Couple : pourquoi créer des liens, des vrais

Créer des liens, nouer des attaches, solidifier ses relations, c’est rendre tangible et permanent des rapports avec autrui. Pourtant l’idée de pérennité, de difficulté à défaire ce qui est joint, nous déplait. Elle n’est pas du tout dans l’air du temps. On voudrait être proche mais libre – car on associe le fait d’être attaché à une contrainte, à une privation, à un renoncement.

Je voudrais dans cet article montrer la beauté des attaches lorsqu’elles renforcent un but commun. Je voudrais parler de l’intérêt de se lier, en particulier en couple (mais pas que), pour créer un univers qui soit plus riche que celui que l’on maitrise seule.

On se ressemble toutes plus ou moins, bien que l’on se persuade du contraire – notre âge, notre sexe, notre pays d’origine ou nos études nous définissent très largement. La différence que l’on va mettre en œuvre dans la vie tient souvent à nos unions. On l’observe en pleine lumière lorsqu’on se raconte en compagnie d’autres personnes connues depuis toujours. Car s’unir c’est créer, ça n’est pas mener des chemins parallèles. C’est appartenir à une autre entité que l’on doit construire. 

Le duo nous définit autant que nous-même, et souvent il nous mène plus loin. Mais le couple est drôlement remis en question aujourd’hui, surtout quand les enfants ne font plus partie du décor, tant la pression est immense pour qu’il ne nous entrave pas. On veut l’indépendance (surtout financière) ET l’amour (surtout sexuel) mais sans la déception du quotidien. L’objectif du couple après 50 ans serait donc de nous divertir. Est-ce tenable ?

1- Moi ou l’autre, l’histoire d’une opposition

Il est très intéressant d’observer l’évolution des couples. Elle est totalement liée à l’évolution à la fois de la société et des mœurs. Depuis une ou deux générations, la tendance est à l’individualisation, des projets, des carrières, des comptes en banque et désormais même de la vie sexuelle. Le couple « légitime » ou officiel cède la place progressivement au couple « illégitime » ou temporaire, basé sur les envies ou les circonstances. 

On met ça sur le compte du rallongement de l’espérance de vie qui engendre un besoin accru de se renouveler pour ne pas moisir – l’ennui finit toujours par nous rattraper, n’est-ce pas ? C’est logique mais insuffisant.

On tend à mettre de moins en moins en commun le lieu de vie (surtout à la suite d’une séparation – chat échaudé craint l’eau froide) ou au minimum de cohabiter sans avoir de comptes à rendre (la bête noire des femmes, apparemment). On veut sortir avec ses propres amies sans se plier aux contraintes du couple, rendre visite à nos propres parents mais pas à notre belle-mère. Le couple devient une portion de la vie, ni plus ni plus importante que le travail, le réseau, le sport.

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Autre évolution, notre génération de 40 à 60 ans est devenue très sensible au « développement personnel » qui cherche à nous embellir et à nous valoriser, tant nous croyons avoir suffisamment payé pour que les hommes s’affichent à nos dépends. La contrepartie, c’est que ce développement personnel nous isole. Car il nous convainc que nous sommes uniques (c’est peut-être vrai ou c’est peut-être faux, je ne suis pas si sûre que ça soit si important que ça). Ce qui est sûr, c’est que s’imaginer qu’on est unique nous rend terriblement exigeante.

Dans la pratique on trouve plus de joies et de sens dans la vie en s’associant, en s’entraidant qu’en se concentrant sur son nombril. Toutes les études le montrent, et j’en ai souvent parlé dans ce blog : c’est l’autre qui nous rend heureux, car il nous oblige à sortir de nous-même pour l’aider à son bonheur à lui. Beaucoup de femmes qui demeurent seules le pressentent. Ça n’est pas vraiment l’image sociale du célibat qui les heurte : c’est l’impossibilité de réaliser ce besoin viscéral d’entraide et de partage qui nous anime. Bien entendu on n’est pas obligée de le matérialiser dans un couple, mais cela reste la voie royale.

2- Moi et l’autre, l’histoire d’une alliance

On a prouvé que les liens formels, comme ceux du mariage, sont moins brisés que les associations de circonstances, et pas que pour des raisons administratives. De même, un seul compte en banque commun renforce l’esprit de partage et de générosité, la nécessaire compmentation. On devient UN, y compris (et peut-être surtout) avec l’argent. J’ai vu des tas de couples se retrouver déséquilibrés, presque méfiants, en raison de cette division monétaire qui n’est jamais vraiment équitable.

