Comment faire pour cesser de se sentir seule à 50 ans ?

La solitude m’est familière parce que j’ai beaucoup déménagé, notamment à l’étranger. On se sent délaissée, presque malade, handicapée sociale. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir subit ce manque d’humanité autour de moi. Un divorce, le départ des enfants, des conflits avec les ados, trop de travail… beaucoup de raisons conduisent les femmes à ressentir de la solitude après 50 ans. Cela nous serre le cœur. On se demande comment faire pour s’en sortir et bâtir de nouveaux liens solides et durables.

La solitude peut être tour à tour une respiration bienfaisante ou un fléau. On a toutes besoin d’une certaine dose de temps passé uniquement avec soi-même, certaines heures, certains jours, voire des mois ou des années entières. Pour reprendre ses esprits, s’extraire d’une relation toxique, travailler sur un projet très personnel, changer de vie.

Le tout est de le faire par choix. Car on peut être continuellement entourée et se sentir isolée, voire abandonnée, sans connexion profonde avec quiconque. Inversement, on peut savourer une plage de solitude anticipée et attendue, comme un merveilleux moment hors du temps. 

C’est finalement une des choses que l’on met longtemps à comprendre : comment se débarrasser de cette gêne de la femme seule qui nous empêche de vivre pleinement ? Et de quelle solitude avons-nous vraiment besoin ? 

1- L’introversion et l’extraversion : qu’est-ce qui vous régénère ?

Les introverties se régénèrent et se remplissent d’énergie quand elles sont seules. Les extraverties volent sur un petit nuage quand elles sont avec d’autres personnes – lorsqu’elles s’éloignent du groupe elles sont en pleine forme, alors que les introverties sont épuisées. Mais dans la pratique, tout s’apprend : l’extraversion est souvent une question d’habitude et de répétition. 

Plus on s’entraine à côtoyer d’autres personnes, plus on est naturelle et plus les liens se font rapidement, automatiquement. C’est un genre de musculation sociale. Oui, une espèce de sport que l’on pratique chaque jour et auquel on va finir par devenir très pro. 

J’ai grandi en pleine campagne et à mon arrivée à l’internat du lycée, à 14 ans, j’étais une sorte d’alien, littéralement une étrangère. Je comprenais très bien la langue française, mais pas le code secret des autres internes, celui qui les rapprochaient les uns des autres. Il m’a fallu des heures, des semaines de tâtonnement, de ratés, de percées, d’incompréhensions, avant de m’y sentir à l’aise. 

J’ai connu cette sensation d’isolement d’autres fois par la suite : quand j’ai déménagé à Paris (c’était comme aller sur la lune, en plus hostile), puis en partant en Asie (un vrai rayon de soleil cette fois), puis en épousant mon Américain de mari (et en rencontrant son étrange famille, tellement différente que la mienne), puis en déménageant en Allemagne, etc. 

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2- La taille de « l’autre » : du solo au tandem à la foule 

A chaque fois que je me suis sentie seule, c’est l’observation attentive puis la pratique intense qui m’ont sauvée. Regarder, imiter, affiner.

Je commence par la paralysie… je termine par le rayonnement. Ça marche à tous les coups ou presque, car à force de persévérance on devient un expert, quelle que soit la situation de l’interlocuteur en question :

  • Seule avec soi-même,
  • Duo : relations interpersonnelles privilégiée (couple, enfant, parent, ami, collègue, client, médecin, etc.),
  • Groupe : amis, famille, travail (de moins en moins souvent hélas, vu la fin des bureaux), bénévolat, loisirs, visites touristiques, religion, politique, formation…,
  • Foule : conférences, spectacle, hypermarché, transport collectif, salle de sport, centre-ville, événements, manifestations…

Dans la pratique, on oscille souvent entre introversion et extraversion, dosant l’autonomie, le duo, le groupe et la foule selon les circonstances. Vivre seule, en particulier, est désormais accepté et compris, socialement et individuellement. Seules un quart des femmes célibataires de plus de 50 ans veulent se remettre en couple dans un logement commun ! Lisez ici mon article sur Les transformations affectives de la société

