Après 50 ans, Isabelle prend enfin soin d’elle puis se réoriente

Prendre soin de soi à la ménopause s’est un jour imposé comme une évidence à Isabelle. Après des décennies de travail passionnant mais très dense, ce n’est pas un burn-out qui l’a poussé à se remettre en question, mais une expatriation pour suivre son mari. A 57 ans, elle réalise enfin ce qu’elle n’avait jamais imaginé avant : prendre soin d’elle-même, et pourquoi pas en faire un métier.

Ses douleurs chroniques depuis sa jeunesse, son anxiété souterraine liée au travail et les difficultés de la ménopause se sont combinées et l’ont forcé à l’introspection. Puis à s’informer. Puis à changer de mode de vie. Grâce à l’isolement du confinement et au temps libre du chômage, elle a pu mettre en oeuvre tout un programme de soins physiques ou alimentaires et envisage désormais des années plus sereines et plus épanouissantes. « Je n’ai jamais été aussi bien dans mon corps », nous dit-elle.

Isabelle est le parfait exemple de quelqu’un qui a su reconnaitre ses faiblesses pour les transformer en force. Voyons ce qu’elle nous dit à ce sujet.

1- Une longue carrière intense

Ce qui me caractérise, c’est la faculté d’adaptation. Au cours de mon enfance, je n’ai jamais habité plus de 5 ans dans la même ville, j’ai fait le tour de France et même un passage en Belgique. Plus tard, j’ai toujours aimé explorer la nouveauté. J’aurais voulu faire une carrière artistique, mais l’époque a fait que j’ai atterri dans le marketing, avec un focus sur le management (et l’animation d’équipes, principalement de femmes) et le développement de produits.

J’ai travaillé dans le jouet et surtout dans le luxe (lingerie et accessoires de mode). C’était vraiment extra, mais très absorbant. J’étais toujours dans la recherche du « plus » sur le plan de la carrière, plus de prestige, de responsabilités, de challenges. J’étais fière d’être la seule femme dans les comités de direction. Toute cette pression sociale (évoluer dans mon job, acheter une maison, fonder une famille, etc.) me procurait à la fois une reconnaissance, de la fierté mais la crainte de ne pas y arriver.

J’ai aussi subit plusieurs licenciements économiques, dont un à 52 ans. Malgré mon grand carnet d’adresses et ma candidature à des centaines d’annonces de postes, j’ai mis deux ans à retrouver un job. On me disait que j’étais trop qualifiée, ou trop chère, ou pas dans le bon secteur d’activité. Par exemple, je n’ai pas pu passer du monde des lunettes à celui des montres !

Grâce à mon réseau, j’ai finalement trouvé un poste en Suisse. Pour moi, c’était un vrai défi : création du service marketing, nouveau secteur activité, nouvel environnement, à l’étranger. Mais j’étais surchargée de travail, l’équipe était ultra réduite et les actionnaires stressés. Après deux ans, j’étais sur les genoux, et j’ai profité d’une mutation de mon mari pour déménager en Allemagne. Enfin, j’allais pouvoir souffler.

2- La prise de conscience…

Tout était en surchauffe. J’ai réalisé que je n’avais pas été au ciné, ni à une expo, ni fait de sport depuis des lustres. J’étais moins résistante au stress, ma mémoire flanchait davantage, je sentais que ma fatigue émotionnelle augmentait. Je ressentais des douleurs diffuses et persistantes dont on ne trouvait pas l’origine. Il faut dire que j’ai eu des problèmes thyroïdiens quand j’étais jeune, puis un syndrome de l’imposteur persistant qui m’a valu des années de crises d’anxiété.

Bref, j’avais 56 ans, 5 kg en trop, et une seule envie : prendre soin de mon corps. Je voulais me reposer, penser à autre chose.

Du fait de l’expatriation, j’étais isolée sur le plan social, mes amies me manquaient beaucoup. Le déménagement à l’étranger a agit comme un révélateur. J’avais déjà perdu mes parents, plusieurs membres de ma famille étaient malades. J’ai réalisé que j’avais moins envie de faire carrière, mais beaucoup plus besoin de vivre pour mes proches, de partager mes progrès avec mon entourage.

Finalement, c’est la pandémie et l’isolement qui m’ont amenée à cette « reconversion ». J’avais beaucoup de temps libre puisque que je ne travaillais plus et qu’il était interdit de sortir. En définitive, ça a été un moment idéal, qui m’a obligée à faire un travail sur moi.