C’est souvent nous, les femmes, qui ont voulu cette distinction des ressources pour avoir la sensation d’être indépendantes et pour mesurer notre valeur. D’ailleurs on nous a beaucoup encouragé à trouver un travail « au cas où » on allait divorcer. Mais dans la réalité, l’épanouissement professionnel et la réalisation des ambitions intellectuelles se sont effacés devant le besoin de boucler les fins de mois et d’accéder à un statut social. Et quand les deux membres du couple se sont mis à travailler à plein temps, à cumuler plus de biens, à gérer plus de stress et à passer moins de temps en commun, les divorces ont augmenté.

La conclusion directe c’est que pour perdurer en couple, mieux vaut batailler pour passer plus d’heures ensemble (et qu’elles servent un but défini) que de batailler pour remplir séparément son compte en banque (pour se protéger de futures désillusions). « Les couples les plus harmonieux sont ceux qui apprennent à jouer dans la même équipe. Leur mode d’interaction prédominant est collaboratif et non compétitif. » Ce sont les mots du sociologue Arthur C. Brooks tirés de cet article consacré au mariage.

Au sein de cette équipe, c’est la gentillesse qui sert de liant. L’esprit d’équipe et la gentillesse, avant tout autre chose : le secret du couple est simple, mais il est si facile de l’oublier.

Que l’on soit femme ou homme, la tentation de vivre seul(e) et de gérer soi-même sa vie est forte. Finalement, une fois les enfants partis (ou avant les enfants arrivés) à quoi sert un conjoint ? Quel intérêt de partager un toit quand on peut se voir uniquement pendant le temps libre du weekend, évitant les disputes ménagères et retardant la baisse du désir sexuel ? 

Sur ce sujet précis, lisez cet article : Les hauts et les bas du désir sexuel

3- Partage, équitabilité, argent

En réalité, la mise en commun, en particulier financière, est un acte très fort, qui oblige à établir des rôles, des tâches, et à se poser une question fondamentale : où va-t-on en tant que couple ? Que veut-on accomplir ? Séparer les sources d’argent, c’est comme séparer les tâches domestiques, le nombre d’heures passées seul à la maison, le nombre de sorties avec ses propres amis, le nombre de fois où l’on sort le chien, etc. : c’est entrer dans un calcul permanent, qui touche à chaque aspect de la vie conjugale.

La justice et l’équitabilité oui, mais sans en faire un droit et un devoir pesant et contre-productif. L’intérêt du couple, c’est justement de s’enrichir d’un autre qui est différent de nous.

Sinon l’égalité devient une valeur plus importante que le partage, alors qu’elle est très difficile à tenir. Il y en a toujours un qui est en meilleure santé que l’autre, qui fait plus de déplacements professionnels intéressants, qui a moins d’obligations administratives, qui a plus de vacances, qui est plus séduisant. Et il y en a toujours un qui perçoit un plus gros revenu.

En voulant coute que coute séparer les gains et les dépenses, et en passant des heures à argumenter sur ce sujet, à diviser les sommes perçues ou dues, on donne une énorme importance à l’argent. On s’installe dans une atmosphère de compétition plutôt que de collaboration. L’objet du couple consiste à répartir des quantités précises (d’euros ou d’autres choses qui comptent… autrement dit que l’on peut compter).

On peut aussi être tenté de tricher, car être continuellement vertueux et d’une honnêteté sans faille est surhumain. Combien de femmes (et d’hommes) découvrent en se séparant que leur partenaire n’avait pas tenu parole, non pas en termes de fidélité sexuelle mais en ayant conservé pour lui/elle une partie de son patrimoine ou de ses acquis ? Comme on le voit dans cet article, dans un couple, les hommes cumulent l’argent et effectuent les grosses dépenses, alors que les femmes multiplient les achats quotidiens et dilapident ainsi leur patrimoine.

4- La solidité des liens, au sens propre

Ça peut sembler contre-intuitif, réactionnaire, et même suicidaire, mais établir des liens solides, c’est une expression à prendre au premier degré. On crée volontairement et mutuellement des attaches qui seront difficiles à défaire, et qui nous obligerons à composer, à nous transformer en tandem, en duo, plutôt qu’à nous séparer. Ces chaines-là sont choisies volontairement, car l’objectif est d’en tirer quelque chose qu’on ne pourrait pas extraire seul. On fait comme ces navigateurs de la mythologie qui se ligotaient à leur navire pour ne pas se laisser séduire par le chant de sirènes, et pouvoir rejoindre leur destination. 

On se lie précisément pour établir une contrainte et s’obliger à composer avec. C’est un choix conscient, de part et d’autre : on crée un ensemble qui DOIT marcher. On crée une entité qui est « nous », et que l’on va conduire de concert, même si on n’y met pas la même chose. Même si on n’y fait pas la même chose. Bien entendu chacun a des aspirations personnelles, mais chacun intègre aussi la vocation du couple, que l’on cultive encore plus.

Créer des liens, établir des attaches, c’est tout un art. L’art de nouer, de s’engager, de se mettre en retrait devant l’ensemble auquel on décide d’appartenir. C’est l’art de faire confiance, qui est si difficile à visualiser puis à maintenir. Surtout si on s’est déjà fait rouler avant. 