Après une période d’adaptation, souvent douloureuse, elles deviennent finalement très à l’aise avec elles-mêmes et se débrouillent parfaitement sur tous les plans, ce qui n’est pas le cas des hommes qui se découvrent perdus sur le plan domestique (ménage, cuisine, etc). contemporaine

Cette solitude des femmes est choisie et assumée, contrairement à l’autre face de la solitude, qui est humiliante et subie. Autonomie, individualité, créativité sont privilégiées, et le besoin d’amour, d’affection et d’échanges se manifeste ailleurs qu’à la maison : dans le travail, dans les activités de bénévolat et dans les loisirs. Sans compter celles qui ont un amoureux avec lequel elles n’habitent pas, refusant la routine et la vie domestique obligée, mais partageant volontiers le réconfort, la détente.

Le couple étant à la fois un partage d’affection ET un partage de coûts, on choisit de s’assumer individuellement sur le plan matériel, pour n’avoir à s’associer que pour le plaisir. On profite dans ce cas de la face « claire » de la solitude, mais pas de sa face « obscure ». Ce choix de vie est fondamentalement différent de la solitude expérimentée lorsqu’on arrive dans un environnement inconnu et que l’on perd la totalité de ses repères.

3- Les réseaux sociaux, de nouvelles mises en relation

Aujourd’hui, les moyens de rencontre passent par des machines qui nous relient les unes les autres. On les utilise bon gré mal gré, avec un pincement au cœur quand on pense à ce qui passerait si nos centaines de contacts étaient là en vrai, sous notre nez. Les personnes âgées en particulier ont un mal fou à utiliser les réseaux sociaux. Pour elles il s’agit au mieux de se mettre d’accord pour se donner rendez-vous, ou regarder quelques photos, point.

Pourtant les réseaux sociaux sont devenus des lieux de rencontres par eux-mêmes, non plus de simples mises en relation à distance. Se prendre en selfie, en particulier, est un type de communication complet qui remplace les mots : afficher sa photo dans les différents lieux sans explications supplémentaires hormis quelques émojis est une façon de donner des nouvelles complètes, pour ceux qui sont habitués à décoder ce type de message… c’est-à-dire toute une génération. 

Je m’attarde sur ce sujet, qui fait un peu peur à celles qui sont nées avant 1980 lorsqu’elles avouent craindre de perdre les « vrais liens de chair » avec la communauté humaine.

4- Sortir de la solitude avec les selfies : comprendre les jeunes

Pour les plus âgées, les selfies sont une démonstration narcissique et vaine, une façon de se mettre en valeur et d’attirer l’attention de façon un peu désespérée, tout en s’appliquant à ressembler exactement à ses pairs. C’est parce que notre génération n’a pas l’habitude de jouer avec les codes vestimentaires, les poses et les mines uniquement sur Internet. Elle ne connait le narratif que par les mots : nous, on raconte notre histoire avec du texte. 

Utiliser la photo de soi, prise par soi, pour se raconter, sans pudeur apparente, parait incompréhensible, prétentieux, idiot. A quoi ça sert, franchement, sinon que d’énerver ses « amis » du net ?

Tenez, mettez-vous en situation : empoignez votre smartphone, prenez la pose (devant un miroir de préférence, pour avoir une double image de vous-même en une seule prise), cliquez et postez l’image sur votre compte Instagram. N’y passez pas plus de 8 minutes. Recommencez plusieurs fois dans la journée/semaine, selon votre humeur, en prenant soin de vous mettre en scène selon les circonstances.

Ce petit exercice est bien plus révélateur que ce que vous n’imaginez.

  • D’abord, il faut oser. Cela demande donc du courage, oui, le courage de se montrer, d’assumer d’être vue et critiquée, de déplaire, voire pire : de ne même pas être repérée. Il faut donc apprendre à s’imposer sur la scène visuelle.
  • Ensuite il faut aller assez vite (pour se préparer et pour se prendre en photo), ce qui exige de la technique et de la maitrise. 
  • Il faut bien sûr avoir le sens du décor, sur soi et autour de soi. Comprendre les codes esthétiques, deviner ce qui va plaire, ce qui va rendre envieux (oui, il s’agit bien de créer ce petit décalage de supériorité avec l’autre, pour le pousser à s’intéresser à nous) et à quelle échelle.
  • Il faut savoir transmettre son intention : que veut-on réellement dire, de façon spontanée, avec ce mélange de calcul et de naturel propre aux réseaux sociaux ?
  • Il faut donc avoir envie… de communiquer. Exactement comme lorsqu’on écrit un texte ou que l’on passe un coup de fil.

