mon corps et m’envahit comme une ombre, une maladie triste, froide. Je tremble toujours en pensant à novembre, ce mois où l’on perd la lumière, où l’on rétrécit, où l’on chuchote. Où l’on crie.
Alors pour me donner du courage, je passe beaucoup de temps dehors.
Avec un peu de chance, il fait soleil, et je marche dans les feuilles aussi mortes que vivantes.
Mais s’il pleut, je sors quand même. J’écrase la gadoue collante, j’ai le nez qui goutte et les mains gelées.
Je sors dans le brouillard, dans la bruine et dans la tempête.
Je me presse, vite vite vite, sous les étoiles et dans le vent.
Je sors pour dire à la nuit que je n’ai même pas peur, même si ça n’est pas vrai.
Je marche pour me prouver que je suis bien vivante, que je respire, que l’atmosphère sombre ne m’aura pas.
Je vais rentrer au chaud, tout ira bien. 
Car il faut s’activer dans tout ce noir.
Se reposer mais sans s’assoupir.
Travailler, faire comme si le soleil nous regardait de là-haut.
Neuf heures et demie de nuit, ça devrait être neuf heures et demie de sommeil.
D’ailleurs je suis debout, mais n’est-il pas l’heure de dormir ? 
Les rêves et les cauchemars me traversent quand même, comme si j’étais un fantôme. Je suis dans un sommeil-éveillé, un peu glacée, un peu brûlante. Sur le qui-vive.
Cette nuit-jour sans fin de novembre ouvre nos cœurs. Elle laisse déborder le rire et les larmes. Les frissons et le désir. C’est une pénombre en sursis, on y est insomniaque et somnambule, on y entre dans un état second, on en sort épuisée.
Mais débarrassée de ses tourments. 
Force physique, force émotionnelle, force mentale, on y récolte tout.
Ma nuit de novembre se révèle tellement généreuse, tellement électrique et tellement exigeante !
Je vous souhaite de doux rêves étranges en série… (mais que cherchent-ils bien à vous dire😳 ?)

Réchauffement climatique ? L’espoir plus fort 😎

6 novembre 2022

Le thème du moment, c’est le réchauffement climatique et la COP 27 en Égypte. Encore une bonne occasion de nous faire peur ! ☹️ 😨
Pour l’occasion, j’ai voulu renverser le sujet.
Pas renverser les chiffres évidemment, mais rappeler notre capacité de résilience et notre amour de la résolution des problèmes.
Parler d’espoir.
L’humanité adore l’invention, les nouvelles techniques, le progrès.
Un jour, quelqu’un a transformé un silex en pierre taillée et en outil. C’était il y a plus de 3 millions d’années. Depuis ce temps-là, on est devenu des pros de l’effet cumulatif.
Une génération sans invention, c’est une génération qui reste entre parenthèses.
C’est d’ailleurs sous couvert de progrès que l’on s’est mis à fabriquer du plastique, manger industriel, vider les nappes phréatiques. On est comme des enfants : c’est par l’expérience que l’on apprend – même en cassant tout, en nous faisant très mal, et en nous fichant du reste du monde.
En matière de climat, on s’est fait tellement peur… que l’on désormais fin prête à transformer nos modes de vie. L’évolution technologique actuelle est absolument fascinante….
Je suis d’ailleurs persuadée que l’appel à la protection de la nature ne passionnera jamais autant que la création de nouvelles techniques.
Laisser « les éléments » intervenir à notre place, s’abstenir, se détacher, ça n’est décidément pas le propre de l’homme. La contemplation, ça nous charme deux minutes, et après on repart au triple galop. A moins que les femmes accédant au pouvoir ne réussissent à modérer la cadence ?
Mais l’important, c’est le résultat.
Et en matière de réchauffement climatique, les choses changent, et vite.
On découvre de nouvelles formes d’énergie, on renouvelle les process, on décrypte les cycles propres aux autres êtes vivants (plantes et animaux)… et on trouve des tas de solutions plus originales les unes des autres.
Tout ne va pas fonctionner.
Ça n’ira pas forcément assez vite.
Ça va nous couter un fric monstre, des tas de maladies, des rivalités, des injustices.
Des morts.
Mais le processus est enclenché, et il captive la planète entière, des ingénieurs aux politiques aux écoliers. Le réchauffement climatique nous permet de nous intéresser globalement à notre civilisation, à notre avenir, à notre impact sur la vie et sur la planète, n’est-ce pas formidable ?
L’élan collectif a rarement été aussi réel et aussi visible. 
Enfin c’est mon avis. Je vous ai écrit un tout nouvel article sur ce sujet. Vous m’en parlez très souvent car il vous tracasse, il vous perturbe, parfois il vous empêche de dormir.
Je sais que les chiffres vous font souffrir.
Je sais que vous vous sentez responsable.
Je sais que vous trouvez que votre voisine n’en fait pas assez, ni votre comité d’entreprise, ni les mairies, ni les pays du Sud, etc.
Mais je voulais vous rappeler que l’évolution positive, c’est plus fort que nous. 
On aime les problèmes, mais on aime encore plus les solutions et la frénésie qu’elles suscitent.

Nudité🤭

30 octobre 2022

Je ne sais pas pourquoi, mais récemment il m’a semblé que la nudité et l’exposition de soi font un bon en avant dans le monde. C’est en tous les cas ce qui ressort des défilés de mode cette année, qui tentent de mettre un pas dans le futur.
Est-ce la conséquence du Covid qui nous a obligée à porter un masque indéfiniment ?
Le besoin de se montrer se généralise. Les hommes vont-ils y passer eux-aussi ?
Déjà nos poils ne sont plus traqués autant qu’ils l’étaient auparavant.
Évidemment, la météo nous aide : l’été a été bouillant. Le réchauffement climatique va forcément entrainer un déshabillage généralisé, en tous les cas sous nos latitudes.
Je me suis interrogée sur ce phénomène : comment nous les quinquas allons-nous accepter et vivre cette découverte de nos corps ?
Oui, il s’agit bien à la fois de se dénuder et de se révéler.
Non, on n’y est pas habituée, hors des plages, tant l’habit nous définit et nous caractérise, personnellement et socialement… J’ai rédigé un nouvel article sur le sujet.
En vous écrivant ce matin, j’ai voulu illustrer cette lettre avec un dessin. En tapant « image de femme mature nue » sur Google, je suis tombée sur une foison de sites pornographiques. Ça m’a secouée. Ça n’existe donc pas, les dessins normaux de femmes nues ? Comme je comprends les jeunes, qui de plus en plus refusent d’associer la nudité à la sexualité ou à l’érotisme. 
J’adorerais avoir votre avis sur la question :
Comment percevez-vous votre corps de quinqua ?
Aimez-vous vous voir nue ?
Vous arrive-t-il de rester parfois à l’état naturel, sans vêtement ni maquillage ni parfum, en dehors de la salle de bains ?
Pour ma part j’adore ça, ça me détend beaucoup.

Changer ses valeurs, ça aide😌

23 octobre 2022

J’ai tendance à me méfier des valeurs.
Ça doit me rappeler ces chartes d’entreprises, déclinant par le menu des principes moraux variant de la simple naïveté à une ambitieuse hypocrisie.
Vous aussi, je suis sûre que vous bossez pour une boite où l’audace, le respect de l’environnement et les valeurs humaines sont promus en grosses lettres. (Quand j’y pense, aucune entreprise aujourd’hui n’oserait ne pas promouvoir l’audace, le respect de l’environnement ou les valeurs humaines… c’est un peu grandiloquent, c’est un peu vague… ça ne mange pas de pain).
Qui aurait l’idée de dire que la guerre des prix, la copie des innovations des compétiteurs et la réduction des coûts constituent l’éthique du quotidien ?
Pourtant la rentabilité, c’est ce qui fait que l’entreprise perdure. On n’aimerait pas du tout est être employé dans une structure super-vertueuse qui est en train de couler, par respect pour des valeurs intenables.
Eh bien voilà, c’est un peu pareil pour nous.
Enfin, pour nos valeurs.
Elles protègent notre ego, elles nous confortent dans le cadre culturel en vigueur, elles renforcent nos croyances… mais elles ne nous mènent pas forcément très loin.
Et plus on en parle, plus on les affiche, plus nos interlocuteurs doutent.
C’est parce qu’eux distinguent beaucoup mieux que nous ce fameux « alignement » dont on parle abondamment.
« Être aligné », ça veut dire grosso modo faire ce que l’on dit qu’on fait, penser ce que l’on dit qu’on pense.
Être honnête, quoi.
Ne pas prétendre ce qu’on n’est pas. 
Ou ce qu’on n’est plus.
Ça nous concerne directement, nous les quinquas qui sommes en pleine mue, marquées par la transformation de nos familles, par le renouvellement ou la fin de notre carrière, par la modification de notre corps.
Pour garder pied, il faut bien s’appuyer sur quelque chose qui guide notre comportement.
Quelque chose « qui fait sens ».
Des rituels, des façons de voir qui nous caractérisent depuis toujours…
Mais voilà.
Le vieillissement, c’est un changement de tout, y compris de nos valeurs.
On s’adapte à la réalité de notre âge. On apprécie cette réalité.
C’est formidable de changer et de s’adapter : qu’est-ce qu’on s’ennuierait si le temps n’existait pas, si rien n’évoluait autour de nous, si on était immuable.
Qu’est-ce qu’on s’ennuierait, si nos valeurs persistaient, envers et contre tout, niant le déclin et la renaissance, effaçant l’effet du temps, nous coulant dans une pierre dure et froide.
Alors que nous sommes de si belles plantes, qui aspirons à pousser encore et encore, à embaumer, à fleurir les vies autour de nous ! 🌳 🌴🌷 🪷😀
Cette semaine, j’ai écrit un article sur l’adaptation et les valeurs. Deux mots assez antinomiques, dans la pratique.
Je sais, je sais, on nous sermonne avec l’importance des valeurs à longueur de journée : ce que nous croyons et qui est inébranlable (n’est-ce pas aussi la définition des préjugés ?).
Et bien je pense qu’il faut prendre cela avec circonspection.
Avec recul, vous verrez bien quelles sont les valeurs qui vous auront portées, une fois les années passées. 
Pour le moment, profitons de la vie pour explorer, tester, nous confronter à des situations variées, étonnantes, inconnues.
Pour remettre nos valeurs en question si c’est utile, si c’est nécessaire. 
Pour contredire nos certitudes.
Pour trouver de nouveaux sens.
Comprendre qu’il y a autant de valeurs qu’il y a de nuances dans la vie, n’est-ce pas une belle façon de grandir ?

Sortir de la solitude🙋‍♀️

16 octobre 2022

J’ai reçu beaucoup de messages suite à ma dernière lettre, consacrée au vieillissement de ma famille et belle famille. Celles qui m’ont écrit sont souvent des personnes dont les parents sont déjà partis, souvent depuis longtemps…
Les souvenirs resurgissent.
Le sentiment de vide, d’abandon, est là, ancré pour toujours.
Comment est-ce qu’on se transforme, comment est-ce qu’on évolue à la mort de ses parents, surtout quand ils partent très tôt ?
Je reviendrai un jour sur ce sujet.
Vos lettres m’ont interpellée sur la question de la solitude. C’est l’un de vos commentaires récurrents : « je suis très occupée, mais je me sens seule ».
C’est en quelque sorte le prix à payer lorsqu’on travaille et qu’on élève ses enfants en même temps. La vie est super pleine, chaque minute est prise puis aspirée par la minute suivante.
On s’occupe sans cesse des autres.
Les temps de répit, à l’inverse, sont consacrés à « s’occuper de soi » – une expression typique des années 2000, qui consiste à ne rien faire, à se bichonner ou à faire un truc qu’on ne partage surtout pas.
Mais cela ne suffit pas à notre bonheur.
Car justement, c’est le partage qui rend heureux. 👭
L’échange intime, le rire spontané, la complicité. 😂😲🤗
Ces merveilleux moments d’insouciance où l’on se retrouve tout à coup avec 40 ans de moins, à glisser des trucs loufoques dans l’oreille de notre copine de classe, et quelques années plus tard à discuter pendant des heures du sens de la vie.
On est légère.
On est profonde.
On est égales.
Dans la cinquantaine, on aspire à sortir de cette coquille familiale exigeante, à se débarrasser de notre solitude conjoncturelle.
Pas facile de réouvrir son cœur.
Pas facile de retrouver les mots de la curiosité, les mots de la simplicité, les mots de l’allégresse.
Il faut se déshabiller, quitter nos manteaux cousus de responsabilités – de mère, de professionnelle, de maman solo ou de « femme de ».
Et se retrouver un peu nue, un peu fragile, un peu perdue.
Non, on ne sort pas de la solitude en 2 semaines.
Oui, on peut le faire en quelques mois.
Et se sentir comblée comme jamais.
La solitude, c’est le thème de mon article de cette semaine, un tout nouveau texte sur un très vieux problème.
Comme d’habitude, je passe par des tas de détours : j’aime l’errance littéraire. L’écriture conversationnelle. Donc j’y mets aussi beaucoup de ce que vous me dites, ou de ce que vous essayez de me dire.

Quand nos parents vieillissent😢

9 octobre 2022

Oui, on sait bien que l’on vieillit chaque jour de notre vie.
C’est une des seules choses d’ailleurs que l’on fait systématiquement, immanquablement, inlassablement chaque jour : on vieillit.
Mais il y a un moment où ça se voit vraiment.
D’abord, dans le regard des autres, de ceux qui sont plus jeunes.
Puis dans ces cheveux qui blanchissent, dans ces détails qu’on a sur le bout de la langue mais qui ne surgissent pas, dans cette gêne récalcitrante au genou gauche.
On ne sait pas vraiment pourquoi ni comment, mais un jour ça se précipite.
On voit ça chez nos parents.
Le vieillissement les envahit comme l’hiver et les recouvre du grand manteau blanc de l’âge, quasiment d’un seul coup.
Ils se mettent à nous regarder comme le faisaient nos enfants quand ils étaient petits : un peu perdus, cherchant de l’aide sans le dire, pas contents de ne pas pouvoir se débrouiller tout seuls.
A partir de là, ils déclinent franchement.
J’en ai parlé à plusieurs reprises dans cette lettre, et vous me faites souvent part de votre désarroi à ce sujet. J’ai donc repris la plume pour évoquer nos relations avec nos (très) vieux mères et pères.
Dans mon cas, il y a un gouffre entre l’attitude de mes parents qui vivent dans l’ouest de la France, et celle de mes beaux-parents qui vivent à l’ouest des Etats-Unis. 
Les deux couples pensent faire de leur mieux. C’est toute leur éducation qui ressurgit dans ces dernières années de leur vie. Mais les résultats sont aux antipodes. 
Les premiers anticipent, les seconds rétro-pédalent.
Ça les affecte eux, ça nous affecte nous.
Et ça va durer.
Les quinquas naviguent entre leurs grands enfants et leurs vieux « papa-maman », c’est la génération sandwich. De plus en plus, il faut s’occuper spécifiquement de ses parents (toute une organisation que l’on souhaite ou pas mettre en oeuvre). Et là-dessus s’ajoute une couche supplémentaire de soucis : la relation interpersonnelle du couple des parents, et celle qu’ils ont avec le monde extérieur.
C’est très autobiographique, j’ai bien conscience que tout le monde ne vit pas la vieillesse ainsi, mais je devais enfin vous en parler. Cette semaine, c’était la journée des aidants (j’ai mis plusieurs liens sur ce sujet dans l’article du blog), peut-être qu’un jour nous aussi serons directement impliquées, au quotidien et à plein temps ? 
Tout ça me motive un maximum pour me préparer une super vieillesse aux petits oignons !
Et vous ?

Wonder Woman💪

2 octobre 2022

Cette semaine, c’était à mon tour de me sentir accablée par la tonalité des news, à la fois à la télé et dans ma famille. 
Pourtant je suis une résistante. 
Si on croyait à tous les prophètes de malheur, si on ne croyait pas en la capacité humaine à se réinventer, alors quel serait l’intérêt de vivre ? 
Je suis toujours plus intéressée par les solutions que par les problèmes.
C’est peut-être parce que j’ai franchi tant d’étapes dans ma vie, j’ai tellement évolué sur le plan personnel et social, que je sais bien… que c’est possible.
Pour me doper, j’ai relu cette histoire qui circule depuis des lustres sur Internet, et que je trouve particulièrement émouvante (vous la connaissez probablement, mais je ne résiste pas à l’idée de vous la remettre) :
Un jour, un enfant rentre de l’école avec une lettre pour sa mère. Il lui dit : « Mon instituteur a demandé que je te donne cette lettre, à toi, uniquement à toi. »
Sa mère ouvre alors la lettre, la lit silencieusement, puis déborde de larmes…
Elle décide ensuite de lire la lettre à son fils :
« Votre fils est un génie. Cette école est trop petite pour lui et nous n’avons pas d’assez bons enseignants pour l’instruire. Veuillez le faire vous-même. »
La maman décide donc de prendre en charge son enfant.
Entre temps, son fils devient un scientifique de renom.
Il invente l’ampoule électrique, le télégraphe, le phonographe, la centrale électrique, la caméra, etc.
Après le décès de sa chère mère, alors qu’il fouille dans les vieux souvenirs de famille, il trouve une lettre pliée dans une boîte. 
Il s’agit de la lettre qu’il avait donnée étant enfant à sa mère de la part de son instituteur. 
Elle disait ceci :
« Votre fils est un cancre. Il est déficient. On détecte chez lui une maladie mentale. Nous n’autorisons plus votre fils à revenir à l’école. »
Cet enfant, c’était Thomas Edison, l’un des plus grands scientifiques, si ce n’est le plus talentueux, de son époque. 
Il pleure pendant des heures et il ajoute ceci dans son journal :
« Thomas Edison était un enfant nul et déficient, qui, grâce à une mère héroïque, est devenu le génie du siècle. »
Voilà un bel exemple de ce qui est appelé l’effet Pygmalion à savoir que le regard que l’on porte sur un autre être humain influence sa réalité et son futur. 
Les mémoires de Thomas Edison

La mère héroïque qui défie les prédictions et transforme l’avenir d’autrui, c’est nous. 
Les quinquas (plus ou moins, vous êtes de tous les âges à me lire) ont cette capacité à déjouer les statistiques. 
A déceler ce qui est utile, et à s’y consacrer. 
Sans se laisser démoraliser, influencer, manipuler par des considérations secondaires.
Distinguer l’essentiel, et s’y plonger corps et âme : c’est désormais notre mission. 
Les jeunes ne voient pas ces nuances, ils sont se plongent pour des causes et des phénomènes avec passion mais sans recul. Ils suivent les modes collectives sans réaliser qu’il existe d’autres courants.
Les vieux savent ce qui compte vraiment, mais ils perdent l’intérêt dans la société. Leur monde se rétrécit, ils ne veulent plus participer à ces vagues qu’ils savent cycliques, ils finissent par perdre les mots et l’énergie pour transmettre.
Nous on est les « intermédiaires ».  Dans tous les sens du terme : intermédiaire en âge, et intermédiaire en action. On collecte, on trie, on sélectionne et on transmet. On donne le meilleur de nous-même pour les autres. 
En sachant pourquoi.
C’est une belle mission. Pour ma part, je l’adore.
Qu’il y a-t-il de plus beau que d’aider autrui à grandir, à croire en l’avenir sans douter, inlassablement, même quand les circonstances clament le contraire ?
Le soutien inconditionnel. 
Ceux qui en bénéficient vont très loin. 
… Ceux qui le donnent aussi.

Et pour alimenter vos méninges, voici mon article sur l’image des femmes à 50 ans réactualisé, avec notamment un lien vers un texte très intéressant sur l’âgisme.

Joies et tourments de la cinquantaine🤓

25 septembre 2022

C’est l’automne, on a besoin de cosy tout à coup. Finie la splendeur de l’été, étouffante cette année. On se sent bien chez nous, à l’intérieur (j’en profite pour redécorer un peu – c’est un réflexe cyclique chez moi).
Et puis il pleut à Nice, ouf !
Pendant cette semaine de transition saisonnière, j’ai décidé de faire le bilan sur ce que j’ai appris de la cinquantaine. A cinquante ans pile, j’étais parfaitement identique à 49. Mais aujourd’hui j’en ai 57, et je constate l’incroyable changement qui s’est opéré dans ma tête, dans mon corps et dans ma vie.
Est-ce cela, une crise ? Peut-être surtout une métamorphose, une mue. Qui prend source sur des événements intimes (ménopause), familiaux (nid vide) mais aussi générationnels et même politiques. Oui, on voit sa petite personne différemment, mais aussi le monde dans son ensemble.
Je me sens grandie. 
Comme si j’avais passé une deuxième adolescence, 40 ans plus tard.
L’article sur la crise de la cinquantaine est très long, il récapitule tous les sujets qui m’interrogent et me passionnent. Je suis sûre qu’il va s’enrichir encore, entre mes propres perceptions et surtout les vôtres.
Oui, j’aimerais que vous me disiez ce que vous vivez, vous redoutez, vous appréciez. Ce que vous tirez de ces années que l’on considère obscures, mais qui sont des années de renaissance.

Retour aux sources🤔

18 septembre 2022

Me voilà revenue sur les terres où j’ai imaginé ce blog : Berlin.
C’était à l’orée du premier confinement, et j’avais un immense besoin de me connecter avec la terre entière.
Je ne sais pas si vous connaissez cette expérience de revenir sur un lieu marquant de votre vie. C’est émouvant, on en a les larmes aux yeux… et en même temps on a l’impression qu’on n’en est jamais partie.
Pourtant durant ces 9 derniers mois, je n’ai pas pensé à cette « ancienne » vie.
Nice, son paysage sensuel et son soleil immuable m’ont enveloppée, ensorcelée, revivifiée. 
Les déménagements, même libérateurs, sont difficiles et dérangeants. Ça remue, dedans et dehors.
Mais ça valait le coup.
Je ne regrette rien…Sauf mes amies. Et les conversations qui vont avec. Et les balades qui les accompagnent (quand c’est possible).
Ami + échange + balade : c’est la formule mathématique du bonheur.
Ça l’a toujours été, d’ailleurs.
Le mouvement du corps s’accorde à la parole, qui se déploie naturellement.
On se sent proche.
Tout coule de source.
Même quand on se tait (oui oui, ça m’arrive).
On est vraiment soi-même quand on se balade/papote avec un(e)/des ami(e)(s). 
Voilà.
-Ça n’est pas compliqué – mais ça n’est pas si facile.
Ça n’est pas extraordinaire – mais ça n’est pas si commun.
Il faut faire plein d’efforts, mine de rien.
Des efforts de simplicité et de profondeur, des efforts de générosité et de réceptivité.
Il faut vouloir apporter quelque chose, et en retirer tout autant.
Créer un duo symphonique, instantané et perpétuel.
En parcourant mon blog, je viens de retrouver l’un de mes premiers articles consacré au bien-être dans la cinquantaine. Quel chemin parcouru, depuis ces recherches menées au tout début de la pandémie berlinoise.

Numéro 100 😀

11 septembre 2022

Aujourd’hui est un grand jour : ceci est ma centième newsletter !
Je n’aurai jamais pensé avoir tant à vous dire.
Et vous non plus, sans aucun doute.
J’ai créé cette lettre sur les conseils de mon amie Elodie 🥰. Engager un dialogue avec des femmes de mon âge et de mon époque, et voir où ça allait me/nous mener : tel était l’objectif de ce travail épistolaire.
Je me souviens, j’étais préoccupée par le départ de mon fils vers sa nouvelle vie d’étudiant, au loin. Qu’est-ce qui m’attendait ? Qui allait désormais compter dans ma vie, au quotidien ? Je pensais me remettre en selle et finalement c’est Vous qui avez pris la plus grande place.
Je voulais aussi reprendre l’écriture personnelle, poétique, interrogative, spontanée. Pour que vous aussi, vous ayez envie de l’être.
Parler de ces années obscures, les 50-65, celles où l’on voudrait passer de l’ombre à la lumière. Celles où l’on voudrait se montrer, sans artifice, sans bla bla et sans complexe.
Remettre notre âge, notre corps et notre cerveau dans l’air du temps. 
On peut dire que j’ai balayé un maximum de sujets, des plus futiles aux plus graves, des plus intimes au plus générationnels.
Vous m’avez réclamé des sujets que je n’ai pas encore traités, par exemple celui des relations avec nos parents malades/mourants. Oui, ça fait partie de notre quotidien, et oui, je mettrai de la joie dans ces lignes. Je ne peux pas imaginer aller vers la séparation et la mort (la mienne et celle des autres) dans la douleur et le regret. J’irai forcément, immanquablement, volontairement, dans la paix et en souriant.
Le 17 septembre 2020,  il y a presque 2 ans, on parlait de style, et je vous suggérais de vous regarder en vidéo en coupant le son, de vous observer, pour réaliser les yeux grand ouverts l’image que vous véhiculez, et tenter de vous rapprocher de ce que vous voudriez être.
Le 13 décembre, je vous écrivais ceci : un chercheur de l’université de Stanford a déterminé que pour être heureux, les femmes ont besoin de leurs amies, alors que les hommes ont besoin… de leur femme. On est gagnante des deux côtés, ça n’est pas tous les jours que ça nous arrive !
Le 14 février, pour la St Valentin, souvenez-vous : aujourd’hui, on parle d’amour… de soi-même, et surtout de sexe chez les femmes ménopausées ou qui vont bientôt l’être. Le désir et la ménopause : respirez un grand coup !
Puis le 7 mars, la veille du 8 : pour s’imposer, dans n’importe quelle situation, il faut se sentir physiquement prête, forte, puissante, charismatique. Je vous ai donc préparé un article complet sur la musculation. Ne négligez jamais votre corps, sans lui on ne va nulle part. Au contraire, dans votre processus d’adaptation ou de transformation, commencez par là. A vos biceps !
On a souvent évoqué Berlin, puis Nice. Vous raconter mon déménagement m’a drôlement aidé à passer le cap.
Je vous ai parlé de mes beaux-parents américains, du ras le bol de la pandémie, de kilos en trop, de semaines sans gluten.
De voyages.
De fleurs sauvages, de coussins en tissu, de mon fils et d’aspirateur (si, si). 
Et toujours, de mon envie continue, irrésistible, de progresser, de grandir et de guider.
Bon, j’y arrive. Au sujet de cette semaine. Pour fêter notre relation dominicale, j’ai rédigé un texte sur ce qui représente le mieux ma vie aujourd’hui : la couleur.
Les couleurs de la vie.
Les couleurs qui nous vont.
Les couleurs qui nous révèlent.
Elle nous en a fait voir de toutes les couleurs, disait ma mère à mon propos.
J’espère bien 😉. Même si ça n’a pas toujours été le cas : longtemps, je l’éblouissais, donc j’aurai voulu être transparente. 
J’avais peur d’être vue. D’être vraiment vue. Et puis un jour, je me suis réveillée.
Réveillez-vous à mon côté, c’est tellement formidable d’être à plusieurs pour bien vivre !!
Racontez-moi où vous en êtes.
Dites-moi quelles sont vos couleurs de maintenant, et celles de demain.

Mais pourquoi veut-on maigrir ?🤨

4 septembre 2022

C’est reparti pour la saison du jeûne hydrique !
J’ai suivi mon premier au tout début de la pandémie, hiver 2020.
Car je me sentais mal dans mon assiette, nauséeuse. Et j’avais pris soudainement plein de kilos dans le sillage de la ménopause, de la grisaille berlinoise et du confinement qui s’annonçait. 
Bref, je n’étais pas au mieux de ma forme.
Une amie m’a parlé de cette technique en vogue en Allemagne – je me souviens encore de notre discussion, debout dans ma cuisine, un samedi matin. Je suis du genre à aimer les solutions radicales, originales, contre-intuitives. Donc ça m’a plu.
Deux jours après, hop, je me lançais !
Ça a duré 15 jours entiers. Et ça m’a drôlement réussi (retrouvez mon article écrit à l’époque ici, j’y décrit tout le processus que j’ai suivi).
Aujourd’hui, je reviens sur cette aventure. Oui, je la répète désormais deux fois par an, au printemps et à l’automne (on y arrive bientôt). 
Je jeûne quelques jours, typiquement une petite semaine. Pour me donner un coup de boost et perdre les 2 ou 3 kilos accumulés entre les deux, que je n’arrive pas à stabiliser depuis la ménopause.
Mais ça n’est pas la technique qui m’intéresse cette fois-ci. C’est la raison : pourquoi veut-on maigrir ? Alors que la mode est au « body positive » et à la diversité ? Accepter et promouvoir son corps tel qu’il est, surtout s’il est différent des normes : voilà un message largement relayé par les médias depuis quelque temps.
Je me pose souvent la question : est-ce que je veux maigrir pour me sentir mieux dans mon corps ou pour me sentir mieux dans le regard des autres ? Ou les deux ?
Est-ce que je veux maigrir… car c’est normal, toutes les femmes le veulent ?
Oui, quasiment 100% des femmes affirment vouloir changer leur corps actuel, typiquement en perdant 2 ou 3 ou 4 kilos.
On vit avec 55, 65 ou 75 kilos, mais nos yeux déforment notre image lorsque l’on passe devant un miroir.
On s’imagine avec moins.
On soupire.
On essaie.
On y croit.
On patauge.
On renonce.
Continuellement.
Dans nos activités quotidiennes, mieux manger (pour sa santé) et davantage maigrir (pour son look) sont des automatismes qui ne nous lâchent jamais. On n’est jamais satisfaite. Mais il faut tellement de temps pour s’occuper de ses muscles, de son cerveau et de son assiette… La société du travail et de la famille n’est pas du tout, du tout, du tout organisée pour ça.
Même et surtout quand, justement, on se fait plaisir. Pour décompresser. Se faire plaisir fait grossir, donc il ne faut pas s’y aventurer : il faut se contenir. S’empêcher. Se limiter. Se contraindre.
Un peu, beaucoup, passionnément.
J’ai bien conscience de l’existence permanente de ces mini-pensées parasitaires.
Mais j’ai trouvé ma solution (imparfaite évidemment, mais qui fonctionne à mon niveau et me permet de contenir la frustration) :
Le jeûne.
Je me concentre sur la minceur uniquement deux fois par an. Au printemps et à l’automne.
Je recentre l’effort sur ces deux moments précis de l’année. 
Et après je n’y pense plus.
Enfin… beaucoup moins.
Mieux vaut ne plus y penser du tout, allez-vous me dire. Accepter d’être différente, etc.
Je vous laisse avec ces bonnes intentions : moi, je n’essaie même plus
😅.
Et ça me convient tout à fait.
Je vous explique tout dans ce nouvel article.
Et vous, comment faites-vous pour ne pas penser à vos pernicieux kilos en trop ?
Ou comment faites-vous pour y penser… proactivement ?

Sans gluten et sans lait, bilan après 6 semaines !

28 août 2022

Et voici le moment de faire le point sur mon défi de l’été : manger sans gluten et sans lait pendant 6 semaines.
Mais d’abord, laissez-moi vous raconter le détail de ce qui a déclenché ce programme.
Je vous ai déjà dit que mon fils souffre de la maladie cœliaque, auto-immune, découverte chez lui il y a 5 ou 6 ans.
Il se trouve que c’est un phénomène héréditaire, qui a donc été transmis soit par mon mari, soit par moi.
Stupidement, lorsque l’on a réalisé que quelqu’un dans la famille en était atteint, nous n’avons ni lui ni moi effectué de test.
Je ne comprends toujours pas pourquoi on a été si insouciants.
Bref, depuis des mois (voire des années) mon mari souffre de problèmes ORL inguérissables. Aucun antibiotique, même le plus féroce, n’en venait à bout. Les spécialistes ont fini par l’envoyer faire un test sanguin capable de détecter 100 allergies alimentaires.
Ça nous a surpris et vaguement inquiétés : jusque-là, on ne voyait pas le rapport entre la sinusite et la nourriture.
Mais à la réception des résultats, badaboom.
John-Paul est « hautement » allergique au gluten, au lait de vache, au blanc et jaune d’œuf et à la vanille.
Et il l’est « moyennement » à l’ail, au paprika et à l’ananas.
Le voilà donc forcé par son allergologue à arrêter tous les produits cités, au moins pendant 6 mois.
On n’en revenait pas.
Après s’être plongé dans la littérature en ligne sur les intolérances et allergies alimentaires, on a testé sur le terrain.
Et je vous le confirme : il y a de l’ail partout.
Et des tas de produits sans gluten et sans lait… qui contiennent du paprika ou des œufs.
Heureusement que l’on est curieux, car on passe notre temps à lire les étiquettes et à interroger les serveurs des restaurants. Comme on vit à Nice, il y a plein de touristes anglo-saxons, et eux n’ont aucun complexe à vérifier la composition détaillée de leur steak-frites ou de leur salade niçoise (victoire 🥰 il n’y a pas d’ail dans la socca ; horreur😱, il a un jaune d’œuf dans le steak tartare).
Côté sucré, on s’en tient aux sorbets et aux cookies végan (il y en a chez Lidl, très bons d’ailleurs, sans produits animaux ni gluten ni vanille, mais avec plein de drôles de trucs chimiques pour les remplacer).
Je n’ai pas réalisé de tests allergiques personnellement, mais là, je me pose des questions.
Et si il y avait quelque chose dont je me délecte qui me minait l’estomac ?
Ou un autre organe ?
Ou plusieurs ?