Faire confiance, délibérément, c’est quoi au fond ? 

  • C’est s’obliger à accepter la réalité de l’autre et à s’en accommoder. Même ce que l’on n’aime pas.
  • C’est diminuer l’importance de ses rêves à soi, pour pouvoir aussi mettre en œuvre les rêves du couple. 
  • C’est aider l’autre, qui nous aide nous. Inconditionnellement.
  • C’est tout faire pour que l’autre soit heureux, et réciproquement. 
  • C’est réaliser que l’on peut aller loin ensemble même si on doute de ses propres capacités et de celles de son conjoint. 
  • C’est se lancer dans un projet incertain en mettant ses doutes dans sa poche et son mouchoir par-dessus, en gardant les pieds sur terre et les yeux fixés droit devant.
  • C’est avancer, chaque jour un peu plus. Même 30 ans plus tard.
  • C’est accepter de ne pas (tout) contrôler, et aussi de se faire bousculer en profondeur (en ayant des enfants par exemple, en déménageant, en perdant un emploi ou en gagnant au loto, etc.). 
  • C’est pardonner les erreurs ou les écarts que l’autre ne va pas manquer de faire (et nous aussi).

Je t’appuie, tu m’appuies : on s’échange notre confiance, on s’encourage, on donne ce qu’on a librement, entièrement. Car en menant deux vies parallèles, chaque changement remet en cause l’association. On négocie, on renégocie, on s’épuise ; chacun tire la couverture à soi, chacun veut son dû.

L’esprit d’équipe est un vrai travail. Il oblige à identifier ce qui est bancal et à s’acharner à rétablir l’équilibre. Il impose d’avancer pour ne pas stagner. De penser à l’avenir, à définir des jalons, des missions. Il ne supprime pas du tout l’expression des talents et des envies personnelles, mais il pose l’entretien de l’association comme étant fondamental, primordial.

5- Et l’amour, dans tout ça ?

Cette façon de fonctionner est distincte de l’amour, que l’on voit comme un élan du cœur physique et émotionnel. Il s’agit en fait d’un type d’organisation plutôt que d’un type de sentiment.

Quand elle est solide, elle vient suppléer à la baisse de l’amour, aux périodes désagréables, aux regrets, aux envies d’ailleurs (liisez ici mon article sur la lassitude du couple). Elle nous incite à poursuivre, malgré les orages ou les dépressions saisonnières, car on ne détruit pas comme cela des liens étroits, des attaches savamment tissées et entremêlées. De fait, elle renforce l’amour, car elle renforce la connaissance intime de l’autre, le développement de ses meilleures qualités, la compensation de ses manques.

Je conseille souvent de regarder l’évolution de sa vie (à partir de données avérées, recueillies au jour le jour) pour y identifier les cycles et les motivations qui nous appartiennent. Le faire avec ses amies de toujours est absolument passionnant, on découvre avec ébahissement que les autres nous connaissent bien. 

On peut faire la même chose avec son couple :

– Qu’est-ce qu’on a voulu construire à la base ?
– Quel est notre mode de fonctionnement, quand est-ce qu’il nous sert ou qu’il nous dessert ?
– Est-ce que l’on repose uniquement sur la famille ?
– Qu’est-ce que qu’on aime être ensemble ? 

Le couple aussi a son caractère et son image. Il a ses racines et son ambition. Il est beaucoup plus qu’un partage des tâches ménagères, la gestion du calendrier des réunions de parents d’élèves ou la séparation des comptes en banque.
« L’union fait la force » : je trouve la formule très juste. Et pour s’unir, il faut renoncer à son individualisme, mais pas à son individualité.

La nuance est fondamentale : on apporte son propre style à un édifice commun.

6- Le patrimoine émotionnel et relationnel du couple 

Quel est l’inventaire de notre capital ensemble ? Que possédons-nous, en termes matériels et immatériels ? Le temps, la grâce sociale, les reins solides, les ressources intellectuelles ou manuelles, le patrimoine financier, les traditions chaleureuses, la bande d’amis… tout cela fait partie de notre bagage commun. Ce patrimoine est autant un savoir-faire, un savoir-être que des réseaux ou des investissements dans la pierre. 

Quand on brise son couple, on perd ce capital historique bâti ensemble, et c’est souvent cela qui fait mal. La personne ne nous manque pas autant que ce que l’on a construit avec elle. Ce sont les voyages d’avril et les fêtes de Noël, les confidences que l’on n’avait jamais dites (ni à autrui ni à soi-même), les disputes résolues, le dessin des plans de la maison, les photos des enfants en maternelle. On a accumulé tant d’échanges, d’expériences, de rires et de grincements !

