Vos enfants partent vivre leur vie, et vous décidez de vous reconvertir : suivez le guide
Drôle d’époque. Vous êtes à la moitié de votre vie, vos enfants partent les uns après les autres, et vous vous mettez à penser à l’avenir. A votre avenir. Et si vous repartiez de l’avant ?
Vous vous sentez à des années-lumière de la retraite. Vous voudriez vous réaliser enfin, ou tout au moins réaliser quelque chose à votre portée. Ce que vous cherchez, c’est un travail pour lequel vous soyez vraiment pro, mais qui vous laisse de la souplesse, de la flexibilité pour voir votre famille et poursuivre vos passions.
Pourquoi ne pas se lancer dans une activité qui vous plaise vraiment, une activité où vous donniez le meilleur de vous-même ? Comment s’y prendre pour se reconvertir après avoir élevé ses enfants ?
1- Pourquoi et comment changer ?
Se reconvertir, changer d’orientation, viser un nouvel objectif, franchir une étape, changer de vie, repartir de zéro, se donner une nouvelle chance… on le fera plusieurs fois au cours de notre vie.
Les études, les emplois, les enfants, les conjoints, tout cela se conjugue au pluriel au cours d’une seule existence pour la plupart d’entre nous.
Avoir son premier enfant, trouver son quatrième boulot, épouser son deuxième mari, déménager dans une sixième ville… est évidemment perturbant et demande un effort d’adaptation. Néanmoins non seulement c’est faisable, mais c’est très commun.
50 ans, une étape majeure mais pas la seule
Au cours d’une vie de 85 ou 95 ans, on change sans arrêt et c’est un énorme avantage : ceux qui ne modifient pas leur environnement souffrent nettement plus que les autres dans la société d’aujourd’hui.
Imaginez un instant si nous devions avoir un destin figé dès 50 ans, c’est-à-dire pour les 40 prochaines années…
Non, il nous reste de multiples étapes à franchir, et à chaque fois nous devrons nous remettre en question, définir ce que nous voulons vraiment et l’adapter à ce que nous pouvons concrètement.
Suivez le mode d’emploi de ce guide
- Parcourez entièrement cet article, plusieurs fois si nécessaire. Puis faites les 6 exercices qui se trouvent à la fin. Pour cela :
- Prenez un carnet de notes, votre smartphone ou votre laptop et sortez de chez vous.
- Allez dans un café ou dans un parc, un endroit nouveau qui n’est ni votre cuisine ni votre salon. Éloignez-vous physiquement de votre quotidien.
- Lisez attentivement les questions.
- Ecrivez vos réponses après y avoir mûrement réfléchi.
- Modifiez-les au fur et à mesure des relectures. Écrire vous aide à fixer votre attention, à relativiser l’importance des faits, à formuler intelligiblement vos émotions et vos peurs.
- Pensez à votre avenir, à ce que vous avez au fond du cœur. Pendant quelques heures, soyez libre et ambitieuse. Soyez pleinement vous-même.
Mais avant de poursuivre, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin. Sur un ton personnel et amical, j’y traite… de tout ce qui se passe dans notre vie de quinquas ! J’essaie par la même occasion de vous transmettre de grandes brassées d’énergie, de joie et de vitalité.
2- Savoir se reconvertir pour réussir sa vie
1- Vous avez déjà énormément expérimenté
Pensez à tout ce que vous avez déjà accompli : votre scolarité puis vos études supérieures, chercher du travail, en trouver, puis devenir vraiment pro, prendre des responsabilités… ou perdre son emploi et chercher un autre poste… ou peut-être déménager à l’étranger, une ou plusieurs fois… trouver un conjoint, voyager, élever des enfants…
Le cumul de l’apprentissage est bluffant.
Pensez à toutes les personnes que vous avez rencontrées, aux maladies que vous avez surmontées, aux deuils, aux crises, aux passions que vous avez vécues.
Eh bien la même quantité d’événements vous attend dans les décennies qui viennent ! Bien entendu leur nature sera différente, et votre maturité les rendra moins aiguës, plus relatives.