Et si mon fils, déjà restreint sur le plan alimentaire, avait d’autres complications non identifiées ?
On a tous eu des tests d’allergies sur l’avant-bras (qui n’a pas de rhume des foins de nos jours). Mais les tests sanguins plus poussés, concernant les aliments du quotidien, vous en avez-eu, vous ?
Moi qui suis tellement passionnée par l’alimentation.
J’adore cuisiner et j’adore manger, je prépare quasiment tout moi-même, à base de produits entiers et supposés sains. Je pensais que ma famille était vaguement prémunie des risques de cancers et de maladies cardiovasculaires, d’AVC et autre démence…
Et finalement le risque ne vient pas de la malbouffe 🍔 🍟 🍕. 
Il vient des aliments eux-mêmes🥖🧀 🥚.
Bon, on ne va pas en faire un drame. Adaptons-nous, avec le sourire 😌.  
Je vous avoue que je ne suis pas le régime de mon mari à la lettre. J’ai mangé sans œuf ni gluten ni produit laitier à peu près à 96,3%.
Sauf quand j’ai avalé une bière un soir avec des amis, une escalope panée un autre jour, une part de gâteau au chocolat super appétissant, des copeaux de parmesan sur mes pâtes au maïs.
Et un steak tartare.
Et des bacon and eggs le matin lors de mes vacances à York 🤓.
Et surtout, j’ai dû avaler plein de « traces » de ceci ou de cela, bien camouflées dans mon muesli et dans mes frites.
Pas facile d’effectuer une surveillance de tous les instants.
Mais bon, me suis-je dis, de quoi puis-je me plaindre : je ne suis même pas malade ! Mais quel travail pour ceux qui le sont.
Je vous raconte l’effet que cette cure m’a procurée dans cet article.
Pour relire le texte introductif, écrit avant de commencer l’expérience, c’est là.
Et vous, avez-vous tenter de supprimer radicalement un aliment de votre diète ? C’était comment ?

Les rôles-modèles, ça compte ?

21 août 2022

Une question me taraude depuis longtemps, c’est celle des rôles-modèles. Car je n’en ai pas eu beaucoup quand j’étais jeune – j’allais dire pas du tout.
Et ça m’a handicapée dans la vie.
Aujourd’hui, je regarde les choses différemment. Je cherche les exemples autour de moi, qui m’aident à m’améliorer sur un point précis, parfois sur une attitude globale, un objectif ambitieux à atteindre. `
Et j’essaie de montrer la voie. 
Cette semaine, je vous ai écrit un article sur un type particulier de rôle-modèle : celui dont on a besoin en tant que femme quinqua. Je n’y parle pas de références liées au féminisme ou à #metoo, je ne mentionne d’ailleurs jamais s’il s’agit d’hommes ou de femmes (peut-être est-ce que je dois me pencher sur ce sujet ? Dites-le-moi). Bref, je traite de la nécessité de progresser, individuellement et collectivement. Encore et toujours.
J’aborde aussi un autre mouvement qui se déroule désormais pour nous : celui de passer à notre tour au stade de guide, de modèle. 
Transmettre le relai, en somme. Mais en l’améliorant, en l’affinant, en l’adaptant.

Coventry, Liverpool, Manchester 🇬🇧

13 aout 2022

Une fois n’est pas coutume, je vous envoie cette lettre un samedi soir (j’ai peur de ne pas me réveiller demain matin, congés obligent !).
Pas de palmiers ni de plage de sable fin, mais très dépaysant quand même.
Et surtout sans cette chaleur tenace qui nous a suivi tout l’été 🥵
Voici donc Coventry, quelque part au centre de l’Angleterre 🇬🇧
La cathédrale, une des plus belles du pays, a été bombardée en novembre 1940. Une nouvelle version a été reconstruite juste à côté (la même chose s’est produite à Berlin avec la Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche, le résultat étant plus mitigé).
A Coventry, le contraste entre les époques est stupéfiant et la nouvelle version est absolument grandiose. On trouve aussi quelques beaux restes de la cité médiévale, engloutis dans les quartiers sans charme datant de l’après-guerre.
Puis on a poussé vers Liverpool, la ville où se sont formés les Beatles.
Là, impossible de ne pas penser aux USA (east coast/midwest). Même style architectural, briques et bois, hétéroclite, bon-enfant, créatif, industriel revisité. Et une population sympa, très internationale, avec un accent anglais incompréhensible à mes oreilles américanisées.
Ensuite, Manchester, là encore marquée par la révolution industrielle, aujourd’hui vibrante, davantage upscale que sa voisine et rivale-au-foot.
Et nous voilà sur la route de York, au patrimoine architectural intact, réputée superbe. A l’heure où vous lirez cette missive, nous y serons.
Allez, en prime, on change de pays.
Voici un souvenir d’Apricale (au nord de Vintimille, près de chez moi à Nice), un des plus beaux villages italiens. 🇮🇹
Parfait pour celles qui aiment grimper, grimper et regrimper des tas et des tas d’escaliers, en pleine nature… 
Comme c’est bon de voir du pays. 
De se laisser envahir par la nouveauté et la surprise.
Et vous, qu’avez-vous fait de vos vacances ?
Qu’est-ce qui vous fait déconnecter, profondément ?
Qu’est-ce qui vous libère du quotidien ?

Le plaisir de revoir notre copie📝

7 août

Le 7 aout, c’est un jour hors du temps.
Loin des calendriers et des obligations.
On se repose.
On regarde devant nous.
Et cette fois-ci, on voit loin.
Encore une rentrée qui se profile.
Même si on n’a plus d’enfants chez nous, on reste marquée par cette période.
Le monde professionnel et le monde scolaire s’assoupissent, se réveillent puis s’agitent. C’est l’époque des rêves et des murmures, qui bientôt deviendront projets, nouveaux départs, recommencements.
C’est le moment de peaufiner sa copie.
Il faut dire que notre corps est au top, gorgé de soleil, de fruits d’été, de siestes à l’ombre.
Notre cerveau est repu de balades, de rencontres, de lectures. 
On a réussi à sortir de la routine, à se coller au rythme que l’on préfère. Plus lent ou plus rapide, plus souple ou plus strict, ça ne dépend que de nous – en ce moment.
Dans quelques jours ou plus tôt, dès demain peut-être, ça sera la « cinquième saison » : la saison des préparatifs de l’année à venir. Cette fois-ci, on va essayer de se lever du bon pied, de se fixer des buts stimulants et atteignables, de le faire avec le sourire – même si le vent tourne.
J’adore ces journées d’aout où l’on imagine le futur, alors que le temps semble suspendu dans la chaleur (exactement comme il s’interrompra en janvier, sous la neige et sous la couette). Mais les départs se font mieux au cœur de l’été qu’au cœur de l’hiver. La joie de vivre rend les séparations pleines d’espoir, l’avenir nous tend les bras, on est disposée à s’adapter, à accepter, à poursuivre ou à changer ce qui doit l’être. 
Pour vous aider dans vos réflexions personnelles, pour agrandir votre miroir-à-vous, lisez ou relisez cet article très complet écrit il y a plusieurs années. Le titre est trompeur, ou plutôt il prête à plusieurs interprétations.
En réalité, le départ proche des enfants, pour l’école, pour l’université, pour le travail, est toujours une occasion en or pour nous, les mères : celle de repenser paisiblement à notre propre parcours, en utilisant nos yeux de maman, qui sont remplis d’un savoir inexploité, parfois même nié.
Mettons notre vie en perspective,
Retrouvons la cohérence qui nous échappe,
Ajustons entre ce qui est devenu inutile et ce qui manque,
Et repartons pour un tour.
La semaine dernière, on avait fait un point annuel, super concret.
Cette semaine, on décolle, on augmente le champ exploratoire, on plonge dans le temps qui passe. Et dans le temps qui reste.
On profite de ces journées sans date, hors calendrier.
Oui, le 7 aout, c’est un jour hors du temps…

On fait le point🔭🔬

31 juillet 2022

Est-ce que vous êtes du genre à vous activer ou à vous reposer pendant l’été ?
Pour ma part, cette semaine, je me suis poussée… à prendre du recul. 
Il faut dire que plusieurs d’entre vous m’ont annoncé récemment qu’elles débutaient un travail de psychologie ou de psychanalyse.
Du genre celui qu’elles auraient dû mettre en œuvre depuis belle lurette. Qui leur ouvre les yeux sur leur méthode de vie bien à elles, qu’elles n’avaient pas encore détectée.
Je me suis demandé pourquoi on ne fait pas ça plus souvent.
Régulièrement.
Comme d’aller en cure thermale, ou chez l’esthéticienne, sauf que là il s’agirait d’un nettoyage de cerveau. 
Un bilan de soi-même, sur un an. Pas plus, pas moins.
Il s’en passe des trucs, en une année, qui participent à notre château fort, intérieur et extérieur. Souvent sans qu’on s’en aperçoive.
Finalement, quand on y regarde de près, on a rarement, très rarement, fait du sur-place.
Et quasiment jamais rétro-pédalé, même si on s’en mord les doigts.
Alors je vous ai écrit un nouvel article, pas psy du tout mais pratico-pratique, pour vous inciter à faire le point sur votre vie chaque année.

Je débute le sans gluten !😌

24 juillet 2022

Grande nouvelle : mon fils de 20 ans revient en vacances dans 7 jours. Comme il vit super loin et qu’on le voit très peu, je suis sur le pied de guerre.
Deuxième grande nouvelle : mon mari et moi avons débuté un régime sans gluten. Car mon grand loulou habite non seulement sur un autre continent, il souffre aussi de la maladie cœliaque.
Il ne consomme ni gluten ni lactose.
Jamais. 
Jusqu’à présent, quand on était ensemble, on faisait des tas de négociations pour savoir qui mangeait quoi.
Désormais, on sera tous à la même enseigne, ça rapproche !
Pour l’occasion, après 8 jours de pratique du sans gluten, j’ai repris la plume sur mon blog. Je vous raconte où j’en suis, comment ça se passe et surtout je vous bombarde de questions sur ce que vous feriez, vous. Comme d’habitude.
Je compte suivre ce régime au moins jusqu’à fin aout, date où je réécrirai sur le sujet.
Je ne cherche pas du tout à perdre des kilos mais à me sentir bien – mieux peut-être ?
Le ventre et les boyaux étant une vraie source de préoccupation chez les quinquas, j’essaie de m’alléger la vie dès à présent, et de partager mes expériences sur le sujet… sachant que les décennies à venir vont renforcer notre lourdeur digestive😱, on n’y coupe pas, à ce qu’il parait. 🤓

Le nouveau dilemme du confort en été😮

17 juillet 2022

L’été est là, carrément là, on le sent jusque qu’au plus profond de nous.
Quelle chaleur.
Et encore, on a relativement de la chance, à Nice : les températures ne montent pas trop haut pendant la journée. Le problème, c’est la nuit : il redescend à peine, ce maudit thermomètre.
A l’heure très matinale où je vous écris, il fait déjà 25 degrés. 🥵
Alors on ne rêve que de fraicheur, pour pouvoir dormir la nuit.
Et on imagine aussi de mettre les bouts une ou deux semaines pour échapper à la fournaise. En Islande par exemple, puisqu’on n’y a jamais mis les pieds. 
Mais ce repos estival, amplement mérité après ces années de tourments covidiens, est en train de nous donner des cauchemars. Des poussées aigües de doute et de culpabilité, chez nous les mères qui savent ce que l’éducation et l’avenir veulent dire. 
La clim, l’avion, vous n’y pensez pas 😱
Quelle traitrise ! 
Hors de question de réchauffer davantage notre planète nourricière, notre seconde maman. On ne tue pas sa mère : on la protège, on la bichonne aux petits oignons. On s’associe main dans la main avec Dame Nature pour en ressortir plus naturelle, plus authentique, et surtout plus respectueuse.
Puisque nous sommes devenues de vraies souillons.
Le monde était mieux avant. On était plus intelligente. Plus prévoyante. Mais on a négligé, détruit la santé de la planète, alors elle nous laisse tomber à son tour. 
C’est de notre faute. On contribue directement à un gigantesque massacre. 
Vivre, c’est polluer😩
Alors montrons l’exemple. Soyons les mères-courage qui prennent sur elles pour redresser l’humanité.
Restreignons-nous, modérons-nous, abstenons-nous.
Imprégnons-nous de toute cette misère environnementale que nous avons créée nous-même.
L’épreuve nous tend les bras : soyons misérable, à fond. 
Et faisons-le savoir.
Comme ça les choses vont s’améliorer. 
C’est fou comme on est réceptive à l’auto-flagellation, non ? 😌
C’est fou comme on sait enfouir nos envies d’évasion et de confort. Pas de clim, pas d’avion, pas de ceci, pas de cela. Virons l’inutile, le superflu, le dangereux. Nettoyons nos plaies, et le sang que nous avons répandu.
Est-ce que cela vous aide à vous reposer cet été ? A reprendre des forces pour bâtir un monde meilleur ?
A être créative, constructive, positive, solide ?
A aller de l’avant ?
Si la réponse est oui, alors poursuivez. Vous êtes dans le droit chemin : celui de l’air du temps. On va avoir drôlement besoin de vous, puisqu’il faut convaincre les masses.
Si la réponse est non, alors vous allez souffrir encore. A vous de renverser la tendance et d’inventer l’avenir, concrètement, plutôt que de dénigrer le passé.
Et de le faire savoir.
On va avoir drôlement besoin de vous, aussi, puisqu’il faudra convaincre les masses… plus tard.
Dilemme, dilemmes…

Cerveau reptilien (et oui !)🧠🦖

10 juillet 2022

Parlons de nos « bons vieux réflexes ». Les automatismes de nos vies, ou plutôt de nos corps. Car les changements opérés sur mes parents, liés à la vieillesse, m’interrogent sur les miens.
Par exemple, je me réveille quelques secondes avant que le réveil ne sonne.
Même si la nuit a été courte.
Cela m’épate, à chaque fois – serais-je plus maligne que je ne le pensais ? Ou plutôt, est-ce que j’ai un problème, docteur ?
Cette mystérieuse horloge interne, qui dirige les horaires de mon corps. Mon sommeil, ma digestion. Donc mon humeur.
Mon cerveau, mon ventre, mon cœur sont en avance ou en retard (ou totalement inadéquats) selon les circonstances, c’est horripilant.
Décalage horaire (décalage-horreur), insomnies, faim de loup, épuisement soudain, décrochage instantané. Comme j’aimerais jouer de tout cela avec souplesse, gaité et insouciance. 
Je suis un vrai baromètre, vous le savez déjà : je sens l’orage avant qu’il ne gronde, le soleil avant qu’il ne se lève, la neige avant que le moindre flocon ne descende du ciel.
C’est mon cerveau reptilien, à ce qu’il parait.
J’ai ça, moi ?
 » le cerveau humain est le résultat de périodes de céphalisation successives « , peut-on lire dans l’article. La création de la tête, la distinction des organes, leur spécialisation progressive dans le fonctionnement du corps… tout ça organise ma vie.
Bon sang, je suis une partie de l’Évolution en plein fonctionnement !
Et voir mes parents vieillir, c’est observer leur cerveau reptilien dérailler. Ou reprendre une place prépondérante dans leur quotidien, comme pour les bébés qui tentent par tous les moyens de trouver un rythme jour/nuit, de ne pas être soumis exclusivement aux appels de la faim et de la digestion…
Ces 56 dernières années, j’ai inlassablement tenté de mettre mon corps sous cape pour me consacrer aux joies intellectuelles et familiales, aux devoirs administratifs et financiers, aux missions professionnelles, sociales, amicales, éducatives. Mais jamais je n’ai su vraiment réguler, modérer, entretenir, dompter, régimenter, toutes mes pulsions et tous mes instincts.
Quasiment aucun, quand j’y pense.
Mais je ne désespère pas.
C’est à force de préserver que l’on obtient un résultat 😌.
Peut-être qu’à l’aube de mes 94 ans, je saurai m’endormir pile à l’heure où ça m’arrange 😉.
Et vous, au cours de la vaste étendue de votre existence sur terre, avez-vous réussi à comprendre le fonctionnement de votre corps de femme ?

Covid encore !?!?!🧬🦠

3 juillet 2022

Il/elle est revenue/e.
Le/la Covid.
C’est un peu comme un parasite, pas facile de s’en débarrasser.
Je suis retournée une nouvelle fois chez mes parents qui déclinent lentement mais sûrement, jour après jour, nuit après nuit.
Et hier soir, j’apprends que mon père est testé positif. Lui qui en avait réchappé jusque-là, à force de renoncement et d’isolement. De gré ou de force, pendant deux ans et six mois. (Heureusement que c’est l’été et qu’il a un jardin.)
Je sens mes parents fragiles, bouleversés de se sentir infectés par la maladie, redoutant ce qu’elle a produit sur une partie de leur entourage : de la douleur et des larmes.
Je ne sais pas ce qui va se passer. Peut-être rien, peut-être pas grand-chose.
Peut-être plus encore de douleur et de larmes.
Alors on va juste profiter du soleil pas encore trop chaud, des journées de ce début juillet, longues comme un jour sans pain, ici dans l’ouest de la France.
Et de l’avenir en sursis. Avec ou sans Covid.
On fera des toutes-toutes-toutes-petites choses, on ne bougera pas beaucoup, on ne parlera pas beaucoup, mais on sera ensemble.
C’est une chance que je sois venue, que je puisse être venue.
Je pense à celles d’entre vous qui n’ont pas pu arriver à temps.
A celles dont les parents ne peuvent plus communiquer.
A celles qui n’ont plus de parents.
On est dans cette drôle de période de la vie, où nos enfants et nos parents vont mal ou partent… en même temps. On appelle cela la génération sandwich, une période qui parfois dure, parfois ne dure pas…
Je pense à la chance simple et entière d’être jeune et en vie, je me recentre sur ma santé et sur mes relations, c’est cela qui m’aide à poursuivre. Je repense qu’au début du premier confinement, j’avais fait un jeûne hydrique qui m’avait drôlement retapé. Finalement pendant cette période cruelle, j’avais pu reprendre du poil de la bête. 
Profiter de la difficulté pour me transformer, c’est une de mes « tactiques de longévité » favorites.
Et vous, comment rebondissez-vous lorsque l’avenir vous file entre les doigts ? Où se tapit votre courage quand la vie quitte le corps de vos proches ?

Un pas devant l’autre, avant le reste !🏃🏿‍♀️‍➡️🏃🏿

26 juin 2022

« De bon matin » : voilà une belle expression.
Que faites-vous, le « bon » matin ?
Le meilleur moment de la journée, où on est fraiche et neuve comme la rosée sur le gazon ?
Vous dormez sur vos deux oreilles, vous rêvez, vous paressez ?
Vous vous préparez au travail à venir, à l’ennui, à l’imprévu ?
Vous repoussez le réveil ou vous sautez du lit ?
Moi, je suis déjà sur les chemins. Enfin, les rues. 
Je me lève (ou plutôt : je me hisse) en me forçant très fort pendant deux secondes, j’enfile mes fringues, et je me précipite dehors.
Dehors, c’est là que je suis chez moi. Pleinement moi-même.
Il y a plein de vie, déjà, même à 5h30 – enfin en été.
Les joggers, évidemment.
Les oiseaux, ces pigeons qui roucoulent inlassablement.
Les arbres et les buissons, qui se saluent tendrement dans la brise.
Quelques voitures… est-ce qu’elles partent ou qu’elles reviennent ?
Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. De tous les dictons qui existent, c’est celui que je préfère.
Bref.
Je sors, je marche.
J’ouvre les yeux, le nez et les oreilles, je déplie mon corps engourdi, je déroule mon instinct… et je me lance dans la vie. Même pour un petit quart-d’heure.
La marche est mon état naturel, celui où je suis à la fois la plus réceptive et la plus active.
Quand les choses vont bien, quand les choses vont mal, quand les choses ne sont plus… la marche me donne une cohérence, une fonction et un mouvement.
Elle permet de me recomposer, de me ré-articuler. Chaque jour, systématiquement.
J’avais écrit tout un article sur ce sujet qui m’est vital, et qui est facilement praticable seule ou en couple une fois que les ados se débrouillent le matin (eux détestent se lever tôt, et pourtant, qu’est-ce qu’ils y gagneraient en bien-être !!).
Et vous, être-vous du genre debout ou assise ?
Côté marche, êtes-vous diurne ou nocturne ?
Matin, midi, soir, nuit ?
Qu’est-ce que cela vous apporte ?
Et de quoi est-ce que ça vous libère ?
Allez, il est 6:44, l’heure de sortir bien sûr ! J’y vais d’un bon pas.
🦋 🌳😊

Chaleur, fraicheur, humeur☔️

19 juin 2022

Comme les mouvements du ciel m’affectent ! 
La pluie me réjouit. Puis m’attriste.
Le vent m’excite. Puis m’énerve.
Le soleil me stimule. Puis m’épuise.
Le froid me soulage. Puis m’oppresse.
Comme je suis sensible à la météo !
Aux nuages, aux orages, aux tornades, aux tempêtes.
A la pluie, de la bruine au déluge.
A l’anticyclone des Acores, ce truc mystérieux qui nait dans des iles lointaines, mais qui s’insinue partout dans mon quotidien.
Au soleil… de l’aube au crépuscule.
A la nuit… des étoiles aux ténèbres.
Mais au fond, est-ce que tout cela me dérange,
Ou est-ce que cela m’arrange ?

Le temps m’organise, me recompose, me remanie.
Il m’accommode, il m’incommode.
Il me pousse à m’adapter, à reprendre mon souffle.
A équilibrer mes pensées et mes humeurs, mes actions et mon attitude.
Je vis avec la terre sous les pieds et le ciel sur la tête, j’en ai pleinement conscience, à chaque seconde.
Quand quelque chose dans mon quotidien me gêne, quand je me sens soudain mal à l’aise, je regarde en haut. 
Quand je me sens bloquée dans mes actions, même les plus minuscules qui soient, je regarde en bas.
Où est-ce que j’ai mis les pieds pour me retrouver dans ce pétrin ?
Et comment vont les nuages, ce matin ?
Chaleur, fraicheur, humidité, tout cela pénètre dans chacune de mes cellules. Je n’arrive pas à m’en détacher, à les mettre en fond d’écran et à les oublier.
A les exclure.
Alors je les intègre, je les ingère, je les digère.
Je les utilise pour vivre à ma façon, pour pousser très vite ou me mettre au repos, comme une mauvaise herbe.
Ou comme une belle plante ?
****
La canicule est passée, une autre viendra. C’est pour bientôt, c’est pour la vie.
Notre nouvelle vie des années post-2020.
Il va falloir adapter nos vagues émotionnelles aux vagues de chaleur, aux vagues de froid, aux vagues d’inondations. Aux vagues de migrations. Aux caprices du ciel, aux sursauts de la météo, aux mouvements du temps.
Le réchauffement climatique, ça n’est pas que calfeutrer sa maison, prévoir des réserves, mesurer ses dépenses énergétiques. C’est aussi intégrer les hautes et les basses pressions, les contrastes, les contradictions… les folies célestes… dans nos têtes à nous, nos corps à nous, nos relations à nous.
Le climat a construit les peuples et les civilisations, dans chaque micro-région du monde. Préparons-nous à vivre au mieux cette culture tourbillonnante qui va se déployer. 

Jacaranda, bougainvillier, laurier rose 🌺🪻🌼🌻

12 juin 2022

Cette semaine est une des plus belle qui soit, à Nice.
Et je sens que ça va encore embellir.
Les arbres sont en fleurs.
En particulier l’extraordinaire Jacaranda, tout bleu. La mairie prévoit d’en planter des dizaines en plein centre quand la nouvelle promenade sera aménagée à la place de l’actuel centre des congrès Acropolis.
Autre symbole éblouissant, presque surnaturel en ce moment, un régal pour les yeux : le bougainvillier. On le trouve partout, il dégouline des murs en vagues. Il pousse hyper vite, presque un mètre pendant les dix jours où je me suis absentée dans le Poitou récemment ! Il a fallu le tailler avant qu’il ne bloque l’ouverture de mes volets roulants.
C’est la saison aussi de « l’arbre à soie », avec ses grandes fleurs de couleur pêche, et du « flamboyant », qui crée un immense ombrage rouge vif.
Nous avons aussi les lauriers blancs, roses, rouges qui bordent les rues, en buissons ou en arbres, partout partout partout.
En l’hiver, c’est le règne des orangers (couverts de fruits, cette fois), des mimosas, des amandiers. Puis viennent la glycine, les magnolias…
C’est un festival permanent.
Admirer les fleurs au petit matin, humer les parfums, vagabonder sous le soleil, le vert sombre des pins maritimes et le bleu vif du ciel, ce sont des plaisirs à la fois exceptionnels et permanents.
Ces oliviers, ces palmiers, ces innombrables cactus donnent chauds au cœur, ils invitent au partage, à l’allégresse, ils nous renvoient à la richesse et à la simplicité de la vie… juste pour le plaisir de nos sens.
Venez à Nice, prévenez-moi, je vous baladerai dans les rues, je vous montrerai la flore féconde et la beauté des collines.
Nous discuterons de tout et de rien et nous serons tranquilles.
Apaisées.

Légèreté ou sensualité ?🌞🌝

5 juin 2022

Avec la chaleur, on se découvre – on se montre.
Et parfois on voudrait aussi dégonfler.
Se défaire de ces plis, de ces kilos qui nous empâtent et blessent notre amour propre.
Se vider. 
Être plus légère. Flotter comme une plume dans la brise.
Remouler son corps, en enlevant le superflu.
On voudrait agir sur soi comme si on travaillait une pâte à pain, en pétrissant longuement et en choisissant la forme de nos rêves. 
La finesse est tentante – moins d’entretien, plus d’élégance.
Maintien et style, la rengaine tourne en boucle dans notre tête. 
Transformons-nous. Yes we can!
Ne plus penser à ce corps lourd, ne sentir que l’air qui pourrait occuper plus de place autour de nos formes, de nos chairs envahissantes.
On connait bien ça, chaque année ça revient. 
Cette rengaine qui tourne en boucle, hypnotique, sans début ni fin.
Mincir, Maigrir, s’Alléger, Fondre.
Rétrécir.
S’effacer.
Retrouver la ligne.
N’être plus qu’un trait.
… Disparaitre.
Oui, on s’imagine qu’en disparaissant un peu, beaucoup, on sera plus belle !
Et si, en 2022, on changeait de chanson ?
Et si on choisissait d’APPARAITRE, cette fois-ci ?
On choisirait de sentir ses os. Ses muscles. Ses bras, ses cuisses.
On penserait à nos seins, à nos fesses.
Avec surprise.
Avec intérêt.
Avec fierté. 
On voudrait qu’ils fassent envie.
Qu’ils soient moelleux, confortables. Qu’ils soient appétissants.
On les habillerait de tissus tendres, flatteurs.
On serait dodue, charnelle. Et on roulerait des hanches en relevant la tête, ¡olé!
La finesse nous échappe, impossible de nous rendre légère ?
Alors sentons-nous sensuelle.

Soyons goûteuse, pulpeuse et parfumée.
Soyons ronde, soyons joyeuse. 
Montrons nos courbes, sourions à la vie.
Vive le soleil et vivre l’été !!

Les petites routes 🚜

29 mai 2022

Pour venir de Nice à Vouillé (chez mes parents, dans la Vienne), je n’ai pris que des petites routes, en traversant la France de part en part sur une ligne la plus droite possible.
Les minuscules chemins de traverse, ceux où il faut faire taire le GPS pour rejoindre une boulangerie ou un café. 
La ligne droite était toute en courbes folles, incessantes.
Parsemée de vues grandioses, de fermes isolées, abandonnées, de hameaux prospères.
Je n’ai pas croisé une seule voiture pendant des heures, alors que c’était un weekend noir, selon la sécurité routière.
Le soleil ne m’a jamais quitté.
Je n’ai vu que de la montagne, des pics, des vallons, de la roche de toutes les couleurs, des prairies, des prairies et encore des prairies, traversées par le vent et couvertes de fleurs, des torrents dans leur lit immense presque vide – puis des rivières tranquilles.
Les collines se sont aplanies lorsque je suis entrée dans la Vienne – et les arbres sont quasiment disparus.
On s’est arrêté deux fois pour dormir, au lieu d’une seule habituellement.
Ça nous a couté plus de temps, mais beaucoup moins d’essence, et pas un seul centime d’autoroute.
Ce parcours de Nice à Vouillé, c’est un peu le parcours de ma vie. A l’envers. J’ai grandi près de Vouillé, j’habite à Nice depuis quelques mois, et entre temps j’ai parcouru le monde.
Tranquillement.
En suivant les minuscules routes de campagne, les sentiers de l’aventure, hors du repère des villes et des villages (même si j’ai habité dans des mégapoles).
En avançant lentement mais surement, à ma façon à moi : avec assiduité et confiance, mais lentement. Souvent sans repères.
Je suis revenue ici chez mes parents pour récupérer mon fils. Il est lui aussi de passage, on va fêter ses 20 ans – avant qu’il ne reparte ailleurs, au loin.
On va parler du parcours de sa vie, à lui. De son allégorie personnelle.
Quel rythme préfère-t-il ?
Quel(s) paysage(s) ?
Quels villages veut-il visiter ?
Quelles côtes veut-il voir et quels cols peut-il grimper ?
Quelle solitude peut-il endurer ?
Quel bonheur veut-il voir défiler sous ses yeux pour les 20 ans à venir ?
Quelle énergie est-il prêt à y consacrer ?
Et voilà, mes amies de plume, je vous invite à répondre à ces questions vous-même. Contemplez le chemin de votre vie, et dessinez-le-moi.

Alcools🍺🥂🍷🥃🍸🍹

22 mai 2022

Plus je vieillis et plus j’ai du mal avec les débordements alcooliques.
Pas les miens (je suis une consommatrice modérée, le vin me détend un moment mais très vite il m’épuise et me rend nerveuse – et en plus il me donne mal à la tête), mais ceux des autres.
En particulier de « l’autre ».
Le conjoint. Le fils ou la fille. La belle-mère. L’ami. 
Quelqu’un de proche en qui en a confiance… jusqu’à temps qu’il/elle boive trop.
Lorsque je parle des relations conjugales avec vous, souvent revient la complainte de l’alcool.
Les soirées qui commencent bien et se terminent mal.
La dépendance, qui s’est ancrée dans le quotidien au fil des ans.
Le coût de l’alcool, financier, affectif.
Cette sourde déconsidération qui nous envahit lorsque l’on voit qu’une personne respectée, jeune ou vieille, ne maitrise plus son vocabulaire, quand son visage se décompose, quand elle a l’air soudainement flétrie, dominée par ces effluves pernicieuses qui envahissent son cerveau, ses gestes.
Tout son être.
L’alcool éloigne irrésistiblement celui qui le boit, on a l’impression qu’il est attiré par un autre continent, qu’il dérive vers le large.
Les diners, les fêtes, les soirées, les restaus, les apéros.
Arrosés, bien sûr.
Mais aussi, mais surtout, la (les) bouteilles de bière en rentrant du boulot, pour se détendre.
Puis le vin à table – on est en France.
Puis encore quelque chose pour dormir. Oui, mieux vaut du raisin fermenté que des somnifères, pas vrai ?
Quand commence l’addiction ? Chaque jour ou quasiment.
Mais commence faire pour se relaxer rapidement quand on a peu de temps devant soi ?
Qu’il pleut dehors ? Qu’on est crevé ?
Que la dernière chose dont on ait envie, c’est d’aller faire du sport ?
D’ailleurs nous, est-ce qu’on n’est pas accro au Nutella, aux amandes caramélisées, aux gâteaux-faits-maison ?
Est-ce que ça ne nous rend pas explosive ?
Implosive ? 
Lunatique ?
Énervante ?
… Décevante ?
L’alcool, le sucre, tout cela nous transforme vite, très vite, en ces personnes que l’on n’aimerait ne pas être.
Ça nous donne parfois du plaisir, ça nous donne souvent des regrets.
Et pourtant.
Pourtant on se laisse envahir, on adore se laisser mener par ces high and low successifs, ces flux émotionnels qui nous séparent du reste du monde quelques instants, ces mélodies joyeuses puis grinçantes qui s’agitent dans notre corps.
On n’aime pas ça chez les autres, mais on cède à la tentation nous-même.
Comme c’est dur de ne pas s’appuyer sur l’alcool pour se sentir mieux.
Soyons à la recherche de quelque chose qui fonctionne aussi bien… sans s’enivrer.
Et sans soûler les autres.