J’avais fait une carrière où l’apparence et les critères de beauté sont fondamentaux. J’adore la mode et tout ce qui permet de se mettre en valeur. De la mode au bien-être il n’y a qu’un pas. Car pour avoir du plaisir à faire ce métier, il faut se trouver belle, et donc être bien son corps. Grâce au fait de prendre soin de moi à la ménopause, je n’ai jamais été aussi à l’aise dans mon corps. Alors que j’ai fait des régimes toute ma vie !

3- L’impact de la ménopause sur la tête et le corps

L’arrivée de la ménopause (tardive : 56 ans) a servi de déclencheur pour me mettre à l’action. On se met à vieillir beaucoup plus vite, les petits maux divers et variés s’amplifient. Il faudrait se prendre en charge très vite… mais jusque là je ne m’en étais pas rendue compte.

J’ai commencé à consulter Instagram pour trouver un appui, d’abord sur le sport, puis la philosophie de vie, le bien-être sous toutes ses formes, y compris la musculation du périnée. Je me suis concoctée un programme précis :

  • Sport, quasiment tous les jours,
  • Alimentation, avec un régime à indice glycérique faible,
  • Lutte contre le vieillissement lié à la ménopause (yoga du visage, sérums et huiles pour la peau, gymnastique du périnée),
  • Prévention santé d’une façon générale, physique et psychique, plutôt que médecine curative.

En particulier, j’ai commencé à m’intéresser de près à la micronutrition. J’ai des inflammations aux articulations depuis que j’ai 25 ans, et j’ai réussi à les contrôler grâce à un nouvel équilibre alimentaire (et moins d’alcool). Je suis une bonne vivante, j’adore le vin et la bonne bouffe, mais ça valait le coup de changer.

Je me suis même mise à la méditation, sur l’influence de mon fils. Dommage que je n’ai pas connu cette technique plus jeune, j’aurais sans doute beaucoup mieux géré mon stress et mes émotions négatives.

Ma prochaine étape pourrait être le jeûne, qui contribue à un « reset » total de l’organisme, un grand nettoyage. L’idéal serait de le pratiquer deux fois par an, au printemps et à l’automne, pendant une semaine. J’en ai besoin, même si je sens que ça va être dur pour une gourmande comme moi !

4- Une réorientation professionnelle liée au soin de soi

Le Covid a eu l’effet positif de rendre populaire le concept de « défenses immunitaires ». On en parlait partout. Ça a été le début de tout ce cheminement pour moi, car j’ai clairement voulu rendre mon système immunitaire plus costaud. Je m’y suis plongée comme un vrai travail, à plein temps.

Au cours de cette période, j’ai découvert une liberté nouvelle. Désormais je veux travailler comme je veux, gérer mon temps comme je l’entends. Du coup, j’ai décidé de réintégrer le monde professionnel via le statut de VDI, « vendeur à domicile indépendant« , et de proposer par le bouche à oreille des produits de micronutrition dans lesquels j’ai confiance. Ce concept, similaire à celui de Tuperware, peut fournir un complément de salaire, ou pourquoi pas une vraie carrière qui permet de s’appuyer sur ses réseaux.

Cela permet de choisir les produits que l’on veut vendre. Et de rester active, de se former, de former les personnes qui souhaitent rejoindre son équipe… ce que j’ai toujours adorer faire. C’est aussi une bonne solution alternative pour pouvoir continuer à cotiser pour la retraite, et un tremplin pour devenir entrepreneure. Je profite des vacances pour m’entrainer avec mes amies, c’est un moment propice pour informer tout en se relaxant.

Je pense aussi à l’avenir. Et pourquoi pas un jour faire une formation de naturopathe, et me reconvertir vraiment dans la nutrition ? Mais au fait, quand j’y pense, je voulais être diététicienne après le lycée !

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Et vous, comment prenez-vous soin de vous à la ménopause ?

Et comment avez-vous fait pour en arriver là ? Partagez votre expérience, bonne ou mauvaise, dans les commentaires pour que chacune puisse en profiter et bénéficier de votre savoir.


    2 replies to "Prendre soin de soi à la ménopause, avec Isabelle"

    • DESHAYES Marie Josée

      Bonjour, merci Isabelle pour ce témoignage très touchant et intéressant. J’espère que votre vie à venir vous apportera la pleine réussite de vos rêves et beaucoup de joies

      • Véronique

        Merci Marie-Josée

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