Construire la vie que l’on veut, c’est tout à fait faisable

J’ai eu la chance de changer plusieurs fois de vie, à la fois sur le plan personnel, géographique ou professionnel. Aujourd’hui, alors que j’ai dépassé 55 ans, je réalise que si j’agis plus lentement qu’avant, je sais aussi le faire de façon beaucoup plus profonde et plus efficace. Mais il m’a fallu longtemps pour dépasser mes peurs.

Il faut dire que passer à l’action aide souvent, mais pas toujours : il faut surtout déterminer précisément ce que l’on veut avant de se jeter à l’eau. Mais c’est souvent un problème : on ne sait pas vraiment ce que l’on veut changer (on veut surtout tout lâcher, voire tout « foutre en l’air »). Pourtant il est essentiel de comprendre où nous en sommes et où nous voulons aller. Changer de vie ne signifie pas toujours remettre en question, mais distinguer ce qui ne nous ne convient plus et y consacrer énergie et créativité pour le modifier.

Notre vie, c’est à la fois le processus que nous mettons en œuvre pour survivre et le fruit de notre existence : notre méthode (façon d’être) et nos résultats. En changer revient donc à refondre à la fois nos outils (par exemple notre corps, notre formation) et l’environnement dans lequel nous nous trouvons. Vaste travail, mais tellement passionnant !

Comment changer de vie, tout en l’améliorant ? En examinant attentivement ce que nous avons construit, en positif et en négatif. Puis en corrigeant le tir. Les femmes après 50 ans peuvent avoir la sensation de ne plus avoir le courage ni l’opportunité de changer. Pourtant lorsqu’on se penche sur les éléments qui composent leur vie, on s’aperçoit qu’on peut souvent en transformer un, ou plusieurs.

1ère étape : déterminez ce qui vous freine et ce qui vous booste

1- Formulez précisément ce qui vous pénalise

Ce qui est frappant lorsque quelqu’un me parle de son désir de changer de vie, c’est le flou et l’aspect émotionnel qui entourent la conversation. On veut changer comment on se sent, notre image, notre allure, notre conjoint, notre habitat, notre boulot, nos collègues ? QUOI exactement ? Souvent, tout tourne autour du même problème, un décalage que l’on perçoit entre notre attente de la vie sur un terrain précis et la réalité que nous percevons au quotidien.

Quoi faire ?

• Listez tout ce qui vous opprime,
• Il peut s’agir de personnes, d’argent, de conditions matérielles, etc.
• Qualifiez chaque élément de cette liste, avec des faits, des chiffres.

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2-Concentrez-vous sur qui vous stimule

Ce qui vous stimule, c’est la plupart du temps ce que vous maitrisez bien, au point d’avancer et d’avoir des retours positifs : vous faites quelque chose qui porte ses fruits, mais vous ne vous en rendez plus compte. Pourtant, si elles vous stimulent, c’est que vous avez mis en place une méthode constructive pour les réaliser. Il est temps de vous en rendre compte.

Quoi faire ?

• Racontez sur une feuille blanche ce qui vous plait dans la vie, ou ce qui vous a plu,
• Décrivez pourquoi,
• Dites comment ce plaisir se manifeste, et en quoi vous le maitrisez bien.

2ème étape : déterminez ce qui vous manque et ce qui est acquis

1- Renoncez à ce que vous ne pouvez pas avoir

L’une de nos grandes frustrations est de se focaliser sur un futur inatteignable : en sachant pertinemment que les conditions ne sont pas réunies pour atteindre notre objectif. C’est le décalage entre nos envies et la réalité. Pourtant celle-ci est souvent beaucoup plus riche que nous ne l’imaginons, la France les pays développés offrant un nombre incroyable d’aides, financières ou pas. Mais on n’étudie pas sérieusement ces pistes, et on se contente de nous plaindre de notre condition déplaisante.

Quoi faire ?

• Compte tenu de votre situation actuelle, notez ce que vous ne pouvez pas, en aucun cas, atteindre,
• Détaillez les rêves de puissance, de succès, de richesse, qui vous envahissent,
• Transformez-les souhaits plus modestes, tangibles, réalisables et satisfaisants.

2-Mettez votre énergie sur ce qui est faisable

Beaucoup d’entrepreneurs à la réussite extraordinaire ont remarqué combien ils se focalisaient sur le quotidien, sur les tous petits pas répétés, qui ne cessent jamais. Même sans devenir une célébrité, vous pouvez avancer concrètement en utilisant la méthode des petits pas, appelée Kaïzen. Ces pas les ont emmenés beaucoup plus loin qu’ils ne se l’étaient jamais imaginés. La technique pour aboutir, c’est « juste » d’avoir le courage de mettre un pas devant l’autre, mais pendant très longtemps.

Qui faire ?

• Ecrivez sur une nouvelle page les 3 objectifs raisonnables principaux qui vous hantent,
• Décomposez-les en stratégie pas-à-pas, du type « recette de cuisine idéale pour un non-cuisinier »,
• Suivez vous-même cette recette, étape après étape, quel que soit le temps nécessaire.