Bonjour de Gênes 🇮🇹

15 mai 2022

L’avantage d’habiter à Nice, c’est qu’on est à deux pas de l’Italie. Et l’Italie, c’est quand même un des plus beaux pays qui soit – et j’en ai vu des tas.
Gênes est impressionnante dans son genre : sur la mer mais collée-serrée à la montagne, parcourue de centaines de ponts, industrielle et médiévale, opulente et un tantinet vulgaire. 
Pêle-mêle, on passe des grues portuaires aux palais décatis et des escaliers vertigineux au bout du ciel – que l’on atteint enfin, sans scooters.
Si Gênes était une personne, elle serait une quinqua tirant vers la fin de la décennie, dotée d’un lourd passé, fait de travail, de navires et de nuits blanches. Elle ne serait pas au top de sa forme physique, mais elle aurait de beaux restes, très beaux, même. 
(La montagne sur laquelle Gênes s’adosse lui donne ces courbes rudes, mais vertes et sensuelles. La mer sur laquelle elle s’ouvre la colore d’un bleu royal et d’un gris-ciment sinistre – la côte a été drôlement enlaidie).
Il faudrait consacrer une petite fortune pour la ravaler entièrement, qu’elle retrouve le teint éclatant de ses 30 ans. Oui, évidemment, elle chercherait à se réinventer, tout en ne voulant pas revenir sur son passé – mais elle ne saurait pas vraiment par où commencer. 
Les hommes la regarderaient comme un mélange de star déchue et de charme populaire. Elle aurait l’air plus grande mais plus lourde, plus sexy mais plus abimée que les autres femmes.
On ne penserait pas immédiatement à elle en évoquant les belles Italiennes, et pourtant c’en est une.
******
J’adore parcourir à la découverte des grandes villes et des petits bourgades, partout.
J’adore leur trouver une personnalité propre, un style, un genre qui les distingue les autres.
Je vois leurs négligences, je vois leurs attraits.
J’aime surtout leur potentiel, l’inachevé, ce qu’on l’on devine entre les lignes et qui ne demande qu’à se manifester pour de vrai.
Je pense à tout ce qu’on pourrait faire pour qu’elles soient belles, belles, belles.

Nouvelles + Habitudes, est-ce antagoniste ?🤨

8 mai 2022

Des habitudes nouvelles, on aimerait toutes en avoir, souvent.
Se renouveler, voilà bien un vocabulaire de femmes matures, prêtes à repartir de plus belle, parfois de zéro, vers une autre phase de vie.
Avec au passage moins de pression familiale directe, mais la sensation que la vie nous a limitée, précisément dans les routines qu’il a fallu mettre en place il y a 20 ans ou 25 ans… Quand on l’a débutée, cette famille.
Pourtant, rien ne parait plus contradictoire que d’associer le nouveau et le régulier. 
Le changement et la routine.
Sauf pour des raisons dramatiques, on change rarement d’un seul coup. On fait ça petit à petit. C’est comme de connaitre vraiment quelqu’un, de cumuler de l’argent à la banque, de faire un régime. 
Un pas après l’autre – c’est ce que l’on entend partout. Se concentrer sur un seul but à la fois, c’est un bon moyen de l’atteindre. 
Pour ma part, je suis mal à l’aise dans ces périodes de transition : j’aime quand le changement bouscule et transforme, d’un seul coup.
J’aime que la vie me secoue.
J’aime aussi faire plein de choses à la fois : je prends plus de plaisir à ranger, à réaménager ET à décorer, en même temps.
Chez moi, les séances de ménage se font dans la frénésie, musique à fond, en remuant, en déplaçant, en modifiant.
Je ne cesse d’adapter mon environnement permanent à mon humeur du jour.
Je fais des tas de trucs à l’envers.
J’ai (presque) totalement renoncé à me concentrer sur une seule chose pendant une longue période. Écrire, une de mes passions, m’est pourtant pénible : j’ai vraiment du mal à rester clouée sur une chaise.
J’ai remarqué que je suis beaucoup mieux debout qu’assise… alors que je passe ma vie à réfléchir. 
Mais j’aime réfléchir « en compagnie ». En compagnie d’une autre personne, qui m’incite à sortir des idées que je n’aurais pas eu seule. Et que je pousse à l’intérieur de son cerveau, en échange. Ça parait bizarre, mais j’ai besoin de communiquer pour penser.
Chez moi, l’échange précède l’idée. Ça m’exaspère de vous écrire cela, j’aimerais que ça soit le résultat de la combinaison subtile de mes propres neurones, mais c’est la vérité. 
Je suis donc un genre de « contradiction faite femme ».
Pourtant désormais, je ne vois plus ça comme un handicap : je fais avec.
Je m’amuse, si j’ose dire.
Je me crée des routines instantanées, qui dure un temps variable. J’ai l’habitude, depuis le temps…
Au fond, j’essaie, je tâtonne. Je bricole ma vie, chaque jour, chaque minute.
Et en général, ça fonctionne !!
Je suis debout, plutôt saine d’esprit, en bonne santé physique : ma méthode n’est finalement pas pire qu’une autre.
Des habitudes nouvelles, je m’en crée en permanence, et cela m’aide à avancer.

Le 1er mai, déjà🌿☘️

1er mai 2022

Les arbres ont revêtu leur plus belle couleur de l’année, un vert tendre, fondant, joyeux, incroyablement lumineux.
Le muguet embaume. Pour celles qui adorent, offrez-vous ce merveilleux parfum de Dior, imaginé en 1956 : Diorissimo.
Aujourd’hui, on a une double raison de ne pas bosser : c’est dimanche, et c’est la fête du travail.
Ou peut-être que l’on va fêter les nouvelles formes de travail, en partie, voire en totalité, chez soi.
Ou encore un renouveau dans son poste, par exemple une formation.
Pourquoi pas un retour à l’emploi ?
Ou bien une étape qui rapproche de la retraite ? 🤔
Ce qui est sûr, c’est que Mai, c’est le mois des anniversaires. 
Je connais des dizaines de personnes qui sont née en mai, moi comprise.
Cela me fait toujours réfléchir au temps qui passe, au temps écoulé, au temps à venir.
Comment se placer dans l’échelle de la vie ?
Peut-on vivre hors du temps, se détacher de « ce poids » des ans, physiquement, mentalement, émotionnellement ?
Parfois on s’y sent si bien. Parfois on se sent délaissée. Ou même arnaquée.
On a des souvenirs que les plus jeunes n’ont pas, et c’est ce bagage rempli de vécu qui nous distingue, qui nous stimule ou qui nous freine.
J’essaie toujours d’être la personne que j’aimerais que l’on se souvienne.
Si je mourrais aujourd’hui, je voudrais que l’on pense à moi comme je suis exactement aujourd’hui.
Pas comme hier. Pas comme j’aurais pu être.
C’est à moi d’agir et de me montrer comme celle que je suis au fond de moi.
Je n’y arrive pas toujours, mais j’y arrive de mieux en mieux. 
Vieillir, c’est s’authentifier. 
Être aussi colorée que transparente, et choisir chaque nuance.
… Se revêtir de ce vert tendre si appétissant, qui orne les arbres chaque mois de mai.

Et si ça ne s’arrangeait pas ?🦅🐿🦇🦊

24 avril 2022

Parfois, on a beau y croire, ça ne s’arrange pas. Les choses dégénèrent, s’enveniment, dégringolent.
Par exemple l’Ukraine, par exemple le Covid il y a deux ans, par exemple la santé de ma mère.
Puisqu’on ne peut pas éviter les circonstances, peut-on s’y fondre ?
Je me souviens quand je suivais des cours de sophrologie pour la préparation à la naissance. La sage-femme voulait que nous visualisions un souvenir heureux, une image très réconfortante, pour tenter de nous la remémorer plus tard, quand nous serions en proie aux douleurs infernales de l’accouchement.
J’avais choisi cette vision d’un crépuscule dans une ile de Malaisie, lorsque j’ai vu quelque chose qui ressemblait à un drôle de cerf-volant.
Il planait, gigantesque dans le ciel flamboyant. 💥
J’ai pensé que c’était un oiseau de proie.
Soudain il s’est accroché à un palmier, a refermé ses ailes et s’est couvert de poils roux.
Puis il a dévalé le tronc en quatrième vitesse, comme un écureuil.
Deux animaux en un ? Je n’en revenais pas.
C’était ça, mon image réconfortante, celle qui devait m’aider à la naissance de mon fils : une étrange créature dans un ciel merveilleux, juste avant la tombée de la nuit. Mais aussi un animal surdoué, qui s’adapte instantanément à son environnement.
Plus tard, j’ai réalisé que c’était un renard volant – en réalité une immense chauve-souris.
Cerf-volant, aigle, écureuil, renard et chauve-souris. 
Tout ça à la fois. Les différentes faces d’un même animal.
Quand la peur du futur m’étreint, je repense à ce moment.
Un seul animal se transforme selon les circonstances.
Il plane, il grimpe. Il s’adapte – et il n’oublie pas d’être magnifique. 
Cela m’aide à me tranquilliser, à me dire que moi-aussi, je peux changer, évoluer, tout en restant authentique. Je peux enfanter sans (trop de) peine.
Et vous, quelle est votre vision heureuse, celle qui vous accompagne lorsque vous avez besoin de recouvrer votre intégrité et de d’avancer à tâtons dans la vie ?

Petit break🐲

17 avril 2022

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui on va parler du bonheur d’être quinquas… et de se balader librement.
Oui, les enfants sont grands, parfois ils sont déjà partis.
Alors on en profite pour faire des trucs à nous, des balades tranquillos, des visites culturelles, de bons petits restaus… sans frites ni pizzas.
On va dans les lieux où on n’aurait pas mis les pieds ado, ou en les trainant consciencieusement (les pieds).
Ce samedi, des amis sont venus, et on a exploré la presqu’île de St Jean Cap Ferrat et son sentier du littoral, ainsi que la villa Ephrussi de Rothschild.
Le genre de trucs que les enfants détestent.
Mais nous, on s’est régalés.
Temps magnifique, peu de monde, le parfum des pins maritimes et des orangers (on est en pleine floraison), une belle marche dans la nature méditerranéenne, avec la mer turquoise comme horizon, c’était juste merveilleux.
Vieillir, c’est tellement bien.
On n’a plus personne à éduquer, on se la coule douce.
Aucun objectif pédagogique, aucun remplissage-de-temps-pour-éviter-la-télé, pas de fâcheries ni de grognements, qu’est-ce que vous dites de ça ??
Et puis on peut enfin être spontanée côté horaires.
Quel plaisir.
Des journées belles comme celles-ci, pleines de merveilles à découvrir avec les amis, c’est un avant-goût de paradis.
J’ai adoré m’occuper de mon fils, pendant des années. Mais il n’est plus là. Désormais, il découvre les plaisirs de l’amitié de son côté. Et moi je ravive les miens.
Alors voici ma question du jour, pas du tout existentielle pour une fois (un petit break, vous voyez…) :
Qu’allez-vous visiter près de chez vous que vous n’avez jamais vu,
Le prochain beau weekend qui s’annonce,
Aux côtés d’amis avec qui profiter de la vie ?

Dans la tempête ?🌪💨

10 avril 2022

L’Ukraine qui cogne, les élections quasi transparentes, la météo houleuse, le Covid qui frappe tous mes proches… et cet horrible décalage horaire (9 heures par rapport à la Californie d’où je reviens juste).
Bref, je me sens dessus-dessous. 
Pourquoi rien n’a l’air normal ?
Et puis c’est la première fois que je rentre chez moi à Nice. Avant, c’était à Berlin que je revenais, j’avais d’autres odeurs, d’autres bruits, d’autres parcours dans la tête, depuis l’aéroport jusqu’à la maison.
Là, tout est différent.
Je réalise que j’habite bien en France, désormais. 
C’est comme si tout le chamboulement de ces derniers mois, les événements successifs et étourdissants, se manifestaient vraiment ces jours-ci.  
C’est en rentrant de vacances que je réalise que oui, c’est vraiment vrai, j’ai déménagé.
C’est grâce à cela que servent les voyages :
1ère phase : on oublie le quotidien en partant,
2ème phase : on remet le quotidien à sa juste place quand on rentre.
Tout s’emboite, d’une façon neuve et créative… mais seulement à notre retour. 
Sans voyage, on n’opère pas cette remise en place spatio-temporelle.
On reste sur le même état d’esprit.
Semblable à soi-même.
Stable. Pour le meilleur ou pour le pire.
… Figé ?
… Inflexible ?
Le voyage, le Covid ou la tempête nous brassent, nous sollicitent et nous bouleversent, et finalement nous font prendre du recul. 
Ils nous imposent un nouvel ordre.
C’est peut-être ça le changement : pouvoir redistribuer les mêmes cartes d’une autre façon, plus logique. Fatale. Mais pas forcément apprendre un tout nouveau jeu. 
Et vous, connaissez-vous ces instants de clairvoyance qui vous envahissent au retour d’un voyage, malgré la fatigue et le décalage horaire, ces moments où étrangement un nouvel ordre se fait jour ? 
Allons, j’espère que tout se déroulera au mieux : l’Ukraine, les élections, la météo, le Covid… et tout le reste.

Du ventre à la tête 🧠

2 avril 2022

J’adore manger. 
Et connaitre les interactions de l’alimentation avec la vie. Avec le bien-être, avec la déprime, avec la maladie.
J’adore aussi penser. Réfléchir sur ces interactions, sur le bien-être, sur la déprime, sur la maladie.
Alors je suis devenue une fan du « régime » MIND, celui qui protège et entretient le cerveau.
Car je m’en rends compte : j’oublie des noms ou des événements plus fréquemment.
J’apprends de plus en plus lentement (mais j’apprends quand même, évidemment).
J’ai plus de mal à me concentrer pour résoudre des problèmes administratifs (ma bête noire).
Vous allez voir, le régime MIND, ça n’est pas compliqué : il s’agit essentiellement de consommer des produits végétaux naturels.
Mais comment vraiment transformer sa façon de manger, héritée des centaines d’années de traditions, nationales, locales et familiales ?
Et forgées à partir de notre propre itinéraire, cinq décennies rythmées par 3 ou 4 repas par jour ?
C’est l’objet de mon nouvel article, à la fois sur le régime MIND qui prend soin de nos neurones, et sur notre capacité à prendre du recul sur la nourriture.

La réussite, quelle réussite ?👩‍🎓

20 mars 2022

Cette semaine, je suis allée à un colloque sur le cerveau. Quelle joie de tout comprendre, dans les moindres nuances, après toutes ces années passées à l’étranger, à tâcher de deviner ce que voulaient dire les intervenants, dans ces langues qui ne sont pas totalement les miennes…
Bref.
On y parlait notamment de réussite (dans ce colloque).
La pandémie a achevé de transformer ce que notre siècle avait inauguré avec le développement personnel : la réussite est une affaire intime autant que sociale. 
Mais comment définir ses propres règles alors que l’on est élevé collectivement, pour répondre à des besoins conjoncturels et plus larges que nous ?
Cette question m’a longtemps obsédée.
Les femmes de notre génération, en particulier, ont été poussées à se révéler professionnellement et financièrement, notamment pour s’imposer face aux hommes, tout en poursuivant leur « mission naturelle », celle d’avoir des enfants.
On l’a fait. 
Le boulot et les enfants.
On s’en souviendra !
Surtout quand notre boulot n’était pas si visible, si grandiose, si impactant que ça (on avait des gosses à élever, hein ?).
Nos enfants, eux, ont bien observé la liberté sociale que cela nous a donné.
Ils ont aussi vu le piège que cela a été, sur le plan personnel.
Le déchirement, la fatigue, l’absence, le stress.
C’est pourquoi la réussite, aujourd’hui, est ouvertement souple. 
C’est celle que l’on se fixe soi-même, en tenant compte de son utilité sociale.
C’est une réussite qui nous épouse corps et âme, qui nous va bien, et que l’on mesure selon nos propres critères.
Ça peut être celle de ne pas avoir d’enfants (une idée qui se répand à toute vitesse chez les jeunes femmes, qui ont finement décrypté la vie de leur maman… et celle de leur papa).
Ça peut être celle de se consacrer uniquement à la famille et à la maison, une idée qui se répand elle-aussi (chez les filles, mais aussi chez les garçons).
Ça peut être de vivre sa vie par étapes.
Ça peut être de changer de vie plusieurs fois, ou tous les 10 ans.
Ça peut être de ne travailler qu’à mi-temps.
Ça  peut être de créer son entreprise, de vivre sur un autre continent, de ne travailler que la nuit et le weekend.
Je ne crois pas que le cumul pressant et intense que nous avons vécu sera aussi commun dans une ou deux générations.
Et vous, comment voyiez-vous la réussite à 25 ans ? 
Alors qu’une génération a passé depuis votre jeunesse, comment la voyez-vous aujourd’hui ?
Avez-vous accompli ce qui vous tenait à cœur ?
Comment comptez-vous le faire ?

Parlons d’amour🥰

13 mars 2022

La grisaille, la guerre, la pandémie, les élections, le prix de l’essence, le changement climatique.
On les cumule, les raisons de grogner !🤬
De s’enliser.🥶
Et même de se torturer (surtout pour les autres).😱
Alors aujourd’hui, on fait un saut direct vers… notre cœur.
Que l’on remplit d’amour, purement et simplement.
De légèreté et de profondeur, puisque l’amour est naturel.
D’aventure et d’engagement, puisque l’amour est coloré.
De désir et de tendresse, puisque l’amour est sensuel.
D’amitié et de passion, puisque l’amour est généreux.
D’intimité et de fraternité, puisque l’amour est élastique.
Plus on vieillit, plus on réalise la dimension et la multiplicité de l’amour.
Notre capacité toujours croissante d’en donner, et d’en recevoir.  
Notre besoin de l’entretenir, concrètement, efficacement.
Les années quinquas sont paraissent ternes, assombries, voire transparentes ?
Regardez-les autrement.
Le couple qui se connait par cœur, surtout quand les enfants partent et que la lassitude se manifeste, peut reprendre un nouveau chemin. Rebondir et vivre une deuxième, une troisième ou une quatrième vie, avec le même homme ou un autre, c’est incroyablement stimulant.
La ménopause et le passage des 50 ans ? Ces marqueurs sociaux ne doivent pas réduire notre désir sexuel.
C’est au contraire quand la famille perd de son poids et de ses obligations que l’on retrouve le plaisir de la proximité avec son corps, même seule.
La communication, avec des mots et avec des gestes, voilà tout ce qu’il faut pour manifester son amour.
Quelques mots, quelques gestes. 
La magie de l’amour tient en très peu de choses, il faut juste y penser, souvent.
Dire ces mots, faire ces gestes.
Chez soi, au loin : comme on veut.
L’important est de le faire.
Ouvrir son cœur, le remplir d’amour et le partager.
La semaine dernière, j’ai semé le doute dans vos têtes, en vous parlant de ces situations bancales dans lesquelles nous nous mettons chez nous, de notre propre chef – et de celui de nos hommes, qui ont eux-aussi leurs codes et leurs déontologies stupides.
Des siècles de lourdeurs, de non-dits, de rapports de force qui se sont instaurés entre les hommes et les femmes pour contrôler la marche de la société, et que l’on doit rééquilibrer. Un travail de longue haleine.
Alors cette semaine, on a besoin de simplicité, de spontanéité.
D’une méthode directe, facile, utile.
L’amour ne cherche pas midi à quatorze heures, il est souple, vivant, palpitant.
Présent.
Alors dites-le, faites-le.

Et chez vous, quels sont vos droits ?🤔

6 mars 2022

Bientôt le 8 mars, serrons les poings.
Et parlons « POUVOIR ».
Nous les femmes commençons à beaucoup mieux nous placer sur le terrain public : la sphère professionnelle et les milieux politiques ont leurs règles et leurs batailles, et si on a bien compris que le partage du pouvoir n’a rien d’automatique, il fait l’objet de tractations (ou de rejet) de façon assez franche.
On a des chiffres, des mesures (même si leur petitesse nous désole).
On avance, en partie parce qu’on agit à découvert : tout le monde peut voir, ou discuter. Ou on peut toujours dénoncer, convoquer la presse…
Mais chez vous, dans la paix ou les remous du ménage, face à votre conjoint et à vos enfants, comment vous placez-vous ?
En vrai ?
Vous sentez-vous l’égale de vos hommes en termes de puissance, de place, de possibilités ?
Estimez-vous avoir les mêmes droits au quotidien ?
Utilisez-vous la parole tout comme ils le font ?
Êtes-vous autant respectée lorsque vous demandez quelque chose, lorsque vous émettez un avis, lorsque vous condamnez un acte ?
Êtes-vous capable d’être écoutée et entendue comme une personne (ni une femme, ni un homme ) ?
Savez-vous vous imposer automatiquement et efficacement, sans crier – ou plutôt, vous autorisez-vous à le faire ?
Vous attribuez-vous le droit de développer vos propres projets, sans demander leur autorisation, ou leur consentement implicite ?
Par exemple, pourriez-vous prendre une initiative technique dans votre logement, repeindre une pièce seule, sans vous justifier, simplement parce que vous estimez que c’est utile ?
Idem pour installer des étagères, carreler une terrasse ?
Est-ce que vous vous sentez tenue d’obtenir l’aval d’un homme, par peur qu’il en fasse une blessure d’orgueil, ou pour éviter de le mettre en difficulté ? 
Est-ce que vous avez tendance à le protéger en vous effaçant d’une façon ou d’une autre ?
Est-ce que vous préférez être humiliée, vous, que de l’humilier, lui ?
Ou est-ce que vous savez attaquer et vous défendre, jouer des coudes, vous battre « comme une femme », crânement, sans peur des menaces ou du divorce, avec la détermination pour trouver une solution juste, équitable et durable ?  
L’art du compromis est difficile à maitriser.
Mais vous, savez-vous vous y prendre, sans renoncer à vos droits, mais en renforçant votre ascendant et votre crédibilité ?
Et finalement :
Êtes-vous fière de l’image que vous projetez à la maison auprès de vos fils, en termes de droit des femmes/des mères ?
Et concernant vos filles ?
Vous voyez-vous comme la référence que vous espérez être ?
Voilà, c’étaient mes questions du jour. Pas facile, hein.
Parce que le droit des femmes, c’est aussi chez soi, non ?

Du Covid à l’Ukraine, sans transition 🤯😵‍💫

27 février

Aujourd’hui, cette lettre dominicale est un peu différente de la normale.
Je suis frappée par le renversement d’inquiétude, en quelques jours seulement.
Après deux années pénibles, frustrantes, décourageantes, on avait fini par s’habituer à l’époque covidienne finissante (façon de parler).
Et voilà que l’Ukraine nous tombe dessus.
Poutine a bien calculé son coup, pour nous cueillir juste au moment où l’on commençait à respirer (façon de parler, bis).
Au moment où l’on a envie de joies simples : soleil, fraternité, renouveau.
Le soleil est bien arrivé, pile poil.
Mais pour le reste, c’est quasi foutu.
On a déjà eu notre lot d’émotions collectives (négatives bien entendu).
Et nous voilà au seuil de nous laisser embarquer dans un nouveau round de terreur.
Je ne suis pas sourde aux maux du monde, surtout de celui qui est si proche de nous.
Mais je suis réfractaire, farouchement, aux manipulations, aux menaces, à l’exploitation continuelle de mes nerfs déjà très tendus.
On a suivi les directives pour contrer la pandémie, chacun à sa façon. Ça nous a lessivé (personnellement, ça m’a même fait changer de pays) mais on touche au but.
Et maintenant on nous demande implicitement de prendre part à cette guerre d’un autre âge.
« On », ce sont ces médias, ces conversations d’experts et ces réseaux sociaux qui s’acharnent à nous dévorer les quelques morceaux de cervelle intacte qui nous restent.
Soyons vigilant, gardons notre sang froid.
Ne nous laissons pas cuire à petit feu par ce qui semble être devenue la marque des années 2020 : l’utilisation massive de la panique sociale.
La sur-implication rend fou. 
Ça nous rend également fragile.
Et ça pourrait aussi nous rendre idiot.
Si vous sentez que vous avez besoin d’un break de news avant de vous plonger dans cette nouvelle vague d’effroi, débranchez.
Maintenant.
Ça n’est pas une question d’égoïsme, de froideur, de négligence, de manque d’intérêt.
C’est une question de salubrité mentale.
Prenez le temps de récupérer, une semaine ou deux.
Ou trois. 
Si vous êtes à bout, ne vous laissez pas emporter par la frénésie guerrière médiatique.
Le monde a aussi besoin de personnes saines d’esprit, fiables, solides.
Et reposées.

Nuit douce, nuit rugueuse🥱😴

20 février 2022

Comment sont vos jours, comment sont vos nuits ?
Le mystère du repos nocturne m’a longtemps échappé.
J’étais une agitée du cerveau, toujours en mouvement, toujours occupée.
Souvent impatiente et nerveuse, puis épuisée et léthargique.
Mais plus maintenant. 
J’ai réussi à réguler mon sommeil de la façon la plus naturelle qui soit :
– En vieillissant (de ce côté-là, ça marche, inévitablement),
– En m’activant plus que jamais. Surtout, justement, quand je suis sur les genoux.
Les mauvais dormeurs cherchent un soulagement en se reposant davantage.
Moi, je l’ai trouvé en pratiquant deux, trois, quatre fois plus de sport qu’avant.
Il n’y a que ça qui me fasse dormir.
Je vous entends souvent maugréer au sujet de la ménopause, une source inépuisable de petites vexations et de grandes contrariétés. Qui ne font que s’amplifier au fur et à mesure des années, parait-il.
Aux grands maux les grands moyens ! J’ai décidé de relever le défi du sommeil manquant… en me fatiguant au maximum. 
Voici un nouvel article sur ce sujet tellement, tellement, tellement horripilant l’insomnie.
Allez, profitez des longues nuits hivernales pour dormir sur vos deux oreilles, le printemps va bien finir par arriver.
Plus que quatre semaines, courage !
Autant bien se préparer pour être en pleine forme dans cette année post pandémie (on y croit).

Des amies pour maintenant ou pour longtemps ? 👩🏼‍🦰👱🏽‍♀️👵🏼🧕🏽

13 février 2022

Les amies, c’est tout sauf naturel.
On oublie que lorsqu’on était sur les bancs de l’école, on s’interrogeait déjà sur notre place, sur notre image parmi les autres.
Comment suis-je perçue ? Suis-je attirante ?
Celle-ci ne m’aime pas, cette autre est collante, celle-ci est sympa mais elle a déjà son tandem. 
On fournit de vrais efforts pour tester, oser, s’imposer, choisir.
C’est une démarche qui exige de sortir de soi, de passer du temps ensemble, de surmonter des épreuves ensemble, d’avoir des projets ensemble, de se fâcher et de se réconcilier, ensemble, de rigoler, de rêver.
De s’apporter quelque chose, de durable. 
De vivre un bout de vie en commun, comme pour un couple.
Oui, évidemment, deux amies, c’est un couple comme un autre. 
Moi qui ai beaucoup déménagé, j’ai un critère personnel : les amies, ce sont celles que je reverrai quel que soit l’endroit où je vis.
Elles acceptent que je parte vers mon destin, j’accepte qu’elles vivent le leur. Séparément.
On est réciproque et on est élastique : on se donne la liberté et le soutien, en même temps.
Mais c’est difficile de garder ses amies quand on n’est plus là.
La présence compte.
D’ailleurs parfois on finit par perdre de vue quelqu’un qu’on a très bien connu. 
C’est un vrai chagrin.
Mais cette amitié-là était liée à un endroit, à des circonstances. Pas à une évolution, ni à un parcours. Ça n’enlève pas sa force, mais ça limite son impact.
Cette rupture, oui, c’en est une, a un goût amer.
Je suis toujours un peu surprise de découvrir, après 6 mois, ou quatre ans, ou une décennie au loin, avec qui le contact n’est pas rompu.
C’est un peu la loterie.
D’autant plus qu’il faut le vouloir, avoir du temps, s’engager : l’amitié est exigeante.
Étant loin, j’ai passé un temps fou à me déplacer pour revoir mes proches. C’est d’ailleurs le contenu principal de mes vacances : je retourne ici ou là, pour voir celles/ceux que j’ai connu.
L’amitié s’entretient, physiquement.
Parfois, on se retrouve seule. A la faveur d’une surcharge de travail, d’un déménagement, d’un divorce, d’un licenciement. D’une maladie, d’une dépression, du départ des enfants.
Du hasard.
On découvre que l’on n’a plus personne à qui se confier.
Quel vide !
C’est dur, triste.
Et c’est fréquent.
Comment est-ce que je le sais ?
Car mon article intitulé « comment se faire des amies à 50 ans » est l’un des plus lus de ce blog.
Oui, l’amitié est une chose importante, vitale, dans cette société où la solitude s’est installée, où le travail compte plus que tout, où réserver du temps pour de longues conversations, c’est un luxe.
Cette semaine, j’ai repris et largement enrichi ce texte.
Pour moi, il est d’actualité, puisque je suis nouvellement installée à Nice, où je ne connais encore quasiment personne.
Et pour vous, il l’est sans doute aussi : c’est bientôt la sortie de l’épidémie, il est temps de redécouvrir ses proches, ou d’en trouver d’autres, en chair et en os.
Comment vais-je me refaire un réseau de connaissances, et surtout quelques intimes, désormais ?
Et vous, quand prévoyez-vous revoir vos meilleures copines, vos fidèles complices, vos amies adorées ?

Légumes, légumes et re-légumes 🥑🥦🫛🥬🥒🌶🫑🌽🥕

23 février 2022

Mon premier vrai boulot, ça a été d’écrire sur les légumes. J’avais déménagé à Paris et je travaillais à l’interprofession des fruits et légumes frais.
Je m’en souviens comme si c’était hier.
Je lisais toutes les études sur le sujet, je recoupais les informations, j’interrogeais, je vérifiais… puis je rédigeais des dizaines et des dizaines de textes de communication.
Vers la presse féminine, vers la presse de santé, officielle et alternative, vers les restaurateurs, etc.
J’ai adoré ça.
Et finalement, j’ai continué cette mission bien après en être partie.
A Durango, Colorado, j’ai testé toutes les salsa verde proposées par les immigrants mexicains.
A Chicago, j’ai supplié mes voisines d’aller faire les courses tous les jours ou presque, plutôt que d’acheter en gros chez Cosco deux fois par mois. 
En Allemagne, j’ai découvert les Lidl bien achalandés, avec leurs concombres bio-industriels.
A Nice, je me balade de bout en bout de la ville… et je compare les prix, qui passent du simple au double.
Partout j’essaye la cuisine, les recettes.
Je visite les marchés, les supermarchés, les hypermarchés. 
Cet hiver, après 17 ans à l’étranger, ce qui m’a sauté aux yeux, ce sont les étalages chez Carrefour ou E. Leclerc.
Comme les Français ont de la chance, vous ne vous rendez pas compte !
Lors de nos premières semaines à Nice, mon mari, mon fils et moi allions dans les malls juste pour le plaisir des yeux.
On restait-là, le nez collé sur les rayons de pâtisserie, les découpes de lapin, les étals de salade. 
Et dans les rues, c’est pire encore.
Les boucheries, les fromageries, les trattorias, les boulangeries, les maraichers, les poissonniers, les marchands de vin.
Ces odeurs, ces parfums, ces couleurs !
Comme tout cela m’a manqué.
Dans cette ville que je connais à peine, je reconnais malgré tout la nourriture de mon enfance, et cela me touche profondément.
Alors pour ce début de février, je vous ai préparé un nouvel article sur les légumes.

Les saisons, est-ce qu’on les aime ou pas ?🍁🌾❄️🌱

30 janvier 2022

Sous nos latitudes européennes, on en a quatre, de saisons, et ces quatre-là marquent toute notre culture.
Je me souviens de Singapour, quasiment sur l’équateur, où la météo, la longueur des jours, et même la pluie qui tombe, sont identiques quelle que soit la date.
C’est rassurant pour certains, monotone pour d’autres.
Quel contraste avec Berlin ou Chicago, où l’hiver est long comme un jour sans pain.
Mais la différence entre les deux est notable : à Berlin le ciel de janvier est gris, à Chicago il est bleu.
Les villes, les pays, sont incroyablement marqués par leurs saisons. La position du soleil quelque part sur terre est tellement importante qu’elle fabrique des cultures entières.
L’été peut être vert et pimpant, il peut être aussi blanc et brûlé. 
Le printemps semble parfois multicolore et léger. Il peut aussi être fade, plein d’humidité moisie.
L’automne est superbe en Nouvelle Angleterre ou au Québec : l’indien Summer brille de mille feux. Mais ailleurs les tempêtes sont sombres – et le vent rend à moitié fou.
C’est l’occasion de vous expliquer pourquoi j’ai déménagé de Berlin à Nice.
Je ne supportais plus l’hiver. Je déprimais avec persistance et assiduité, chaque année. Mais je me refusais à prendre des anti-dépresseurs : je ne peux pas raisonnablement accuser le soleil de m’en vouloir et de m’abandonner !
A moi d’aller vers lui.
A Nice, en janvier, je déjeune dehors à midi.
Je ne dis pas ça pour vous faire envie, mais simplement pour vous faire remarquer que le temps qu’il fait quelque part, il ne le fait pas forcément ailleurs. Le temps varie, il n’est pas une fatalité.
D’ailleurs, certains n’aimeraient pas ça, le soleil quotidien : ils préfèrent garder ces moments magiques pour l’exception, les vacances. Ils veulent savourer les semaines précieuses où l’on vit dehors, quitte à attendre 6 ou 10 mois pour les obtenir.
Ils veulent profiter de l’attente. Imaginer, rêver, sans doute.
Moi je suis tout bêtement sujette à la dépression hivernale. C’est un truc de femmes (à 70%), à tel point qu’on en entend certains qui minimisent ou ironisent sur son existence réelle. N’est-ce pas un truc de midinette immature ?
Et bien non. C’est du vrai de vrai, qui aurait été étudié il y a belle lurette si ces 70%-là étaient représentés par des hommes. Au fait, quelle chance on a, nous, de sentir chaque molécule de vie pénétrer dans nos veines dès qu’un rayon parait !
En attendant, j’ai repris la plume dans mon blog (quel plaisir) et je vous présente mon témoignage sur la question.
Et vous, quelle est la place de la météo dans votre cœur ? Où sont vos nuages, où sont vos orages, où est votre soleil ?

