Changer de style à 50, un travail en profondeur qui a un impact sur autrui

Changer de style à 50 ans, rajeunir, se relooker… parions que vous en rêvez à un certain point. Il est tellement tentant à cette époque de la vie de se mettre dans la peau d’une autre personne, ou plutôt d’un autre soi-même. De penser à l’image que l’on voudrait avoir, et s’y conformer. D’appuyer une fois pour toute sur le bouton « télécharger la nouvelle version » et redémarrer. Pour moi, passer 50 ans, ça n’a pas loupé.

Les mères désirent souvent passer à une autre étape de leur vie une fois que leurs enfants grandissent, se projeter dans une autre fonction, un nouveau rôle professionnel, voire changer de statut, et adopter le look qui va avec. Mais beaucoup se heurtent à une multitude d’obstacles et abandonnent. Car le changement de style, c’est beaucoup plus que renouveler sa garde-robe, se mettre au tai chi ou modifier sa coupe de cheveux. De mon côté, j’ai mis plusieurs mois à décider à qui je voulais ressembler, et sur quoi je devais agir.

Cela implique d’activer simultanément plusieurs variables : apparence, attitude, vocabulaire, et même pensées intérieures. Comment se motiver et trouver l’énergie à 50 ans pour assurer son style unique, se sentir bien dans ses pompes et conforme à l’image que l’on souhaite véhiculer ?

1- L’influence fluctuante des modes

1- Un marché gigantesque, des besoins tout aussi immenses

Les médias et les réseaux sociaux, en passant par vos collègues et amies, tentent de vous convaincre qu’il suffit de s’acheter des vêtements de designers pour changer de style. Ou le graal, les soins de beauté et autres sérums ultra pointus, élaborés par des chercheurs providentiellement alliés à des artistes inspirés et des paysans en biodynamie. Ou cette brosse miraculeuse qui illumine le visage. Ou ces huiles essentielles… essentielles, vous saisissez ? Je ne compte plus le nombre de personnes qui se sont convaincues du bienfait révolutionnaire de telle molécule ou de telle technique (et on voit la même obsession dans les choix alimentaires).

Alors qu’en réalité, ce sont les chargés de projet en marketing qui s’occupent de vous emballer ce que vous ne possédez pas. Car vous êtes peut-être prête à dépenser des sommes folles pour reprendre la main sur votre peau. Est-ce seulement la peur de vieillir ? Peut-être aussi la crainte de scinder votre corps et votre image en deux, de vous sentir décentrée, déséquilibrée. Ou pire : de ressembler intérieurement à ce que vous voyez dans le miroir. Est-ce vraiment contre les rides que vous combattez, ou contre le temps qui vous échappe irrémédiablement ?

 Mais avant de poursuivre, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin. Sur un ton personnel et amical, j’y traite… de tout ce qui se passe dans notre vie de quinquas ! J’essaie par la même occasion de vous transmettre de grandes brassées d’énergie, de joie et de vitalité.

2- Ces produits qui nous poussent vers l’avant

Puisque l’on veut donner le meilleur de nous-même, il faut bien que quelqu’un nous comprenne et nous aide. Car on est persuadée que diminuer ces cernes sous les yeux nous rendra plus souriante, que porter du rouge à lèvres rendra nos conversations plus agréables, que blanchir nos dents est un signe de propreté intérieure.

Et puis dépenser dans les produits de beauté, c’est déjà la marque d’un effort, de la volonté de se priver pour obtenir un résultat, ce qui est par définition constructif. Faire le premier pas en travaillant sur sa façade. Mais  il faut poursuivre, se nourrir le corps, le coeur et le cerveau de ce qui nous fait du bien, de ce qui nous entretient sur le long terme. C’est ça qui nous donne un style : éliminer l’inutile, accroitre l’important, et identifier ce lien esthétique qui nous convient profondément. 

