Une coiffure femme à 50 ans et plus, c’est un choix qui en dit long sur nous même. Notre coupe de cheveux révèle beaucoup de ce que l’on veut projeter, de la façon dont on voit la vie : on accepte de vieillir ou bien on veut rajeunir ; on ne veut rien changer ou bien on veut franchement passer à autre chose. Notre coiffure va être le reflet du moment où l’on se trouve : continuité ou rupture, création ou tradition.

Deux grands options apparaissent typiquement à cette époque de notre vie, grosso modo celle où l’on a passé la moitié de notre existence. Il s’agit de passer progressivement aux cheveux gris (ou de les conserver colorés) et d’adopter une coupe courte (ou de garder des longueurs). La longueur et la couleur, quelle histoire ! Une troisième éventualité est typique de nos années quinquas, c’est l’adoption de lunettes. C’est ainsi que j’ai vu des amies passer des cheveux longs et colorés (et portant des lentilles), au court stylé et blanc (avec des lunettes). Une sacrée transformation, qui oblige souvent à s’habiller différemment, pour que tout le style ait belle allure.

Quoi qu’il en soit, le fait que l’on regarde tant la coupe des autres, et la nôtre, montrent que nos cheveux ne sont pas anodins. D’ailleurs, quand on les perd, on s’affole : notre chevelure est une part essentielle de nous-même, et nos rendez-vous chez le coiffeur sont aussi réconfortantes (enfin, on espère) que des visites chez un thérapeute. Pour ma part, j’hésite à franchir le pas d’abandonner les couleurs, mais j’espère me décider une fois que cet article sera bouclé.

1- Observez l’entourage pour vous projeter

Quand on veut changer (de vie, de look, de style…) on a tendance à s’en prendre d’abord à nos cheveux. Ils nous encadrent, et quelque part ils nous guident. Ils sont au diapason de notre image.

Faites, comme moi, l’expérience de vous promener dans la rue d’un centre ville, pendant plusieurs jours d’affilée. L’idéal est de s’assoir un long moment en terrasse et d’observer les femmes quinquas qui sont près de vous. Vous verrez que celles qui ont l’air les plus épanouies, les plus sûres d’elles, les mieux habillées ou les plus stylées sont celles qui n’ont plus du tout la coiffure des femmes de 40 ans. Faites le test, cela saute aux yeux. Il y a vraiment une rupture entre le look des belles cinquantenaires et celui des femmes plus jeunes.

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55 ans me semble être l’âge où cette différence est la plus flagrante. Sans doute parce que la ménopause est derrière elles, que les enfants sont sur le départ, et donc que les références autour de ces femmes changent : l’entourage n’est plus le même (notamment les autres mamans d’école), le besoin d’imiter les jeunes est définitivement derrière elles. La métamorphose des mères, qui sont redevenues femmes à part entière, est complète : on veut l’avoir l’air la plus belle possible selon nos critères, sans chercher à ressembler à ce que les autres sont.

2- L’objectif de la coiffure varie selon l’âge

1- Les jeunes femmes cherchent à s’identifier

J’ai fait une autre expérience, celle de regarder attentivement l’album-photo universitaire de la promotion de mon fils. Toutes, je dis bien TOUTES, les filles de 18 ans ont la même coiffure, quel que soit leur pays d’origine : longs, ballants, sans frange (et les plus raides possible). C’est affligeant. Le manque de créativité est presque insupportable. Mais il y a une raison pour cela : le plus important, à leur âge, c’est précisément de ressembler aux autres, d’avoir le même look, d’être acceptée comme membre d’un groupe, de se fondre dans une identité collective.