5- Utiliser les mêmes outils que ces amies que l’on recherche

Notre crainte de quinquas, c’est que les selfies renforcent la solitude, en accroissant le risque d’être critiquée par des inconnus et/ou de se désespérer des « like » qui ne viennent pas. Le nombre de vues ne suffit décidément pas à alimenter notre coeur de l’affection qui nous manque ! Dans le même temps, on sent bien que ces photos accroissent l’estime de soi et la réciprocité, précisément par ces vagues d’échanges de « like » qu’ils suscitent et la popularité, même éphémère, qu’ils engendrent.

Ils pourraient aussi favoriser une forme de dédoublement de l’ego, en séparant l’image que l’on choisit de projeter, des relations que l’on choisit de vivre en vrai. Autrement dit, on s’appliquerait à donner une image publique convenable pour l’époque, tout en faisant autre chose dans la réalité.

On peut se demander si les jeunes croient vraiment à cette auto-promotion et s’y identifient. Qu’en est-il du désenchantement provoqué par l’abus de ces vitrines continuellement recrées ? On n’arrive pas croire qu’ils se jouent d’eux-mêmes et s’amusent juste à manipuler, à séduire, à se positionner dans un groupe donné. Pourtant chaque génération l’a fait avant eux.

Ce qui nous parait superficiel à nous les quinquas est souvent (pas systématiquement) pris au second degré par les jeunes, qui ont d’ailleurs beaucoup plus de recul sur le contenu des « posts » que nous : les études montrent que les personnes plus âgées croient à la véracité de l’écrit (et notamment aux fake news) et sont assez manipulables sur Internet, alors les jeunes ont tendance à s’en méfier.

Bref, on sent bien que les réseaux sociaux, dont la vocation est de rapprocher les personnes entre elles, fonctionnent davantage chez les jeunes qui savent y trouver des liens qui restent invisibles à nos yeux. Pour nous ils peuvent susciter de la tristesse et de la solitude : ça n’est pas vraiment notre culture, on a l’impression d’être amputée de la « vraie » chaleur humaine.

6- La solitude propre aux mères de famille qui travaillent

Quand on veut sortir de la solitude, créer un tandem ou entrer dans un groupe et s’y insérer, il faut refaire toutes ces étapes décrites pour le selfie : s’affirmer selon les codes de l’époque et ceux du groupe en question. Beaucoup d’entre nous n’osent pas. La solitude, c’est ce désir non mis en œuvre de se montrer et de participer, car on n’arrive pas à séparer notre personnalité sociale de notre personnalité privée. Les mères qui travaillent sont particulièrement handicapées dans leur besoin d’affection, faute de temps à y consacrer.

Car sortir de la solitude et créer de nouveaux liens, c’est le contraire de la passivité. Personne ne viendra vers vous, sauf l’administration des impôts qui ne vous oublie jamais. Il faut être bien plus que disponible : il faut être pro-active. Se mettre en avant, en situation de contact, quitte à se voir dénier un échange. Accepter que celui/celle que vous convoitez ne vous voit pas immédiatement, n’ai pas besoin de vous. Décider de recommencer jusqu’à ce que l’on obtienne ce que l’on recherche. Tout cela n’a l’air de rien, mais c’est un vrai boulot.

Saviez-vous que le sentiment de solitude et d’isolement peut être confondu avec le burnout ? Les deux-tiers des mères qui travaillent se sentent en état d’épuisement, notamment par manque de liens, de relations fécondes, y compris conjugales, de voisinage, d’amitié. Pas moyen de communiquer sur un plan intime, car cela requiert du temps, de la confiance, de la sérénité. Une mère qui travaille est typiquement une personne surchargée d’occupations mais privée d’échanges authentiques.

