Mes enfants partent, vive la liberté !

Profiter de sa liberté quand vos enfants partent, même s’il vous en reste encore un ou deux à la maison, on en rêve pendant des années. Le paradoxe de la famille est qu’elle comble complètement la vie mais qu’elle la limite tout autant. Surtout avec la période de stress et de restrictions que nous a apportée la pandémie.

Elever des enfants c’est remplir ses journées d’horaires, de dead lines, en plus des contraintes professionnelles. Et quand ils s’en vont, ça ne se fait pas avec un claquement de doigts : c’est l’occasion de goûter à de nouvelles périodes de stress, d’attente, de déception (pour eux et pour nous). Deux sensations contradictoires apparaissent. On perçoit un vrai allègement lié à la disponibilité retrouvée et à la baisse de la pression quotidienne. Et on ressent le vide physique et existentiel créé par le départ et la séparation. 

« Enfin je fais ce que je veux ! ». Mais au fait, c’est quoi, exactement, « ce que je veux » ? Ça a l’air idiot, mais il n’est pas si facile de profiter de l’aubaine à long terme, alors que le quotidien a été haché en menus morceaux pendant deux décennies. Faisons en sorte que le soulagement et l’apaisement prédominent, pour se sentir presque en vacances. Et peu à peu, construire de nouveaux projets.

Lesquels ? Du temps pour soi, des voyages et les sorties, bien sûr !

1- Réorganiser son temps pour souffler

1- Les horaires et contraintes à expliciter

Se plier aux horaires, aux rendez-vous, aux plannings, aux calendriers, aux dead lines, aux to do lists, peut être stimulant pour certaines, épuisant pour d’autres. On contraint notre corps à suivre à rythme que notre tête n’a pas forcément envie d’appliquer.

  • Certaines personnes possèdent une grande coordination mental-physique, et passent d’une action à l’autre avec souplesse et naturel, l’un stimulant l’autre. Elles accomplissent parfois une quantité hallucinante de projets au cours de la journée. En fait, elles adorent optimiser leur temps : écouter un podcast en faisant son jogging, faire la compta du ménage en attendant chez le dentiste.
  • D’autres doivent puiser dans des réserves émotionnelles bien enfouies pour arriver à se mettre en mouvement, à faire ce qui est prévu, en plus de ce qui est imprévu. Le contraste entre leurs désirs et leurs obligations leur donne l’impression de devoir soulever une charge significative pour un résultat anecdotique. Elles doivent beaucoup réfléchir avant d’agir, et ensuite elles sont sur les genoux.
  • Les personnes déprimées ou dépressives ressentent profondément cette déchirure, qui peut devenir un gouffre, un poids écrasant à porter. Dans ce cas il faut apprendre à lâcher prise mentalement, puis à reprendre le contrôle de son corps petit à petit. Comment ? Par l’alliance juste entre le mouvement et la concentration, le corps et l’esprit. Typiquement avec le tai chi, le qi gong, le yoga.

Trouver son rythme, quand on a enfin l’occasion de s’organiser à sa façon (au moins en dehors des plages de travail), c’est génial. Il suffit parfois de peu pour rééquilibrer son quotidien et être en phase avec soi-même :

  • Changer son heure de lever ou de coucher,
  • Prendre ses repas à d’autres moments,
  • Se déplacer différemment (à vélo, à pied),
  • Modifier ses routines du matin ou du soir.

 Mais avant de poursuivre, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin. Sur un ton personnel et amical, j’y traite… de tout ce qui se passe dans notre vie de quinquas ! J’essaie par la même occasion de vous transmettre de grandes brassées d’énergie, de joie et de vitalité.

2- Un apprentissage quotidien et des résultats de long terme

La liberté possède de multiples perspectives. Souvent, on diminue la pression sur certaines tâches, et on développe d’autres intérêts qui les remplacent. Prendre des cours dans le but d’apprendre (un art, une langue, un jeu, un sport, une technique) fait partie de ces nouveautés que l’on peut allègrement pratiquer quand on n’a plus les obligations familiales de ces 20 dernières années.

Notre cerveau est une source inouïe de découvertes, toute notre vie. Même si on peut moins bouger, en raison d’une maladie par exemple, l’imagination et la curiosité se chargent de nous doper.