2- Vous avez déjà choisi sur quoi agir pour changer
Pour rythmer leur existence, certains agissent davantage sur leur vie privée, consciemment ou pas, peut-être parce que l’ennui et la frustration les gagnent, peut-être parce qu’eux-mêmes évoluent, mûrissent et perdent le goût de fréquenter ceux qu’ils connaissent déjà trop bien.
D’autres préfèrent corriger le tir de leur vie professionnelle et sociale pour pouvoir se renouveler et progresser – et éviter de remettre en question la structure familiale.
Mais tout le monde a besoin de reconnaissance, de défi ou de lâcher-prise, de recommencer de nouveaux projets à certains moments de la vie. L’ennui et la répétition mènent à coup sûr à la dépression à un moment ou un autre, et au sentiment que l’on n’a pas de prise sur son destin.
3- Ça n’est pas la 1ère fois que vous vivez une transition
Si vous deviez compter le nombre de fois où vous avez dû modifier votre cadre et votre mode de vie en profondeur et vous adapter, vous seriez surprise de constater que vous l’avez déjà fait, plusieurs fois. Cette expérience que vous possédez déjà va beaucoup vous servir au cours de ce voyage dans le temps que nous allons suivre ensemble pour se reconvertir après avoir élevé ses enfants.
Vous allez vous remémorer ces périodes de transition physiques et émotionnelles que vous avez vécues, l’incertitude, le manque de confiance en vous, mais aussi l’excitation et l’esprit d’aventure.
3- Utiliser son expérience pour se reconvertir après avoir élevé ses enfants
1- Penchez-vous sur ce que vous craignez
Vous allez identifier ce qui a été fructueux et ce qui a mal tourné de façon répétée, et cela vous donnera une ligne conductrice sur votre façon d’appréhender la vie. Les tâches que vous anticipez avec joie sont celles que vous dominez bien. Celles qui vous font encore peur, ce sont celles que vous n’avez pas surmontées précédemment.
Il va donc falloir s’y pencher, identifier ces nœuds que vous n’aviez pas su défaire, et les considérer aujourd’hui à tête reposée, sans la pression ni les circonstances que vous aviez à l’époque. Mais désormais, vous avez un bagage solide, des années d’existence qui vous feront prendre de meilleures décisions en considérant ce qui vous convient exactement.
2- Réaffirmez votre choix d’avoir élevé vos enfants
Quand on décide d’opter pour une nouvelle vie professionnelle vers 50 ans, on a la tête sur les épaules. On a fait des choix très personnels, et notamment celui de privilégier la vie familiale, en travaillant ou pas.
Le choix d’être mère au foyer, en particulier, n’est pas promu par la société contemporaine française (ce n’est pas le cas de tous les pays, y compris occidentaux).
Elle incite les femmes à travailler à l’extérieur pour de multiples raisons : émancipation sociale, égalité des genres, protection financière en cas de séparation, renflouement des revenus du couple, etc.
Mais vous, vous avez résisté à la pression, même et surtout si vous avez fait des études et que vous avez laissé un bon job pour vous occuper prioritairement de votre progéniture.
3- Assumez la vie que vous avez vécue au foyer
Vous avez décidé qu’élever des enfants était une activité noble, avec un fort impact sur le futur au travers des valeurs que vous avez patiemment transmises.
Que s’occuper de sa famille, c’était malgré tout plus important, plus satisfaisant ou plus avantageux que de mener deux carrières en parallèle, au travail et à la maison, dans l’objectif de gagner de l’argent.
Ou peut-être n’avez-vous pas eu le choix : votre conjoint bossant beaucoup, ou votre famille résidant à l’étranger, toute la vie au foyer retombait sur vos épaules et vous vouliez l’assumer au mieux. Ce qui vous différencie des autres femmes, c’est que vous n’étiez pas rémunérée, ou moins que votre conjoint. Mais vous avez tout autant travaillé.