3- Changer de style à 50 ans, un long processus

Changer de style, c’est beaucoup plus que changer de look. On doit « se sentir » bien dans une nouvelle peau, adopter l’attitude, le vocabulaire, le comportement de cette autre personne que l’on aspire à devenir. Sinon on risque de se trahir soi-même, de se décevoir et de renoncer. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

La conséquence des kilos perdus et vite rattrapés, ou de l’abandon des séances de sport, ou de l’oubli chronique de se démaquiller (ou même de ces phrases acides que l’on ne s’est pas retenue de prononcer), c’est l’accumulation de malaise, voire de culpabilité et d’impuissance. Non seulement on n’avance pas, mais on construit pierre par pierre ce mur que l’on veut ardemment abattre.

Se transformer physiquement, mentalement, laisser notre ancienne image disparaitre au profit d’une version renouvelée, plus réussie de nous-même, c’est un sacré challenge. Il faut « updater », remettre à jour, notre machine corporelle, mentale et émotionnelle. On sous-estime fréquemment l’importance des trois phases consécutives :

  • La volonté nécessaire pour passer à l’acte,
  • Puis l’énergie concentrée requise au départ,
  • Et enfin la persévérance pour tenir sur le long cours. 

Mais on sous-estime tout autant notre capacité à progresser et à changer, qui est pourtant fascinante ! Observez autour de vous celles qui ont su mettre en oeuvre une transformation personnelle, aussi minime soit-elle. Vous verrez qu’elle repose toujours instinctivement sur ces 3 phases : désir, essai, répétition.

La transformation physique peut (doit) bien entendu passer par le changement d’alimentation. Consultez maintenant l’ensemble de mes articles écrits sur ce sujet.

2- Le corps et la posture, une histoire d’impact

1- La posture

Le style, une relation entre votre corps et un vêtement

Votre posture, votre démarche, la façon dont vous placez votre corps dans l’espace, autrement dit votre silhouette dans son ensemble, projette une impression dès que l’on vous voit venir de loin. Pour changer de style à 50 ans, c’est par là que vous devrez commencer.

  • Pensez à l’allure que vous souhaiteriez avoir,
  • Astreignez-vous aux exercices et à la musculation nécessaires pour y parvenir,
  • Redressez-vous, projetez votre thorax vers l’avant,
  • Entrainez-vous à marcher le corps droit, en regardant devant vous, et non par terre.

Etre consciente de la place de son corps dans l’espace, être fière de son corps, quels que soient son âge et ses imperfections, c’est le premier pas.

La panoplie vestimentaire que vous adopterez ensuite vous ira bien, car elle sera en harmonie avec votre enveloppe. Tout ce que vous portez, de même que les matières et les couleurs, vous le choisirez attentivement, et surtout vous l’essaierez en vous déplaçant. C’est dans le mouvement que l’on voit si un vêtement tombe bien : ne restez pas figée devant une glace pour en être sûre.

Le style, un choix conscient entre de multiples options

Quelle restriction corporelle êtes vous prête à supporter ? Pourriez-vous porter jupe ajustée et talons hauts toute la journée ? Où commence et où s’arrête votre sentiment de bien-être ? Les codes vestimentaires changent pour se faire plus confortables, mais pas partout. Au Japon, un mouvement féminin s’insurge contre le look très cadré imposé en entreprise (l’environnement de travail masculin y est également fortement contraint, mais sous d’autres formes).

Et surtout, les codes cohabitent entre eux. Une femme se doit d’être « sexy » quand il le faut : à certains moments déterminés, elle aura intérêt à exhiber une véritable panoplie de séduction auprès d’un public qui s’attend à ce qu’elle le fasse. L’instant d’après, elle peut réintégrer ses habits de tous les jours. Les Américaines sont très entrainées à passer d’un rôle à l’autre en se changeant intégralement des pieds à la tête, plusieurs fois dans la journée si nécessaire. La culture française consiste davantage à varier quelques éléments de son look, notamment les accessoires, tout en conservant la base.