  • Apprendre ponctue le temps qui passe : on se crée une autre échelle de mesure de la richesse de la vie que celle des mois et des années qui s’écoulent.
  • Apprendre supprime l’impression de répétition, de lassitude, d’ennui, car cela nous permet de mesurer nos progrès, dont on réalise qu’ils sont tangibles.
  • Apprendre est une des plus grande source de fierté : il y a 6 mois, je parlais moins bien allemand, j’étais moins musclée, je connaissais moins de personnes. J’ai appris à le faire dès que l’occasion se présente.

3- Ne rien faire, pour profiter de sa liberté

Prendre du temps pour soi, c’est aussi se réhabituer à ne rien faire. Rien. N’avoir aucun autre but que celui de profiter de l’instant présent, dans l’inactivité la plus totale. La paresse, volontaire et choisie, seule avec soi-même, quel bonheur de temps en temps.

  • Regarder pousser les fleurs dans son jardin ou son balcon,
  • Rêver tranquillement sur son sofa,
  • Allumer quelques bougies et être hypnotisée par la flamme,
  • Saisir un rayon de soleil et se laisser envelopper par sa chaleur,
  • Prendre un bain parfumé, y rester des heures.

Ces moments sont magiques, car ils sont extrêmement UTILES. Savourez-les à leur juste valeur. En nous connectant à une dimension universelle, ils nous ramènent à un état simple, animal, végétal, voire minéral. Ils nous régénèrent, nous relaxent.

Ne pas pouvoir paresser quand on en a besoin peut être très aliénant. Et au final, on rejette notre frustration sur autrui qui nous pousse à agir « pour notre bien ». Alors que nous, on a besoin précisément du contraire.

Lisez aussi mon grand article consacré aux loisirs créatifs et la relaxation étonnante apportée par nos dix doigts.

2- Voyager pour oublier son quotidien

Les voyages forment la jeunesse… et ils forment aussi les femmes de plus de 50 ans, une fois que leurs jeunes adultes ont mis les bouts. C’est le moment de retourner à l’apprentissage de la vie « côté plaisirs », car il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts depuis notre jeunesse à nous.

Vous avez suivi le calendrier des vacances scolaires pendant deux décennies : je le sais, je l’ai fait aussi. Vous avez dû systématiquement aller voir vos parents et beaux parents à l’autre bout du pays ? Ou amener vos enfants au même camp judo chaque année ? C’est le moment de faire preuve d’imagination et de bourlinguer autrement.

J’ai écrit tout un article sur ces rêves de voyage, d’aventures et de tout envoyer balader : A 56 ans, tout lâcher pour partir aux 4 coins du monde

1- La durée et le confort

Partez à l’aventure, un peu ou beaucoup, ça nous a manqué dernièrement ! J’ai vécu les 18 mois de pandémie comme lorsque j’étais interne pendant mes années de lycée : avec un dégout croissant, le sentiment d’être prisonnière, d’être de plus en plus enfermée, limitée. Cloitrée.

Au cours de cette année post-pandémie, essayons-donc de combiner ces trois formes de voyages :

  • Plus loin (sur autre continent, à l’autre bout du monde, si les autorités sanitaires nous le permettent, évidemment), ou plus en profondeur (pour explorer minutieusement une région, une ville, un thème),
  • Plus longtemps (4 ou 8 semaines), ou plus souvent (longs weekends),
  • Plus confortablement (thalasso, chambres d’hôtes de luxe), ou plus aventureusement (partir au pied levé sans aucune réservation, camping à la belle étoile).

Séjours sportifs ou culturels, randonnées en sac à dos, road trip à travers de l’Europe… tout s’offre à vous. Il a été étudié et prouvé que préparer le voyage (ou le raconter a posteriori, dans un blog par exemple) apporte au moins autant de satisfaction que le séjour lui-même. Donc passez-y du temps, plutôt que de vous reposer entièrement sur un tour operator.

A l’heure où j’écris, juin 2021, on nous promet encore une année de restrictions côté déplacements. Qu’à cela ne tienne, programmez un grand voyage pour les années à venir, et cette année explorez à fond votre région, et votre pays. Et dès que les frontières s’ouvriront largement, allez passer un weekend ou deux dans une capitale près de chez vous, comme à Berlin.