4- Assumez le fait que vous ayez dû travailler
Et si vous avez eu un emploi à l’extérieur, vous avez quand même basé votre vie sur votre famille. Elle a défini vos horaires, vos priorités, vos renoncements. C’est simple : si vous n’aviez pas eu d’enfants, vous auriez probablement agi complètement différemment.
- Vous avez peut-être dû travailler pour des raisons financières,
- Pour vous imposer face à votre conjoint,
- Parce que vous ne supportiez pas de rester chez vous,
- Pour rencontrer des collègues,
- Parce que vous n’avez pas envisagé de faire autrement,
- Ou pour toute autre raison.
En tous les cas, vous avez additionné boulot + famille pendant des années. Mais vous ne voulez pas en rester là.
4- Élever ses enfants n’est qu’une étape parmi d’autres
1- C’est à votre tour de vous élever
Vous avez compris que tout ne dure qu’un temps, et qu’après 8 ou 15 ans, on a encore largement le temps de recommencer une autre étape de sa vie, de s’y préparer dans les meilleures conditions, et de la réussir.
Aujourd’hui vos enfants ont grandi, et vous avez grandi aussi, en même temps qu’eux. Vous les avez aidés pour leur orientation scolaire, et vous avez fini par vous projeter vous-même dans le futur, sans eux au quotidien.
Vous réalisez que c’est votre tour : c’est à vous de vous choisir délibérément une nouvelle mission pour ces 8 ou 15 ou 20 ans à venir. Que faire pour remplacer une vie aussi riche mais aussi contraignante que celle de s’occuper de son foyer ?
Que faire pour ne pas flotter dans un ennui vertigineux si l’on décide de ne pas bouger, et pour ne pas être criblée de doutes si l’on décide de se repartir franchement dans le monde professionnel ?
2- Comment voulez-vous agir pour la société ?
Que faire pour continuer à apporter sa pierre à la société tout en se réalisant soi-même ? Comment savoir pour quelle activité on est faite, comment déterminer si on a les compétences, si on est crédible, si l’on « vaut » quelque chose… et quoi ?
Pour ne pas vous perdre dans le labyrinthe des spéculations et rester paralysée par vos pensées, remettez vos idées dans l’ordre et répondez calmement et avec franchise aux questions qui vont sont posées dans ce guide. Vous verrez, vous allez avancer et beaucoup plus vite et loin que vous ne le croyez !
5- Se faire aider, suivre, coacher, accompagner : ne pas être seule
1- Se préparer pour mieux se reconvertir après avoir élevé ses enfants
Les témoignages de celles qui ont passé le cap, moi comprise, montrent que le processus est long, mais qu’il fonctionne. S’engager dans une nouvelle voie professionnelle après avoir élevé ses enfants est absolument réalisable, mais à une condition :
- être soutenue sur le plan privé par son conjoint, ses enfants ou ses amis,
- et sur le plan professionnel par un coach spécialisé.
Tenter ce grand saut et ne pas le réussir vous laisserait amère, vous croyant victime d’un système injuste et défavorable aux femmes qui ont privilégié leur famille avant leur carrière. Alors que vous-même ne conseilleriez jamais à quelqu’un de se lancer dans un projet d’envergure à l’aveuglette.
Vous êtes un peu comme les adolescents au moment du Bac, l’autre grand moment où l’on réfléchit formellement à ce que l’on veut faire dans la vie :
- Certains sont déterminés et savent ce qu’ils veulent,
- Mais la plupart sont dépassés par le nombre de possibilités, l’absence d’intérêt pour un secteur particulier, la méconnaissance du monde extérieur, et surtout le manque de confiance en eux ou la perspective de quitter le cocon familial.
C’est bien aux parents et aux professionnels de l’éducation de les rassurer d’une part, et de les appuyer dans leur orientation d’autre part.
Sans cela, ils se dirigent vers la solution qui leur permet de changer le moins possible, et ils se retrouveront fatalement confrontés à leur choix plus tard dans la vie.