Inversement, on peut avoir un vrai besoin de s’imposer un vêtement ou un accessoire déterminé, pour s’obliger à adopter l’allure qui va avec. Les chaussures, en particulier, changent considérablement notre appréhension de l’environnement puisqu’elles nous connectent au sol, à la réalité.

  • Le matin, essayez pendant quelque temps de choisir vos chaussures avant toute autre chose, en fonction de l’énergie que vous voulez exprimer,
  • Elles vous permettrons de créer « votre présence au monde », de vous ancrer dans le concret, le temps que vous les portiez,
  • Le reste de votre attirail suivra beaucoup plus facilement.

2- L’entretien du corps par l’activité physique

S’habiller comme une pro stimule le travail, et s’habiller comme une sportive stimule l’exercice. Si vous n’êtes pas motivée par le sport, le meilleur moyen de passer à l’acte est de s’imposer de porter les attributs du sport, par exemple leggings et snickers, ou de les emporter partout. Certains coaches sportifs conseillent même de dormir avec ses vêtements de gym, pour s’éviter de devoir les enfiler le matin.

Car se mettre en habit de yoga, c’est se mettre en condition d’en faire : on réduit le cheminement entre l’idée et l’action d’un cran. Si on décompose encore ce processus, voici ce que vous pourriez faire pour passer d’un style sédentaire à un style actif :

Etape 1 : anticipation

  • Penser consciemment à faire du sport et ressentir les émotions négatives qui y sont associées,
  • En prendre son parti et choisir délibérément d’avancer,
  • Regarder ceux qui en font,
  • Choisir ce qui plait le plus, ou parfois qui déplait le moins,
  • Décider de s’acheter des vêtements, puis le faire : dépenser son argent dans un magasin,

Etape 2 : action

  • S’arranger pour porter les habits en question,
  • Aller sur place et se mettre en situation  (dans la rue, dans une salle de fitness…),
  • Imiter les autres : adopter leur attitude générale,
  • Choisir le temps que l’on va le faire, au moins 10 minutes,
  • Exécuter ce qui est à notre portée ; ni plus, ni moins,
  • Recommencer 30 autres fois dans les 2 mois suivants, en augmentant la durée si possible, et les compter soigneusement.

Etape 3 : assimilation

  • Ressentir les sensations désagréables et les douleurs physiques, 
  • Ressentir la fierté d’être passée à l’acte,
  • Après chaque séance, décider fermement de poursuivre,
  • Avant la séance suivante, se concentrer sur l’action (et sur rien d’autre),
  • Ne pas abandonner avant, en explicitant consciemment ce qui retient plutôt qu’en l’évacuant,
  • Se récompenser d’avoir mis en oeuvre le changement,
  • Ressentir l’énergie créée à l’intérieur de soi, uniquement en passant à l’acte et en faisant preuve de patience.

C’est le moment de lire mes grands articles sur le sport après 50 ans : Marche à pied, le secret des quinquas heureux et encore Musculation à 50 ans, les idées fun et faciles et bien sur Prendre soin de soi à 55 ans : allez, on s’y met !

3- Les vêtements, l’élément le plus visible du style

1- L’habit colle à la peau, qu’on le veuille ou non

1- Prenez conscience du rôle que vous jouez

Les vêtements que l’on porte ont un impact sur l’image que les autres ont de nous, tout autant que sur l’image que l’on a de soi-même. On a souvent relevé l’importance pour les acteurs qui préparent un rôle d’endosser un habit qui va les aider à se mettre dans la peau du personnage.

L’habit ne fait peut-être pas le moine, mais il dicte une attitude de notre part et chez celle d’autrui. Quelqu’un qui n’a pas le comportement de son look est perçu comme faux ou artificiel, d’une façon ou d’une autre. Il crée un doute, voire une méfiance chez l’autre, mais aussi un manque de confiance en lui-même. Il déstabilise l’entourage, qui a du mal à savoir d’où vient sa gène et qui ne croit pas à son authenticité.