Nice et jeûne, trouvez le rapport😳

23 janvier 2022

Avant tout, je vous envoie un grand rayon de soleil de Nice. 
Impossible de vous mentir, c’est une ville magnifique, à l’intérieur et à l’extérieur.
L’architecture est à la fois opulente et chaleureuse. Les alentours, collines ou plages, respirent le bonheur de vivre.
De ma fenêtre, je vois des palmiers, des oliviers, un mimosa en fleur, un cyprès, une multitude de plantes grasses, des bougainvilliers… et des orangers débordants de fruits.
Cerise sur le gâteau : depuis que nous sommes arrivés ici le 2 janvier, on n’a pas vu l’ombre d’un nuage.
Je n’en reviens pas. Berlin me semble à des années-lumière, et pourtant j’y ai laissé beaucoup d’amies.
Vous voulez faire un break cet hiver ? Alors venez quelques jours pendant les deux dernières semaines de février. On y célèbre, en même temps, le carnaval de Nice et la fête des citrons à Menton.
Et surtout, dites-moi si vous êtes là. Ça serait un plaisir de vous rencontrer, chères lectrices. Je vous promènerai dans les belles rues, sur la plage, dans ce parc somptueux qui domine la vieille ville et la mer.
A Nice on fait des kilomètres sans s’en apercevoir.
J’ai encore du mal à me replonger dans mes articles. Cette transition a été éprouvante, et j’ai passé un temps fou à aménager mon nouvel appart.
Et puis cette semaine, j’ai refait un jeûne, de 4 jours. 
4 jours sans manger, à ne boire que de la tisane.
Le carnaval de Nice fête les jours gras, en particulier le Mardi, où l’on fait bombance… juste avant le Carême et la transition vers le printemps, où l’on est supposé se restreindre.
J’ai donc fait mon Carême avant l’heure.
J’en avais besoin après ce déménagement tumultueux, ces nombreux restaus et pots de départ, et bien sûr les fêtes de fin d’année.
Résultat : 4 kilos en moins, 1 par jour.
Je me suis jurée de ne jamais me laisser aller à grossir en fermant les yeux, et donc je n’hésite pas à jeûner pendant une journée ou deux si nécessaire (ça m’arrive rarement).
Il y a celles qui préfèrent limiter leurs apports alimentaires, et il y a les autres. Pour ma part, manger moins m’horripile, car j’ai l’impression d’être continuellement affamée.
Je préfère ne rien avaler du tout : rapidement on n’a plus rien à digérer, la flore intestinale cesse de fonctionner et donc mécaniquement on n’a plus faim, et on ne pense plus à la nourriture.
Avant et après, bien sûr, je fais le forcing sur les fruits et légumes et sur les produits lactofermentés.
Pour revoir mon article sur mes 18 kilos évaporés, il y a deux ans, c’est ici.

La mode du changement de vie, pour ou contre ?🙂🙃

16 janvier

Revenons sur le changement de vie. Oui, on en parle, et pas qu’en France.
Ça démissionne à tour de bras, en ce moment.
Les auto-entreprises se créent à toute célérité, les résidences secondaires deviennent principales et les compagnies de déménagement sont en plein boom.
Changer de vie post-pandémie, c’est se relocaliser vers un lieu que l’on choisit, en emportant son travail avec soi.
C’est une incroyable nouveauté. Pendant au moins un siècle, on allait là où se trouvait l’emploi. En région parisienne, on a vu des générations attendre obstinément la retraite, pendant plusieurs décennies, pour pouvoir ensuite retourner au pays.
Quarante ans entre parenthèses.
Maintenant c’est (presque) fini. Désormais, le privilège des retraités se savoure bien avant l’âge : on habite où l’on veut, sans demander l’autorisation à son boss.
Avez-vous déjà quitté votre maison, votre ville, votre pays ?
Ou peut-être changé d’orientation puis de métier ?
Ou encore bouleversé votre vie intime : vous vous êtes séparée, vous avez renoncé à la sexualité, vous êtes polyamoureuse ?
Quelque part, vous en rêvez, forcément.
Quand on voit tout le monde se remettre en question, on s’interroge sur la pertinence de sa propre existence.
En y réfléchissant, je ne connais que quelques personnes qui aient conservé intact le trio « lieu de vie + boulot + conjoint  » de leur jeunesse.
Je suis convaincue que c’est leur choix, et je suis convaincue que c’est bien plus dur que ça en a l’air.
Vous aspirez à respirer l’air printanier alors que nous sommes encore en plein hiver ?
Alors analysez bien à ce qui vous manque, précisément.
Est-ce votre vie qui vous déprime, ou juste le manque de soleil ?
Est-ce votre conjoint qui vous étouffe ou votre appartement qui est trop petit ?
Est-ce votre job qui vous angoisse, ou cette procédure informatique que vous ne maitrisez pas ?
Est-ce l’âge qui vous fatigue, ou ces 10 kilos que vous n’avez pas le courage de perdre ?

C’est votre exercice de la semaine.
Mettez le doigt sur ce qui vous gêne, ou sur ce qui vous paralyse.
Sur ce petit/moyen/grand mécanisme défectueux, qui grippe toute votre machine-à-vous, et qui vous pousse à tout lâcher.
Réparez-le, ce truc qui ne fonctionne plus. Réparez tout ce qui est réparable. 
Ça ne marche toujours pas ? Alors là, OUI, c’est le moment de partir, de changer, de refaire votre vie.
Pour ma part, 2021 a été une année de remise en question profonde, suivi d’un déménagement salvateur. Il m’a fallu 6 mois pour réaliser que je devais quitter Berlin, et 6 autres mois pour le mettre en œuvre.
Maintenant, je commence autre chose, et je vais vous en parler dans les semaines à venir. Car dans le changement il y a deux phases :
Partir puis Arriver. Quitter puis Démarrer. Laisser puis Reconstruire.
Je suis au milieu, pile. Et vous, où êtes-vous ?

Regarder en avant ou en arrière ?🔦

9 janvier 2022

En janvier, on a tellement envie de se poser de nouveaux objectifs.
Ça donne l’impression d’avancer.
Sans décade, sans année, sans mois, sans jour, sans heure, on ne marque pas le temps, et donc on ne se rend pas compte de ce qu’on accomplit, et de ce qu’on n’accomplit pas.
Se « rendre compte », c’est compter pour soi-même.
Et donc sur soi-même.
Mais si peu d’entre nous s’y tiennent, à ces objectifs.
Car bien évidemment, personne ne connait le futur.
La seule chose dont on est sûre, c’est du passé, même si il nous déçoit.
Alors pourquoi on ne regarderait pas en arrière ?
Qu’ai-je fais en 2021 ?
Côté boulot, côté famille.
Côté amour, côté conflits.
Comment ai-je amélioré ma vie ?
Qu’est-ce que j’ai réalisé pour la première fois de mon existence ?
Qu’est-ce que j’ai surmonté, enfin ? Qu’est-ce que j’ai éradiqué, définitivement ?
C’est désormais mon critère personnel, chaque fois que je franchis un 31 décembre : en quoi cette année qui s’achève a été meilleure que les autres ?
Je ne regarde jamais les ratés. Je ne considère que les avancées.
Et je m’en réjouis.
Et d’avancée en avancée, je finis par faire un sacré chemin. 
C’est un chemin où je fais d’énormes progrès ET où je conserve encore des tas de trucs à résoudre.
J’ai plein de succès ET j’ai plein de tourments dans ma besace.
On ne peut pas se focaliser sur nos manques, pour profiter de nos décades, de nos années, de nos mois, de nos semaines et de nos jours. Ça ne fonctionne jamais.
Focalisons-nous sur nos acquis.
Alors, vous, qu’avez-vous acquis de tangible, de solide, de sûr, en 2021 ?
Sur quoi pouvez-vous compter désormais ?
Où en sont vos comptes intimes, vos comptes de vie ?

L’année des trois-deux 🎀

2 janvier 2022

Bonne et heureuse année 2022 🎻
Tous mes vœux de bonheur et d’accomplissement… à deux.
Oui, c’est l’année des « 2 ».
Qui est la deuxième moitié de votre duo ?
Qui vous complète, vous comble, vous accompagne ?
Qui vous oppose, vous échappe, vous manque ?
Il y a trois « 2 » dans 2022.
Ça fait 3 personnes à identifier.
Une pour travailler, une pour aimer, une pour rire ?
Ou peut-être une idéale, une bien-présente et une de longue date.
Ou encore une âme-sœur, une héroïne et un fantôme.
Trois personnes qui vont compter, qui vous vous guider.
Que vous allez guider.
Quand l’une flanche, les autres tiennent.
Quand l’une prend toute la place, les autres patientent.
Cette année, je vais tout faire pour trouver ces 3 personnes, dans cette nouvelle ville, cette nouvelle vie que je démarre aujourd’hui.
Oui, c’est pile-poil aujourd’hui que j’arrive à Nice pour m’installer, en vrai.
On a tout déménagé, puis on a tout réaménagé – ça a été absolument épique.
Et puis il y a eu les fêtes au loin, la famille, les amis.
Mais voilà : c’est fait.
Le tourbillon, ou plutôt la méga-tornade, a soudainement cessé. 
Derrière, rien ne subsiste, mais rien n’est détruit.
Je ne connais rien ni personne de ce qui est devant moi, mais je regarde intensément, les yeux grand-ouverts.
Je n’ai que trois partenaires à trouver. 
Et ça va être une sacrée aventure. 
C’est mon objectif de cette année spéciale, cette année aux trois-deux. 
Et vous, qui sont ces trois piliers qui vont vous suivre, vous aider, vous remuer ?
Comment allez-vous les trouver, les choyer, les chérir ?
Qui seront vos trois-deux à vous ?
Allez, il est l’heure.
Celle de plonger dans l’avenir.
Trois – Deux – Un
ZOU, c’est parti !🏄🏽‍♀️

Presque rien, mais tant à dire🌈

5 décembre 2021

J’ai la tête pleine. De souvenirs et de rêves, de soucis et de solutions, de détails et de stratégies. 
Je n’ai jamais eu la tête aussi pleine.
Mais comment faire pour la vider ?
J’ai l’impression que débarrasser tout ce que ma caboche contient en trop va me prendre un effort gigantesque.
Aussi grand que ce déménagement lui-même (qui a lieu dans deux jours, j’en tremble rien qu’en l’écrivant !).
Mon plaisir ces derniers temps, ça a été de donner des trucs à mes amies. 
Une malle, une couette, un abat-jour. Des plantes. Et tant encore.
Quand je serai à Nice, une partie de ma vie restera chez elles, à Berlin.
C’est comme si elles s’occupaient directement de moi, à distance.
C’est vraiment rassurant.
Une autre partie de moi sera dans vos yeux, vous qui lisez cette lettre.
Alors que vous regardez ces mots, ils quittent mon cerveau trop encombré. 
Est-ce que vous allez les utiliser pour vous-même ?
J’espère.
Ça serait vraiment réconfortant.
Voilà. Pour aller mieux, je donne des meubles, et je vous écris.
Ça n’est pas une méthode universelle, mais c’est une méthode très efficace. Pour moi.
Donner, écrire. C’est ainsi que je pourrai démarrer sereinement une nouvelle vie, à Nice.
Et vous, comment videz-vous votre tête ? 
Et comment nettoyez-vous votre vie ?

Le grand nettoyage et le nouveau plan🧽🪣

28 novembre 2021

Impossible de me lever ce matin, du coup je vous envoie cette lettre tardivement. Pour rappel, je suis au milieu d’un déménagement qui combine un changement de pays et la définition d’une nouvelle étape dans ma vie : celle de repasser de la famille au couple et de retrouver une vie professionnelle intense.
Le grand nettoyage, et le nouveau plan.
Concrètement, je vide mon appartement immense, et je prépare une installation dans un lieu deux fois plus petit.
Trier, donner et jeter d’un côté. Sans regrets ni remords.
Dessiner, programmer et inventer d’un autre. Avec confiance et détermination.
Ça fait beaucoup de choses contradictoires à mener de front. Mais je voulais le faire ainsi :
-En toute conscience et avec méthode ;
-Instinctivement, irrésistiblement.
J’ai mis longtemps à comprendre comment faire fonctionner mon cerveau et mon cœur en même temps. Plus de 50 ans, en fait. Mais désormais que ma vie de mère passe au second plan, je vois bien que je suis plus entière, plus complète.
J’utilise tout ce que j’ai fait, et tout ce que je n’ai pas fait, pour construire la suite.
Je n’ai jamais été dans une telle situation de maitrise.
Je peux trier, car j’ai beaucoup accumulé (d’objets, d’expériences, de liens, de souvenirs). Plus jeune, j’étais aussi plus démunie, et j’avais beaucoup moins cette possibilité de choisir.
Je peux construire, car j’ai beaucoup plus d’outils (de valeurs, d’informations, de savoirs). Plus jeune, je traçais à l’aveuglette, en prenant trop ou risques, ou pas assez. En me fiant au hasard.
L’empowerment des femmes après 50 ans, quelle expérience formidable sur un plan sociétal.
Mais pas que.
Basez-vous aussi votre expérience de mère, celle que vous avez développée dans l’ombre, parfois dans la frustration ou le découragement. Ouvrez-grand les yeux sur ce que vos enfants vous ont apporté : ils vous ont fait grandir, certes, mais ils vous ont aussi donné de la matière professionnelle tangible, utile, efficace.
Bref, des compétences que vous pouvez mettre en œuvre dans votre nouvel espace de vie. Celui qui vous accompagnera dans les décennies à venir. 
Adaptez votre espace à ce que vous allez devenir.
Nettoyez, construisez.
Et profitez-en : on n’a pas si souvent les cartes en main pour transformer sa vie.

Dompter la frustration, facile à dire !🤬🤯

20 novembre 2021

Ce qui est horripilant dans la frustration, c’est qu’on n’a pas de remède.
Pourtant, je sais très bien comment booster mon moral (soleil, marche à pied et conversation, pas forcément ensemble).
Je peux même dire que je maitrise assez bien le procédé.
Un rayon entre deux nuages et mon sourire revient ; trois ou quatre kilomètres d’un bon pas et je m’envole ; une amie avec qui papoter et j’oublie tout.
Par contre la frustration me paralyse. Je suis imbuvable. Je VEUX être imbuvable.
Je n’ai pas trouvé d’autres solutions : je boude de tout mon corps et de toute mon âme.
Mais dans quelles circonstances exactement ?
Qu’est-ce qui déclenche chez moi cette détestation éperdue de la situation présente ?
C’est l’attente d’une réponse.
Je hais ces instants, ces heures, ces jours, où il faut mettre sa vie en parenthèse (c’est comme ça que je le prends) et attendre qu’un tiers me donne un accord. Ou un refus.
Ça n’est pas la réponse qui me gêne.
Je supporte le « oui », je supporte aussi le « non ».
Mais je déteste le « je ne sais pas ».
Et surtout je déteste le  »        « .
Le vide.
Ce non-moment, où l’on ne sait rien, où l’on ne sait pas combien de temps ça va durer, où la réponse tant attendue ne vient pas. Le néant informatif.
Cela me bloque. Cela m’exaspère. 
Quelle cruauté !
Ça va vous faire tiquer, mais je supporte mieux la douleur que l’attente.
L’attente d’une réponse, c’est la non-existence absolue.
L’absence d’avenir. La fin des projets.
Pas d’issue. Bloquée.
Dans l’attente, il y a de la crainte et il y a de l’espoir. Je n’arrive pas à prendre de la distance avec ce chaud-froid épuisant.
Regardons la bête en face :
Quelqu’un d’autre a potentiellement le pouvoir de décider de mon sort.
Mais je ne suis pas assez importante à ses yeux pour qu’il active ce pouvoir.
Donc je suis condamnée à piétiner dans mon espace mental… alors que je voudrais tellement avancer sur la terre ferme, et continuer à bondir en chantant.
Mais enfin, décidez-vous ! Laissez-moi vivre !!

Bon, vous écrire me soulage.
Je n’avais jamais vraiment réalisé à quel point je détestais attendre. Changer de direction ne me gêne pas, je suis même très rapide quand il s’agit de monter un plan B ou un plan C en toute urgence. Je vous fabrique des stratégies multiples et variées par douzaines, et avec plaisir.
Mais attendre la réponse pour le plan A, ça me décompose.
« Le temps nécessaire » qu’il faut pour fournir une réponse, c’est toujours trop, pour moi.
Je suis bien meilleure dans l’action que dans la contemplation. 
Je vous raconte ça parce que j’ai passé la semaine à Nice (toujours aussi belle 🥰) à visiter avec ferveur des appartements divers… et à recevoir des réponses évasives, alambiquées, vagues.
Prudentes.
Ou inexistantes.
Prendre son mal en patience, vous avez dit ? Je décrypte cette expression dans tous les sens, et je ne comprends toujours pas ce que je suis supposée faire 🤨.
Je suis preneuse de tous vos conseils.
Et vous, qu’est-ce qui vous frustre vraiment, précisément, exactement ? 
Écrivez-le, décrivez-le. Dites-le-moi si ça vous aide. Ça vous fera drôlement du bien. Si si, je vous assure.

Début de la fin ou fin du début ?🙂🙃

14 novembre 2021

Pour ce changement de vie qui m’occupe depuis des semaines, je fais tout à l’envers.
Le dernier oups en date : J’ai signé un contrat avec la société berlinoise qui transportera mes meubles avant de trouver l’appartement niçois qui m’accueillera.
On a déjà fixé la date du déménagement, le 7 décembre.
Et oui, le secteur du transport est sous pression en ce moment, une conséquence de la pandémie. Il devenu plus facile de trouver un appartement à 2000 km que de trouver un camion à proximité !
Et donc me revoilà sur la route de Nice.
On a 4 jours pour choisir un 3-4 pièces.
Qui soit disponible le 8 décembre, à 14h. Pour l’arrivée du camion.
Ha ha ha. 
😬
Je ne vous dit pas le stress.
Au moins, j’en profite pour faire du tourisme, entre deux coups de fil aux agences immobilières (le weekend du 11 novembre. Ha ha ha, again).
Premier arrêt à Nuremberg, ville fortifiée superbe, qui a accueilli le procès consacré aux crimes nazis en 1945-46. 
Ensuite on traverse l’Autriche, puis la Suisse, et on fait halte dans la tout-aussi-superbe Côme en Italie. 
Mettre des petites gouttes de plaisir dans un océan de problèmes, ça change la vie.
Je réalise que je n’ai pas d’ordre quand je m’attaque aux montagnes, car les conditions changent sans cesse. Il faut avancer, point.
Franchement, je n’aurais pensé conseiller à quiconque de réserver un transporteur avant d’avoir visiter un seul logement. Dans une ville inconnue. Et dans un autre pays.
Et pourtant on n’a pas eu le choix. 
Donc ça va marcher ☺️
C’est ça, la réalité du changement : plonger avec confiance dans une eau dont on ne connait pas la température 🤓. 
Vous aussi, vous avez envie de changement ? Vous sentez que le moment est venu, ou qu’il se profile ? Vérifiez si vous êtes prête, d’abord.
Voyez comment procéder, ensuite.
Et comptez sur votre instinct et sur votre bon sens, à parts égales, enfin.
Changer.
J’ai beaucoup écrit sur ce sujet, tellement attrayant autour de la cinquantaine, alors que les enfants prennent (un peu) moins d’importance et que notre expérience personnelle devient (vraiment) riche.
Alors qu’on ne s’attend plus à ce que la vie nous réserve une véritable autre facette de nous-même.
Et qu’il faut se battre pour notre image publique (et privée), redéfinir nos valeurs, nos priorités, nos choix…
Flippant ?
Non passionnant ! 
Inutile de vous dire que l’épisode « Nice » me motive un maximum pour 2022.
J’ai hâte de reprendre l’écriture, j’ai hâte de vous rencontrer, j’ai hâte d’avancer sur ce chemin aventureux de la renaissance des quinquas.

Derrière les cartons📤📦

7 novembre 2021

Je suis dans les cartons jusqu’au cou, et comme dans n’importe quelle situation, cela me pousse à m’interroger.
Qu’est-ce que je prends, qu’est-ce que je ne prends pas ?
Autrement dit, qu’est-ce que j’apporte dans ma prochaine vie qui provienne de ma vie précédente ?
Quels sont les objets qui vont créer ce lien, quels sont ceux qui vont me brider… quels sont ceux qui ne transportent plus de mémoire du tout ?
Ces piles de feuilles remplies de mots, ce sont des papiers officiels de l’administration, ou bien les lettres de mes amies lointaines, ou encore les cours de CP de mon fils.
Ces livres lus ou pas, ce sont des romans tant aimés, mes 5 séries de cours d’allemand, des guides touristiques crasseux, des poches d’occasion achetés chez Gibert Boulevard St Michel, avant la fermeture.
Je n’ose pas encore me débarrasser de mes CD, alors je ne garde que les disques, et je supprime les boites en plastique.
Et là, problème.
Je n’avais pas imaginé que mon mari, lui, voudrait absolument conserver ses boites en plastique.
Pourtant, ça prend une place folle.
Ça m’énerve de transporter du plastique inutile.
Je ne sais pas où je vais les ranger à Nice.
Et on peut tout reprendre sur Spotify.
En plus, il ne va jamais les ouvrir, c’est sûr et certain (d’ailleurs, il ne l’a pas fait depuis les 5 années que nous sommes à Berlin).
Mais il les VEUT quand même. Il ne supporte pas l’idée de ne pas les avoir.
Alors, j’essaie de comprendre :
Il est sentimentalement attaché à la musique, et à l’objet qui la contient.
Ces CD, il les ouvrait avec passion quand il était jeune, puis la musique le transportait. Dans chacun de ces carrés transparents abritant une sphère noire, il y avait des heures de rêve et de bonheur. Quand c’était fini, il remettait le rêve dans sa boite, et il passait à autre chose.
Enfin, je crois.
Voilà ce à quoi je pensais en triant mes bouquins :
Tous les rêves doivent avoir une boite, où on peut les ranger bien au chaud, ni vivants, ni morts. Juste en attente. Le temps que l’on décide de leur sort.
Aujourd’hui, ces boites de CD sont devenues inertes pour moi. Juste du plastique inutile et polluant.
Mais pas pour lui. Ce sont des boites à rêves. 
Alors on va les garder ☺️.
Si vous passez par Nice, je suis certaine qu’il se fera un plaisir de les ouvrir, et vous les jouer. Du rock américain de la côte ouest, années 1980-90 – il y a plein de trucs que je ne connaissais pas. Beaucoup de jazz, aussi.
Surtout arrêtez-vous, il sera ravi.
Ses rêves refleuriront.
Et peut-être même qu’il vous les transmettra.
Et vous, où rangez-vous vos rêves ?

Changement d’heure et routine hivernale ⏰

31 octobre 2021

L’heure d’hiver vous déprime d’avance ?
Moi aussi. 
Une heure de lumière en moins, c’est une heure de tristesse en plus, et je n’aime pas ça du tout.
Mais cette année, j’ai décidé de profiter de ces mois cafardeux. Je me suis fait un programme spécial pour les 5 mois que cela dure, en me chouchoutant un max.
Mois 1 (novembre) : le grand air. Je sors tous les jours faire une marche dehors, en admirant les couleurs chatoyantes (ou en savourant la pluie et le vent d’automne, si je n’ai pas le choix). Les Canadiens nous conseillent d’en profiter, et ils savent de quoi ils parlent. La marche, c’est la vie. Même sans confinement – car cette année on respire, enfin.
Mois 2 (décembre) : luxe, calme et volupté. C’est le mois des bains, des saunas, des massages, des bougies et du bien-être. Je mise sur les sels aux huiles essentielles et leurs parfums suaves. 30 minutes de bonheur à l’état pur. Je me régale d’avance et je m’offre en cadeau plusieurs pots, qui dureront toute l’année (ou plutôt tout l’hiver). Mais les plus malignes pourront faire les propres sels, comme ici.
Mois 3 (janvier) : les purges et les régimes. Mais pas question de souffrir pour autant. Je mange des légumes à chaque repas, en particulier les légumes fermentés. Sans faute, même quand je vais au restaurant. Je me souviens qu’il y a 2 ans à la même époque, je me suis prise par la main pour faire un jeûne hydrique. Ça a marché, je n’ai jamais rattrapé mes kilos perdus.
Mois 4 (février) : l’aménagement et le décor. A force de tourner en rond dans mon appartement, ça n’y coupe pas : j’ai envie de tout repeindre. De chambouler la déco, de coudre des coussins et de changer les rideaux. Bref : février c’est le mois du chez-moi. J’en profite aussi de me trouver des nouveaux hobbys, pour utiliser mes dix doigts et remettre de l’ordre dans mes méninges engourdis par le froid.
Mois 5 (mars) : mon look, of course. Bientôt la liberté, je n’ai plus que 4 semaines à patienter, au milieu des averses. C’est le moment de revoir mon allure en prévision des beaux jours à venir. D’abord mes cheveux, puis mes fringues. J’en profite pour faire un grand ménage dans mes placards. Je veux être au top de mon style, car j’ai hâte de retrouver le monde extérieur. Et l’heure d’été. Déjà !
*******
Merci pour vos retours au sujet de l’article de la semaine dernière sur le périnée, la descente d’organes, l’incontinence, et tous ces désagréments que l’on expérimente possiblement à partir de la ménopause.
Je comprends qu’il ne soit pas facile de témoigner dans les commentaires, mais bien entendu vous pouvez toujours m’en parler directement. 
Vous n’êtes pas la seule à expérimenter ce mélange de gène, de honte et surtout cette réticence à en parler autour de vous, même dans un cadre médical… Courage !
En parlant des « petites misères d’une jeune ménopausée », je viens de me faire opérer des varices. Varices, encore un mot qui nous amène direct dans un futur pas particulièrement riant.
Mais il y a un avantage : je vais pouvoir exhiber mes gambettes sur la promenade des Anglais, quand je serai à Nice.
Youpi !

Parlons de notre périnée😌

24 octobre 2021

Je vous avais promis d’écrire sur le périnée, c’est fait.
Enfin, c’est surtout la « descente d’organes » qui me préoccupe, qui concerne 40% des femmes après 50 ans.
Quand la gynécologue m’a annoncé sobrement en mars dernier que j’avais un début de « ça », je me suis pris soudainement 20 ans dans les dents.
Impossible, vous vous êtes trompée, Docteur !
Je suis physiquement active, je mange des tas de légumes, je lis la presse, je suis les conseils pour entretenir mon corps et mon cerveau, JE NE PEUX PAS AVOIR DE DESCENTE D’ORGANES.
C’est pour les vieilles d’une autre époque.
Je ne suis pas vieille.
Je suis d’aujourd’hui.
Je serai encore là demain.
D’ailleurs, je n’ai jamais prononcé le mot « descente d’organes » de ma vie. Ça n’est pas très élégant. Je parle beaucoup plus souvent de dépression hivernale que de descente d’organes – c’est nettement plus civilisé.
… Bon, d’accord.
Je n’y connais rien.
C’est quoi, précisément ?
Précisément, c’est quand notre périnée flanche. Et le périnée, c’est un muscle, qui s’entretient comme les autres. Ni plus ni moins.
Mais pourtant, j’y pense, à mes muscles. A mes abdos, mes biceps. A ma posture.
Sauf que, voilà, je ne pense pas à mon périnée.
Qui devenait raplapla.
Car il se ne voit pas ? Car il n’influe pas sur mon look ? Car je ne sais pas vraiment à quoi il sert ?
Parce qu’au fond, je n’ai jamais compris combien il était important, malgré la rééducation que j’ai suivi après l’accouchement de mon fils ?
Allez, attardons-nous un peu sur notre plancher pelvien, pour fêter ce dimanche 24 octobre 2021.

Et les pères, dans tout ça ?👨‍🍼

17 octobre 2021

Aujourd’hui, j’attaque un sujet dont vous me parlez très souvent : les pères.
Le père définit la mère que nous sommes, bien plus souvent que ce que nous voudrions croire.
Car si on est mère par action, en s’occupant directement de nos enfants, on l’est aussi par réaction : en fonction de l’homme qui nous fait face.
Ou pas.
J’ai dressé un petit panel des différentes catégories de pères lorsque les enfants grandissent. Je suis sure qu’il y en a d’autres, et j’adorerais que vous partagiez votre expérience !
Ce qui est certain, c’est que l’on a toutes une idée sur la question. Qu’est-ce qu’ils devraient faire ou pas, comment, et pourquoi ça marche ou ça ne marchera pas. Etc.
Et eux, est-ce qu’ils parlent autant de notre rôle de mère ? Je serais curieuse de le savoir.
Quand on est quinqua et que les enfants prennent leur envol, on se retrouve soit en tête à tête avec ce père (qui redevient un vrai conjoint, qu’on le veuille ou non), soit en tête à tête avec soi-même.
Aïe aïe aïe.
*****************************
Ça fait longtemps que je n’ai pas fait de revue de presse, il faut dire que je suis très occupée avec notre futur départ (on quitte Berlin fin décembre, objectif Nice !). Mais quand même, on est en octobre, mois de prévention du cancer du sein.
La mammographie vous fait peur ? Lisez cet article. 
Il y a celle qui préfèrent ne rien voir, et celles qui anticipent un maximum. Je fais partie de la deuxième catégorie : j’ai déjà réalisé une bonne dizaine de mammographies :
-Une chaque année à partir de 40 ans aux USA (oui, ce sont les préconisations là-bas)
-Une tous les deux ans à partir de 50 ans à Berlin (oui, ce sont les préconisations ici !).
J’ai deux amies très proches qui ont été atteintes de cancer récemment, du coup je ne regrette pas une seconde d’avoir suivi cet examen plus souvent qu’une Française normale.
Franchement c’est facile.
Ça ne prend que 5 minutes, ça ne fait pas mal (c’est juste un peu désagréable), et au final ça enlève le doute de ma cervelle. 
Ça vaut le coup. 
Si le résultat est négatif, vous serez contente.
S’il est positif, vous serez contente aussi… d’avoir été prise en charge immédiatement et très efficacement, grâce un réseau médical super performant sur ce sujet.
Toutes les maladies ne sont pas prises en charge de cette façon-là, loin s’en faut. C’est le résultat d’une incroyable solidarité entre le milieu scientifique et nous les femmes. Et ça, ça n’arrive pas tous les jours !!

Aide, aidé, aidant🙋‍♀️🙋

10 octobre 2021

L’article sur le burnout des parents d’ados vous a touché, j’ai reçu beaucoup de messages sur ce sujet. Ce sont vraiment des expériences éprouvantes, qui mettent longtemps à cicatriser, pour les jeunes et pour nous. 
Toujours dans la catégorie « relations », vous avez peut-être noté que le 6 octobre était la journée des Aidants. Vous avez encore vos parents ? Ils vieillissent, ils sont malades ? Alors vous avez « une chance » de devenir aidante, un jour ou l’autre. 
On y passe ses loisirs, ses soirées, ses dimanches et parfois on doit même quitter son travail pour se mettre au chevet à plein temps de son père ou de sa mère, devenus dépendants.
Un aidant familial, c’est typiquement quelqu’un…
-Qui fait un job carrément délicat, à la fois technique et relationnel,
-Pour lequel il n‘a pas été formé,
-Pour lequel il n’est pas rémunéré,
-Et qu’il démarre alors qu’il n’est plus tout jeune (sous-entendu : qu’il n’est pas en parfaite santé lui-même).
-J’oubliais : c’est le plus souvent une mission remplie par nous, les femmes (en l’occurrence, les filles).
Bref, il faut se préparer et il faut s’accrocher. 
C’est vrai, on sait déjà s’occuper des autres : jeunes, on a pris soin de nos enfants, instinctivement et efficacement – enfin la plupart du temps. Mais en vieillissant, quand il s’agit d’assister nos mamans et nos papas, c’est plus difficile : ils sont désormais en situation de faiblesse et les rôles s’inversent, ce qui peut créer des malentendus.
Est-ce qu’ils vont accepter de suivre nos préconisations ? Est-ce qu’on va accepter de les voir décliner irrésistiblement, et peut-être un jour de ne plus nous reconnaitre ?
Et puis on a déjà une vie bien remplie par ailleurs.
Peut-on (veut-on) vraiment faire les sacrifices nécessaires ?
Prévoir d’être soutenu, et de se faire remplacer, très ponctuellement ou pendant des semaines entières, c’est essentiel pour réussir. Saviez-vous qu’en moyenne, l’aidant décède avant la personne aidée, notamment pour cause d’épuisement ? Ça fait froid dans le dos, et on n’a pas du tout envie que ça nous arrive ! D’accord, il s’agit dans ce cas du conjoint qui joue le rôle de garde-malade, mais le risque est bien là.
On peut désormais bénéficier d’un congé indemnisé pour s’occuper d’un proche (à voir ici). Et pour comprendre le quotidien d’autres aidants, écoutez ce podcast très intéressant. 
Je n’ai pas fini d’évoquer ce thème, fondamental dans nos vies de quinquas, qui concerne notre avenir proche… ou lointain. J’ai d’ailleurs déjà abordé la relation avec nos parents, sous l’angle « logement et proximité ».
Vivez-vous cette situation ? Ou l’avez-vous vécu ?