2- Equilibrer l’excitation et l’incertitude
1- Investissez dans vous-même
Donc investissez dans vous-même, dans un conseil personnalisé, avant de vous inscrire à une quelconque formation. Confrontez les risques sans crainte, en les formulant librement. Investissez aussi dans votre image, celle que vous voulez transmettre, celle que vous voudriez incarner, en changeant de style si cela est nécessaire.
Vous avez peur de vous retrouver à postuler pour des places convoitées par des femmes de 30 ans ? Alors pensez différemment. Saviez-vous que les femmes qui ont élevé leurs enfants sont les candidates rêvées pour créer leur autoentreprise ? Indépendance, sérieux, soif immense de créativité et d’épanouissement sont les qualités qui les font réussir.
2- Réfléchissez en profondeur et allez jusqu’au bout
Appuyez-vous sur ce que les plus jeunes ne connaissent pas encore : recul, connaissance de l’humain, fiabilité et polyvalence.
- Donnez-vous du temps (typiquement entre 6 et 24 mois),
- Donnez-vous un budget,
- Et surtout donnez-vous la liberté de rêver à votre futur, à ce que vous pourriez apporter au monde, à la façon dont vous aimeriez aider les autres.
Ça n’est pas tous les jours que l’on a la possibilité de s’interroger ainsi ; profitez-en à fond, vous en sortirez transformée. Faites de cette transition qui vous remue au plus profond une chance unique dans votre vie.
6- La transition, une chance unique dans la vie
1- Bien se préparer pour pouvoir retravailler
Pour profiter au mieux de ce guide, faites une vraie pause. Vous allez effectuer un bilan constructif de votre vie, ne le prenez pas à la légère. La façon dont vous allez réussir votre transition repose essentiellement sur la façon dont vous allez la préparer.
On ne trouve pas sa vocation en répondant négligemment à quelques questions, il faut s’y plonger corps et âme, se creuser la cervelle, faire preuve d’imagination, remuer de vieux souvenirs, raviver des projets enfouis, hiérarchiser des informations multiples selon leur degré de pertinence.
Tout cela entraine beaucoup de confusion, d’interrogations, de remise en question et il est facile d’y renoncer si l’on n’est pas suffisamment investie.
Donc si vous entamez ce processus, faites-le bien et allez jusqu’au bout. Ne vous lancez pas dans un demi-projet, où vous allez prendre des demi-décisions et faire des choix ponctuels qui ne seront satisfaisants que pendant six mois, c’est-à-dire le temps de vous débarrasser de votre sensation de déséquilibre.
Une fois remise sur pied, vous réaliseriez que vous n’êtes pas allée jusqu’où vous auriez pu et vous serez déçue.
2- Se reconvertir après avoir élever ses enfants, un défi passionnant
1- Tester pour apprendre quand on est jeune
Vous n’êtes pas comme vos enfants. Eux pourront changer d’orientation au cours de leurs études, collectionner les jobs, voire même créer une entreprise et y renoncer quelque temps après. Ils pourront échouer et rebondir, comme lorsqu’ils avaient 18 mois et qu’ils tombaient et se relevaient sans cesse.
Essayer, rater et recommencer, c’est le processus normal d’apprentissage de la première partie de la vie. On peut même dire que ceux qui subissent le plus d’échecs sont ceux qui ont le plus de chances de réussir, s’ils tentent de comprendre leurs erreurs : ils n’ont pas peur d’oser.
2- Donner le meilleur de soi-même pendant ce processus
Mais pour vous, les conditions sont différentes. Vous avez attendu longtemps votre tour, vous avez beaucoup observé et appris de la vie, vous avez déjà une belle collection de réalisations à votre actif, des bonnes et des mauvaises.
Il est temps de consolider tout cela et de faire un vrai point, alors que vous avez atteint ou dépassé la moitié de votre parcours de femme.
Vous n’allez pas vous lancer au hasard. Vous vous lancez pour réussir, pour aller jusqu’au bout, pour accomplir votre potentiel, même si vos ambitions vous semblent minuscules, ou gigantesques.