D’où l’intérêt de travailler sur la phase d’appropriation de son look, son intériorisation, pour ensuite permettre une extériorisation harmonieuse. J’ai adoré faire ça, jouer aux déguisements comme quand j’avais 9 ans, puis trouver ce qui me mettait le plus à l’aise, ce qui me rendait la plus épanouie. On s’habitue tellement à son apparence qu’à 50 ans, on a oublié qu’on l’avait choisi… il y a longtemps.

2- Pour identifier votre carrière idéale, choisissez d’abord son costume

Les études montrent que dans le travail, l’allure traditionnelle, l’uniforme de la fonction (typiquement à 60 ans, un costume pour un homme ou un tailleur pour une femme), renforce la perception de professionnalisme. Chez soi et chez les autres. On se sent plus confiant, plus compétent, on pense de façon plus théorique, à long terme, avec les conséquences en tête.

Parallèlement, le style plus informel, notamment celui du casual Friday, rapproche les gens les uns des autres et développe l’esprit d’équipe et la créativité. Les entreprises de la Silicon Valley se sont énormément appuyées sur cette stratégie pour asseoir leur développement : look ado et relax obligatoire pour les hommes (mais pas pour les femmes, qui de toute façon sont largement minoritaires), dans un environnement de travail totalement ouvert, sans clôture physique entre les différents postes hiérarchiques.

Cette absence de différences visibles peut être difficile à interpréter et n’est pas particulièrement confortable. Comment savoir à quoi s’en tenir si un CEO a exactement la même allure qu’un employé lambda? Les nuances de pouvoir se sont donc reportées sur d’autres éléments, en particulier la célébrité (permise par l’ubiquité des réseaux sociaux) et son fameux « aura », qui permettrait à son propriétaire de rayonner davantage que les autres. En plus de subtilités tout aussi difficiles à cerner, comme la démarche, le regard, etc.

Ça n’est pas la première fois qu’un groupe espère créer une homogénéité de pensée et de comportement via le look. Cela se voit dans toutes les structures sociales, des écoles aux industries aux partis politiques, en passant par les villes (comparez un instant Paris, New-York et Berlin), voire les pays entiers. 

2- Une profession s’identifie par son uniforme

On peut raisonnablement estimer que passer du temps et de l’argent pour son apparence, c’est faire preuve de vanité ou d’hypocrisie, que l’on en n’a pas besoin, que l’on se déguise, voire que l’on ne le mérite pas. Ou bien que c’est dépassé : les femmes à la mode s’affichent en jeans et baskets.

En réalité, le look est une affaire d’instinct, pas de raison. Ces jeans et ces baskets sont très soigneusement sélectionnés et savamment coordonnés, précisément pour avoir l’air naturel et refléter l’époque. Il y a une pléthore de sites web uniquement consacrés à la question. Le look cool ne s’intègre pas en 5 minutes, pas plus que le style chic ou excentrique, d’ailleurs. Et il ne vous coûte pas 3 francs 6 sous, bien évidemment.

Mais celles qui sont capables de s’imposer un premier pas et d’y consacrer une réelle attention, et un réel budget, se mettent dans une situation de maitrise. Et c’est précisément cela qui est utile : prendre conscience d’une situation et commencer à agir pour l’améliorer.

Le style, pour l’écrivain comme pour le peintre, est une question non de technique mais de vision.

Paul Valéry

3- Votre image vous précède, même quand vous êtes seule

Et cela ne se vérifie pas seulement lorsque l’on est dans une situation physique. Les expériences en milieu virtuel, comme le travail à distance pendant le confinement imposé par le Covid 19, montrent que l’on est plus performante lorsque l’on est habillée pour la fonction que pas. Même si personne ne nous voit.