2- Les mères de famille ne se voient plus

Ensuite la vie s’écoule, et celles qui deviennent mères se confrontent encore à un « modèle » esthétique, celui qui accompagne les femmes qui travaillent et qui élèvent leurs enfants en même temps. Ces 20 années-là s’enfilent les unes après les autres sans que l’on se rende compte. Quand on en sort, on s’aperçoit que l’on s’était mise derrière tout le monde, et que notre corps n’a pas été la plus grande de nos priorités, loin s’en faut. Ce qu’il fallait, c’était d’être efficace. Nos cheveux ont suivi, avec des coupes « pratiques » mais dans le vent (on ne veut choquer personne, on a largement autre chose à faire).

3- Les Nouvelles Femmes de 50 ans veulent du sens

Ensuite, on change de catégorie. Ce qui compte pour les femmes d’une cinquantaine d’années, c’est de se distinguer. De trouver son originalité, d’assumer son authenticité, son caractère, sa vision de la vie. Une belle femme, à 55 ans, c’est une femme unique, qui sait ce qui lui va bien. Et ça n’est pas si facile de le savoir. Il faut avoir confiance en soi, ou dans son conjoint ou ses amies, pour envisager, puis admettre, que l’on pourrait être mieux fagotée. Les cheveux sont directement liés à l’estime de soi. C’est pourquoi changer de coiffure, à 50 ans ou après, c’est avoir la force de s’aventurer dans une nouvelle vie.

Mais n’oublions pas que nos fibres capillaires perdent largement de leur tonus lorsque l’on vieillit et que l’on passe la ménopause. Un coup d’oeil sur cet article vous expliquera pourquoi.

Lisez mes articles sur l’âge et sur notre image, tels qu’ils sont perçus par nous et par les autres : Sans âge : les femmes peuvent-elles vivre hors du temps ? ainsi que L’image des femmes de 50 ans : à nous de la choisir !

3- Les transitions de vie s’expriment via nos cheveux

Je suis persuadée que si l’on savait vraiment ce qui nous va bien, ce qui nous convient dans n’importe quelle circonstance, on n’hésiterait pas à maigrir (ou à grossir), ni à faire du sport, ni à trouver son style... ni à changer de coupe de cheveux. Etre bien dans son corps est la plus clé plus importante pour être bien dans sa vie. Lorsqu’on a trouvé ce graal, tout s’articule plus facilement, et en particulier le fait d’assumer ses propres choix, privés et professionnels.

Pour une femme, la coiffure reflète l’humeur, les émotions. Quand on veut rompre avec le passé, ou plonger vers l’avenir, on commence par changer de tête. On se souvient de la chanteuse américaine Britney Spears, qui s’était tondue car elle ne supportait plus que d’autres personnes s’occupent de ses cheveux (symboliquement, que d’autres personnes programment sa vie). Un acte qui avait marqué le début d’un long passage à vide.

D’une façon générale, à chaque vrai changement de vie, on coupe ses cheveux. Et oui, moins de cheveux, c’est plus de liberté. Mais on peut aussi marquer le coup en modifiant radicalement sa couleur. Ou au contraire, en renonçant aux teintures, et en décidant de porter les cheveux gris, puis blancs. Mais se montrer au naturel, sans artifice, n’est pas facile pour beaucoup de femmes, qui se maquillent et se parfument depuis toujours, pour embellir l’image qu’elles ont d’elles-mêmes.

4- Passez aux cheveux gris pour vous révéler ?

1- La transition de 50 ans : cheveux/sport/régime

Passer aux cheveux gris, donc, ça n’est pas si simple à accepter. Ni à réaliser. Si l’on pouvait instantanément sauter du coloré au naturel, sans cette période de transition où nos racines apparaissent (remarquez que l’on appelle ces zones grises « nos racines »), on le ferait sans doute beaucoup plus. Ces racines de quelques centimètres, on ne voit que ça, et attendre qu’elles poussent pour créer une nouvelle plante (nous), c’est super pénible.