Vous êtes à un tournant essentiel de votre vie, celui où vous vous retrouvez seule avec vous-même après avoir consacré des années aux autres.
Alors je vous donne un conseil : prenez soin de votre avenir comme vous avez pris soin du leur.
7- Lancez-vous dans l’action et retravaillez
- Vous avez déterminé si vous souhaitiez devenir salariée ou indépendante, si vous vouliez travailler de chez vous ou pas, si vous aimeriez exercer en ligne ou entourée d’autres personnes…
- Vous avez choisi le métier qui vous convient : il y a longtemps que vous y pensiez, c’est un de vos rêves non réalisé, ou un projet que vous aviez mis entre parenthèses. Ou bien c’est une idée qui est apparue tout à coup, à laquelle vous n’aviez jamais pensé, mais qui convient pile poil aux circonstances.
- Vous êtes prête à sacrifier une partie de votre temps et de vos loisirs pour pouvoir mener à bien ce projet, vous vous êtes mise d’accord avec vos proches pour prendre (beaucoup) plus de temps pour vous…
- Vous avez de quoi financer ce projet, vous avez compris qu’on n’a rien sans rien et vous vous êtes assurée de ne pas vous heurter à la désapprobation de votre conjoint,
- Vous êtes patiente, persévérante et déterminée. Vous voulez vraiment vous consacrer à une nouvelle mission pour la décennie à venir. Vous irez jusqu’au bout.
- Et vous avez hâte de commencer.
La réussite ne se trouve pas dans la meilleure des places, la plus haute ou la plus payante, mais dans le maximum qu’on peut tirer de soi-même
Renaud Tremblay
Exercice 1 : mon savoir être
Attitude envers autrui
– L’image positive que je renvoie
Concentrez-vous sur ce que l’on dit de vous, les proches et les inconnus. Vous avez forcément entendu des compliments sur vous et votre comportement de base.
– L’image négative que je renvoie
Là encore, on vous a probablement fait des remarques ou des critiques qui sont presque toujours les mêmes. Notez les, même si vous elles mettent mal à l’aise.
Attitude envers moi-même
– L’image positive que j’ai de moi
Qu’est-ce que vous aimez de vous ? Même si c’est enfoui au fond de votre carapace ? Repensez aux moments où vous vous êtes sentie en harmonie avec vous-même.
– L’image négative que j’ai de moi
Et maintenant, pensez à ce que vous n’aimez pas chez vous, à ce que vous n’arrivez pas à changer. Essayez d’être la plus claire possible et d’utiliser les mots les plus proches de ce que vous ressentez.
Attitude envers les circonstances
– L’image positive que je me fais des circonstances
Quelles sont les réactions positives et immédiates qui vous assaillent quand une surprise se produit ? Ou quand vous n’avez pas de pouvoir sur l’environnement ?
– L’image négative que je me fais des circonstances
Quelles sont vos réactions instinctives lorsque l’environnement vous parait hostile, quand vous êtes devant l’inconnu, sans défense ou lorsque vous avez fait une erreur ?
Exercice 2 : mon savoir-faire
Compétences acquises sur le plan professionnel
Il ne s’agit pas de décrire vos postes mais vos compétences utiles, c’est-à-dire votre capacité éprouvée à résoudre des problèmes pratiques. Par exemple travailler en trois langues, animer un groupe virtuel sur Facebook, chiffrer l’avancée des projets…
Compétences acquises en bénévolat et aide à la communauté
Décrivez vos missions et leur utilité. Par exemple, les femmes au foyer sont souvent de grandes bénévoles. Cela leur permet de mettre à profit leur sens de l’organisation, de participer à la construction de la société et de sortir de chez elles.
Compétences acquises sur le plan privé (couple, famille, amis)
Quand on passe beaucoup de temps à s’occuper de ses enfants, on embarque souvent d’autres personnes de l’entourage. Par exemple un parent qui a besoin d’aide quotidienne, ou un petit voisin qui a du mal avec ses devoirs.
Exercice 3 : mes blocages et ma motivation
Quelles sont mes plus grandes peurs ?