En mode projet, again 😀

3 octobre 2021

Il parait que je suis au meilleur de moi-même quand je suis en mode « projet ».
Je suis inspirée par quelque chose, je le visualise, et hop, je démarre au triple galop.
Rien ne me galvanise plus que d’être au pied de la montagne.
D’ailleurs, je cherche continuellement les « montagnes ».
J’adore grimper. J’adore l’effort.
J’adore être épuisée.
… J’adore avoir peur.
Ne pas avoir de perspectives m’inquiète.
Ne rien voir au-delà de mes quatre murs me tétanise. J’ai toujours envie d’aller plus loin.
Mais quel est ce trésor que je cherche ?
Je déménage rituellement toute ma famille, je remets en question des tas de fonctionnements qui marchent bien, je tourne en rond au milieu de tous ces process que j’ai mis en place avec passion.
J’aime mettre de l’ordre dans le chaos, j’adore physiquement le faire. Le chaos, les montagnes, c’est mon truc.
J’aime les défis, mais seulement ceux que je m’impose.
C’est épuisant pour mon entourage, d’autant plus que je suis aussi têtue qu’impulsive.
Et bien sûr, quand je ne suis pas motivée, rien ne m’intéresse.
J’agis beaucoup, mais je procrastine tout autant !
Il m’a fallu des siècles pour pouvoir écrire ça. 
Mais pourquoi est-ce que je fonctionne ainsi ? 
Aujourd’hui, je réalise que la vraie question, c’est : comment est-ce que je fonctionne ainsi ?
Dans quel ordre, avec quel moteur, quelle énergie ?
Qu’est-ce qui est le plus important, ce qui compte le plus, instinctivement ?
Et comment rendre mon comportement plus constructif, pour moi et pour autrui ?
Identifier son énergie, en le disant, en l’écrivant, c’est ce que je vous propose aujourd’hui.
Comme ces étudiants en médecine au Moyen-âge, qui disséquaient les morts en secret, pour identifier les organes qui les composent. Et comprendre le corps humain, en général.
Plongez à l’intérieur de vous-même. Trouvez votre fil conducteur. Que cherchez-vous dans la vie, irrésistiblement ? De quelle façon le faites-vous ? 
J’adore découvrir cela chez vous, ou plutôt vous aider à le faire vous-même. Vous êtes le chaos, vous êtes la montagne. Et vous êtes le trésor.
Écrivez-moi si vous voulez entamer ce travail de découverte et de maîtrise de votre identité, oral/écrit.

***************
Du coq à l’âne, voici mon dernier article : Ode à la ménopause
La fin des règles, c’est le début d’une nouvelle vie, une vie hors maternité. Et on en profite !
Et puis un nouvel opus sur le site des Nouvelles Femmes : le burnout parental quand on a des ados.
D’après mon expérience, les quinquas souffrent largement autant de l’épuisement mental que les jeunes mères. Et leur angoisse est paralysante, puisqu’elles s’imaginent être seules à déterminer l’avenir de leurs enfants… 
Octobre, c’est le mois de prévention du cancer du sein. Toutes au dépistage !

Nice, encore🥰

26 septembre 2021

Finalement, j’y suis. Depuis 8 jours.
A Nice. 
Cette lumière est véritablement magique. Finira-t-elle par devenir éblouissante ?
Je suis une grande enthousiaste, mais je me connais. Au bout d’un moment l’appel de la nouveauté m’envahit.
Par chance, la région est riche et diverse. Finalement il y a 3 raisons de venir ici : la ville, la mer et la montagne.
Et les 3 sont magnifiques. 
On avait déménagé à Berlin pour des raisons culturelles : l’Europe, une nouvelle langue, une capitale. Malgré 5 années formidables, la grisaille me pèse – et décidément, l’allemand n’est pas ma langue favorite. Avant ça, Chicago était hyper stimulante, parfois oppressante. Mais tellement lointaine.
Là, j’ai l’impression de tout connaitre. C’est beau, c’est simple et c’est facile. (Enfin en apparence).
Je ne m’étais jamais imaginée vouloir revenir en France… mais les circonstances ont changé, car ma famille s’est réduite à mon couple.
Et donc j’ai changé d’avis.  
Reste à mettre tout en place. Je vous raconterai, bien sûr.
En attendant, je m’adonne à mon passe-temps favori : la marche à pied. Je suis une grande marcheuse, depuis toujours. Seule le plus souvent, sinon en couple, avec une amie, en temps en temps en groupe. 
J’ai acquis ce pouvoir de pénétrer immédiatement dans un autre univers, une autre dimension, dès que je fais quelques pas. 
A Nice, il est certain que je vais poursuivre sur ma lancée.
Plus je vieillis, plus j’apprécie la marche :
-Cela ne fait mal nulle part (donc j’ai l’impression d’être en pleine forme),
-Cela résout bien des menus soucis (donc j’ai l’impression d’être saine d’esprit)
-Cela m’emmène très loin (donc j’ai l’impression de ne cesser d’évoluer).
C’est ma thérapie à moi, gratuite, immédiate, disponible et incroyablement efficace.
Avant d’atteindre cet état euphorique qui me gagne désormais en quelques secondes, il vous faudra vous entrainer.
Beaucoup.
Mais l’effet est garanti. Je vous le jure sur la tête de qui-vous-voulez.
Je n’ai jamais rencontré, jamais, une seule personne insensible au pouvoir de ses deux jambes judicieusement utilisées.
La marche à pied est une merveille pour les quinquas, qui ont moins leurs enfants sur le dos (et donc plus de temps), et qui sont à la recherche d’une autre forme d’énergie : plus durable, plus sereine, plus régulière. 
Oui, ça a l’air idiot de tenter de vous convaincre de mettre un pied devant l’autre et de recommencer indéfiniment.
Vous le faites déjà un minimum, non ?  
Mais le minimum ne suffit pas.
Il faut le faire au maximum. Car les bénéfices sont prodigieux.
Lève-toi et marche ! Voilà bien une injonction à prendre au sens propre, valable pour tous, sans chercher d’autre interprétation de midi à quatorze heures.
Aujourd’hui, j’en suis convaincue : le bonheur n’est pas dans la tête.
Il est dans les pieds. 
Nice, à pied, pour moi c’est un avant-goût de mon paradis.  Et vous, où est votre paradis ?

From Nice!☀️🌴

19 septembre 2021

Et me voici enfin à Nice. Je viens en visiteuse, pour la première fois. Si ça nous plait (et si ça n’est pas ruineux) il y a des chances qu’on y déménage. Berlin-Nice, quelle différence ça serait !
J’ai débuté une stratégie de changement il y a des mois, pour mieux franchir le départ de mon fils de la maison. Je savais qu’il allait encore grandir pendant des années… et j’ai décidé de faire la même chose. Après tout, on a toute la vie pour apprendre, réaliser son potentiel, faire ses erreurs, les dépasser, mettre en œuvre ses rêves.
Stratégie, c’est un bien grand mot… J’y suis plutôt allée à l’instinct.
Ma première étape, souvenez-vous, avait été de perdre drastiquement du poids. Je voulais me sentir à l’aise dans mon corps, pouvoir compter dessus dans les moments cruciaux de l’existence, l’oublier le reste du temps.
Il y a 18 mois, j’ai réalisé un jeûne hydrique qui m’a énormément boostée.
Particulièrement au moment de la ménopause. J’avais un vrai besoin d’être bien dans ma peau, avant de passer à autre chose, non seulement sur le plan physique, mais aussi sur le plan émotionnel et mental.
J’ai découvert qu’un changement se déroule plus facilement si l’on commence par ce qui est le plus accessible : soi-même.
Ensuite, on peut passer à d’autres facteurs (et tout parait plus facile) : environnement, relations, travail, lieu de vie, etc., selon ses besoins. 
Bon, pour mettre tout cela en pratique, je vous propose un petit exercice (enfin, pas si petit que cela).
Des études scientifiques montrent que si l’on peut s’assoir par terre sans utiliser ses mains vers 50 ou 60 ans, alors notre vie en sera grandement facilitée dans les décennies suivantes. Car la mobilité et la flexibilité sont déterminantes pour notre bien-être. et nous affectent de plus en plus au cours des années.
Alors regardez attentivement cette vidéo, qui vous montre plusieurs méthodes pour y arriver.
Et entrainez-vous.
Pas si facile, n’est-ce pas ? Mais le jeu en vaut la chandelle. Si votre corps coince, alors travaillez votre musculation
Et reprenez ensuite ces mouvements de base, qui permettent de s’asseoir par terre et de se relever sans aide.
J’ai transformé mon corps, et croyez-moi, ça été le plus incroyable, quand j’y repense.
J’ai créé mon entreprise dans une nouvelle profession, je me suis construit un réseau dans un pays que je ne connaissais pas, et je m’apprête à effectuer un déménagement majeur. Décidément qu’est-ce que j’aime avancer !
Ou plutôt, qu’est-ce que j’en avais besoin !
Quand je suis motivée, rien ne m’arrête (mais quand je ne le suis pas, impossible de me faire bouger d’un pouce).
Cette semaine, je vais parcourir Nice dans tous les sens.
Je vous raconterai.
Et je vous dirai comment la marche à pied a été un moteur dans mon existence, pour tout. Y compris la mise en œuvre du changement.

20 ans avant, 20 ans après🙂🙃

12 septembre 2021

On vous a bassiné toute la journée hier avec la commémoration de la tragédie du 11 septembre 2001 ? Pour moi c’était une journée très particulière.
Ce jour-là, il y a 20 ans, j’étais occupée sur un salon en Bretagne, en train de recruter les futurs élèves de l’école d’ingénieurs où je travaillais.
Et je venais d’apprendre que j’étais enceinte.
Lorsque la nouvelle des attentats est tombée, tout s’est arrêté. Le salon a fermé. En quelques heures à peine, la panique s’est installée sur la planète.
Pendant ce temps, mon mari, américain, tentait frénétiquement de contacter sa famille et ses amis sur place…
20 ans après, je réalise que la vie a filé à toute vitesse.
Mon fils est né, a grandi… et est déjà parti. Il a vécu ces 20 années dans un monde angoissé par la menace terroriste, mais cela ne nous a jamais paralysé.
Je n’imaginais pas ce que serait d’avoir un enfant, ni de l’élever, de déménager plusieurs fois, de changer de langues et de cultures.
Et pourtant 20 ans, c’est seulement une petite partie de notre vie. 
On peut y répéter sans cesse les mêmes routines et les mêmes expériences, choisies ou pas.
On peut vivre des épreuves dont on n’arrive pas à sortir, ou accomplir des rêves.
On peut rester dans le même environnement. Ou ne plus rien reconnaitre, ni personne, de ce qu’était notre vie à l’époque.
Regardez 20 ans en arrière, imaginiez-vous ce qui allait se produire ? 
Qu’attendiez-vous de votre vie ? Quel bilan en tirez-vous ?
Aujourd’hui je vous propose de réfléchir concrètement à ce que vous voulez pour la (longue) période à venir. Je sais, on ne fait pas ça souvent. On se projette sur un trimestre, jusqu’aux prochaines vacances, parfois plusieurs années, dans le meilleur des cas.
Pourtant c’est en s’imaginant loin en avant que l’on distingue le mieux ce que l’on attend de la vie.
Oui, on ne se voit distinctement que lorsqu’on se regarde depuis l’horizon.
Le court terme est tellement bardé de deadlines et d’obligations, il remplit tellement notre tête des soucis et des satisfactions du quotidien, qu’il nous empêche de nous dépasser.
Pour avancer, il faut sortir de son espace-temps, et faire un vrai bond, celui qui dure presque une génération.
Alors, dans 20 ans, qui voulez-vous êtes ?
C’est un sujet qui m’a toujours passionnée. 
Pour trouver votre vocation, je vous recommande cet article sur l’ikigai : comment trouver sa raison d’être? Contrairement à son titre, il est très pratico-pratique. Et la méthodologie japonaise de l’ikigai est remarquable.
Si vous préférez réfléchir plus largement à votre place dans l’humanité, et découvrir ce que les scientifiques ont identifié sur ce sujet, voici celui sur le sens de la vie.
Enfin, je suis très attachée à notre rôle à nous, les femmes, notre capacité à enfanter, à nous renouveler, à guider, en fonction des différentes phases de notre vie. Lisez ou relisez ce texte sur nos étapes de vie, et notre renaissance après 50 ans.
20 ans après le 11 septembre 2001, je réalise que l’existence de mon fils a décidé de mon avenir plus que n’importe quoi d’autre. 
Aujourd’hui, je suis prête à passer à autre chose. Et vous ?

En avant, c’est parti !🚴🏻‍♀️

5 septembre 2021

Septembre, c’est toujours le début d’un cycle.
Le cycle de la famille, de l’école, des projets.
Le cycle des jours qui raccourcissent et des feuilles qui tombent.
Septembre avance en reculant : on a PLUS d’activités, on a MOINS d’énergie. Surtout après des mois de masques, de restrictions et de météo pas terrible.
Pour cette rentrée des Nouvelles Femmes, je vous propose de recalibrer votre quotidien, pour profiter de la vie sans dépérir.
Voici une liste d’activités simples à implémenter (ce qui signifie, logiquement, que vous allez supprimer ce qui est devenu inutile, infructueux, ennuyeux, décourageant, pesant).
Soyez radicale si ça vous chante (c’est assez mon genre), ou soyez plus modeste – le plus important pour changer est de vous mettre en action, dans la mesure de vos moyens.
S’inscrire au sport, et s’y tenir :
La musculation freine la dépression, donne du courage et renforce l’estime de soi. Exactement ce dont on a besoin en ce moment. Comme pour les produits fermentés dont je vous parle plus bas, mieux vaut :
En faire un peu (voire très peu),
Mais souvent (et même très souvent).
Planifier quelques heures ou demi-journées ou weekends entiers :
Parfaitement SEULE, à faire exactement ce que l’on veut, y compris rien du tout,
À renforcer les liens avec ses amies,
À donner libre cours à sa créativité,
À profiter de sa liberté en élargissant l’expérience du quotidien.
Changer une mauvaise habitude alimentaire par une bonne :
Dans ce nouvel article, je vous propose de manger un peu de produits fermentés chaque jour. Tout ce qui passe par votre bouche et circule dans votre ventre a le don de vous renforcer… ou de vous desservir. Pensez-y.
Faire le point sur son look de cinquantenaire :
Que dégagez-vous, auprès de vous-même et auprès des autres ? QUI voudriez-vous être cet automne ? C’est le bon moment de rectifier votre apparence :
Votre style général,
Vos cheveux
Cette semaine, on ne touche qu’à la surface.
Pour commencer septembre sur le bon pied.

From Boston🌇🌃

28 aout 2021

J’ai eu la chance de pouvoir accompagner mon fils jusqu’à son université près de Boston cette année (l’année dernière, Covid oblige, il avait fait le déplacement seul).
Et j’en ai profité pour voir mes amis de longue date.
Rien ne me fait plus chaud au cœur. Je suis capable de traverser la terre entière pour revoir mes amis.
Je vous en ai parlé plusieurs fois : pour moi qui ai grandi dans l’isolement de la campagne, passer une soirée avec une amie est un trésor bien plus précieux que n’importe quel malle remplie d’or et de bijoux. 
Quand les enfants partent, on peut se retrouver démunie, vraiment seule. C’est votre cas ? Ne vous laissez pas abattre : mettez-vous à la recherche des personnes qui deviendront peut-être un jour vos confidentes
Nos amies sont essentielles. Elles connaissent nos rêves les plus intimes, et souvent elles savent si on veut changer de vie… bien avant notre conjoint, bien avant nos enfants.
Le changement de vie, voilà un thème omniprésent chez les quinquas, mais si complexe que l’on ne sait pas comment s’y prendre. Ni même comment l’aborder.
On sent que l’on veut passer à autre chose, à une autre étape, mais on a du mal à articuler :
Ce qui nous manque,
Ce qui ne passe plus,
Vers où l’on veut aller.
Remettez-vous les idées en place et prenez votre plume pour dénouer les fils de votre pensée et de votre vie.
Comment changer de vie ? D’abord en l’écrivant, noir sur blanc.
Et en travaillant patiemment sur ce thème, chaque jour. 

Fin ou début ?🙂🙃

21 aout 2021

Derniers jours d’aout, ça sent la fin.
Ou le début ?
Pour nous les mères, le démarrage de l’année, c’est toujours en septembre. Janvier, c’est juste régime, rhume et rangement. Mais septembre, c’est frénésie, achats et planification. L’école rythme notre vie, même si on n’y met plus les pieds depuis des lustres.
Est-ce que vous avez des enfants scolarisés ? En études supérieures ? Sur le départ pour trouver un travail au loin ?
On a toujours un serrement au cœur de les voir partir. Vont-ils se faire des amis ? Aiment-ils les cours, le boulot, ou est-ce qu’ils font ça pour nous faire plaisir ? 
Est-ce qu’on ne se trompe pas, en les envoyant toute la journée se barber à écouter des inconnus parler de sujets si éloignés de la vraie vie ? Est-ce qu’on ne se trompe pas, en les incitant à prendre des postes dont on sait pertinemment qu’ils seront insatisfaisants ?
Et la vraie vie, est-elle vraiment intéressante ? Équitable ? Stimulante ?
Je me suis tellement ennuyée sur les bancs de l’école, que j’ai développé depuis toujours un discours super positif (probablement très déconnecté de la réalité) pour que mon fils s’accroche. Ça a marché, il aime étudier.
Pour ma part, je préfère nettement apprendre aujourd’hui ; à 18 ou 20 ans, j’aimais beaucoup plus l’action, j’étais incapable de rester en place. Et surtout, je n’avais personne pour me dire de m’accrocher et que ces années-là sont déterminantes. Résultat, j’ai largement tourné en rond.
La vie n’est pas toujours bien fichue.
On ronge son frein quand on est jeune, et l’ennui nous rattrape quand on vieillit.
Pour ces derniers jours de vacances scolaires, j’ai voulu vous redonner un coup de boost.
Eux partent vers leur avenir, ce grand inconnu, fait de hasard, de courage, de renoncements et de recommencements.
Et nous aussi.
Partons en même temps, vers notre avenir à nous. Faisons un vrai point sur notre vie, et supprimons ce qui nous pèse, construisons ce qui nous manque.
On n’a qu’une vie, et elle s’ouvre en grand quand nos enfants quittent la maison. Saisissons l’opportunité de nous réorienter, de nous renouveler, ou de nous conforter sciemment dans un parcours global.
Alors aujourd’hui, on parle d’ambition. Pas facile de mettre des mots sur ça. Cela vous stimule, vous énerve, vous frustre ? Choisissez les mots de votre ambition, bien à vous.
Je vous ai écrit un article étrange, sous forme de liste. Une liste de mots à couper, compléter, raturer.
Il y a mille façons d’être ambitieuse après 50 ans, et c’est à nous de les définir et de les formuler.
Pour l’occasion, je vous remets ce texte sur la reconversion des mères. Faites le point, en cette fin aout, après 18 mois de pandémie isolante et stressante.
Prenez votre temps, parlez-en à votre conjoint, vos amies.
Parlez-en à vos enfants.
Après tout, c’est toujours d’eux dont il s’agit. Mais connaissent-ils vos buts, à vous ?
Il est rare qu’ils nous regardent avec fierté, ou même qu’ils nous regardent tout court.
Pourtant je n’aimerais pas du tout que mon fils me considère avec dédain ou déception.
Non, je suis fière de lui et je veux qu’il soit fier de moi.
Ça me pousse pour avancer.
Ça me pousse à être ambitieuse, à ma façon.

Deux mots sur la santé🤮🤧🤒🤕

14 aout 2021

La santé, c’est grand et compliqué, comme un continent qu’on ne connait jamais vraiment, mais dans lequel il faut vivre.
Il y a tant d’interactions, des bonnes et des mauvaises, entre nos pensées, nos émotions, nos mouvements.
Autrement dit entre notre cerveau, notre cœur, notre squelette.
Comment fonctionne cette machine qu’on a reçu à la naissance, et qui a le pouvoir de se gripper au fil des années ?
Plus on l’utilise, moins elle s’abîme.
Mieux on l’utilise, plus elle se renforce.

Prendre conscience de son corps comme d’un partenaire avec qui on avance, main dans la main, envers et contre tout.👭
Prendre conscience de ses organes comme de ses enfants, membres d’une grande famille.
Comment vont mes pieds aujourd’hui ? Mes intestins ? Mes dents ? Mes veines ? 
Et comment s’entendent-ils entre eux ?
Prendre des nouvelles de chacun, souvent. 
Autour de la ménopause, on vit la deuxième phase d’une métamorphose entamée à la puberté. Pour tous ces centaines d’organes, c’est comme un déménagement.
Ça perturbe.
Alors il faut en prendre doublement soin. Les bichonner. Les préparer. Les réparer.
La santé, c’est avant tout nous qui la faisons. Mais pas que nous, le hasard de la génétique nous aide ou nous dessert.
Mais nous, on fait notre part, chaque jour.
En choisissant ce que l’on met à l’intérieur de notre corps (la nourriture) et en choisissant comment on s’en sert (les mouvements).
En triant dans nos pensées et dans nos émotions, pour ne retenir que l’utile et l’agréable.
Pas d’encombrement intempestif, ça étouffe.
Trions, élaguons, simplifions.
Sourions.
Avant ces semaines de rentrée, faites ce petit bilan de santé que vous avez loupé depuis quelques mois, alors que vous étiez toute entière occupée à la pandémie.
Je vous ai fait un article récapitulatif, pour que vous n’oubliez pas l’essentiel.
Pas les détails, mais l’esprit général.
Prenez un grand miroir, regardez-vous, soignez-vous, à intérieur et à l’extérieur. 
Allez, je vous laisse explorer ce magnifique continent qui est le vôtre.

Est-ce que l’herbe est plus verte ailleurs ?🌏🪐

8 aout 2021

Est-ce que, pour vous, l’herbe est plus verte ailleurs ?
Pour moi, elle l’est. Systématiquement. Dans mon imagination, et dans la réalité.
Changer, de domicile, de travail, de pays, m’a toujours été bénéfique. J’adore apprendre de ce que je ne connais pas, et donc je suis toujours rassasiée quand je pars.
En revanche, je n’aime pas changer de conjoint, ni d’amis. Ni même de voisins ou de collègues (enfin, ceux qui sont cools).
Cela me fait mal au cœur, profondément. 😢
C’est pourquoi j’ai développé une super capacité à rester en contact avec les gens que j’ai connu. Ça consiste surtout à aller les voir, et ensuite à leur écrire et leur téléphoner.
Personnellement. Pas par Facebook, évidemment.
Il me semble que c’est ça qui bloque la plupart des gens à l’idée de partir, de quitter, n’importe quelle situation.
Ça n’est pas le défi intellectuel, ni même logistique.
C’est le défi affectif.
Laisser les autres, c’est s’exposer à ce qu’ils ne soient pas contents du tout et qu’ils vous laissent tomber. Ça arrive fréquemment : ils ont l’impression d’être abandonnés, d’être moins importants dans votre vie qu’ils ne le croyaient.
Laisser les autres, c’est se retrouver seule, chaque soir. 
Laisser les autres, c’est devoir se contenter de son conjoint, quand on en a un.
Laisser les autres, c’est risquer d’en rencontrer de nouveaux… et de les apprécier à tel point… que l’on pense moins à ceux que l’on a laissé. 
Il y a une part de risque dans la séparation d’avec son entourage.
Le risque qu’ils vous manquent terriblement.
Le risque qu’ils ne vous manquent pas tant que ça.
Le risque de les voir disparaitre de votre esprit petit à petit, malgré vos efforts.
Le risque qu’ils vous remplacent. Qu’ils vous tournent le dos.
Quand nos enfants partent, vont-ils nous oublier ?
Vais-je, moi, les oublier ?
Nos pensées sont souvent fixées sur le quotidien, la routine. Il faut faire un effort pour penser au lointain, à ce qui n’est pas présent.
Garder notre affectif flexible « géographiquement », c’est important dans la cinquantaine, quand les parents partent, pour toujours. Et les enfants aussi, mais moins longtemps.
Accepter la séparation, regarder vers l’avant, cela se pratique.
Oui, c’est un entrainement.
Pour que l’herbe reste bien verte et bien appétissante, il faut l’entretenir. 
J’en profite pour vous remettre le lien sur le long article sur la reconversion après avoir élevé ses enfantsOui, c’est le parfait moment de la vie pour penser à vous et réaliser les projets que vous avez mis de côté pendant 20 ans !
Vous aussi, vous saurez apprécier l’herbe bien verte… sans avoir à déménager au bout du monde.

Août et le temps qui passe😶😶‍🌫️

1er aout 2021

On y est. En aout. Comme le temps passe. Les années s’empilent, puis les mois, les jours.
Les heures. 
Parfois je suis très active, je vis 10 journées en une seule. Parfois je ralentis, comme maintenant au creux de l’été.
Et alors je gaspille mon temps, avec une paresse toute professionnelle. 
Notre temps, on en fait ce qu’on veut, non ?
Mais justement, parfois on ne sait pas ce qu’on veut. Et donc on ne fait rien. On piétine.
On veut changer, mais on ne sait pas quoi, donc on ne démarre pas.
Mais depuis que j’ai déterminé que je voulais quitter Berlin, et que j’ai réussi à convaincre mon mari, tout s’accélère. J’ai passé la barrière mentale, après avoir tourné en rond pour savoir ce qui n’allait pas. 
Souvent, on a du mal à mettre le doigt sur ce qu’on voudrait changer. Est-ce notre look, ou bien la façon dont on nous regarde ? Est-ce notre job ou bien ce que l’on apporte à la société ? Est-ce notre conjoint ou bien l’amour qui nous manque ?
Il est beaucoup plus facile d’aller vers l’avant une fois que l’on détermine nos motivations réelles. Pour cela il faut parler, écrire, à soi ou aux autres. Les mots nous emmènent loin, utilisons-les davantage, exprimons-nous !
Cette semaine, je poursuis ma réflexion sur l’image des femmes quinquas, entamée la semaine dernière. Cette fois-ci, je parle de l’âge.
On voudrait bien l’oublier, celui-là.
Mais comment faire, alors qu’on apprend à le compter depuis toujours, plus précisément dès que l’on sait mettre une jambe devant l’autre ? Lire, écrire, compter – toute la vie.
Les anniversaires, ce sont des moments mémorables quand on est jeune :  qu’est-ce qu’on est fière qu’ils grandissent, nos petits loulous.
Et puis vient notre tour. Et là on n’est plus contente du tout. L’âge devient carrément déplaisant. Il nous fait peur. On trouve débile qu’on nous en parle.
« Mais non, enfin, on s’en balance d’avoir 50 ou 60 ans, ce qui compte, c’est ce que l’on est ! ».
Vraiment ?
Moi, je n’oublie rien. Et surtout pas mon âge. Et je le donne à tous ceux qui voudraient le connaitre. Mais ça n’est pas venu tout seul. Aujourd’hui, je suis sans âge.
J’ai écrit cette semaine tout un article sur la question, sur ces chiffres tant appréciés quand on débute la vie, tant redoutés quand on s’approche de la fin.
Ces chiffres dont on ne sait pas trop si on doit les fêter ou les taire. 
Et vous, est-ce que vous êtes bien dans votre âge ? Pour ma part, je ne le changerais pas d’une seule minute. Même au ralenti.

C’est l’été, montrons-nous🩴👙

25 juillet 2021

Vous êtes en vacances ?
Alors c’est le moment de vous montrer. 
De réfléchir à votre look.
De s’attarder sur votre image.
Je ne parle pas de la couleur de votre tee-shirt, ou de la longueur de votre robe. Je parle de ce que vous transmettez, en termes d’état d’esprit. De vitalité, d’énergie, de naturel.
De ce que vous dites quand vous parlez de vos projets, de vos joies, de vos luttes, de vos regrets.
L’image des femmes quinquas me passionne.
Celle que l’on a de nous, et celle qu’autrui nous réserve.
Car il parait que personne ne nous voit ! Mais qui est ce « personne » ?
– Enfin ça change. Désormais, pour qu’on apparaisse dans les journaux féminins, il faut avoir les cheveux blancs. Du coup, les cheveux gris ou blancs sont tendances. 
Quand même, qu’est-ce qu’on aime être remarquée ! 
Quels sont les codes d’expression de notre génération ? Ce qui fait qu’on nous reconnait ? Les rides, les rondeurs, les muscles ? Le sourire, les sourcils froncés, le regard rêveur ? L’authenticité, le sophistiqué, le négligé de notre apparence ?
Tout se voit. Tout parle. Après 50 ans, notre ligne physique se transforme, notre image devient plus floue. Mais elle devient aussi prépondérante. Pour compenser ces variations ?
D’où l’importance de nous regarder, de nous montrer.
De communiquer et de maitriser notre image.
Et surtout de nous entraider à être représentées, visibles.
L’image des femmes après 50 ans, on n’a pas fini d’en reparler.
J’y parle des lacs à Berlin, c’est un des grands bonheurs de cette ville. Oui, nous avons ici des forêts et des lacs, beaucoup, c’est vraiment génial en été. Découvrez-les en jetant un coup d’oeil ici.
J’espère que votre été se déroule bien. De mon côté, les projets de déménagement avancent, lentement mais surement. Je vous en reparle dans une prochaine missive 😉.
En attendant, je bronze.

Le soleil, la lune et Isabelle B🌞🌝

18 juillet 2021

Bonjour
De mes 3 semaines passées en France, je n’ai quasiment pas vu le soleil☀️. Et j’ai terminé mon séjour à Paris, sous des trombes d’eau ☔️.
Satané climat. 
Heureusement que le ciel bleu est revenu ici à Berlin, une fois n’est pas coutume.
Je suis super-super-super sensible au temps qu’il fait. A la météo.
Je suis un vrai baromètre. Je ne dors pas avant les orages⚡️ni avant la neige🌨.
Les hausses de pression m’épuisent, les baisses aussi.
Et je ne vous parle pas des changements de saison.
Je déprime dès que la pluie dure.
Et je suis radieuse quand le soleil brille.
C’est une des raisons pour lesquelles je ne peux plus rester à Berlin : je ne supporte pas la grisaille du ciel pendant des mois d’affilée 😢.
Malgré mes amies, malgré tout ce que j’ai bâti ici, je préfère déménager plutôt que je me mettre aux anti-dépresseurs.
Je sais que ne suis pas la seule à être aussi affectée par la qualité de la lumière.
Beaucoup de femmes le sont, et pourtant on n’en parle jamais.
On nous dit de focaliser sur autre chose, sur le travail. De ne pas y accorder d’importance. D’utiliser une lampe de luminothérapie.
Franchement, si les hommes étaient ainsi, il y a belle lurette que le problème aurait été réglé, à coup d’études scientifiques de grande ampleur, effectuées sous toutes les latitudes. 
Comme quoi, l’avenir de la médecine, c’est sur le corps des femmes qu’il se déroulera.
Et heureusement que je suis ménopausée, car j’ai longtemps été sensible aux rythmes des règles, apparemment calquées sur la lune. L’année dernière, jen avais fait un article.
Il faudrait que je parte au fin fond d’une autre galaxie 🪐, où je ne subirais l’influence d’aucune étoile, où je pourrais dormir sur mes 2 oreilles, comme un nouveau-né 👶🏻. 
Bon, je vais visiter Nice en septembre, pour voir si on s’y plairait. En permanence. Je n’y suis jamais allée, et je n’y connais personne. Si vous êtes du coin, surtout-surtout-surtout dites-le moi !
Cette semaine je vous présente une lectrice rayonnante, Isabelle.
Qui pourtant revient de loin.
Ça n’est pas le soleil qui l’a requinquée, mais le temps libre et le soin d’elle-même, après des années de boulot acharné.
Elle est devenue une pro des soins du corps à la ménopause, c’est le moment de tirer profit de son enseignement.

Empty nester, ça vous parle ?👫🏻

11 juillet 2021

Je suis toujours en France, à me régaler de savants menus « entrée-plat-dessert ».
Une spécialité hexagonale : nulle part ailleurs au monde peut-on commander cette succession de 3 plats, un café ☕️ et pourquoi pas un petit verre de vin 🍷, pour un simple déjeuner du midi, pendant la semaine.
Je note que les restaurants ont fait des efforts incroyables depuis une dizaine d’années, c’est bon et beau, on en redemande.
– Oui, oui, je fais attention aux kilos.
Quelle différence par rapport à Berlin (même si là-bas, on a les Biergarten🍻).
J’en profite, je ne suis pas chez moi, et mon fils n’est plus là.
Vous êtes d’ailleurs plusieurs à me signaler que vos enfants quittent la maison en cette fin d’été.
Pour de bon.
Enfin espérons-le.
Une autre année de confinement comme celle-ci serait difficilement gérable. Pour eux et pour nous.
Je vous ai donc concocté un article sur la nouvelle vie qui s’annonce une fois que vous vous retrouverez seule chez vous – ou avec votre conjoint.
Pourquoi ne pas en profiter pour déménager vous aussi, retrouver un allant que vous n’avez plus depuis belle lurette, vous rapprocher des cinémas ou de votre boulot ? 
Aux Etats-Unis, il est commun de changer de domicile quand les enfants quittent la maison. On devient « empty nester« , un statut à part entière, symbole à la fois de l’avancée en âge et du retour de la liberté.
C’est exactement ce que je vais faire au cours des 6 mois qui viennent : trouver un autre lieu de vie, plus adapté à ma situation actuelle.
En l’occurrence, je change de ville ET de pays. (Si le sujet vous intéresse, regardez ce documentaire sur la ville et les femmes).
Évidemment, vous pouvez vous en tenir à beaucoup plus simple😉.
J’adore cette idée de renouveau, de redémarrage.
Je suis habituée à changer, donc je sais m’y prendre.
Mais bon, à chaque fois c’est différent.
Retrouver des amies, me refaire un réseau.
Surmonter la sensation de solitude, apprécier l’excitation de l’aventure.
Ne pas oublier le passé mais progresser vers l’avenir.
Je vous raconterai tout ça en temps réel – c’est très réconfortant de savoir que vous serez là, à suivre mes choix et mes hésitations, mes allers en avant et mes retours en arrière.
Allez, je pars me promener avec mes parents. A toute petite vitesse. Et après, on se prépare un super menu dominical, j’en salive d’avance.