2- Les compagnons de voyage

La moitié du plaisir de voyager réside dans le choix du compagnon de route. C’est exactement comme dans la routine quotidienne : ceux qui vous entourent, ou pas, participent pleinement à votre expérience de vie. Pour profitez vraiment de ces temps loin de chez vous et vous régénérer, variez l’entourage avec lequel vous vous déplacez :

  • En couple, pour renouer les liens distendus après les années familiales,
  • Avec une amie proche, qui a forcément les mêmes goûts que vous,
  • Avec un groupe de copains, pour rire et faire la fête,
  • Avec vos parents / fratrie, pour retrouver/améliorer l’ambiance du passé,
  • Avec des inconnus, pour vous remettre dans l’état d’esprit pré-enfants,
  • Avec votre chien, ou votre chat,
  • Seule, pour souffler, vous régénérer ou vous tester. J’en connais beaucoup qui redécouvrent cette dernière option dans leur cinquantaine.

Il me semble que l’expérience d’être dans un nouvel environnement est cruciale. Aller dans l’univers de l’autre, chez lui, est agréable, mais ça n’est jamais aussi fort que de découvrir un nouvel endroit ensemble.

3- Le style et le lieu

Evidemment, la pandémie et les confinements successifs peuvent avoir entamé votre goût du risque et votre désir d’aventures au loin. Ça n’est pas une raison pour ne pas partir. Si vous ne pouvez pas aller loin, allez différemment : 

  • A pied, 
  • A vélo, 
  • En train,
  • En voilier, en péniche, en canoë,
  • En logeant dans une ferme, dans un monastère, sur une petite ile, etc.
  • En participant à une oeuvre bénévole,
  • En partant sur la trace de vos ancêtres ou de vos cousins inconnus,
  • Ou plus classiquement pour un séjour sur un thème qui vous plait : cuisine, théâtre, peinture, yoga, sport, etc.

Quel que soit le choix de votre séjour, partez ! Symboliquement, il s’agit d’entrer dans un autre univers, de cesser momentanément de tourner autour du vôtre, même si vous en êtes heureuse. Partir de temps en temps, c’est le seul moyen de découvrir de nouvelles sensations, de renouveler son monde intérieur ET extérieur, de réellement profiter de la liberté. L’expérience multi-dimentionnelle du voyage n’a pas d’équivalent.

3- Sortir et profiter de la liberté retrouvée

Allez-y, sortez de chez vous pour découvrir votre environnement, les lieux notables, les oeuvres d’art qu’ils abritent et les gens qui y vivent. Le grand air, voilà ce qu’il vous faut pour passer à l’étape suivante de votre vie. Même en hiver, même si vous êtes confinée par une quelconque pandémie ou maladie.

Allez dehors, ouvrez les yeux, participez au monde qui vous entoure, émancipez-vous !

1- Les activités outdoor

Tout ce qui se passe dehors ne se réduit pas aux conditions météorologiques, ni aux sorties cyclotourisme à la queue leu leu. Passez du temps dehors chaque jour, même s’il pleut, et surtout si vous avez tendance à broyer du noir et à vous enfermer dans les pensées négatives.

Les marches quotidiennes dehors, en particulier dans un parc ou dans la nature, sont réputées être fondamentalement relaxantes, et même thérapeutiques. Surtout lorsque l’on repère un renard qui se cache, des pervenches qui éclosent, le soleil qui perce à travers les feuilles. Observez attentivement la vie autour de vous, celle des animaux et des plantes, pour vous évader de vos pensées d’être humain.

Et en plus, prévoyez-vous un petit programme hebdomadaire :

  • Vous êtes du matin ? Alors les balades à l’aube, sans les moustiques, sont pour vous. Votre but ? Prendre des photos mémorables puis trouver un joli lieu pour petit-déjeuner.
  • Vous êtes une urbaine de coeur ? Consultez un plan de la ville, et fixez-vous un quartier à découvrir à fond chaque weekend avec une amie, avec un arrêt restauration, genre street food, ou café tendance.
  • Vous n’aimez que le shopping ? Visitez toutes les boutiques sur le thème qui vous intéresse, les unes après les autres, et ne manquez pas les marchés aux puces.
  • Vous êtes une gourmande, pas sportive pour deux sous ? Courage, enfourchez votre vélo et fréquentez les marchés, et tous les magasins de produits internationaux ou régionaux. Et les fermes qui pratiquent la cueillette et la vente directe de denrées artisanales.

2- L’histoire et la culture

Un formidable moyen de s’ancrer dans son territoire est d’y retrouver les marques historiques. Rien ne s’est passé chez moi, pensez-vous ?