Lorsque l’on identifie ses peurs profondes, on fait un gigantesque pas en avant. Ecrivez-les, parlez-en avec un proche, allez au creuser au fond de vos émotions pour savoir ce qui vous empêche d’avancer.
– Quels seraient les risques de changer ?
Le changement bouleverse le quotidien, et affecte tous ceux qui vous entourent. Changer peut créer une peur de tout perdre, de faire des erreurs irrémédiables, voire de se séparer d’anciennes habitudes ou d’amis.
– Quels seraient les risques de ne pas changer ?
Si vous ne changez pas, comment se déroulera votre vie dans 6 mois ou 10 ans ? Où serez-vous déçue, qu’est-ce qui vous manquera ? Qu’est-ce qui restera inchangé, pesant ou de pire en pire ?
Où est-ce que je trouve mon courage ?
Remémorez-vous les circonstances où vous avez été courageuse, où vous avez surmonté vos craintes avec succès, où vous savez que c’est votre détermination qui a transformé votre parcours.
– Quels seraient les avantages de changer ?
Si vous changez, que va-t-il se passer de positif et de bénéfique que vous n’avez pas atteint aujourd’hui ? Dans quel état d’esprit serez-vous ? Quelles seront les émotions que vous ressentirez ?
– Quels seraient les avantages de ne pas changer ?
Il y a nécessairement des facilités liées à la vie que vous menez maintenant. Déterminez-les précisément. Faut-il les conserver et demeurer dans la même situation qu’aujourd’hui ? Pesez le pour et le contre.
Exercice 4 : mes objectifs et orientations de vie
Mes besoins personnels, sans lesquels je ne suis pas heureuse
– Quelles sont mes valeurs fondamentales depuis toujours ?
Les valeurs, ce sont ces références personnelles qui vous protègent, qui vous apportent votre authenticité, votre unicité, votre sécurité intérieure. Si vous passez outre, vous vous sentez mal dans votre peau, déséquilibrée.
– Quelle vie privée est-ce je souhaite construire pour les 15 prochaines années ?
Qu’est-ce qui vous importe de chérir et de préserver sur le plan privé ? Comment voudriez-vous vous sentir dans 10 ou 15 ans, quelles relations voulez-vous maintenir ou développer ?
Mes ambitions professionnelles, sans lesquelles je ne serai pas heureuse
– En retravaillant, qu’est-ce que je veux me prouver à moi-même ?
Qu’est-ce qui vous motive intérieurement à retravailler ou à changer de travail ? Quelle reconnaissance attendez-vous, en termes de statut, de rémunération, de notoriété, d’ouverture au monde ? Quel défi personnel voulez-vous surmonter ?
– Quelle est la carrière ou l’activité qui me tente au plus profond de moi ?
Ça n’est que maintenant que l’on parle de profession. Lever les barrières qui nous freinent est bien plus difficile que de choisir et d’apprendre un métier. Désormais, vous êtes en mesure de déterminer ce qui vous tente. Faites une liste de vos idées, à la fois ambitieuses et réalistes.
Vous pouvez commencer par ce que vous avez étudié, ou parce que vous avez pratiqué, ou par ce que vous aimeriez faire. Vous pouvez vous aider de l’Ikigai, une méthode japonaise. Lisez mon article sur ce sujet : trouver sa raison d’être à 50 ans.
Exercice 5 : comment garder l’équilibre quand je retravaillerai ?
Dans mon couple
Puisque vous n’avez plus d’enfants chez vous, ou qu’ils sont suffisamment grands pour s’occuper d’eux-mêmes, la personne qui sera la première affectée par vos choix de vie sera votre conjoint.
Avec mes enfants
Vous avez élevé vos enfants, donc garder un contact fort et une disponibilité réelle sera peut-être une priorité pour vous. Déterminez l’aide que vous pourrez leur apporter, et celle que vous ne pourrez pas.