Les ailes de Christine 🧗🏻‍♀️

4 juillet 2021

Je poursuis mon Tour de France sur la route des vacances – mais pas à vélo🚴🏼‍♀️.
C’est formidable de retrouver de bons restaurants 🍽, miam.
Avec du pain 🥖 et de l’eau entièrement gratuits !!
Qu’est-ce qu’on mange bien ici. On vient de traverser le Périgord, et c’était aussi beau que bon.
Ça nous a fait beaucoup réfléchir, mon conjoint et moi.
On envisage sérieusement de revenir habiter ici. 
C’est tout nouveau.
Car en Allemagne, on n’a ni famille, ni travail (l’entreprise de mon mari est aux USA et la mienne en France). Vu que l’on n’a plus d’enfant chez nous, il n’y a plus aucune raison d’y rester.
…Sauf mes amies❤️🌻, et je sens que ça va être un déchirement de les quitter😢☹️.
Mais je n’arrive pas à me projeter à Berlin dans l’avenir. Je n’y suis pas assez à l’aise, ni dans la langue, ni dans la météo, ni dans l’architecture (mais j’adore la verdure). J’y suis depuis 5 ans, il me semble que c’est assez.
Bref, moi qui vis à l’étranger depuis presque deux décennies, je découvre aujourd’hui que la France me manque. Je ne m’y attendais pas.
Il me semble que c’est mon blog – que c’est vous – qui m’appelez à rentrer.
J’ai envie, j’ai besoin, de vous voir en chair et en os.
Je savais qu’un jour la question se poserait : où vivre quand on peut habiter partout ? Et bien la réponse n’est pas si simple. Je ne sais pas encore très bien où l’on va s’installer, mais les prochains mois vont être ceux de l’exploration. Si vous avez des suggestions ou des bons plans, je suis preneuse.
En attendant, poursuivons nos rencontres/portraits.
Aujourd’hui, je vous présente Christine. Elle a fait des choix de vie très personnels, basés sur l’engagement local, social, environnemental, dans la vie quotidienne.
Vous êtes nombreuses à vouloir vous lancer très activement dans des associations et des réseaux, formels et informels.
Appliquer ses idées, s’ouvrir au monde, rencontrer des gens différents (ou au contraire : trouver enfin ceux qui nous ressemblent), être créative, participer à la vie locale, améliorer son cadre de vie… Tout ça, on le fait avec conscience, conviction et bonheur une fois que les enfants quittent la maison.
On se recrée une vie ; une existence de femme investie, et non plus une existence de mère débordée.
La nuance est immense, la motivation aussi.
Christine a une super expérience de l’action sociale locale, prenons en de la graine !
Sinon, j’ai apporté dans mes bagages Les fleurs de l’âge, le livre de Josiane Asmane, une (jeune) journaliste qui s’intéresse aux quinquas (et plus) qui se réinventent.
Comme nous.
Elle en dresse un tableau riche, très stimulant. 
Je vous le recommande, que vous soyez alanguie sur la plage, coincée au bureau ou franchissant les cols des Pyrénées. Il donne largement la parole à des femmes passionnées par leur vie, profitant pleinement de leur âge et de leur expérience…

Sylvie P et road trip🧑🏻

27 juin 2021

Aujourd’hui je vous écris rapidement, alors que je suis sur la route des vacances, 🚗 de Berlin à Poitiers.
On a fait un arrêt à Baden-Baden, près de la frontière française. Un petit bijou d’architecture classique, au coeur de la forêt noire, connu pour ses thermes, dont les premiers ont été construits par les Romains.
Puisque que j’y suis, parlons vacances. Et même grandes vacances, celles des élèves et des profs, qui durent tout l’été.
Vous allez aujourd’hui rencontrer Sylvie, une directrice d’école maternelle.
Non, elle ne nous raconte pas ses projets en juillet-aout. Mais comment elle a vécu simultanément deux formes de conflits de générations : l’arrivée de collègues beaucoup plus jeunes dans son école, et le départ à la retraite de son mari.
Pas facile, de se positionner entre ceux qui arrivent et ceux qui partent… Tout à coup, nos fondements s’ébranlent. C’est sûr, ça va toutes nous tomber dessus un jour ou l’autre. Vous en avez déjà fait l’expérience ? 
La nouveauté de la semaine, c’est que finalement j’ai craqué : je me suis fait couper ces cheveux que j’avais mis si longtemps à laisser pousser. Décider de ma coiffure m’a vraiment pris la tête récemment, et franchement je suis contente d’avoir fait le pas.
L’été aidant, j’ai voulu faire un trait sur l’année confinée.
Je ne suis pas la seule. 
On est dans une période de renouveau esthétique.
Les cheveux blancs, pas de soutien-gorge ni de maquillage, voici la nouvelle tendance XXIème siècle, renforcée (mais pas créée) par l’isolement de l’année passée.
Bien sûr, le « naturel », et même le « super basique », sont soigneusement calibrés et véhiculés dans la société dans son ensemble : la simplicité, ça n’a rien de facile.
A comparer avec le XVème siècle en Toscane.
Et vous, comment allez-vous vivre votre été ?
En cultivant votre look aux petits oignons pour paresser à la terrasse des cafés, ou en conservant votre allure « épidémie 2020-21 », sommaire et sans chichi ?
je vous laisse sur cette question existentielle😌.
Et moi je repars vers Fribourg, une autre ville allemande. Manucurée à souhait.

Sophie G et +👱🏻‍♀️

20 juin 2021

Juin à Berlin, l’odeur du tilleul est partout – et particulièrement marquée ce matin, après ces jours de canicule.
Merci pour vos retours au sujet du portrait de Marie-Josée. Je suis frappée par la diversité et la richesse de vos expériences, et surtout de la philosophie de vie que vous en tirez une fois vos 50 ans passés.
Aujourd’hui on découvre Sophie G. qui nous raconte son itinéraire dans la finance et la création d’entreprise, étroitement mêlé à son parcours sentimental et maternel. Une vie très évolutive, jamais simple, manifestation d’un caractère aussi volontaire qu’hypersensible. 
En lisant ces témoignages, n’oubliez jamais qu’il faut beaucoup de courage,
Pour se livrer ainsi,
Pour se laisser « dessiner » par une autre (moi),
Et pour se laisser lire par une troisième (vous).
Mais quelle étape de se voir ainsi décrite en 1 ou 2 pages, avec ses propres mots. On ne savait pas si particulière, si forte, ni si compréhensible, par toutes. Chaque portrait révèle à la fois notre singularité et notre universalité de femme. 
Si vous ne savez pas trop où vous en êtes socialement et publiquement, je vous conseille de vous prêter au jeu de l’Ikigai, qui permet de trouver sa raison d’être. J’adore cette technique, j’en avais fait un article, à voir ici.
J’ai trouvé plusieurs textes dignes d’être lus cette semaine au travers du web.
Commençons par le périnée, ce délaissé, avec un formidable dessin qui montre un périnée normal et un périnée affaibli. S’il n’y avait qu’un seul muscle à renforcer après 50 ans, ça serait celui-ci. Nos biceps ne sont rien comparés à notre périnée ! Tout ça me donne l’occasion de reparler du désir sexuel à la ménopause.
Et puisqu’on parlait de se raconter plus haut, faisons un petit tour des vertus de l’écriture et de ses bienfaits cognitifs. L’été est le moment idéal pour (re)prendre la plume.
Enfin en cette fin d’année scolaire et universitaire, je voudrais rassurer les mères honteuses, gênées ou culpabilisées par le redoublement, ou l’abandon, de leurs enfants. Je suis quelqu’un qui a commencé le lycée avec un an d’avance et qui l’a terminé avec un an de retard. Ce type d’enseignement, ça n’était pas pour moi – mais j’ai mis longtemps à l’accepter. Ça ne m’a pas empêchée de faire plein de choses dans la vie. Lisez cette enquête sur le sujet.

Marie-Josée 👩🏻

13 juin 2021

Aujourd’hui est un jour spécial. Je débute une série de portraits dans ce blog. 👩‍🦱🧝‍♀️👩‍🍳🧕
L’idée est que vous, les quinquas, articuliez le passage entre les cinquante premières années de votre vie et les suivantes. Où en êtes-vous, où voulez-vous aller ? Quelle transition de vie expérimentez-vous ? Qu’est-ce qui vous ronge, qu’est-ce qui vous démange ?
On commence par la gracieuse Marie-Josée, qui fait le point sur sa vie après une dizaine d’années marquées par l’hôpital et la maladie. Sortir de l’ombre pour nous raconter tout cela est pour elle à la fois troublant et courageux. « Je suis habituée à vivre très discrètement, cachée », me dit-elle. Je ne doute pas que ce témoignage vous touche au cœur. 
Personne n’est invisible, et surtout pas les femmes de 50 ans ! Qui n’ont qu’une envie, celle de vivre pleinement. En digérant la ménopause, le départ des enfants, les ambitions abandonnées ou les frustrations accumulées sans se faire de mal. Au contraire : en se faisant du bien.
Alors montrez-vous. Et montrez la voie à celles qui nous suivent. 
J’ai trouvé cet article très éclairant sur le couple, mais plus généralement sur la façon dont les femmes expriment l’amour, par rapport aux hommes. 
Voici aussi un article complémentaire sur le fait de devenir grand parent (âge moyen: 54 ans pour les femmes). A la fin de cette décennie, beaucoup d’entre nous serons grand-mère (ça me semble hallucinant, vu d’ici).
En attendant ce jour lointain, soyons prosaïque, et n’oublions pas notre ventre. Pour celles qui ont du mal à manger du chou-fleur mais seraient prêtes à essayer en s’amusant, je vous recommande ces 5 délicieuses recettes, très originales.

Ouf, ouf et re-ouf 😅

6 juin 2021

Cette semaine, c’est celle des fleurs des champs… et de la liberté.
A Berlin, les terrasses rouvrent, sans test ni vaccin. Et notre imagination se déploie en même temps. Mes rêves de voyage reviennent, c’est un rituel chez moi.
J’en ai fait un nouvel article. 
Oui, bien sûr, évidemment, que le désir de liberté nous assaille après ces mois de confinement. L’interdiction de se retrouver ensemble, de partager un repas, on en a soupé. Aller au restau, c’est presque une épopée, que l’on savoure largement autant que le menu.
Mais le top du top, c’est de savoir que nos enfants vont pouvoir enfin partir, faire leur vie, sans la crainte de revenir squatter notre domicile pendant plusieurs mois – en partageant très généreusement leur déception (leur horreur ?) à l’idée de rester scotcher chez papa-maman.
Dans la cinquantaine, ce passage obligé de la séparation se fait tantôt facilement, tantôt dans la douleur. Mais il est indispensable pour intégrer notre nouvelle étape : la vie post-maternité.
Et il est essentiel pour changer de trajectoire, partir sur de nouveaux projets, débuter ces changements que l’on a tellement désirés, mis de côté depuis des lustres, en attendant notre heure.
Cette fois, on se prend une double dose de liberté, celle d’après la pandémie et celle d’après les enfants. Et en plus, notre conjoint va enfin délaisser la table du salon sur laquelle il a télétravaillé depuis des mois, sans bouger d’un pouce.
OUF, OUF, et RE-OUF.

C’est clair : en juin, on veut être tranquille.
On veut des fleurs des champs, de la simplicité. On veut de la solitude, totalement choisie. Et totalement appréciée. Qu’on nous laisse en paix !
Mais au fait, que faire pour notre plaisir : voyager, sortir, où, quand ?
J’ai actualisé pour l’occasion un article déjà publié il y a quelques mois… juste avant la rechute covidienne : comment profiter de la liberté au départ des enfants ?
Et pendant qu’on se balade sous le soleil, on écoute un super replay « à 50 ans, trop jeune pour être vieille », le cri du coeur de Joëlle Goron, journaliste de 77 ans, sur France Bleu.
« Elles sont sympas, elles ont de l’énergie, elles rigolent… » et pourtant « c’est un peu dérangeant, ces femmes de 50 ans qui sont bien dans leurs baskets« .
« Ni dame ni fausse gamine« , on a « de la tenue dans son cerveau et dans son physique ».
Merci à Joëlle, pour son peps et son pragmatisme 😃😉.

Sortir mes cheveux du bois ?😵‍💫

30 mai 2021

Sortir ou ne pas sortir, that is the question.
Êtes-vous prête à repartir de plus belle (ou de moins belle) dans le monde postpandémique ? Je regarde autour de moi, et je vois celles qui sont encore cloitrées, sur les listes d’attente, tenues de faire des tests pour un oui ou pour un non, comme ici en Allemagne.
Et celles qui sont passées de l’autre côté du mur, celui de la carte de vaccination. 
(Soupir)
Et puis il y a les examens de fin d’année. Parcoursup. Les acceptations (et les refus) d’entrer dans l’université de leur choix – ceux de nos grands loulous. Les stages à trouver pour cet été. Les contrats de travail, hypothétiques. Les chambres à louer, est-ce que cela existe encore ?
On ne va pas leur demander de revivre une année comme celle qui vient de se dérouler, hein ?!? 🥶
Ça fait beaucoup de pression. Sur nous, surtout.
Mais attendez.
Au bout de la forêt, le soleil se lève.  
Courage ! Encore un petit effort ! Tenez-bon ! 
Tout arrive dans la vie,
 même les bonnes surprises
Tenez, vous voulez vous changer les idées ?
 
Pensez à vos
 cheveux.
Oui oui, à eux.

Quand je sature, je m’imagine bonde et frisée, avec une chevelure mega-longue.
Ça doit vouloir dire quelque chose, dans mon inconscient bien rempli.
Je laisse mes boucles voler dans la brise, telle une princesse de dessin animé, sans s’emmêler, ni casser, ni rien.
Ils sont doux. Ils sont soyeux. Ils sèchent instantanément.
Ils ne sont jamais gris, car mon inconscient ne vieillit pas 😌. Seul mon corps le fait.
…Sauf qu’en fait, j’ai les poils raides comme des baguettes, qui refusent de pousser au-delà de mes épaules. Ou plutôt, c’est moi qui adore les couper : je me débarrasse des soucis en même temps 💇‍♀️.
Voilà, cette semaine je n’ai pensé qu’à une chose : est-ce que je sectionne ? Est-ce que je laisse ma tête blanchir ?
Comment mes cheveux ont-ils envie d’être, pour fêter la fin de la pandémie ?
Je vous ai écrit un article sur ce sujet, Coiffure : à 50 ans, quelle femme voulez-vous être ?
Sortir du bois et retrouver les routes de l’aventure, aussi minime soit-elle, c’est exactement ce qu’on veut. Même tondue. Même barbue. Car les femmes ont souvent dû se travestir pour découvrir les chemins inexplorés. Je vous propose de rencontrer les exploratrices, dont les récits ont consciencieusement été mis de côté, sans raison aucune – autre qu’une effarante misogynie.
Quant à mon inconscient de quinqua, est-il passablement en vrac ? On peut se plonger dans la vision de cette  psychanalyste sur la santé spécifique des femmes et le rapport à leur corps.
Non, elle ne parle pas de cheveux.
Ça manque.
Mais vous pouvez quand même lire mon article : je vous assure que du cerveau à la crinière, il n’y a qu’un crâne 😉.

Des hommes à la génération sandwich🍔🥪

23 mai 2021

La génération « sandwich », ça vous dit quelque chose ?
Encore une expression américaine savamment imagée. Dans ce sandwich-là, il y a deux grosses tranches de pain : nos enfants et nos parents. Et entre les deux, noyées dans la farine, il y a nous. 😬
Modestes feuilles de laitues vaguement flétries, ou bien tranches de jambon de Bayonne bien corsé, au choix.
On est la « garniture », et c’est nous qui donnons le ton.
Du ton à quoi ? Aux petites et aux grandes misères de nos descendants et de nos ascendants.
La pandémie a renforcé notre pouvoir… et nos contraintes, of course.
Je vous ai préparé tout un article là-dessus. Pas facile d’avoir eu à gérer la famille dans « nos années 50 (ans) », alors que justement on était prête à sauter à pieds joints dans notre nouvelle vie, bien à nous.
La génération sandwich, on s’en souviendra.
Pour traverser les épreuves, et pour assaisonner notre Big Mac, rien de mieux qu’un conjoint. Un mec, quoi, qui prend le rôle du ketchup ou de la mayonnaise (ils apprécieront).
Un vrai, un solide, qui ne va pas disparaitre à la première bouchée.
Vous êtes une Nouvelle Femme à la recherche d’un Nouvel Homme ? Vous surfez sur les sites Internet dédiés ? Je vous suggère de prendre conseil iciÇa vous rassurera.
Et pour affiner votre choix, vous n’oublierez pas d’aller au ciné, qui rouvrent en France, miracle.
Pourquoi ne pas visionner notre contemporaine Emmanuelle Beart dans L’étreinte, qui raconte le retour à la vie d’une cinquantenaire après le décès de son mari ? Ici à Berlin, il va encore falloir attendre des lustres pour entrer dans une salle obscure… mais je vais quand même tenter les cinés en plein air.
Voilà, ça nous fait un beau programme pour l’été : se libérer du sandwich, trouver un homme si nécessaire… et rattraper le temps perdu en termes d’accélération des cheveux gris et des sillons nasogéniens.
Car vous êtes comme moi, après tout ça, vous avez décidé de vieillir au ralenti ?
Jetez un œil sur cette petite BD tirée d’un ouvrage scientifique… du vrai de vrai pour bien vivre jusqu’à 100 ans, nous promet le chercheur.
C’est simple : halte à la fast-food 🍔, vive la salade 🥬 et le jambon de Bayonne 🍗 !

La deuxième floraison 🌺🌸

16 mai 2021

Les générations se suivent et ne se ressemblent pas. Les femmes changent, les mères changent. On fait des enfants de plus en plus tard, moi la première (mon fils est né alors que je venais de fêter mes 37 ans), et c’est l’objet de l’article de cette semaine, sur les grossesses tardives.
Sans transition, je réfléchissais ce matin très tôt au fait qu’il est épatant de voir comment on peut se renouveler, inventer, d’un point de vue collectif. Je déteste cette nostalgie qui consiste à refaire ce qui a déjà été fait, à ressortir des placards les vêtements qu’on a portés il y a 25 ans. Mais heureusement cette « deuxième floraison » ne dure jamais.
On a besoin d’aller de l’avant.
Hier, c’était mon anniversaire. Ça a dû me tracasser plus que d’habitude : la nuit dernière je n’ai pas fermé l’œil, et j’ai ressenti des dizaines de bouffées de chaleur successives.
Ça ne m’était jamais arrivée ; j’avais littéralement l’impression que mon corps se transformait en « autre chose ». J’étais envahie de cette chaleur intermittente et féroce.
Étranges animaux (animales ?) que nous sommes. Je pense aux douleurs des règles, au désir sexuel, aux contractions de la naissance, aux bouffées de chaleur : notre corps est redoutablement puissant, faut-il le contrôler, faut-il se couler dans ses flux ?
Il me semble que nous, qui élevons les enfants, sommes bien plus préoccupées par les questions existentielles que les hommes. Pas seulement par la philosophie, mais par la réalité, la matérialité de la vie.
Surtout quand, justement, les enfants partent, et qu’il faut se réinventer. Physiquement.
Le temps qui passe se voit dans de minuscules choses. J’ai trouvé cet article sur les emojis très significatif : comment un tout petit dessin inséré ça et là dans un texto peut tout à coup avoir l’air super ringard, ou pas, suivant l’âge de celui qui le voit.
Mais il y a des choses qui ne se démodent pas, et que l’on perfectionne toute sa vie. Par exemple... la recette des frites ! J’ignorais totalement qu’il fallait les cuire deux fois. La « deuxième floraison », ici, fait toute la différence.
Allez, on commence à voir le bout du couloir de cette maudite épidémie, profitons de la liberté, du beau mois de mai… et du temps qui passe.

Le pouvoir, ou l’âge du divorce🏌🏻‍♀️

9 mai 2021

Pour poursuivre ce nettoyage de printemps, je vous propose un article sur un sujet qui me passionne : la rupture de vie dans la cinquantaine, volontairement et parfois sans raison apparente, pour prendre et exercer davantage de pouvoir.
C’est un fait divers qui m’a interpellée, en l’occurrence l’hypermédiatisée séparation de Bill et Melinda Gates.
Anecdotique ? Pas tant que ça… L’article est là : Le divorce de Melinda Gates ou l’empowerment des quinquas. 
Je m’intéresse également de plus en plus à cette transition – à cette mutation – de la ménopause. Elle ne se déroule pas du jour au lendemain, mais elle signe la fin de notre vie de mère, au sens physiologique du terme.
Mais pas que.
Je constate qu’elle a aussi une empreinte sociale, publique, affective, qui dépasse beaucoup le simple bouleversement biologique.
Quand on termine notre métamorphose, on sort transformée de notre chrysalide : on s’échappe de nous-même. 
Il s’agit d’une vraie renaissance, nécessaire et désirée par beaucoup d’entre nous, mais souvent mal anticipée et mise en œuvre : exprimer sa mission de « 2ème vie » et trouver une application au quotidien, c’est un processus de longue haleine. 
On devient une Nouvelle Femme, définitivement. Mais pas sans piétinement, pas sans heurt, pas sans larmes.
Parfois c’est un déménagement inattendu. Une maladie rampante. Une dépression venue de nulle part. Un divorce, par excès d’ennui, ou par manque de projet commun. Deux ou trois sauts successifs dans la carrière. Une rencontre éblouissante. Un changement de parcours à 180°.
Il y a toujours quelque chose qui nous dérange et une opportunité qui émerge, dans la routine de nos cinquante ans et plus. 
L’empowerment, cela me fait penser à la chanson paradoxale de Billie Eilish, Your Power. Avec ce serpent qui l’étouffe, mais qui révèle le meilleur d’elle-même (une voix pure, une mélodie poignante). Le pouvoir de l’autre qui la détruit, ou son pouvoir à elle qui jaillit ?
Bon, revenons à nos moutons, et terminons ce petit décrassage avec une bonne idée, gourmande et facile : la recette des cookies à la poêle.

Et vos parents, ils en sont où ?👵🏻👴🏻

2 mai 2021

Et voilà, on est en mai.
On se rapproche d’énigmatiques « grandes vacances ».
J’espère que vous sortez vous balader dans la superbe verdure, pour parfumer votre esprit et colorer vos pensées.
Il n’y a pas que la nature réelle qui soulage, la nature en photo le fait aussi aussi.
Et là j’en ai bien besoin.
Je vous le disais la semaine dernière, je suis allée aux USA essentiellement pour voir où en étaient mes beaux-parents à ce stade du (dé)confinement.
Et bien le résultat n’était pas très joyeux. Franchement, l’isolement leur est monté à la tête.
Eux qui ont été si dynamiques, ils sont devenus incroyablement indécis en face de la maladie.
Faut-il qu’ils déménagent ?
Qu’ils rénovent leur maison ?
Qu’ils se séparent dans deux lieux de vie, adaptés à chacun ?
Qu’ils embauchent du personnel ?
Qu’ils divorcent ?
Ils n’en ont aucune idée.
Mais ils savent très bien nous transmettre leurs doutes, leurs peurs, leurs freins, leurs dégoûts.
Ils ne veulent pas changer, ils ne veulent pas décliner.
Ils veulent juste que tout soit réglé magiquement, abracadabra. ✨🪄
Donc ils lâchent l’affaire.
Et ils nous appellent au secours pour que l’on décide pour eux.
… On se précipite et on traverse les frontières, sous haute surveillance.
Une fois sur place, on visite des lieux variés, on fait des devis, on consulte des professionnels, on parle aux thérapeutes.
Et puis paf ! ils font marche arrière.
Ils nous rapprochent quasiment de nous mêler de leurs affaires.
… Du coup, c’est nous qui sommes perdus. Déçus. Confus.
Ils se comportent comme des enfants, non ?
Ça m’a inspiré un article : comment s’occuper de ses parents sans casse-tête ?
Une idée 🧐
Si vous sentez que vos parents sont dans une situation critique sur le plan du logement, je vous recommande chaudement la lecture de ce livre : « Bien se loger pour mieux vieillir« , de Bruno Parmentier. 
Il s’agit du seul ouvrage qui aborde le sujet sur un plan à la fois simple, pratique et exhaustif. Et j’ai eu la chance d’y collaborer.
C’est truffé de conseils pour permettre aux personnes retraitées de vieillir dans leur logement… avec plaisir.
Un must pour nous toutes, qui allons forcément suivre ça de près dans les années à venir.
Terminons avec deux vidéos, joyeuses  pour le coup, envoyées par Sylvie P.
Qui en marre de la tristesse et a envie de danser💃 et de danser 🕺 encore … un truc qu’on ne fait plus jamais.
Oublions les restrictions.
Oublions nos années qui s’empilent.
… Oublions nos parents !
Et retrouvons la joie du spectacle, ici  et là.

Comment sortir du trou ?🧟‍♀️

25 avril 2021

On n’avait pas prévu ces « rallongements à rallonges », les couvre-feux variables selon les pays, les vérifications débiles aux frontières, les masques autorisés ou pas, les dates et délais de vaccination (suivant de mystérieux critères)… et les tests, obligatoires et datant du jour même, quand on veut entrer dans un magasin et s’acheter une robe de printemps à Berlin !
On pensait qu’un jour, hop, tout s’arrêterait.
Et que l’on reviendrait, fraiches, heureuses -et immunisées- sur le front de la civilisation.
Sauf que ça va prendre un an.
… Que de jolis souvenirs, et comme on va bien les reconnaitre, nos lycéens, dans 20 ans, sur les photos de classe où tout le monde, prof compris, porte un masque. Très peu ajoutent une pancarte à leur nom – sont-t-ils ceux qui ont peur de s’oublier eux-même, ou de disparaitre dans l’anonymat généralisé ? Quand on les regarde, on a l’impression qu’on leur a coupé la parole. Comme aux otages. En réalité, ils peuvent parler… mais ils ne peuvent pas s’approcher l’un de l’autre : le contraire de ce qu’affichent ces photos. 
Comment désormais interagir avec les autres ? Comment la solitude nous affecte-elle physiquement ?
Tout le monde y va de sa prophétie.
Que vont devenir les relations sociales au Québec ?
En France ?
Aux Etats-Unis ?
Ce qui m’a frappée au cours de mon récent voyage, c’est la diversité des comportements de nos amis proches : certains ont brisé leur isolement juste pour nous voir, d’autres n’ont pas voulu du tout sortir de chez eux, d’autres encore vivent comme si de rien n’était. 
Mais ceux qui se sont enfermés ont vraiment souffert.
Je pense ici à mes beaux-parents, dont l’amertume et l’irritation se sont retournées l’un contre l’autre. Ils sont en guerre. Et ils n’ont personne à l’extérieur pour vider leur sac, alors ils se battent à coup de phrases méchantes et définitives, d’inflexibilité. 
Pas facile, d’être prise au milieu de leur tourmente et de devoir jouer le rôle de la personne mature, alors que j’ai une génération de moins.
J’avais justement écrit un de mes premiers articles sur notre rôle de conseillère, et ce qu’en dit la science. Je serais curieuse d’avoir votre avis sur la question.
Finalement je voudrais vous interpeller sur « le cycle féminin », une nouvelle appellation des règles, et de leur impact sur notre comportement.
La péri-ménopause, c’est un genre de pandémie personnelle : on souffre sans savoir pourquoi, on n’en voit pas le bout, mais une fois qu’on en est sortie, qu’est-ce qu’on respire mieux !
La péri-ménopause peut être éreintante, comme je le disais dans cet article. J’ai eu souvent l’occasion d’en parler avec vous récemment, et je vous le redis ici : l’arrêt des règles change la vie. Et pas que la vie personnelle : tout serait influencé par notre cycle, y compris la façon dont on vote !
Voilà pour ce dimanche, mes chères lectrices. Je reprends dès demain l’écriture après ce long voyage aux Etats-Unis. Dites-moi ce qui vous préoccupe une fois passées vos 50 ans, mais glissez-moi aussi vos espoirs, vos coups de cœur, vos buts tangibles.
Je fais ma petite cuisine de la diversité de vos vies, et j’essaie de vous donner des repères fiables. Pour que nos chemins soient plaisants et créatifs malgré tout, et qu’ils nous conduisent bien là où nous voulons aller.
Et le cas échéant, pour nous sortir du trou.

Le couple et la pandémie, ça fait deux 🤼‍♀️

17 avril 2021

Et voilà, c’est la fin de ce voyage : je vous écris de l’aéroport à Chicago, juste avant de repartir vers Berlin. J’espère que vous aurez l’occasion de vous y rendre, un jour.
Ce voyage était le bienvenu, après cette année entièrement passée entre 4 murs. J’ai de la chance, je ne me suis pas (trop) battue avec mon mari, et on n’est pas au bord du divorce.
Mais j’ai discuté avec de nombreuses personnes qui ont vécu une année conjugale frustrante, énervante, épuisante.
La pandémie aura tué beaucoup de couples à petit feu, c’est sûr.
Si vous êtes prête à boucler les valises et à partir sans lui pour un grand voyage, sachez que vous n’êtes pas la seule !
Car ce qui nourrit un couple, c’est justement ce que chacun peut apporter de différent, de nouveau, d’interpellant. Souvent cela provient des liens professionnels tissés à l’extérieur, ou des responsabilités associatives. Mais aussi des projets communs, les grands, comme les déménagements.
Quand on est face à face pendant 365 jours, que l’on écoute en boucle les news totalement déprimantes, et même s’il y a encore des enfants à la maison, qu’est-ce qu’on finit par tourner en rond !
Par se répéter.
Par se ronger d’ennui, tout bêtement.
Et cela, surtout quand on a déjà de la bouteille en termes de mariage. Nous, on vient de fêter nos 20 ans, comme le temps passe… Et je sais bien que c’était les 20 années les plus intenses de notre couple, puisque c’étaient celles où nous avons élevé notre fils. 
Dites-moi, quand les enfants partent et que les années s’empilent, comment est-ce que vous vous y prenez pour conserver un couple solide ? 
Ou même un couple fragile ?