Comme les cheveux poussent en moyenne de 1 cm par mois, il faudra attendre un an, voire deux, pour avoir vraiment l’air différente. En attendant, il va falloir remplacer (ou ajouter) le budget « teinture » par un budget « coupe » pour faire prendre la mayonnaise, et ne pas avoir l’air négligé. Et pour ne pas piétiner sur place, mettez à profit ces mois intermédiaires pour travaillez sur plusieurs fronts : effectuez les changements que vous rêvez de mettre en oeuvre, comme de reprendre le sport (voir mon article Musculation à 50 ans, les idées fun et faciles) ou encore de faire un régime.

Prenez 6 mois ou 1 an pour changer votre corps, après avoir déterminé les aspects qui vous importent le plus. Et commencez par les cheveux.

A moins de profiter d’un accident de la vie ? Les femmes qui laissent leurs cheveux gris pousser après une chimiothérapie manifestent splendidement leur désir d’être belle au naturel, de s’accepter telles qu’elles sont, puisqu’elles ont gouté à la joie extraordinaire de se savoir encore en vie.

2- Une technique pour retrouver sa couleur naturelle

On peut bien sûr se teindre les cheveux en gris le temps qu’ils poussent. Cela convient aux blondes, mais moins aux brunes : passer au poivre et sel est plus difficile à imiter. Pour supprimer les restes des colorations semi-permanentes, il suffirait d’appliquer cette méthode :

  • Dans un flacon, mettre un mélange moitié eau-moitié vinaigre blanc (environ une tasse de chaque),
  • En saturer sa chevelure,
  • Couvrir avec un bonnet de douche,
  • Laisser reposer pendant 15 à 20 minutes,
  • Laver soigneusement,
  • Hydrater généreusement.

Je doute que cela soit miraculeux, ça se saurait. Mais, si ça peut vous aider à entrevoir la réalité de votre couleur naturelle, et des nouvelles possibilités de coiffure, ça vaut le coup d’essayer.

Update. Deux mois après, et alors que le festival de Cannes regorge d’actrices qui passent au gris/blanc, un signe certain que la mode est en train de changer, je renonce à laisser mes cheveux devenir gris. Enfin pour l’instant. Je les ai coupé en carré court, et teinté couleur caramel. Je suis ravie !

5- Les cheveux nous obsèdent car on les voit sans cesse

Les cheveux sont ce qu’il y a de plus près de nos yeux quand on se regarde dans un miroir, c’est donc eux que l’on va d’abord transformer. Tout simplement parce qu’on les VOIT tellement.

Voir ses cheveux, c’est comme voir ses défauts, ou ses qualités : on ne peut pas ne pas le faire. Si c’était nos pieds qui étaient les plus proches de nos yeux, je suis certaine qu’on changerait systématiquement de chaussures, histoire de renouveler l’image de nous-même.

Les hommes eux, n’ont pas ce problème : ils perdent leurs cheveux, l’un après l’autre, ce qui progressivement, naturellement, les vieillissent. Mais que regardent-ils donc, quand ils s’observent dans un miroir et qu’ils n’ont plus un seul poil sur le caillou ? Peut-être qu’ils évitent de se contempler, tout simplement.En tous les cas, ceux qui les gardent et qui évitent la calvitie sont de grands privilégiés.

Avec l’âge, beaucoup de femmes adoptent une teinte plus claire que leur couleur naturelle. N’oublions pas que la tendance naturelle des cheveux est de blanchir, donc de s’éclaircir très significativement. Les brunes en prennent un coup au moment de la ménopause, quand elles ont soudainement l’air fatigué, que leur corps s’alourdit, que leurs traits se creusent. Si vous voulez rester brune, ou châtain soutenu, mieux vaut raccourcir. En carré, par exemple. Ou mieux en dégageant le cou, ce qui regonfle automatiquement le visage.

6- Coiffure à 50 ans : court ou long ?

Comme il est difficile de couper ses cheveux quand on les a porté longs toute sa vie. Les cheveux mi-longs, détachés, sont beaucoup plus communs chez les femmes, maintenant que les teintures ne les abiment pas trop, que l’on peut multiplier les mèches, jouer sur les dégradés. Et que les shampoings et après-shampoings sont bien plus performants.