Se dire que l’on est aussi compétente en survêtement qu’en robe, c’est théoriquement vrai, mais pratiquement faux : la perception de compétence est moindre. C’est quelque chose qui m’a beaucoup interrogée, et je dois dire que j’ai changé ma façon de m’habiller quand j’ai (enfin) compris que c’était exact. A l’heure où j’écris cet article, seule dans mon bureau, chez moi, je suis vêtue comme si j’allais au travail. Et franchement, ça me fait du bien et cela me stimule à bosser !

Donc ne vous négligez pas lorsque vous passez un entretien téléphonique, ni même lorsque vous écrivez un email à un employeur potentiel. Pensez à la fonction que vous incarnez, et pensez aussi à l’entreprise que vous courtisez. C’est particulièrement vrai quand on cherche des clients : prenez conscience de la valeur financière que vous représentez, qui doit être en adéquation avec celle que vous souhaitez obtenir.

De multitudes études psychologiques montrent que l’effort d’adopter le look de l’emploi paye, ne serait-ce qu’en se débarrassant de ce sentiment d’ambivalence, et qu’il diminue le syndrome de l’imposteur. C’est également vrai pour la position dans laquelle on se projette et que l’on n’a pas encore :

  • Plus on adopte le dressing d’une architecte,
  • Plus on ressemble à l’idée que l’on se fait d’une architecte,
  • Plus on se sent architecte soi-même,
  • Et plus les autres nous perçoivent comme telle.

Idem si l’on se rêve en sportive, en politicienne, en créatrice de start-up ou en mère au foyer. 

Lisez maintenant mon article sur L’image des femmes de 50 ans : à nous de la choisir !

4- Choisir un vêtement, c’est choisir un trait de caractère

Les vêtements que nous enfilons influencent notre personnalité dans son ensemble. En fait, ils nous font prendre conscience de notre personnalité : on peut ainsi apprendre beaucoup sur soi-même en observant ce que l’on porte.

Les animaux qui changent d’apparence selon leur environnement, en particulier pour se camoufler et échapper aux prédateurs, nous montrent à quel point s’adapter au contexte peut devenir une question de vie ou de mort. Pour nous c’est un peu pareil, finalement : s’habiller et se comporter en fonction du cadre de vie ou du travail peut nous protéger ou nous intégrer, tout comme diminuer notre puissance et nous mettre à l’écart.

Idem pour les couleurs : oui, on a mesuré que les couleurs gaies contribuent à stimuler la bonne humeur et une atmosphère de détente, tandis que les couleurs ternes ou sombres donnent l’air d’être fatiguée ou invisible.

  • Choisissez 3 à 5 couleurs qui vous donnent bonne mine et qui se marient bien ensemble,
  • Déployez votre garde-robe dans ces tons qui vous vont bien,
  • Choisissez les accessoires et les chaussures assorties,
  • Faites du shopping les jours où vous vous sentez heureuse, au top de votre forme,
  • Ne dépensez jamais votre argent lorsque vous vous sentez mal, car vous allez à coup sûr choisir des vêtements qui ne vous flattent pas !

Ce que l’on porte influe sur nos actes mais aussi sur notre humeur et la façon dont on se comporte avec autrui. Le styliste qui l’a créé a insufflé une fonction, un pouvoir au morceau de tissu qu’il a eu entre les mains. Il l’a façonné en fonction des codes de comportements actuels. Au bout du compte ce vêtement, inerte lorsqu’il est suspendu dans une armoire, se met à prendre vie lorsqu’un corps s’en empare, à révéler sa symbolique.

5- Vous êtes ce que vous portez dans un lieu précis

Les circonstances dans lesquelles on porte tel ou tel habit affectent notre choix de comportement, en fonction du rôle et du statut qu’on leur attribue. Il est prouvé que porter un uniforme amplifie le sens du devoir, de la même façon qu’il amplifie le respect chez autrui.