3ème étape : mettez un ordre dans vos priorités et passez à l’action

1- Concentrez-vous sur l’essentiel

L’essentiel, c’est un truc super dur à déterminer. TOUT à l’air essentiel, important, déterminant, et c’est pourquoi il est si facile de ne pas se lancer dans l’action : on veut tellement tout faire que l’on se mélange les pinceaux et que l’on renonce. Ou bien on est paralysée par la complexité des étapes. C’est ce que je trouve à chaque fois le plus difficile : différencier l’important de l’accessoire.

Qui faire ?

• Si plusieurs choses vous semblent se télescoper, distinguer-les les unes des autres,
• Ecrivez une « recette » pour chaque élément décomposable,
• Triez-les par ordre d’importance, ou par grand groupe de tâches.

Vous pouvez aussi dessiner votre situation présente en utilisant une carte mentale.

2- Agissez, poursuivez, accrochez-vous

Comment changer de vie si on ne persévère pas ? Il est bien sûr possible d’attendre que la roue tourne en votre faveur… mais cela peut durer pendant des années et des années. Et en réalité, vous VOULEZ changer de vie, pas renoncer et vous en tenir à l’existant.

Quoi faire ?

• Notez vos actions chaque jour par écrit, même s’elles sont minimes,
• Relisez ces notes très souvent, pour bien les reconnaitre, les digérer,
• Mesurez vos progrès, qu’ils soient impressionnants ou inexistants.

4ème étape : savourez le processus et les aléas du changement de vie

1- Appréciez l’incertitude à sa juste valeur

Beaucoup d’entre nous n’aiment pas l’incertitude, moi la première : ne pas savoir si ce régime va fonctionner, si cet employeur va me prendre, si cet appartement est encore libre. En réalité, je suis allergique à cette absence de sureté, à cette impression que d’autres décident pour moi, que le hasard peut tourner en ma défaveur. Je déteste l’idée que ce que je décide ne se réalise pas. J’ai donc appris, de gré ou de force, à naviguer entre deux eaux, celles de l’adaptation forcée.

Quoi faire ?

• Puisque vous ne savez pas de quoi demain sera fait, profitez d’aujourd’hui,
• Laissez vous flotter librement dans cette zone indéterminée,
• Identifiez vos forces réelles, celles qui ne flanchent pas quand vous êtes en apesanteur.

2- Digérez les aléas, lâcher prise quand c’est nécessaire

Changer de vie, en grand ou en petit, c’est accepter d’aller vers l’inconnu. Autrement dit, non seulement en avoir marre de la situation présente, mais être capable de se mettre en mouvement sur un mode qu’on ne maitrise pas. Difficile de choisir entre la lassitude du passé et le doute du futur ! Il va falloir avancer dans le noir, à tâtons. Si vous voulez mettre vos plans en oeuvre, vous n’avez pas le choix : il faut le faire, et il faut apprécier de le faire, pour pouvoir poursuivre.

Quoi faire ?

• Ecrivez deux listes concernant vos préoccupations,
• Dans la première, listez tout ce que vous savez, dur comme fer, preuve à l’appui,
• Dans la deuxième, notez tous les inconnus,
• Arrangez-vous pour que vos valeurs et vos compétences soient plus nombreuses que les doutes.

5ème étape : recommencez dès que vous en ressentez le besoin

1- Prenez l’habitude du mini-changement perpétuel : l’adaptation

Parfois, la vie apporte le changement sur un plateau en or : une bonne ou une mauvaise surprise. C’est-à-dire un imprévu qui tombe à pic pour nous faire bouger. Certaines personne ont l’art et la manière d’attendre ces moments-là pour se remettre en question. Pour les autres, apprendre à danser d’un pied sur l’autre en trouvant la bonne cadence est indispensable. C’est en dansant ainsi, en s’adaptant sans cesse, que l’on conquiert la force de continuer.

Quoi faire ?

• Pensez à autre chose, trouvez une diversion, échappez-vous de la tension immédiate,
• Prenez le temps nécessaire pour vous recentrez (une minute, un jour, un mois…),
• Respirez un bon coup, reprenez vos esprits, concentrez-vous de nouveau.

2- Entretenez votre corps, votre esprit et vos émotions pour être plus efficace

J’ai écris de nombreux articles sur ce sujet dans mon blog, mais j’insiste encore là-dessus. C’est avec son corps que l’on met sa vie en oeuvre. Donc pour changer de vie, il faut avant tout s’appuyer sur son physique en (pleine) forme, son état d’esprit, son équilibre émotionnel. Quand on dit que le changement vient de nous, c’est exactement ce que cela signifie : utiliser son propre cerveau, son propre coeur, ses propres muscles, pour les appliquer sur un nouveau territoire.

Quoi faire ?

• Comptez sur vous-même, votre corps, vos savoir-faire,
• Appuyez-vous sur un entourage sûr, même sans leur parler de vos projets,
• Croyez en votre destin : regardez, vous vous êtes déjà propulsée jusqu’à ce lieu où vous êtes aujourd’hui. Alors poursuivez !

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

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Comment changer de vie, selon vous ? L’avez-vous fait ? Quel est le résultat ?

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