  • Regardez du côté de la préhistoire,
  • Pensez aussi à l’architecture, des villes, des villages, des châteaux ou des fermes,
  • Identifiez la structuration des paysages, à la campagne, au bord de l’eau ou dans les collines,
  • Cherchez l’inhabituel : les ruches et les jardins ouvriers en pleine ville, les traditions industrielles à la campagne.

De l’histoire à la culture, il n’y a qu’un pas. Festivals de toutes sortes, musées, expositions, rétrospectives, je vous donne une mission : essayez tout ! Profiter de sa liberté, c’est aussi pouvoir s’intéresser aux créations des autres, à leur vision du monde. L’ère d’Internet a permis aux artistes de s’installer absolument partout. Le patrimoine et le monde du spectacle ne sont plus du tout réservés aux Parisiens, ni aux endroits touristiques, ni même aux sous-préfectures.

Votre vie change. On n’a plus la tête pleine de devoirs et d’obligations une fois que les enfants sont grands. Et on peut se consacrer à des activités qu’on aime, nous. Alors qu’eux prenaient les jambes à leur cou quand on tentait de les enrôler.

Sautez sur l’occasion, et exprimez-vous pleinement. C’est votre nouveau devoir, celui de vos années quinquas. Faites honneur à toutes ces mères qui sont encore pieds et poings liés à leur quotidien surbooké.

4- Rejoignez des groupes d’activités

En bande, on se pousse, on s’oblige à agir, sous peine de décevoir les autres participants et de déstabiliser la dynamique de groupe. L’équipe, la collectivité nous cadrent et nous stimulent. Sans eux, une majorité d’entre nous n’oseraient pas se lancer ou ne saurait pas comment faire.

1- Les loisirs en groupe

On est nombreuses à ne pratiquer une activité que si tout est déjà pré-maché. En joignant une organisation privée ou une association. Ça peut-être le cas :

  • Du sport, indoor ou outdoor,
  • De la pratique des langues vivantes,
  • Des activités créatives et artistiques,
  • De l’apprentissage de diverses techniques, manuelles, informatiques, etc.
  • Des jeux de toutes sortes.

Il n’y a pas que les horaires et le lieu imposés qui nous forcent à participer. Le prix à payer (adhésion, cours collectifs) contribue largement à notre réussite. Plus on débourse, plus on s’y tient. Une fois la routine intégrée, vous n’aurez probablement plus à passer par là si vous le souhaitez. Mais au départ, il n’y a rien de tel pour se mettre en selle.

2- L’entraide et le bénévolat

Donner son temps pour une cause est à mi-chemin entre un travail et un loisir, et c’est toujours une source de responsabilités. J’ai participé notamment aux distributions de nourriture dans une banque alimentaire, au réconfort des patients dans un hôpital, à l’animation auprès d’enfants d’un centre de réfugiés et aux collectes financières dans des établissements scolaires.

L’émulation entre les bénévoles était à chaque fois remarquable. Le fait d’avoir un objectif tangible est stimulant, et le manque de moyens techniques et financiers augmente souvent la créativité. Le plus intéressant est de monter un projet de A à Z (plutôt que de reprendre un projet déjà existant), mais tout dépend de votre audace. Car cela oblige à trouver et motiver une équipe, tout en se formant sur le tas.

J’ai adoré le coté « aventure » de ce type d’activités, avec son lot de surprises de dernière minute, de débrouillardise et d’entraide indispensables pour que tout fonctionne. C’est là que j’ai vraiment saisi le lien entre l’utilité sociale et la satisfaction du travail en commun.

Lisez ici ce témoignage : L’engagement local et environnemental : les choix de Christine

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

5- Profiter de sa liberté au départ des enfants : le récapitulatif 

  1. Réinventez votre cadre de travail et vos horaires,
  2. Soufflez, relaxez-vous, détendez-vous quotidiennement,
  3. Plongez-vous dans un apprentissage nouveau (art, sport, langue, etc.),
  4. Sortez souvent pour profitez de la culture et du patrimoine,
  5. Voyagez au loin et redécouvrez le monde au sens large.

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Et vous, comment voulez-vous profiter de votre liberté désormais ? 

Partagez ce que vous avez modifié (ou ce que vous comptez faire) dans votre quotidien et dans vos projets.


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