S’ensuit une sorte de regret et de déception d’avoir une vie si riche en contacts mais si pauvre en relations… A ce point, il est peut-être temps de redéfinir ses priorités : travailler moins et gagner moins d’argent, mais s’enrichir autrement, différemment, par des liens profonds et intimes et un vrai réseau de soutien. Souvenez-vous que l’affection (en donner et en prendre) rend plus heureuse que la hauteur du compte en banque (même si je ne conseille pas de s’appauvrir pour rencontrer des gens, on risque alors de multiplier les contraintes !).

7- Sentir que l’on compte pour les autres et sortir de la solitude

On sait que le sentiment de compter pour autrui est déterminant pour les enfants et particulièrement les adolescents, et qu’il influencera plus tard le bien-être social et le bien-être intime de façon marquée. 

Selon l’étude ci-dessus, trois facteurs composent l’estime de soi :

  • La conscience de votre présence (être vu), 
  • L’importance qu’on vous accorde (être reconnu), 
  • La confiance qu’on vous porte (être impliqué). 

Autrement dit, c’est le charisme que vous dégagez qui va faire en sorte que l’on va interagir avec vous et que vous allez compter dans la vie des autres. Lorsque vous grandissez dans un environnement où vous êtes pleinement intégrée, cet apprentissage se fait tout seul. Vous êtes prise en compte et vous trouvez cela normal. Vous allez donc toujours chercher à reproduire cette normalité avec votre entourage. Si on vous traitait différemment, injustement, vous sauriez réagir, vous protéger ou partir.

Sinon, si vous avez été élevée sans que l’on fasse vraiment attention à vous, il va falloir développer votre « présence au monde ». Cela se fait, il me semble, par : 

  • Notre corps (la démarche, la posture, les expressions du visage), 
  • Nos cinq sens (la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher), 
  • La maitrise du langage, du dialogue,
  • Le désir puissant de converger plutôt que de s’opposer.

Il faut donc apprendre à se comporter afin que les autres aient conscience de votre présence (vous devenez repérable), vous accordent de l’importance (on vous sollicite), vous fassent confiance (vous vous sentez impliquée).

Les timides ont du mal à se projeter dans une relation, elles désirent ardemment être prises en compte mais craignent d’être rejetées, peut-être parce qu’elles l’ont déjà été, où parce qu’elles sont mal dans leur peau. Dans ce cas, elles n’ont pas conscience de leur corps et de ce qu’il émane, de leur « aura ».

Travailler sur la première impression que l’on dégage en créant les conditions d’un contact chaleureux, aide beaucoup, finalement, à s’extraire de la solitude. 

8- Prochaine étape : devenir un « super ami »

Certaines personnes ont cette capacité de développer de multiples amitiés et d’échanger aisément en profondeur. Ce sont les « super amies ». Les chercheurs ont étudié leurs méthodes et démontré que c’est la sensation de sécurité émotionnelle qu’elles ont en commun qui leur permet, plus facilement, naturellement, spontanément que les autres : 

  • De créer de nouvelles amitiés, 
  • De désamorcer les conflits, 
  • De partager des expériences intimes. 

Autrement dit, elles ont suffisamment confiance en elles pour se livrer davantage, s’intéresser sincèrement aux autres et entretenir la paix. Elles puisent à la fois dans leur propre vie et dans celle d’autrui pour construire une relation puissante et confiante. Leurs attachements sont sécurisés.

Je vous souhaite de devenir une « super amie », non seulement avec les femmes de votre génération, mais avec de multiples personnes pouvant profiter de votre ouverture d’esprit et de votre bienveillance, comme par exemple les jeunes et les ados.

Bonne aventure loin de la solitude, au pays de l’affection et de l’amitié ! Lisez maintenant mon grand article sur l’amitié : Comment se faire des amis à 50 ans ?

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

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Et vous, comment luttez-vous contre la solitude ?

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    10 replies to "Tout pour sortir de la solitude des femmes après 50 ans !"

    • DESHAYES Marie Josée

      Bonjour Véronique, comment vous remercier pour cet article, c’est un sujet qui me touche profondément. Votre travail est si intelligent et pertinent, il m’aide depuis que je vous lis à me sentir moins seule. Ce que vous partagez à travers votre écriture est précieux. Merci vraiment. Très belle journée

    • Véronique

      Merci beaucoup Marie-Josée, c’est un plaisir pour moi de communiquer avec toutes mes lectrices au travers de ce blog. Je suis très contente qu’il vous aide à vous sentir moins seule, c’est l’effet qu’il me fait à moi aussi !