Aujourd’hui, on parle de cette sensation qui nous envahit insidieusement après des années de vie commune : la lassitude dans le couple
Je vous laisse méditer sur ce sujet tandis que je m’apprête à aller à la porte d’embarquement de Luftansa. Pour moi, c’est calé d’avance : on vit sur 3 pays, ça nous laisse de quoi nous renouveler, ne serait-ce qu’en essayant d’aider nos deux paires de parents, si différents, si vieillissants. 
Allez, il est l’heure. C’est d’accord, je vous emmène en catimini dans ma valise, je sais que vous en rêvez, vous aussi.
Bouclez votre ceinture, et attention au départ…

Cette fois je suis au Colorado🏔🏕

10 avril 2021

Je suis toujours loin de chez moi, cette fois-ci au Colorado. J’y ai habité 3 ans, en pleine montagne, avec des ours et des ratons laveurs qui peuplaient le jardin. J’en ai gardé la nostalgie de l’habitat typique, un mélange de pierre, de bois et de lumière, qui donne des résultats parfois grandioses.
Comme j’ai des liens forts entre 3 pays, je suis toujours en train de me demander où poser mes valises. Où habiter. Où m’installer maintenant que mon fils est parti ? Où est-ce que je veux vivre maintenant, dans 20 ans ? Où est-ce que je veux vieillir ?
Le lieu de vie devient une véritable interrogation, à l’heure où il est possible de travailler presque de n’importe où. On a vu des flots entiers de Parisiens courir vers leur résidence secondaire à l’annonce des confinements, et les prix des maisons bien placées ont explosé. Ce phénomène a été constaté dans de nombreux pays.
La déco et l’aménagement de votre intérieur vous passionne maintenant que vos enfants sont partis ? Vous voulez modifier la chambre de vos enfants ou refaire votre cuisine ? Je vous ai écrit un article entier sur cette question.  
Mais l’aménagement de notre habitat est un véritable travail physique ! D’ailleurs, je parle très régulièrement de l’importance du sport, ou en tous les cas de notre forme, quand on dépasse la cinquantaine.
Depuis un an, on a largement eu le temps d’observer les dangers de la sédentarité pendant la pandémie chez les jeunes… mais aussi chez nous. On sait désormais que l’exercice permet de lutter contre la dépression, une plaie chez les femmes pendant la ménopause.
Une fois votre idéal corporel atteint, les nouvelles préconisations des entraineurs sont de ne pas dépasser 4 séances hebdomadaires de 30 minutes, pour ne pas risquer de s’épuiser ou de se faire mal. Ça n’est pas la mer à boire.
Certes, il va falloir bosser pour y arriver. Commencez-donc par faire ce test sur votre profil sportif . Et replongez-vous dans cet article qui vous donne tous les trucs pour être en forme, bouger et se muscler après 50 ans.
Ce qui est cool, c’est que peindre votre salon va drôlement vous aider à vous remettre en forme. Peut-être même que vous devriez commencer par-là…😉

Où sont vos oeufs à vous ?🐣

3 avril 2021

Un long pont rouge qui ouvre vers sur l’océan Pacifique… C’est San Francisco 🇺🇸 bien sûr ! 
C’est là que je suis pour le weekend de Pâques, chez mes beaux-parents.
On se retrouve en famille après un an de pandémie, un confinement californien éprouvant et des élections américaines tumultueuses. Tout le monde est sur les genoux.
Je reprends mes longues discussions avec mon fils, qui étudie sur ce continent.
On a toujours aimé parler lui et moi, quelle chance !
Mais pour beaucoup, les relations avec les 18-25 ans ont été difficiles cette annéec’est un sujet que vous abordez souvent avec moi. C’est dur de voir ses enfants devenus grands qui ne trouvent pas leur place, qui sont malheureux, isolés.
Et qui nous en veulent.
Surtout à nous, les mères.
Car au final quand il y a un souci dans l’air, c’est sur nous qu’il retombe, à tous les coups.
J’en ai fait un article, spécialement dédié à nos relations avec nos jeunes adultes.
Ce dimanche, je vous le disais plus haut, c’est la chasse aux œufs🐣 (On ne sait jamais, vous auriez pu oublier🤭).
Le jaune des œufs de poule est en fait un ovocyte, et si on le mange, c’est qu’il n’a pas été fécondé. Parfois cet œuf est en chocolat, et là on a gagné le gros lot – c’est bien pour ça que les gourmandes comme moi n’oublient jamais le jour de Pâques.
Quand on est dans la cinquantaine, on ne peut plus être fécondée et faire d’autres enfants.
Mais on peut faire de nouveaux bébés, d’une autre nature, qui vont nous prendre encore une ou deux décennies de notre vie. Je l’ai fait, car j’avais encore besoin de créer. Vous aussi, vous pouvez le faire, en vous lançant dans la reconversion, comme le détaille ce dossier.
Mais bien sûr, on n’est pas obligée d’en passer par là. Parfois, agir sur un seul paramètre peut drôlement nous aider. Nous donner la créativité qui nous manque, mais sans tout remettre en question…

In the air✈️

28 mars 2021

Aujourd’hui, je vous écris alors que je suis dans les airs.
Oui, dans un avion (ça existe encore), en route pour Chicago, la ville ou j’ai longtemps vécu avant de venir à Berlin.
Chicago, j’y ai élevé mon fils : ça sera toujours chez moi.
Si un jour on rouvre les portes des voyages et que vous ne savez pas où aller, ne cherchez pas midi à quatorze heures. Allez à Chicago
Le spectacle est extraordinaire pour quelqu’un qui arrive d’Europe, beaucoup plus qu’à New-York. Le lac (on dirait la mer), les dizaines de plages, les jardins luxuriants, les gratte-ciels audacieux, les quartiers résidentiels manucurés… Le contraste avec Berlin-la-sauvageonne est stupéfiant.
Et cerise sur le gâteau, on y mange bien. Super bien. 
Quand il fait un temps mega-glacial, il n’y a qu’une chose qui réconforte : explorer les lieux ethniques que l’on ne connait pas encore. Ou les restaurants américains qui pratiquent la cuisine « fusion », un mélange inter-continental et inter-culturel, la plupart du temps aussi plaisant pour les yeux que revigorant pour le ventre.
Le problème, c’est la taille des assiettes.
Oui, c’est vrai, les Américains mangent trop. Ils ont même pris près d’un demi kilo par mois (oui, par mois) pendant la pandémie. Et ils ne sont pas les seuls.  
Les cinquantenaires aussi.
Nous, quoi !

C’est normal : nos ancêtres ont galopé pendant des milliers d’années à la recherche de leur pitance, et dévoraient tout ce qu’ils pouvaient pour anticiper les jours de famine.
Nous, c’est la même chose. C’est un vrai sport que de résister.
On est poussé à avaler tout ce qui se présente, tout ce qui est sous nos yeux.
Par exemple ce qui est rare et qui nous rend euphorique à coup sûr : le sucre.
Sauf qu’au XXIème siècle, le sucre a le même don d’ubiquité que les mauvaises herbes. Il nous envahi à petit feu.
Mais comment changer ses foutues habitudes alimentaires ? Je vous ai préparé tout un article dessus. C’est un sujet que je connais bien, j’ai bossé dessus pendant des années. Je sais qu’il est impérissable, tant il est difficile physiquement de modifier nos routines.
Une idée🤔: à chaque fois que vous êtes tentée de manger trop, ou mal, oubliez un instant toutes les théories en vogue.
Pensez à nos ancêtres qui ont super galéré pour s’approvisionner. Et qui nous regardent avec pitié. Soyez aussi courageuse qu’ils ont été, lorsqu’ils devaient attendre des jours et des jours avant de manger. Et abstenez-vous. En toute conscience. Purement et simplement.
Voila. Quand vous aurez lu cette lettre, je serai peut-être déjà aux USA. Je contacterai les amies que je n’ai pas prévenu de mon arrivée. Mon cœur bondit de joie par avance, après ces années passées sans les voir.
C’est d’ailleurs Valérie, rencontrée à Chicago, qui m’a recommandé de voir cette video. Un documentaire puissant, vraiment, sur Women Wage Peace, l’alliance de femmes israéliennes et palestiniennes de toutes origines sociales, générationnelles et confessionnelles, décidées à mettre la paix en oeuvre. 
Quelle force lorsqu’on se serre les coudes !
Quelle
 fierté lorsqu’on fait preuve de courage !

Bon anniversaire LNF🍒🌻

21 mars 2021


Ça fait un an que j’ai créé Les Nouvelles Femmes !🎊
Mon objectif ? Donner de l’énergie et de l’espoir aux cinquantenaires 🙋‍♀️.
Et transmettre le courage de changer et de trouver l’accord entre sa situation personnelle et le monde d’aujourd’hui 🎼.
Comme tout est allé vite. Et comme tout a trainé. Le temps est très élastique quand on monte un projet de blog. C’est dans un parc du quartier, à Berlin, que je m’étais décidée à parler ouvertement sur Internet du malaise que je percevais partout autour de moi.
L’envie se réinventer, de se transformer.
De faire de meilleurs choix, plus personnels, plus impliquants. Et parfois plus risqués. On n’a qu’une vie !
Mais aussi, je voulais, comme je vous le raconte dans ma page à-propos,  bâtir un projet de longue haleine, qui comblerait -je l’espérais- le départ de mon fils au loin.
Et il y a un an, après des mois et des mois de recherche, d’interrogations et de formation, et après avoir constaté que peu de femmes cinquantenaires s’exprimaient sur Internet sur d’autres sujets que la mode, la cuisine ou la ménopause (et pourtant j’adore la mode et la cuisine – un peu moins la ménopause 🙁), j’ai pris ma place.
Mon cheval de bataille : l’arrivée du premier enfant est un bouleversement de vie pour les femmes et le départ du dernier l’est tout autant. Par forcément les dates précises, évidemment, mais l’époque qui les entoure.
Car c’est là que commence la liberté des femmes, la vraie. 
On a rempli ce qu’on a perçu comme notre « devoir biologique » de maternité, ça s’est plus ou moins bien passé, et maintenant on se concentre sur autre chose. Mais sur quoi ? C’est toute la question qui est explorée en long, en large et en travers dans mon site. J’ai profité de l’occasion de cet anniversaire pour articuler mes idées sur ce passage doux-amer qui correspond au départ des enfants, vous en saurez plus dans cet article.
A vous d’agir. Sur vous-même, auprès des personnes qui ont en besoin. Celles qui aspirent à autre chose, plutôt que de se réfugier dans le train-train ou la résignation. C’est par le bouche👄à oreille👂que les messages passent et filent vers l’avenir et le progrès.
Et pour nous remettre dans un contexte plus large, en tant que femme et en tant que citoyenne du monde, je vous invite à regarder cette vidéo récapitulative sur l’évolution du droit des femmes. Oui, chacun de nos parcours influe sur la société dans son ensemble. Participez à la marche du monde… vous qui avez déjà conçu et élevé les humains qui le composent !

Y’en a marre😤😠😡

14 mars 2021

Oui, je voulais vous le confirmer : tout le monde en a marre, ras le bol. Vous n’êtes pas la seule. On veut toutes que ça cesse, cette pandémie, ces restrictions. Ne rien faire, rester dans son coin, c’est absolument épuisant.
Crions un bon coup : y’en a marre !!! 
Et profitons de ce que l’on a : une nouvelle saison qui arrive, les bourgeons🌱 les fleurs🌷 les bestioles🐛.. la pluie.😬
En attendant le retour de la liberté, j’ai fait le bilan de ma vie d’adulte et de mes choix. En voici un résumé dans cet article  qui est paru pour la journée internationale des droits des femmes. Le journal a d’ailleurs publié plusieurs témoignages célébrant les femmes d’une cinquantaine d’annéesdans le but honorable de « nous sortir de l’invisibilité ». A lire ici.
J’y évoque l’un de mes sujets favoris : les alternatives au fait d’être strictement investie dans le travail et la famille. Je me serais terriblement ennuyée (même en ayant un emploi du temps super plein) si je n’avais pas pu partir à l’étranger, et organiser l’éducation de mon fils.
Mais j’aurais pu aussi choisir de mener une vie itinérante sur les planches, par exemple, ou dédiée à la politique. Car le problème du duo « travail+foyer », c’est qu’il nous contraint énormément en termes géographiques.
C’est drôle, quand j’y pense, j’étais prête à travailler moins et à gagner moins d’argent… mais jamais à voyager moins !
Je me souviens très bien, il y a 5 ans exactement, de cette soirée où j’ai annoncé à des amis américains que nous allions déménager en Allemagne, pour que mon fils découvre l’Europe. Mon amie Arpita m’a regardé, totalement interloquée : « Mais moi, je n’aurais même pas le temps d’imaginer pouvoir le faire » !
Elle était tellement prise dans sa vie quotidienne qu’elle n’avait aucune opportunité de simplement se projeter dans autre chose. Je l’ai toujours connu jonglant avec les responsabilités et tentant de deviner à quelle sauce elle allait être mangée. Sans pouvoir prendre de recul, littéralement sans avoir le temps de le faire.
Et cerise sur le gâteau, elle avait (elle a encore) un poste qui couvrait toute la planète, donc aucun temps de répit. Elle est brillante et assurément a eu une superbe carrière, mais sans jamais cesser de manquer de temps pour planifier à long terme. Qu’en conclure pour les femmes qui n’ont pas de type de parcours, qui rament, qui s’ennuient ? Le sentiment de ratage peut être réel, ou de passer à côté de sa vie, de ne pas avoir vraiment pris le temps de choisir.
Souvent, on ne planifie qu’une fois que les enfants partent. On a bloqué 20 ans pour eux, et ensuite… on inspire. Puis on expire. Et comme cela 50 mille de fois de suite. OUF ! Oui, c’est dans la cinquantaine que l’on respire enfin. 
Et ça ne veut pas dire que l’on se tourne les pouces, bien évidemment. On cherche, et on trouve.
Si vous avez besoin d’identifier votre voie et votre raison d’être, attardez-vous sur le concept de l’Ikigai que j’ai abondamment détaillé ici. 
Vous pouvez aussi trouver l’inspiration avec cette très belle exposition virtuelle organisée par l’ONU, « I lead by exemple – je prêche par l’exemple ».
Et vous, quel exemple offrez-vous à autrui, où est votre originalité, quelle est votre différence ? Cette pandémie si horripilante, elle nous oblige à sortir de notre train-train miniaturisé pour injecter une bonne dose de créativité et de fun dans nos vie. Profitez-en !

Demain, c’est quoi ?👩‍💻👩‍💼👩‍🔧👩‍🔬👩‍🎨👩‍🚒

7 mars 2021
 
C’est demain.
La journée internationale du droit des femmes.
Un lundi férié à Berlin, ça ne se refuse pas. 
Qu’avez-vous prévu de spécial, pour l’occasion ? Ou peut-être que vous n’avez rien à fêter, car pour vous, le pouvoir des femmes, c’est tous les jours ?
De mon côté, j’ai préparé le terrain de plusieurs façons.
D’abord, pour s’imposer, dans n’importe quelle situation, il faut se sentir physiquement prête, forte, puissante, charismatique.
Je vous ai donc préparé un article complet sur la musculation. Ne négligez jamais votre corps, sans lui on ne va nulle part. Au contraire, dans votre processus d’adaptation ou de transformation, commencez par là. 
A vos biceps !
Ensuite, on parle musculation sur le plan subjectif. Vous voulez changer de voie, de boulot, passer une nouvelle étape ? Je vous montre comment vous créer un « narratif » et l’utiliser pour convaincre. Ce texte n’est pas seulement destiné à celles qui ont mis leur carrière entre parenthèse pendant qu’elles s’occupent de leur famille, mais à toute personne qui veut trouver de la cohérence dans son parcours avant de passer à autre chose.
Muscler la perception de son passé, en quelque sorte.
Enfin je vous rappelle que le droit des femmes commence bien avant les années de travail et de charge mentale. Dès le berceau, pendant toute la petite enfance puis les années d’école primaire et secondaire, jour après jour, on créé une différence de traitement entre les filles et les garçons via les tâches domestiques.
Muscler les principes éducatifs, c’est le principe.
Pour terminer, un peu de recul : la journée internationale du droit des femmes est largement victime de récupération, comme n’importe quelle autre date symbolique du calendrier.
Et ne manquez pas cette sélection de dix dessins humoristiques, vus par les hommes, évidemment. Mieux vaut en rire… et poursuivre chaque jour sa musculation de vie.

Trop contente !👵🤖

28 février 2021

Et OUI, vous avez l’âge. D’être grand-mère.
54 ans, c’est la moyenne du premier petit enfant pour les femmes en France.
Moi, à 54 ans, mon fils passait son Bac de français. Ouf, j’ai encore du temps pour m’habituer à mon nouveau statut.
Incroyable, de voir nos bébés chéris se reproduire.
En sont-ils capables, de s’occuper d’une petite puce rugissante ? Y penser me fait blêmir. Pauvre petite. Va-t-elle s’en remettre, d’avoir un père comme mon fiston ? Il se débat encore avec les programmes de la machine à laver, comment voulez-vous qu’il s’en sorte avec les couches réutilisables en tissu bio ? 😰
Je n’arrive pas du tout à penser que je pourrais bien être grand-mère un jour. Ça m’attendrit, ça me désole, ça me fait totalement plaisir et incroyablement flipper. 😱 🥰 
Pourtant, ça y est. J’ai des copines de mon âge qui ont passé le cap. Et elles sont encore vivantes.
Et j’en ai d’autres dont les petits derniers sont en seconde. Les veinardes !
Il n’y a rien de mieux que d’avoir encore des enfants jeunes pour ne pas devenir vieille. Mais au fait, est-ce qu’on se sent plus âgée quand on est grand-mère que quand on ne l’est pas ?
Il y a un truc à faire si passer le cap de la grand-maternité vous bouscule. C’est de changer votre vie à vous, profiter de l’occasion pour réaliser vos propres désirs. Vous avez le droit de construire votre vie jusqu’au dernier jour, ne l’oubliez pas.
Mais entourez-vous bien pour le faire. Aviez-vous remarqué que l’on est hypersensible quand on est en période de changement ? On est à fleur de peau, l’incertitude et l’ambition nous conduisent à penser « plus vaste et plus profond ».
Je me souviens, quand j’étais jeune, on me disait souvent que j’étais hypersensible, ce que je prenais comme un genre d’insulte.
Maintenant ça va mieux : je vois bien que ça m’a drôlement aidé. Mon petit doigt me dit qu’il y en a un bon paquet parmi vous aussi.
Tenez : et si vous vous transformiez autant que ces petits loulous tout neufs, ceux qui vont naitre au printemps, pendant les 3 prochaines années ? Je vous mets au défi. Vous faites un saut dans le temps, et vous vous contemplez dans 3 ans.
Mercredi 28 février 2024.
Qui voudriez-vous être ?
Que voudriez-vous faire ?

Que devez-vous dépasser pour y arriver ? Mettez en place les étapes, et accrochez-vous.
Et on ne sait jamais. Peut-être que vous serez une mamie-super-cool. Et heureuse de l’être.

Elargissons notre vie ! 🤓

21 février 2021

Au fil de mes discussions avec vous, j’ai réalisé que vos questionnements sur la cinquantaine tournent autour de l’impact du vieillissement sur votre identité personnelle et professionnelle.
Le besoin de changement radical masque souvent un problème d’adaptation plus précis, plus circonscrit. Et ce qui vous semble criant s’avère la marque d’un malaise plus général.
Mais la porte qui ouvre vers une vie renouvelée n’est pas la même selon votre caractère, votre expérience, votre entourage.
Certaines focalisent sur les rides d’expression, d’autres sur la frustration professionnelle, sur l’ennui dans le couple, ces routines qu’elles n’arrivent pas à mettre en œuvre, les relations tendues avec leurs enfants.
Certaines en déduisent qu’il leur faut un petit nettoyage de printemps, d’autres qu’elles doivent absolument bouleverser leur cadre de vie. Ou rompre avec leur conjoint. Ou tripler leur budget Botox. Même en prenant un sujet ponctuel, par exemple les changements corporels à la ménopause, vous n’approchez pas le problème de la même façon. 
Un « détail » vous irrite particulièrement, il vous obsède, et c’est là-dessus que vous allez vous focaliser : le cumul de kilos, les suées nocturnes, les bras qui flageolent, l’arrêt du désir ou les yeux qui larmoient.
Et ceci est valable pour la ménopause, mais aussi pour tous les sujets qui vous préoccupent en tant que « quinqua » :
– Votre place et votre impact sur le plan professionnel,
– Les relations distendues dans le couple, l’incertitude liée à vos parents, la sensation de solitude, la quête de sens au travail, la valeur de l’argent.
– Mais aussi l’envie très forte de liberté, d’évolution, d’amitié, de passion, de partage.
– Le besoin de légèreté et de profondeur … sans savoir très bien comment vous y prendre.

Vous êtes un peu comme des ados à l’aube d’une nouvelle ère.
Mais singulièrement plus matures.
Et un tantinet moins intrépides.

Mais votre tête est pleine de rêves, comme à 15 ans !
La diversité des questions que vous me posez, alors que vous êtes toutes dans ce moment de transformation physique et hormonale, m’ont incitée à élargir les thèmes sur lesquels je travaille.
J’avais commencé mon activité pour aider les femmes dont les enfants quittaient la maison à se réapproprier leur vie professionnelle.
Désormais, je les aide à se réapproprier leur vie… tout court.
J’élargis donc mes thèmes de référence, et j’adapte mon blog pour aller dans ce sens.
Notre corps, sous tous ses aspects, prendra plus d’importance. C’est notre machine et la source de notre énergie. C’est par notre corps que l’on garde la santé et que l’on fait des projets ; c’est grâce à lui que l’on communique avec les autres ; c’est en l’utilisant judicieusement que l’on s’exprime professionnellement.
Autour de 50 ans, votre corps vous préoccupe, autant que le sens de votre vie, l’utilité de votre carrière ou la fiabilité de vos relations. Je donnerai autant d’importance à chacun de ces sujets. En attendant, cette semaine, je me suis penchée sur les méthodes pour ralentir le vieillissement, physiquement et socialement. 
J’ai reçu beaucoup de retours sur mon texte sur la ménopause et le désir, le revoici pour celles qui l’auraient manqué. Je vous recommande ce petit-dessin animé sur l’histoire du clitoris. Et vous pouvez compléter par ces deux articles très intéressants glanés dans la presse : le premier sur la fidélité, et l’autre sur le prince charmant.

Finalement je l’ai fait🤪

14 février 2021

Bonne St Valentin !
Ou plutôt bonne Ste Valentine.
Aujourd’hui, on parle d’amour… de soi-même, et surtout de sexe chez les femmes ménopausées ou qui vont bientôt l’être.
Le désir et la ménopause : respirez un grand coup !
On fait un voyage intérieur. Non pas sur le plan symbolique, mais sur le plan physique. A l’intérieur de notre corps.
Alors voici mon cadeau du jour : un article rien que pour vous, pas pour votre couple.
J’ai beaucoup hésité à le faire, mais l’envie m’en démangeait depuis longtemps.
Car on n’est pas comme les trentenaires qui parlent de libido et de masturbation sans gêne (enfin, d’après ce qu’elles nous disent).
Nous, on n’a pas été élevées ainsi, on n’a pas eu la description détaillée du clitoris pendant nos cours de sciences naturelles. Mais on nous a drôlement rebattu les oreilles avec le pénis, dans tous ses états.
Oui, dans le besoin de changement qui nous étreint vers la cinquantaine, le renouveau que nous cherchons est tout autant mental, émotionnel que physique. Être bien dans son corps en est une dimension essentielle (mais pas la seule : il faut aussi cultiver son intellect !).
Et au milieu de notre corps, bien caché et bien secret, il y a notre clitoris. Et dans nos têtes, il y a nos fantasmes, mais aussi nos complexes, nos préjugés. Et la fameuse baisse du désir. Le point sur tout ça, c’est par ici. 
*******************
Et puisqu’on est dans le bien-être, j’ai aussi préparé un texte complet sur un sujet que j’ai déjà abordé : pratiquer un jeûne pour maigrir.
Je l’ai fait il y a un an tout juste, ça a été le début d’une reprise en main de mon poids. Je n’ai jamais dévié depuis.
Je ne vous décrit pas trop les aspects techniques, il y a des spécialistes partout sur Internet. C’est le contexte qui m’intéresse cette fois-ci : pour réussir une telle transformation, il faut d’abord se mettre dans le bon cadre, préparer son entourage, comprendre nos motivations profondes. 
Jeûner est une tradition allemande, ici tout le monde connait quelqu’un qui l’a fait, chez soi ou dans une clinique. J’ai trouvé plus facile de ne pas manger que de manger un peu. Mais tout dépend de votre personnalité.
En tous cas, assurez-vous d’être en bonne santé avant de vous lancer, et essayez une seule journée avant de poursuivre. 
Voilà. Ça va vous faire une semaine bien remplie. C’est le moment de préparer le retour du printemps !

Back home🏡

7 février 2021

Célébrons un voyage au pays des gourmandises ! Puisque l’on ne peut aller nulle part, autant explorer la richesse de nos papilles. Et poursuivre nos activités créatives débutées la semaine dernière.
Saviez-vous que la mode outre-Atlantique est de se mettre aux petites quantités : au lieu de préparer une vingtaine de cookies, on en fait une poignée. Comment adapter ça à votre gros gâteau préféré ? En réduisant le nombre d’œufs. Au lieu d’en utiliser quatre, vous n’en mettez qu’un seul (et du coup vous divisez les autres ingrédients par 4). Comme ça vous pouvez faire un nouveau gâteau chaque jour !
Moi, j’aime bien aussi la petitesse. C’est ma mission pour cette semaine : faire de jolies petites douceurs, une à une, toutes différentes. Des petites meringues parfumées, des petits macarons. Miam !
Et pour mettre la main à la pâte, pensez à vos enfants. Et oui, ils sont revenus à la maison pour beaucoup d’entre eux. Et pas que les étudiants canadiens : des familles entières, avec des bébés, sont retournés chez papa-maman pendant la pandémie.
On a même calculé que l’emploi des femmes aux Etats-Unis a plongé a un niveau historiquement bas. 
Les femmes, et en particulièrement les mères, servent souvent de tampons dans les temps difficiles. Ce sont celles qui maintiennent le fonctionnement des rouages, dans la sphère privé-public, entre les générations.
Ce sont elles qui se mettent en quatre s’il faut gagner plus d’argent pour le foyer. Et qui se dévouent encore pour, justement, arrêter de bosser et prendre en charge la famille et la maison : les enfants si l’école ferme, les parents isolés, etc.
Du coup la place et le rôle des femmes dans la société sont l’objet, continuellement, de multiples théories et controverses, qui reflètent finalement assez bien l’état du monde. Ne manquez pas cet article ici sur les femmes au foyer : symbole du passé ou anticipation du futur ?
Les femmes d’une cinquantaine d’années sont en pleine tourmente. Les enfants qui partent et qui reviennent, le travail que l’on voudrait reprendre, ou changer ; cette vie que l’on voudrait adapter à ce que l’on est devenue. J’ai écrit un article récapitulatif sur ce sujet : Femme 50 ans, qui es-tu ? Que veux-tu ?
Profitez de ce temps suspendu pour réfléchir profondément à votre identité.
Car quand les portes rouvriront, tout ira très vite.
C’est vous qui détectez les tendances. Et c’est vous qui composez avec la réalité pour qu’elle soit vivable pour tous.
Alors pensez bien à ce que vous voulez. Maintenant.

Vous vous ennuyez ? J’ai la solution 🎨

31 janvier 2021

Vous la voyez, cette statue verte entourée d’eau ?
C’est la Liberté.
Celle qui nous échappe depuis presqu’un an. 
Mais aussi celle qui accueille les opprimés débarquant aux USA.
Et celle qui brandit sa lumière, pour nous guider vers l’avant. 

Vos enfants sont rentrés chez vous ? Vous aviez anticipé de vous retrouver seule, ou en couple, et voilà qu’ils reviennent. Ou qu’ils ne sont jamais partis.
Vous vous êtes habillé le cœur pour le départ, et maintenant vous ne savez plus quoi penser. Faut-il se plaindre ou se réjouir ?
Et là, vous saturez de bosser chez vous. Avec tout ce monde à la maison, on ne rigole plus.
Ou vous saturez de bosser au bureau. Avec toute cette sécurité énervante, on rigole encore moins.
Et puis, vous vous ennuyez.
L’hiver et le virus qui rôde réduisent votre champ d’activité à l’extérieur, ça commence à vous monter à la tête.
Et je ne vous fait pas la liste de ce que l’on ne peut plus faire…
Mais comment mettre de la nouveauté dans votre quotidien ???
Comment retrouver le peps qui vous manque ?
Comment ne plus voir le temps passer… comment ne plus voir le temps tout court ?
En faisant ce que des générations ont fait avant nous. 
Avant la télé. Avant la radio.
Et même avant les livres. 
En faisant ce que l’on a conseillé à nos enfants quand ils tournaient en rond et commençaient à se chamailler un peu trop. En fait, au moment où ils commençaient à se taper dessus.
En étant créative, pardi !
En bricolant.
En décorant.
En fabriquant.
En utilisant nos dix doigts.
Mettre de la couleur sur vos murs.
Ou peindre sur une toile (faites de l’abstrait si vous n’avez pas dessiner).
Colorier des pages entières de mandalas.
Imaginer un jardin, ou un balcon fleuri, et le préparer aux semis.
Mon truc préféré, c’est de coudre des coussins gais, soyeux, chaleureux. J’achète du tissu au marché St Pierre quand je vais à Paris, ainsi que dans tous les pays où j’ai pu mettre les pieds. Mais là évidemment, c’est raté.
Mais on peut se rabattre sur Internet, c’est fou ce que l’on y trouve.
J’ai dû faire au moins une soixantaine de housses de coussins dans ma vie, la plupart entièrement à la main.
Je les change selon mon humeur, au minimum une fois par saison.
Je mélange systématiquement les couleurs, les textures, les motifs et les styles, il n’y a rien de plus facile pour donner un ton à un décor. J’en ai actuellement 7 sur mon canapé !!
C’est vrai, ces jours-ci on ne peut pas faire grand-chose. Ou plutôt : on ne peut carrément rien faire.
Mais souvenez-vous que c’est au creux de l’hiver que se forment les bourgeons.  
Aujourd’hui, la liberté se situe au bout de vos dix doigts. Fabriquez vous-même vos bourgeons, ils feront refleurir votre intérieur, et votre bien-être. 

Parlons argent, pour une fois 💶💰

24 janvier 2021

Ma pensée ce matin s’envole vers la nouvelle Zélande.
D’abord parce qu’elle est aux antipodes, et donc au milieu de l’été, ha ha ha.
Et puis bien sûr, parce que c’est le pays qui a le mieux géré la pandémie au monde, grâce à la présence d’esprit de sa première ministre, Jacinda Ardern.
Oui, il parait que les femmes leader gèrent mieux les crises, et pas que les pandémies !
D’accord, la Nouvelle-Zélande, c’est drôlement isolé, mais quand même.
C’est le royaume des moutons (8 fois plus nombreux que les humains), et c’est aussi le royaume de la randonnée.
Quand j’ai envie de m’évader mentalement, je m’imagine en train de pister les kiwis en pleine nuit. Comme ils sont mignons ces drôles d’oiseaux sans ailes… gros comme des poules, mais qui se comportent comme des hérissons. Cette vidéo sympa vous changera les idées.
L’évolution du kiwi, qui désormais ne peut plus ni voir ni voler, nous interpelle sur la nôtre. Chez nous aussi, les humains, le cerveau change au fil des millénaires. Voilà que les neuroscientifiques nous affirment qu’il est temps de reléguer notre intelligence au profit de notre conscience, pour résister à l’appel des plaisirs et sauver la planète. 
La conscience, nous les femmes on est des pros. C’est notre territoire : élever des enfants nous donne accès à l’effet du quotidien sur le long terme.
Les petits gestes font les grands changements, c’est un truc que l’on mesure tous les jours. C’est fascinant de réaliser comment on construit l’avenir en élevant nos enfants.
Mais il n’y a pas que les enfants qui nous enrichissent… L’argent le fait aussi.
Là-dessus, on est drôlement prudentes.
Plus méfiantes.
On a toujours un peu peur de se faire avoir, au travail comme en couple.
Mais les femmes investissent de plus en plus en développement personnel, pour prendre confiance en elles et aller plus loin, plus haut. J’en parle dans ce nouvel article.
Je parle souvent d’argent avec les mères qui veulent évoluer et changer de vie. Pas du prix des choses, plutôt du pouvoir – ou du manque de pouvoir – qu’il révèle chez nous. 
Soyons à l’aise dans notre couple avec l’argent. Les hommes le sont, pourquoi pas nous ? J’ai déjà abordé ce sujet sur un autre angle récemment, mais il est tellement crucial que j’y revient. 
Tout cela m’incite à rêver – je suis une grande optimiste.
J’ai bien envie d’économiser… pour aller un jour en Nouvelle-Zélande !

Etre bien dans sa peau + Awe Walks🧐

17 janvier 2021

On est au creux de l’hiver, et en ce moment je mélange un peu mes idées.
 Car ici à Berlin, on est littéralement enfermés, avec le droit de ne voir qu’une seule personne à la fois.
Je prends le temps de me promener avec mes amies, une par une, et ça c’est vraiment réconfortant.
Heureusement, car si Angela Merkel ne se trompe pas, nous poursuivrons ce confinement jusqu’à début avril…
Il y a du positif dans ce pronostic : j’aurai le plaisir de voir la nature se réveiller jour après jour en compagnie de mes copines. On pourra peut-être apercevoir une jolie prairie comme seule Berlin sait les faire ? 
Les fleurs, les arbres et les amies m’aident à me sentir bien dans ma peau (c’est le sujet de mon nouvel article, et j’ai hâte d’avoir vos retours, car je l’ai construit sous plusieurs angles du vue). 
Sans eux, sans les fleurs, les arbres et mes amies, je déraille. Parfois.
Vous le savez, j’ai grandi en pleine campagne et j’adore être dehors.
Je connais bien cette sensation d’émerveillement et de réconfort que l’on ressent lorsque l’on s’attarde sur ces petites choses qui s’agitent partout et tout au long de sa promenade ; belles, drôles, étonnantes, vivantes, émouvantes.
La vie des animaux et des plantes, sur laquelle on n’a aucun pouvoir, se poursuit irrésistiblement. Malgré nous. Et cela nous épate. Cela nous rassure.
L’effet des Awe Walks (traduction approximative : promenades d’émerveillement) a d’ailleurs été décrit scientifiquement, et désormais elles font partie des recommandations de base pour ne pas déprimer : sortir dans la nature et se réjouir de ce que l’on voit. Cette vidéo vous parlera aussi si besoin.
Marcher dans la ville renforce les réflexions tournées vers nous-même, et donc nos soucis si on en a. Alors qu’aller dans un parc ou à la campagne nous permet de sortir de nos pensées et à nous intéresser à une autre forme de vie que la vie humaine. C’est précisément ce qui nous aide. 
La routine vous envahit, l’impression d’aller nulle part, les « à quoi bon » et les « probablement pas » ?
Toutes ces herbes, ces fleurs et ces petits animaux ont un cycle de vie beaucoup plus court que le nôtre. Les voir évoluer d’un jour à l’autre nous démontre que nous aussi, on change. On avance, même si on ne s’en aperçoit pas à notre échelle.
Il n’y a pas que la nature qui nous affecte. L‘art nous aide aussi, en provoquant là-encore des réactions chimiques et la libération d’hormones qui nous dopent, littéralement.
C’est l’hiver, tout est à l’arrêt, croyez-vous? Regardez-y de plus près, et repérez chaque jour ces minuscules détails qui ne vous obéissent pas, et qui poursuivent leur chemin, malgré vous. Et prenez conscience que vous aussi, vous avancez, malgré tout.