Par exemple, une blouse de laboratoire favorise l’attention portée aux détails. On se met dans la peau d’un scientifique et on fait moins d’erreurs qu’en ne la portant pas – tandis qu’autrui nous fait davantage confiance, car il est lui-aussi persuadé qu’on ne se trompe pas. La blouse devient le signe visuel de la compétence.

4- Le vocabulaire, le secret qui peut vous rendre plus élégante

1- Le langage verbal et non verbal constitue votre style

Oui, et encore Oui, les femmes d’une cinquantaine d’années qui veulent trouver leur raison d’être, voire changer de vie, ou retrouver ou modifier une activité professionnelle une fois que leurs enfants partent, ont intérêt à saisir l’occasion de se concentrer sur leur look et leur attitude. J’ai foncé sur l’occasion quand ça a été mon tour, et cela m’a vraiment boostée.

Anticiper le rôle nouveau que l’on veut s’attribuer se prépare plus facilement en adoptant son code vestimentaire. Mais pas seulement. Il faut aussi apprendre une nouvelle langue, le jargon qui est utilisé par le groupe social que vous visez. Pour cela :

  • Lisez la presse, les livres et les blogs spécialisés,
  • Visionnez des vidéos sur Youtube,
  • Prenez des notes et vérifiez que vous avez bien compris les concepts et les expressions usuelles,
  • Réutilisez-les.

Notre langage verbal (les mots) et non verbal (le look et l’attitude), autrement dit la façon dont on communique, est l’essence de notre style. En prendre conscience est difficile mais révélateur : il s’agit concrètement se regarder marcher pour corriger sa posture, de s’écouter parler pour corriger ses tics, de se rendre compte de l’humeur que l’on transmet, ou de la voix et du débit que l’on adopte, etc.

  • Le langage est la manifestation de notre maitrise d’un sujet, de la clarté de notre pensée,
  • Il est aussi la porte d’accès à nos émotions, ce que nous exprimons spontanément, sans retenue,
  • Par opposition, le silence que nous sommes capables de nous imposer révèle notre capacité d’écoute, ainsi que notre capacité de réflexion, de recul.

Donc le vocabulaire, la réaction spontanée et le duo silence/parole vont déterminer notre désir d’échange, ainsi que la qualité de cet échange. Il me semble que ces trois aspects font intrinsèquement partie du style, car on les remarque à coup sûr, et qu’il est difficile de les modifier, ou de s’en débarrasser le cas échéant. Dans ce cas, il va s’agir en fait d’une véritable rééducation.

2- La force des émotions est illustrée par le vocabulaire

L’expression irradie autour de vous, par la voix, la vivacité, votre façon de parler et de bouger. Votre style personnel s’imprime à partir du moment où vous prenez conscience de votre intention dans le fait de communiquer :

  • Voulez-vous apprendre ou informer ? Posez-vous beaucoup de questions ?
  • Utilisez-vous les mots de l’autre, son niveau de langage, pour communiquer ?
  • Est-ce que le silence vous gène ou vous fait réfléchir ? Qui parle le plus ? Vous ou l’autre ?
  • Quelle est votre manière de parler ? Quelle est votre manière d’écouter ?
  • Votre vocabulaire est-il varié, populaire, recherché, à la mode, vague ?

Les adjectifs qui sortent de votre bouche sont les manifestations les plus pures de vos émotions. Ils sont là pour amplifier et humaniser, rendre vivant ce que vous racontez. Mais utiliser des qualificatifs excessifs, ou en grande quantité, ne joue pas en votre faveur, car ils renforcent l’impression que vous ne maitrisez pas vos nerfs, que vous réagissez plutôt que vous ne réfléchissez.