    • Isabelle

      Bonsoir,
      Merci pour les articles qui me font prendre conscience que nous sommes beaucoup de femmes à vivre la même chose.
      Pendant des années, j’ai été « surinvestie » dans mon travail, mes engagements associatifs et ma famille ….Je dirais même que je me suis oubliée, jusqu’à faire un burn out. J’étais très engagée en tant que parent d’élève (je m’y suis éclatée!, mais maintenant, ma fille étant en lycée, cet engagement est différent)…Durant cette période, je n’ai pas entrenu mes relations amicales….j’étais à fond, mais je ne prenais pas de temps pour moi. Après ce burn out, j’ai appris à prendre du temps pour moi. Après plus de 2 ans de « reconstruction », je réalise l’importance pour moi d’avoir des temps pour moi, seule, mais aussi l’importance de recréer un lien social…Pas facile après 50 ans….Du coup, je cible 2 activités qui me plaisent pour faire des rencontres et je prends le temps de reprendre contact avec des connaissances pour avoir des nouvelles. Je sens que les choses se mettent en place doucement et je me sens bien. J’ai retrouvé un équilibre pro/perso et familial en m’autorisant à vivre ces 3 dimensions (certaines seul, certaines en couple, certaine en famille). Ne baissons pas les bras, car un avenir se construit après 50 ans.

      • Véronique

        Merci beaucoup Isabelle ! J’aime beaucoup l’idée des 3 dimensions (en solo, en couple et en famille), avec les partenaires qui y correspondent : on n’a pas besoin des mêmes personnes dans les mêmes circonstances. Deux ans pour rebâtir un réseau, en incluant les anciennes connaissances, c’est ce qu’il m’avait fallu à Berlin quand j’avais fait moi aussi cette démarche. Je suis ici à Nice depuis 10 mois, et je m’arme de patience, tout en profitant des opportunités (et en en créant aussi!). Ça prend du temps, on n’est pas toujours sure de soi, mais on n’a rien à perdre, et au final, on retrouve forcément cet équilibre « pro/perso et familial » dont vous parlez. Courage à toutes celles qui nous lisent !

    • Robert isabelle

      Merci pour ce bel article qui illustre le paradoxe de la quantité d’eau outils de communication et d’informations à notre disposition et de ce sentiment de solitude que l’on éprouve néanmoins. Je me sens très concernée aussi bien que très active. Pas facile de trouver des nouvelles relations et amitiés et le selfie ne me procure aucune sensation positive sauf à le partager pour immortaliser un bon moment.
      Vos articles sont toujours très pertinents et c’est mon petit plaisir du dimanche. Continuez à nous éclairer sur des sujets qui nous touchent. Isabelle

      • Véronique

        Merci beaucoup Isabelle, je suis ravie d’être un « petit plaisir du dimanche », vous ne pouvez pas savoir comme cela me touche ! Le sentiment d’être fondamentalement seule dans la vie augmente avec l’âge il me semble, c’est pourquoi on a ce désir si fort de s’associer, de communiquer, de retrouver une complicité qui nous semble perdue… quasiment depuis l’enfance. La solitude ressentie est particulièrement forte chez les mères qui travaillent partout dans le monde, mais l’amitié est un antidote très fort. Je vous souhaite de trouver de nouvelles complices dans la vie, sans doute plusieurs, pour répondre à la totalité des échanges qui vous manquent…

    • CHRISTINE BODINEAU

      Quel beau sport que la « musculation sociale » ! 🙂

    • Véronique

      Ça oui, il en faut, des biceps amicaux et des abdos relationnels pour se sentir bien !

    • Roselyne

      Bonjour, je découvre ce blog qui me parle beaucoup en ce moment. Alors merci beaucoup 🙂

      • Véronique

        Merci à vous Roselyne ! Et surtout, dites-moi si vous avez des interrogations que vous voudriez que je traite. Si vous vous êtes abonnée à ma newsletter, vous verrez que je parcours une multitude de thèmes en plus de ceux qui sont publiés sur ce blog. Excellente journée à vous !

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