Comment évoluer avec souplesse ?🤸🏻‍♀️🤸🏻

10 janvier 2021

On est au creux de l’hiver, dans cette nouvelle année tant attendue, et vous ne voyez pas la différence avec les mois précédents ?
Alors voici quelques lignes pour vous pousser au renouveau. Et en prélude, parlons estomac.
J’adore les marchés, et j’adore les légumes.
Donc pour commencer, je vous mets au défi de manger plus de légumes. Ou plutôt, je vous mets au défi de manger des légumes avant tout autre chose, maintenant que vous tournez autour de la cinquantaine et que vous avez peut-être passé l’étape de la ménopause. 
Après 50 ans, il faut avaler 400 calories de moins pour garder le même poids qu’à 20 ans. Au minimum.
Gloup.
Et ça ne s’arrange pas par la suite.
Re-gloup.
La SEULE technique qui marche pour maîtriser ses kilos, faire le plein de vitamines et ne pas déprimer, c’est de consommer beaucoup d’épinards, de carottes, de tomates ou de rutabagas.
Beaucoup plus.
Matin, midi et soir. 
Avant tout le reste, y compris les céréales. Vous manquez encore d’idées ? Alors allez-voir là.
Ensuite, je vous invite à être concrète et audacieuse concernant votre avenir.
En d’autres mots, passez à l’action.
Vous en avez assez de suivre les ordres d’autrui, alors que vous avez passé la cinquantaine ?
Désormais, vous ne voulez suivre que des ordres qui viennent… de vous-même ?
J’invite les expatriées à devenir Freelance et se lancer dans l’entreprenariat. 
J’avais déjà abordé le thème du projet de vie pour celles qui vivent à l’étranger, aujourd’hui on passe aux choses pratiques.
Mais finalement, c’est une décision qui fonctionne pour nous toutes. D’une façon générale, trouver sa voie pour les prochaines années se situe au croisement de plusieurs axes :
VOUS : Votre personnalité, Vos aspirations
LE CONTEXTE : Votre situation à un instant T
L’ENVIRONNEMENT dans lequel vous évoluez : Où en êtes-vous, sur vos échelles historiques et géographiques ?
Si vous pouvez le déterminer seule, profitez-en et poursuivez.
Oui, vous pouvez vous lancer et travailler à votre rythme pendant dix ou vingt, c’est un privilège de la maturité.
Et c’est une perspective exaltante à laquelle quasiment aucune d’entre nous n’aurait pensé plus tôt, car les conditions n’étaient pas au rendez-vous.
Mais aujourd’hui, c’est différent. Cela vous tente mais vous doutez ? Vous vous rongez d’inquiétude, vous ne savez pas quels choix sont les plus avantageux pour vous ? Vous avez besoin de mettre tout cela en perspective ? Alors si vous ne l’avez pas déjà fait, contactez-moi pour un coaching (veronique@lesnouvellesfemmes.com). C’est le meilleur moyen d’avancer, en vrai. 
Et enfin, pour terminer sur cette newsletter tonique, épiçons un peu notre soirée.
Pour ne pas oublier que la vie s’améliore au fur et à mesure qu’elle se déroule, contrairement à ce que l’on a tendance à dire, voici un article assez décapant sur la sexualité des plus de 70 ans. 
Je l’ai trouvé dérangeant mais plein d’espoir. Et vous ?

Enfin la neige !❄️☃️

3 janvier 2021

Ça n’est pas la première fois que je vous parle de Berlin. Car c’est une ville très humaine, avec des grands hauts et des grands bas, en continuel renouvellement. Pas vraiment belle sur le plan architectural, mais remarquablement intéressante. Son charme vient de son passé tourmenté, et de sa relation avec la nature : lacs et forêts (et friches, envahies par les mauvaises herbes).
Au printemps, c’est une ville de parfums. On y respire le lilas, puis le tilleul, puis la rose, qui poussent un peu au hasard, ou sagement plantés.
On y croise des millions de lapins, mais aussi des sangliers et des renards au cours de balades sur les collines – aussi luxuriantes qu’artificielles, faites des débris des immeubles bombardés.
Ces zones de guerre laissées à l’abandon ont refleuri, littéralement, comme elles n’auraient jamais pu le faire si on les avait planifiées. 
Avec le temps ont émergées deux créations au lieu d’une : une nouvelle ville et une nouvelle campagne. C’est étonnant.
J’espère que vous aurez l’occasion de venir goûter à tout cela une fois la pandémie éteinte.
Le miracle de Berlin, c’est que le temps a joué en sa faveur.
La patience lui a servi.
Oui, parfois dans la vie, il faut juste attendre.
Ne pas chercher à revenir en arrière. Ni fabriquer aveuglément le futur.
Laisser le Temps faire son action, la Nature reprendre ses droits.
C’est ce que j’ai essayé de vous dire dans cet article.
Regardez devant vous.
Désormais, ou dans trois ou cinq ans ou douze ans, vous serez vous aussi, entièrement, deux créations : une mère et une femme.
Une double personne.
Vous n’auriez pas pu l’être avant, vous étiez en train de vous construire, de jongler entre les deux. Car pour nous, les étapes de vie sont différentes de celles des hommes.
Bientôt, vous serez deux fois plus forte, deux fois plus intéressante, deux fois plus accomplie.
Ayez confiance dans l’effet du temps.
Ne cherchez pas trop à vous corriger, mais à grandir au naturel.
Utilisez vos ressources, à vous.
Pariez sur le temps, le vôtre.
L’évolution de votre identité, la construction de votre l’équilibre dans la vie privée et dans la vie publique une fois que vos enfants sont partis, c’est de cela que je veux vous parler au travers de ce blog.
Je l’ai conçu comme un mélange de rêverie et de pragmatisme.
De campagne et de ville.
Pour fêter cette nouvelle année, regardez donc cette formidable vidéo, sur la vie, le présent, l’essentiel. « La joie, ça se travaille tous les jours ».

Larguons les amarres🚢⚓️

27 décembre 2020

Vous avez fêté Noël ?
J’espère que oui, que vous n’étiez pas seule.
Et que vous avez parlé avenir.
Quels sont vos projets pour les 20 ans à venir, votre GRANDE mission, celle que vous n’avez jamais osé mettre en œuvre ?
La sensation de dépasser ses peurs profondes, c’est celle que j’ai toujours préféré.
C’est mon côté intrépide. Et mon côté peureux.
Eh oui, pour dépasser ses peurs… il faut d’abord en avoir !
Les sentir. Mettre le doigt dessus. Oser les nommer. Les caractériser. Les faire remonter à la surface.
Et passer devant.
C’est une chance, d’avoir des peurs : c’est ce qui nous permet d’avancer dans la vie. Nos peurs sont nos jalons. Elles sont le fondement de notre nature. Elles conditionnent notre destin plus que n’importe quoi d’autre. Misez sur vos peurs pour vous guider.
Je crois que les grands voyageurs sont de grands constructeurs ; ils bâtissent leur force intérieure en conquérant leurs manques et leurs faiblesses, les uns après les autres.
Ils sont super obstinés, car ils sont super frustrés.
Ils prennent un bateau et ils avancent. Même au milieu de l’océan, en pleine nuit, ils ne sont pas perdus. Ils sont quelque part en route vers l’avenir. Si vous leur demandez où ils se trouvent, ils ne vous disent pas « je suis au milieu de nulle part ». Ils vous répondent « je suis précisément là, dans un endroit inconnu, sur la route de mon avenir ».
Se mettre en route malgré sa peur, poursuivre, se forcer à suivre notre voie alors que tout nous retient, n’est-ce pas la chose la plus exaltante qui nous soit donnée ? 
Pour cette dernière lettre de l’année, je voulais vous pousser à vous mettre en route.
A monter sur votre bateau.
A ne pas rester à quai, en train de rêver à quelque chose qui n’arrivera qu’à ceux qui partent.
Vous voulez vraiment avancer ? Alors larguez les amarres. 
Je ne vais pas revenir sur 2020, l’année où l’on a été prisonnière, ou bien l’année où l’on s’est libérée, suivant notre situation. Coincée chez vous, il y a en a qui ont adoré. Et d’autre pas.
Si vous pensez faire un grand saut en avant, créer votre entreprise et profiter de l‘explosion des métiers en ligne, je vous ai concocté un article récapitulatif sur le sujet : quel tempérament convient-il ; quels sont les jobs qui sont accessibles ? 
L’époque de votre vie est à l’indépendance, aux Freelance, aux entrepreneures. Vos enfants sont grands, il est temps de vivre votre vie à vous !
Consultez aussi cette liste des 100 femmes les plus influentes en 2020, selon la BBC. Il y en a de tous les âges, de toutes les conditions. Leur contribution varie de tout au tout, mais chacune a résisté au status quo et à l’opinion d’autrui.
Vous voulez avancer ? Super !
1) identifiez vos peurs, 
2) faites-en vos alliées,
2) et préparez-vous à déplaire.
Avec ça, vous devriez aller loin.
Bon vent !

Le cadeau idéal ? Le voici💡

20 décembre 2020

Je sais, j’ai une drôle d’idée de cadeau aujourd’hui. Mais vous allez comprendre.
En y regardant de plus près, c’est l’image de rêve : celle de votre fils ou de votre conjoint qui fait le ménage.
Avec le sourire.
Tous les jours pendant la période des fêtes covidesques.
Formidable, hein ?
Le cadeau idéal, quand on y pense : luxueux, gratuit, durable, relaxant.
Un pur plaisir.
Dix passages d’aspirateur + dix heures de repassage + la préparation de dix déjeuners et diners d’affilée + dix rangements de la maison, le tout dans la bonne humeur et parsemé de petites blagues du meilleur goût.
C’est mieux, c’est TELLEMENT mieux, que n’importe quel robot ménager, parfum ou weekend à Rome.
Non seulement c’est LE cadeau personnalisé, mais c’est un formidable coup de boost à notre ego. Quelle fierté d’avoir élevé un garçon aussi dégourdi, épousé un homme aussi secourable.
Contemplez leur zèle, pendant qu’ils décrassent la baignoire et font briller la robinetterie : la vie n’est-elle pas admirable ?
Je sais, il faut faire un effort et lutter contre soi-même. Ne pas se précipiter pour les aider, les pauvres malheureux, pour les décharger de l’ingratitude de ces tâches subalternes.
Alors qu’ils pourraient regarder sagement le match à la télé, ou aller destresser à la salle de sport.
Mais regardez-les : ils insistent pour le faire !
Est-ce normal ?
Est-ce sain ?
… N’est-ce pas bizarre, finalement ?
… Est-ce que cela ne cacherait pas quelque entourloupe ? 🤨
On aimerait tellement qu’ils fassent le ménage et la cuisine spontanément. Mais quand ils le font, on n’est jamais vraiment zen. Notre œil de lynx reste ouvert, et se méfie.
Parfois ils mettent les petits plats dans les grands et nous font des repas mémorables, avec tout le tralala qui va avec.
Surtout quand il y a un public.
Mais les soirs normaux, quand tout le monde est crevé et qu’il n’y a personne pour regarder, c’est nous qui assurons. Sans mot dire.
J’ai cependant noté une chose. 
Quand les enfants partent et que la maison s’allège, les hommes reprennent (un peu) plus souvent le balai ou l’aspirateur (à 50 ans, ça ne fait pas de mal, un peu d’activité physique – d’ailleurs en parlant de physique, on a le droit de nous moquer un peu d’eux, nous aussi).
Auraient-ils eu peur de leurs enfants, pendant toutes ces années ?? 
Est-ce que ça serait pour ça, qu’ils se sont toujours refusé à laver les vitres ? Ils attendaient leur départ ??

Je n’ose pas imaginer qu’ils voulaient que nos enfants nous voient peiner – pour mieux apprendre à nous imiter. Surtout nos filles.
Blague à part, le mystère du travail domestique chez les hommes reste entier.
Et l’art et la manière de leur faire prendre conscience de la nécessité de partager aussi.
J’adore lire des études sur ce sujet, comme celle-ci, et je me dis qu’un jour les choses changeront.
Qu’elles ont déjà commencé à changer.
Qu’il suffit de regarder autour de soi, et de constater que Jordan ou Paolo ou Bruno font déjà ça, et très bien.
Ce matin, j’ai invité les voisins pour le brunch, puis je vous ai ravalé un de mes premiers textes, sur les tâches domestiques. Et l’éducation des garçons.
J’ai un fils. J’y ai consacré beaucoup d’énergie, de patience et de tactiques savantes pour le faire agir l’air de rien.
Et malgré cela… je dois systématiquement le sommer de passer l’aspirateur une fois par semaine.
Je vous assure, c’est une des seules fois où je m’énerve dans la semaine.
L’autre fois, c’est quand j’engueule mon mari qui laisse ses fringues sales trainer dans la salle de bains.
Le reste du temps, je me contrôle.
Il m’en faudrait peu, dans la vie, pour être heureuse, en fait !
Dix jours de ménage intégral fait par mes hommes.
Il faudrait que je pense à leur dire.
Pour cette année c’est raté, ils ont dû commander un truc sur Amazon.
Je dois m’y prendre à l’avance l’année prochaine.
Et leur montrer comment faire, les pauvres…
Bonne semaine de Noël, profitez des jours paisibles, posez des bougies partout chez vous… et ne faites pas le ménage !

Le besoin des femmes🧜🏽‍♀️

13 décembre 2020

Ce matin, c’est à la Thaïlande que je pense. Un lieu où je me suis fait de formidables ami(e)s.
Que j’ai ensuite perdu de vue.
J’ai eu la chance d’y passer des mois entiers et d’y rencontrer des personnes incroyables, car inattendues. Mais mes déménagements successifs et le manque de moyens pour les contacter (pas d’emails ni de Facebook à l’époque) ont fait que je n’ai plus de nouvelles.
C’est l’un de mes grands regrets.
Depuis, je cultive l’amitié comme un bien rare.
Une amie nous rend la vie belle, une copine nous rend la vie légère, une voisine nous rend la vie facile, une collègue nous rend la vie intéressante. 
Ne pas avoir de relations proches nous rend la vie triste.
Ne pas avoir de relations du tout nous rend la vie… sinistre.
Combien de fois, à peine déménagée dans un endroit inconnu, ou suite à un malentendu que je n’ai pas pu régler, ou parce que j’avais mal recopié un email, je me suis retrouvée totalement privée d’amitié.
Ça m’a fait mal – une vraie maladie.
Et je me suis sentie démunie comme si j’ai raté un examen scolaire déterminant.
Aujourd’hui, à deux semaines des fêtes, alors que je viens à peine d’apprendre que Berlin va complètement se refermer sur elle-même dans 3 jours seulement car la pandémie fait rage, je voulais vous transmettre mon amitié.
Une amitié moderne, online, de blogging… et de circonstance vu les conditions sanitaires. Mais bien réelle.
J’en ai fait un article, pour répondre en premier lieu à une question que vous m’avez posée : comment se faire de nouveaux amis après 50 ans ? Surtout quand les enfants ne sont plus là pour nous servir de liens vers d’autres mamans comme nous ?
L’amitié est un sujet presque tabou pour les hommes, qui se confient bien moins que nous. Un chercheur de l’université de Stanford a d’ailleurs déterminé que pour être heureux, les femmes ont besoin de leurs amies, alors que les hommes ont besoin… de leur femme.
On est gagnante des deux côtés, ça n’est pas tous les jours que ça nous arrive !
Alors pour finir cette soirée de décembre, une des plus longue de l’année, je vous invite juste à écouter cette chanson de Françoise Hardy, « L’amitié« .

Ce qu’on apprend à l’étranger 🌎

6 décembre 2020

Aujourd’hui, j’aurais dû aller visiter un marché de Noël à Berlin. Mais on est en 2020, tout est fermé. Des marchés comme celui-ci, il y en a plus de 80 en temps normal, rien que dans la capitale.
Car l’Avent a commencé, ces 4 semaines où les jours sont les plus courts de l’année et qui précèdent Noël. C’est l’époque des bougies, des processions aux lampions, créés et portés par les enfants, même tous petits, à la queue leu leu dans la nuit.
Chaque Allemand qui se respecte sort la nuit tombée siroter un Glüwein avec ses collègues, ou manger une Bratwurst sur le pouce, en attendant des jours meilleurs. Puis on se promène en fouinant dans les dizaines (ou centaines) de stand d’artisanat local, à la recherche de pain d’épice ou de décorations à poser sur son sapin.
Les coutumes à l’étranger sont une grande source d’étonnement. Quelle idée d’aller manger debout, dans le froid, en plein hiver ! Pourtant on y prend goût, et cette année, qu’est-ce qu’elles nous manquent, ces petites échoppes en bois, et ces tables hautes branlantes, où l’on pose son verre et sa saucisse.
Vivre à l’étranger, il faut s’y faire. On y a passé un ou deux semestre(s) quand on était étudiante mais y habiter de façon permanente, c’est une autre affaire.
C’est la vie des expatriées, dont je fais partie. 
Élever sa famille à l’étranger est un art, un métier en soi. Qui tourne beaucoup autour des enfants, de leur intégration, des écoles. Le jour où ils partent, le vide est manifeste. Pour nous les mères, retravailler, se reconvertir ou trouver une activité non rémunérée posent des problèmes qu’il faudra vraiment résoudre.
Même si vous habitez en France, lisez-le. Car ces questions nous préoccupent toutes, mais on oublie de les formuler quand on est dans son train-train habituel. Vu d’ailleurs, le train-train n’a plus du tout la même allure, et ces étapes qui paraissent simples demandent toute une remise en question…
Vous savez comme je me passionne pour ce qui donne du sens à notre vie. Cette émission de France Inter nous éclaire sur les temps de crise, et nous apporte des pistes.
Et pour aller encore plus loin sur ce thème, je vous invite à visionner cette vidéo, partagée par l’une d’entre vous, Maryvonne. Elle est tirée d’une histoire incroyable… mais vraie. Ne la manquez pas.
Elle vous réchauffera le cœur. Comme un verre de Glüwein, dans une nuit d’hiver en Allemagne ; glaciale mais chaleureuse. Et tellement humaine.

Les vertus du coaching💪🏼

1er décembre 2020

Décembre à Berlin, je ne vous dis pas :
Il fait nuit à 16h, maximum.
Le reste du temps, il fait gris.
Et il fait froid.
On a le virus qui galope au travers de la ville, comme partout ailleurs.
J’oubliais : bien sûr, les fêtes vont être très très très allégées.
Je ferme les yeux, et j’essaie de ne voir que la fin de l’année qui pointe, et la perspective de repartir sur de bonnes bases en 2021. 
Mais vous, est-ce que vous vous sentez triste ? Un peu désabusée ?
Vous n’êtes pas la seule.
Voici mes trucs anti-déprime, que je pratique depuis longtemps :
Placez quelques bougies dans votre salon, leur petite flamme qui tremblote nous fascine pour des heures, et offre un réel réconfort.
Essayez de respirer différemment. La cohérence cardiaque est une technique respiratoire qui fait des miracles contre le stress, quand on s’y tient. Vous pouvez organiser des séances en famille, ou même par Zoom avec vos copines.
Cela dit, plein d’autres méthodes ont fait leurs preuves.
J’aime lire un texte inspirant, qui joint l’utile à l’agréable. Comme celui-ci, qui nous dit comment dompter la mélancolie.
J’aime aussi regarder les emojis de nature. 🦜 🦩  🐇 🦥 🐁  🌳 🌴  🍁 🍄 🐚 🌾 💐 🌷  🌸 🌼  Ils sont minuscules, et me font penser à de jolis haïkus, ces poèmes japonais qui décrivent la nature, l’évanescence de la vie. Entrainez-vous à en écrire, c’est une vraie joie.
Faire des projets, c’est aussi une façon de nous rebooster. Des petits ou des grands. Mettre ses doutes et ses espoirs en phase, retrouver une cohérence interne, orientée avenir.
C’est ce que l’on fait au cours d’un coaching. On visualise son ossature mentale et émotionnelle, et on s’appuie dessus pour aller plus loin. On recompte ses bases, en quelque sorte, pour savoir sur quoi s’appuyer dans la vie. Pour faire le lien entre le rêve et la réalité.
Je ne connais personne qui ait regretté un coaching ! Et je me souviens quand j’étais à votre place. Je m’étais lancée dans l’aventure moi aussi, il y a quelques années. C’était une formidable décision.
Que serais-je devenue si je ne l’avais pas fait ?

Comment obtenir du soutien ?🤨🧐

30 novembre 2020

Est-ce que par hasard votre conjoint ne vous soutient pas ? Il traine des pieds, il invente des tas de prétextes, il fait la tête. Il ne veut pas que vous changiez. Ce qu’il ne vous dit pas, c’est qu’il ne veut pas changer, lui.
C’est le sujet de mon dernier article, et le thème m’a été suggéré par plusieurs d’entre vous. Au fond, si vous vous sentiez davantage soutenue, vous iriez plus loin, plus vite. Mais là, vous voyez bien que vous avez un grand mur à franchir, le mur conjugal. Comment faire en pratique ? 
Donnez-moi vos retours là-dessus. C’est fou comme les femmes ont besoin de l’approbation de leur conjoint pour avancer. Mais on avance beaucoup mieux si on est compris. Vous le verrez dans l’article.
Ce genre de situation, c’est typiquement ce qui arrive aux Nouvelles Femmes. On a besoin d’élaborer un projet… et on a besoin de le faire comprendre et accepter autour de soi. Et ça, c’est aussi du boulot.
C’est le genre de choses que l’on détecte pendant un coaching. La vraie raison pour ne pas avancer n’est pas toujours celle qu’on croit.
C’est tout l’intérêt de s’exposer sans crainte, et de se laisser questionner : on révèle ce que l’on n’arrivait pas à mettre bout à bout, et que pourtant on avait sous les yeux. On voit les choses différemment, on comprend les schémas de pensées dans lesquels on s’était engouffrée en pensant bien faire

Montgolfières🪂

29 novembre 2020

Ma carte postale de ce dimanche, c’est vous. Vous regardez ces montgolfières s’envoler dans le ciel du Albuquerque, au Nouveau Mexique (cliquez sur télécharger les images si la photo n’apparait pas). J’ai eu la chance d’assister au plus gros festival mondial de montgolfières quand j’habitais au Colorado. Je m’en souviendrai toute ma vie.
Une expérience extraordinaire.
On arrive au milieu de la nuit, en plein désert.
Il fait froid.
On attend que les équipes gonflent leurs ballons.
Et en même que le soleil apparait, ils s’envolent.
Des centaines de montgolfières qui se hissent vers la lumière…
Et tout à coup l’air se réchauffe, le désert s’humanise. On voit même des fleurs.
Je vois cette photo comme un symbole : celui de votre départ à vous. Vers une nouvelle vie, un renouveau. Autre chose. Un autre parcours alors que vos enfants quittent votre maison, et que vous voulez allez vers l’avenir vous aussi
Préparez-vous à un grand voyage. Pour les 10 ou 15 ou 20 prochaines années. Je vous accompagnerai, comme pour un voyage au Nouveau-Mexique…
Et je répondrai à toutes vos questions par email, comme d’habitude, alors ne vous privez pas.

Thanksgiving!🦃🥧

22 novembre 2020

C’est la semaine de Thanksgiving, traditionnellement le dernier jeudi du mois aux Etats-Unis (en septembre au Canada). Cette semaine, ma carte postale vous invite donc à un voyage dans le temps plutôt que dans l’espace (cliquez sur télécharger les images, si rien ne s’affiche).
Cette fête aurait été célébrée la première fois en 1691, en guise de remerciement aux tribus « indiennes » ayant aidé les rescapés du Mayflower à survivre, une fois débarqués de leur trois-mâts. Ils ont appris notamment à chasser les dindes, très communes en Nouvelle-Angleterre, et à cueillir et préparer les cranberries. Depuis, les Américains ne manquent jamais de cuire leur dinde dans leur gigantesque four, chaque année à la même époque.
Jeudi sera donc la fête de la cuisine.
Pour l’occasion, et parce que cette année le festin sera réduit à sa portion congrue (pandémie oblige), mon américain de mari m’a aidé à… repeindre la cuisine. Je suis ravie !
Dans ces années de changement, repenser l’agencement de mon logement m’a boostée. De même que changer son style vestimentaire, redécorer est super stimulant. Pensez-y, c’est une occupation idéale pendant les longs weekends d’hiver. 
Cette semaine, mon nouvel article traite des étapes de vie des femmes, de la naissance à la mort. Quand j’étais jeune, la seule mission clairement identifiée des filles était de devenir mère (et de faire la cuisine, bien entendu). Il m’a fallu longtemps pour comprendre que la palette d’expression féminine est beaucoup, beaucoup, plus large que cela. Et que repasser de mère à femme quand les enfants partent, c’est une renaissance.
En parlant de cuisine, ne manquez pas cette analyse très intéressante de la consommation alimentaire pendant la pandémie. C’est nous les femmes qui nous occupons tout ça, of course! 
Et pour poursuivre cette revue de presse, j’ai repéré cet article, qui en deux questions vous permet de débuter une démarche de changement. Simple, mais parlant. Vous verrez, vous serez interpellée.
Et voilà, ma cuisine est repeinte (en jaune), et je vous envoie cette lettre bien tard. C’est carrément l’heure du diner, et je vous souhaite un BON APPETIT.
Et n’oubliez pas Thanksgiving cette semaine. L’occasion de vous lancer dans un pumpkin pie ? Miam !

Quand est-on prête ?🤔

15 novembre 2020

Regardez ce beau soleil tout droit sorti de l’ile de la Réunion… (cliquez sur « téléchargez les images » si elle n’apparait pas).
J’ai décidé de vous envoyer cette newsletter un dimanche matin. Comme une carte postale qui vous arriverait d’un pays lointain, le seul jour de la semaine où la poste ne marche pas.
On écrit de moins en moins de carte postale… surtout cette année où les voyages nous ont été interdits. Alors voilà, vous aurez votre carte, comme un petit cadeau venu de l’espace, et j’espère que vous m’enverrez la vôtre.
Le dimanche, c’est le jour de la tranquillité, où l’on se recharge. Où on ne fait pas grand-chose, en fait. Peut-être une balade à vélo dans le quartier et des crêpes l’après-midi. Ou un brunch et un bon film sur Netflix, pour celles qui comme moi ne prennent jamais le temps de regarder la télé.
Le dimanche, on se penche sur soi, sur ce qu’on aime, sur ceux qu’on aime. Mais surtout, on rêve.
Vous vous voyez, alanguie sur un hamac, à la Réunion ? En train de siroter un rhum Charrette, en découvrant mon nouvel article de blog ? C’est sur le changement de vie, ça tombe bien. Car l’une d’entre vous m’avait écrit : « Je ne suis pas encore prête « . Peut-être qu’après cette lecture, elle va s’en rapprocher.
Mais au fait, comment sait-on si on est prête ?
Et si on ne l’était jamais vraiment ?
Je me suis beaucoup posé la question quand j’ai voulu perdre du poids. Jusqu’à ce dimanche matin (oui, comme aujourd’hui) où je me suis réveillée archi-motivée pour reprendre mon corps en main. Je l’ai raconté dans ce nouveau témoignage sur Huffington Post.
Revue de presse – mon coup de cœur d’aujourd’hui :
Je ne sais pas comment j’ai pu louper la sortie du film « Woman », de Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand. Mais cette vidéo de présentation est magnifique, et le témoignage qui la conclue aussi.  
Et puis regardez-donc celle-ci aussi, venue de Tunisie, où des femmes de plus de 50 ans font un défilé de mode…
Enfin, j’ai bien aimé cette interview du célèbre psychiatre Christophe André
Je vous souhaite une journée belle et chaleureuse comme cette photo. Avec un peu de rhum si nécessaire, beaucoup de rêve, et autant de réalité.

Crise existentielle😳

9 octobre 2020

Aujourd’hui il a fait beau, et ça n’arrive pas tous les jours. Alors je voulais vous envoyer une bonne dose d’énergie, de motivation… et de soleil. On est de nouveau confinés, en France, en Allemagne et dans de nombreux pays. Aux USA, c’est plutôt la poursuite de la situation, mais c’est le jour des élections, alors on croise les doigts !

J’ai plusieurs nouvelles pour vous.
D’abord, j’ai publié un nouvel article, sur la crise existentielle des femmes, un sujet qui tombe pile-poil, où je fais tout pour vous rebooster ! 
Vous le verrez, j’ai changé un peu le look de mes textes, j’espère que cela vous plaira. Dites-moi ce que vous en pensez.
Ensuite, j’ai mis en place un programme de coaching, directement sur Skype. Il suffit de réserver un créneau, et vous voilà en route pour une nouvelle aventure. Celle de la deuxième moitié de votre existence.
Ça vaut le coup d’y passer du temps, non ? C’est incroyable de voir comme quelques questions de ma part peuvent vous permettre d’envisager une nouvelle vie, en vrai. Profitez-en.
Et gardez en tête l’idée d’offrir une séance de coaching à vos amies pour Noël. Quel plus beau cadeau que celui de planifier son futur ? Surtout si on ne peut plus aussi facilement courir les magasins…
Enfin j’inaugure une revue de presse, comme je l’ai fait pendant des années quand je travaillais dans la promotion des fruits et légumes. Mais là on ne parle plus poireaux, ni blueberries.
On parle découverte scientifique, sur l’instinct parental, un thème passionnant qui va faire couler beaucoup d’encre les prochaines années.
Et on écoute l’obsolescence socialement programmée des femmes de 50 ans sur radio Canada, un sujet rafraîchissant malgré son titre, avec l’accent délicieux du Québec.
Tout cela vous intéresse et vous motive pour renouveler votre vie ? Faites-le savoir à votre entourage pour qu’il en profite aussi.

Notre style à nous🧚‍♀️🧞‍♀️

17 septembre 2020

Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté le temps file à une allure folle. Je travaille chaque jour sur mes trois programmes de formation sur le changement de vie (objectif, stratégie, mise en œuvre).
Oui, je préfère les construire en parallèle, c’est plus logique… enfin de mon point de vue. Je vais commencer une série de vidéos pour présenter le sujet, vous verrez cela très bientôt.
Et je me suis passionnée pour l’article de ce jour, ou plutôt de cette semaine, vu le temps qu’il m’a fallu pour le compléter (j’ai hâte d’avoir vos retours et commentaires ; merci de le partager avec votre entourage !) : changer de style à 50 ans : du look au vocabulaire.  
Mais il faut dire que le sujet est captivant. Le style, c’est beaucoup plus que la longueur des robes, ou même que le simple fait d’en porter ou pas. Ça inclue notre prestance, notre présence aux autres, notre façon de bouger, de parler… 
Et tout ça est difficile à définir, et donc à modifier. Pourtant c’est en nous observant de l’extérieur que l’on réalise qui on est, et comment les autres nous perçoivent.
Le test de se regarder en vidéo est très révélateur. Choisissez plusieurs situations où l’on vous a filmée, seule, avec d’autres, en situation officielle, ludique, etc.
Coupez le son pour vous concentrer sur votre attitude et votre look, puis coupez l’image pour vous pencher sur votre voix, votre langage.
C’est un peu gênant, c’est souvent drôle… mais c’est surtout très utile : vous corrigerez d’abord ce qui vous énerve le plus, puis avec de la pratique vous vous rapprocherez de ce que vous voudriez devenir.
Excellente semaine ensoleillée☀️

Ikigai et plus🧩

1er septembre 2020

Est-ce que vous réfléchissez souvent à votre raison d’être, au sens profond que vous voulez donner à votre vie ?
Pour moi ça a été une vraie préoccupation ces dernières années. 
J’ai utilisé plusieurs outils pour me repérer, mais celui de l’Ikigai, d’origine japonaise, a été le plus intéressant.
Faire le point sur soi-même à la rentrée, ça nous permet de faire plus facilement des projets sur l’année à venir.
Ou même sur la décennie à venir !
Dites-moi ce que cela vous apporte personnellement.
Et merci de faire circuler l’article vers celles qui sont à la recherche de leur voie, explicitement ou s’en vraiment s’en rendre compte.
Sinon, c’est le moment de dépoussiérer votre lampe de luminothérapie. Ici à Berlin, la baisse de lumière est hyperrapide en septembre ; dès que je sens que les matins deviennent tristes, je l’allume en petit-déjeunant.
Super efficace !
Je poursuis activement la création de ma formation, je vous en dirai deux mots très bientôt…
Excellente semaine de rentrée, avec ou sans vos enfants à vos côtés…

Le syndrome de l’imposteur, ça vous dit quoi ?😔

7 aout 2020 

Le mois d’aout, ça n’est jamais un mois creux pour les mères au foyer, sauf si tout le monde est en camp, chez les grands-parents, au boulot ou en stage… 
Quoi qu’il en soit, la rentrée va pointer son nez très rapidement. Pas seulement celle des enfants, mais aussi la vôtre : votre retour au travail, ou tout au moins votre retour dans une phase de transition qui débouchera sur un travail.
La crainte de ne pas se réadapter, de gagner de l’argent (oui oui, précisément celle-là) ou de ne plus être disponible pour les siens empêche des milliers de femmes de reprendre une activité rémunérée. 
Pourtant c’est absolument faisable, à condition d’être méthodique et de prendre son temps. Saviez-vous que statistiquement, lorsqu’on établit un tel projet de changement, ce sont celles qui ont les idées les plus ambitieuses qui réussissent le mieux ?
Car tant qu’à faire de changer de vie, autant y aller à fond. Et donc se préparer à fond. Et forcément, on prépare beaucoup mieux un gros projet qu’un petit. L’ambition nous protège, en quelque sorte.
Pensez-y.
Et pour anticiper votre transition, je vous ai concocté un article sur le 
syndrome de l’imposteur. Plus vous comprendrez pourquoi il peut vous miner, mieux vous vous accomplirez.
Écrivez-moi pour me parler de votre expérience, et discutez-en autour de vous : c’est dans l’échange que l’on trouve les meilleures idées et solutions