Avec mes parents
Vos parents et ceux de votre conjoint vieillissent. Eux-aussi auront besoin d’aide, au fur et à mesure que la dépendance s’installera. Comment pourrez-vous gérer cette situation, occupent-ils un logement adapté pour les 15 prochaines années ?
Avec mes amis et mon réseau social
Une fois les enfants partis, les amis vont reprendre de l’importance, comme quand vous étiez jeune. Quand vous retravaillerez, ou quand vous changerez d’activité, comment allez-vous conserver des liens d’amitié et de soutien forts et solides ?
Exercice 6 : je définis l’investissement nécessaire
Le temps dont j’ai besoin pour me préparer
- Introspection
- Coaching et formation à la transition
- Documentation
- Réseautage
- Formation(s) professionnelle(s)
La coordination avec mon conjoint
- Votre conjoint comprend-il votre projet ?
- Vous soutient-il ?
- Quelles sont ses objections, ses limites ?
- Comment comptez-vous y répondre ?
- Est-il prêt à vous aider à le financer ?
Le budget nécessaire
- L’accompagnement pour ancrer votre identité et votre objectif
- L’accompagnement pour créer un plan méthodologique adapté
- L’accompagnement pour passer les étapes jusqu’au but final
- La ou les formations nécessaires
- L’investissement périphérique (bureautique, matériels, transports éventuels, etc.)
Ce que je suis prête à lâcher pour me consacrer à mon projet
- Quelle part de votre temps ?
- Quelles relations et liens sociaux ?
- Quelles activités quotidiennes ?
J’ai consacré la totalité de ce blog au renouveau des femmes et des mères après 50 ans. J’y traite d’une multitude de sujets, alimentation, amitié, sport, bien-être, crise existentielle, orientation professionnelle, retraite, etc. Chaque dimanche matin, je me lève très tôt pour vous envoyer une newsletter pleine d’énergie, de joie et de courage. Abonnez-vous dès maintenant !
Ces autres articles du blog vont vous intéresser
- Trouver sa raison d’être à 50 ans : la meilleure piste
- Le syndrome de l’imposteur des femmes qui retravaillent
- Leadership et femmes au foyer : 8 connections surprenantes
- Les 10 compétences professionnelles des mères de famille
- Mère au foyer, préparez-vous au retour au travail
- Travailler chez soi sur Internet, l’idéal pour les femmes ?
- Créer son job quand on est expatriée : 7 pistes qui marchent
- Ma drôle de reconversion en rédaction web à 53 ans
- Comment passer de femme au foyer à entrepreneure
- Ambition des femmes : où en êtes-vous après 50 ans ?
Et vous, comment voulez-vous vous reconvertir après avoir élevé vos enfants ?
Comment vous y prenez-vous pour vous reconvertir après avoir élevé vos enfants ? Etes-vous dans un processus de transition à l’issue duquel vous voulez retravailler ? Partagez vos idées dans les commentaires pour que tout le monde apprenne de votre expérience. Et indiquez-moi si vous voulez que je traire d’un sujet particulier qui vous préoccupe.
3 replies to "Comment se reconvertir après avoir élevé ses enfants"
Bonjour Véronique, je voudrais vous remercier pour votre article si remarquable d’intelligence et si aidant. C’est une mine d’or d’informations, de réflexion, et de partage. Votre article donne du courage et de l’espoir. Merci pour votre travail. Et pour votre newletter que j’aime beaucoup. Très belle journée. Marie Josée
Merci Marie-Josée, je vais compléter cet article au fur et à mesure des expériences qui remontent à mes oreilles. C’est fou comme on néglige l’expérience et le savoir constructifs engrangés en tant que mère. En France, on a tendance à considérer les années familiales comme une contrainte, qui se lève une fois que les enfants partent. Pourtant à l’issue de cette séparations, les enfants ET les parents ont changé, profondément, et pourraient vraiment profiter de se remettre en question…
Merci Véronique. quel dommage à mes yeux qu’en France, ces années familiales soient considérées comme une contrainte. C’est un temps si précieux et si riche d’enseignement, que le temps consacré à l’éducation des enfants. Merci pour votre travail remarquable.