Jusqu’au moment où la chevelure se dégrade. A la ménopause, on peut perdre énormément de cheveux, qui en plus se cassent, deviennent secs, rêches. Tout comme notre peau, qui change, se ride, se flétrit. Il devient indispensable de grossir son budget « soins du visage » si on veut avoir l’air pimpant toute la journée, et pas seulement une heure après la douche. Idem pour les cheveux. Redonner du volume n’est plus aussi facile à faire, et la solution la plus commune est de couper au niveau du menton. Et de passer aux soins hydratants, aux masques huilés, et à une alimentation riche en vitamines B (ce sont typiquement les céréales complètes qui les apportent).

Mais bon. Il est rare désormais de voir de jeunes filles ou des jeunes femmes avec les cheveux courts. Les féministes d’aujourd’hui ne sont pas très audacieuses avec leur coiffure. Réciproquement, il est inhabituel de voir les femmes après 50 ans ou 60 ans avec des cheveux longs : un genre de pression sociale nous pousse à les couper, sous prétexte que cela nous rajeunit. Comme si l’on devait renoncer à cet attribut traditionnel de la séduction. Rien ne nous oblige à le faire, comme on le voit ici . Lisez aussi   cet article qui s’intéresse aux raisons de ce changement de style quand on vieillit…

Alors, les Nouvelles Femmes vont-elles opter pour de longs cheveux blancs plus souvent ?

C’est la fin de cet article, et j’ai pris ma décision : cheveux très courts et gris ! Ça m’oblige à m’avoir l’air pimpante et heureuse. Respecter le look de mon âge, ça m’aide à faire des efforts pour vivre bien, à me montrer au naturel et avec fierté !

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

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Et vous, qui voulez-vous être avec votre coiffure à 50 ans ?

Et comment avez-vous fait pour en arriver là ? Partagez votre expérience, bonne ou mauvaise, dans les commentaires pour que chacune puisse en profiter et bénéficier de votre savoir.


    4 replies to "Coiffure : à 50 ans, quelle femme voulez-vous être ?"

    • DESHAYES Marie Josée

      Bonjour Véronique, merci pour vos newsletters et vos articles, pleins de joie, d’esprit et d’espoir. Avec vous, vieillir n’est plus une fatalité que nous devons subir. Vous nous donnez du courage, des idées pour avancer, de la solidarité, et en nous accompagnant vous faites s’envoler la solitude. Votre travail est un beau cadeau, un partage rempli d’intelligence et d’amour. Merci vraiment. Je pense à vous en ce jour de fête des mamans et vous remercie d’être là. Très belle journée

      • Véronique

        Merci beaucoup Marie-Josée, vos encouragements me vont droit au coeur.

    • Barroso

      Bonjour Véronique, vos articles sont très inspirants et dynamisants ! Je voulais juste ajouter un mot pour les femmes qui perdent beaucoup de cheveux à la ménopause (alopécie androgénétique) à cause de la diminution du taux d’œstrogènes. Elles sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne le pensent et certaines ne s’en rendent compte que bien plus tard (sans vouloir stresser personne…). Vous l’aurez compris : j’en fais partie. C’est une épreuve supplémentaire du vieillissement. N’hésitez pas à consulter car la bonne nouvelle est qu’il est possible d’agir pour ralentir le processus. Je voulais en parler ici pour toutes celles qui y sont confronté.

      • Véronique

        Merci Béatrice pour votre commentaire ! J’espère que les femmes qui connaissent la même expérience que vous, à savoir perdre ses cheveux à la ménopause, irons consulter. Le corps se transforme de multiples façons à cette période (de même qu’à la puberté) et personne n’est à l’abri de surprises plus ou moins bonnes… de la tête aux pieds. Mais il y a aussi des parades et des traitements qui aident, soulagent ou guérissent, selon les cas. Nos cheveux sont très visibles, ils nous couronnent, il est important d’y être attentive.

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