A tel point que certains corps de métiers, comme la diplomatie, recommandent de ne pas les utiliser, ou avec une grande parcimonie, pour conserver le maximum de neutralité et obliger à décrire des faits plutôt que des appréciations…

Vous avez besoin d’une redéfinition globale de qui vous êtes ? Comprenez davantage votre envie de changement en lisant ces articles : Changement de vie : êtes vous vraiment prête ? et encore Envie de changer après 50 ans ? Les 6 étapes et encore Etapes de vie : renaître femme à 50 ans ou bien Femme 50 ans : qui es-tu, que veux-tu ?

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe, départ des enfants… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

5- Comment changer de style à 50 ans : le récapitulatif

  1. Repérer le langage de votre corps, ce qui est équilibré, vivant, ce qui vous met à l’aise lorsque vous vous regardez,
  2. Identifiez ensuite ce qui ne vous plait pas, que vous n’auriez pas voulu faire, montrer ou dire,
  3. Faites la même chose sur votre look,
  4. Et concentrez-vous enfin sur les mots et expressions que vous utilisez.

Apprenez à décryptez le message que vous faites passer à autrui. Pour cela, vous devrez visionner quelques vidéos dans lesquelles vous apparaissez entièrement, en situation professionnelle et privée.

Il ne vous reste plus qu’à façonner ce que vous voudriez être, à partir de la réalité d’aujourd’hui. C’est une démarche éclairante, assez déstabilisante au début, mais qui va vous aider énormément à changer de style à 50 ans. De mon côté, j’ai adoré le faire. En fait, c’est le côté le plus fun de toute transformation. N’hésitez-pas à en faire un grand jeu de rôle !

Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t’entoure.

Proverbe Navajo

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Et vous, comment pensez vous changer de style à 50 ans ?

Partagez votre expérience et vos conseils pour que nous puissions toutes en profiter.


    4 replies to "Changer de style à 50 ans : du look au vocabulaire"

    • Bodineau Christine

      Complètement d’accord sur l’importance de soigner notre représentation ! Pour soi, pour les autres, pour l’ensemble. Un petit plus pour acquérir des vêtements : pensez aux dépôts vente, au-delà de la simple raison budgétaire car on peut avoir du caractère en vêtements d’occasion (qu’on ne devine pas d’occasion), c’est une question de valeur : ne pas nourrir la société de surconsommation / gaspillage. On trouve aujourd’hui des dépôts vente même de vêtements de qualité, « de marque » et parfois neufs achetés non portés par des femmes qui ont du les acheter un jour de tristesse 😉 Et plutôt qu’acheter des « panoplies » complètes de look, c’est plus constructif et plus collant à notre propre individualité d’associer des éléments de diverses provenance, look unique garanti !
      Quant à l’importance de renouveler son lexique, de pratiquer ce qu’on apprend, c’est vital je trouve en effet pour ne pas s’appauvrir. Et puis de partager avec autrui, enrichit aussi les autres, enrichit l’ensemble. On dit que chanter est bon pour la santé, parler aussi !
      Merci Véronique pour tous ces bons conseils !

      • Véronique

        J’aime beaucoup cette idée de bonifier son style en y ajoutant des éléments de diverses provenances… qui peuvent bien sûr être les amies, les collègues, les personnes que l’on admire et dont on se rapproche en reproduisant leurs mimiques, leurs accessoires. Pour mieux les intégrer, les emporter avec soi. Merci Christine !

    • Anna

      Merci beaucoup Véronique, pour cet article complet et éclairant sur bien des aspects! Il y a plein de choses auxquelles je n’avais pas pensé. Je suis actuellement dans cette phase de changement aussi, bien que mes enfants n’aient pas encore quitté la maison, et j’apprécie beaucoup vos conseils!

      • Véronique

        Merci Anna ! Changer de vie peut se faire bien sur quand les enfants sont plus jeunes, plus vieux… ou quand on n’a pas d’enfants du tout. Mais c’est toujours un processus profond, qui demande de transformer son identité, au moins en partie, pour pouvoir être durable. Et il faut trouver une porte d’entrée pour débuter ce changement : changer son style en est une, sans doute la plus plaisante.

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