Construire un couple, c’est sacrifier une partie de ce que la société d’aujourd’hui nous enjoint de faire, à savoir mener sa vie en solitaire en choisissant des alliances opportunes. Tout le monde n’est pas capable de le faire – certaines ne le sont pas. Mais beaucoup d’entre nous deviennent plus grandes et plus complètes lorsqu’elles fonctionnent en équipe – une équipe étant plus que la somme de deux personnes. 

1 + 1 = 3 

Pour obtenir ce 3, il faut nouer des attaches, créer des liens, enlacer sa main dans celle de son conjoint, et s’entraider à poursuivre vaillamment. Il faut le vouloir, et il faut agir.

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

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Et vous, comment créer vous des liens et des attaches ?

Racontez-nous votre expérience dans les commentaires et partagez vos idées !


    10 replies to "Couple : pourquoi créer des liens, des vrais"

    • Gaëlle

      Merci Veronique pour ce blog qui me fait réfléchir et me donne du grain à moudre chaque dimanche matin car j’en suis exactement là de ma vie…le nid de 3 enfants qui se vide et le couple a ré-inventer.
      Il n’y a pas assez de lecture sur ce sujet et les femmes quinqua qui doivent avancer et se re-inventer dans le monde du travail avec un âge de la retraite qui recule…
      Merci encore à vous de partager et bon dimanche.
      Gaëlle.

      • Véronique

        Merci beaucoup Gaëlle pour vos encouragements. Je note le besoin de « se réinventer dans le monde du travail avec un âge de la retraite qui recule ». Plusieurs d’entre vous m’ont demandé d’évoquer le travail et son évolution, je vais traiter le sujet très prochainement. Bon dimanche !

    • Anne

      Bonjour Véronique. Je viens de lire votre billet et il y a beaucoup de vrai la dedans. Merci
      Il existe trop peu d’articles ou lectures hors stereotypes sur nos années quinquas, enfants partis et travail qui sallonge. Acceptation de son conjoint qui vieillit. Et cette soit disant retraite que lon nous sert comme un couperet de notre age et qui ne sera équitable ……si l’équipe couple famille est solide, bien evoluer ensemble reste un challenge pour lequel notre Société individualiste et zappeuse ne nous aide pas. Au plaisir d’une prochaine lecture

      • Véronique

        Merci Anne, vous me donnez beaucoup d’idées d’articles à venir. Je n’ai pas encore évoqué la retraite, pourtant elle apparait souvent assez tôt chez les femmes quinquas, par l’intermédiaire du conjoint qui est souvent plus âgé. Ça change beaucoup de choses, de perspectives, de projets, etc.

    • DESHAYES Marie Josée

      Bonjour Véronique, j’ai trouvé votre article passionnant et extrêmement bien écrit. J’ai beaucoup aimé la façon dont vous présentez le couple et comment vous affirmez votre point de vue. Merci de ce partage su enrichissant. Je crois en la famille, je crois aussi au couple. Parfois dans la vie, les choses ne tournent pas ainsi que nous l’aurions souhaité, l’amour est une construction difficile. Malgré les échecs et les déceptions, croire qu’il est possible de bâtir une relation solide et un véritable couple, à l’âge où cela arrive, m’aide encore à avancer. Je crois aussi que la gentillesse est un fondement de tout ce que nous souhaitons bâtir de solide dans nos vies. Et le partage. Je vous remercie de votre travail remarquable et de vos articles si aidants et pertinents.

      • Véronique

        Merci beaucoup Marie-Josée ! Pas facile de parler du couple aujourd’hui, que l’on soit ensemble, célibataire ou séparé ou même veuve. Il semble que les femmes s’interrogent finalement plus que les hommes, qui restent assez traditionnels, si j’en crois mon expérience. Ils sont prêts à beaucoup de compromis pour créer/garder un couple, tandis nous sommes exigeantes et ambitieuses, sur ce plan là comme ailleurs. L’avenir appartient aux femmes, et l’union fait la force : à nous de combiner les deux phrases pour qu’elles soient complémentaires et non pas antinomiques. « Une relation solide et un véritable couple », bien sûr que vous pouvez les réaliser maintenant ! Nous avons toute la vie pour mettre en oeuvre nos projets, jusqu’à notre dernier souffle.

    • Isabelle R.

      Bonjour Véronique 2 mariages … 2 divorces et pourtant tout avait bien commencé avec beaucoup d’amour. Oui je n’ai pas pas accordé suffisamment de confiance c’est certain. Tout est tellement vrai dans votre article et pourtant vous ne parlez pas de notre passé amoureux et de nos déceptions qui nous rendent méfiants et nous incitent à nous protéger. Comment dépasser cette peur de souffrir en faisant confiance ?et ça ne s’arrange pas à mesure que les années passent … pourtant je crois toujours au couple, enfin à celui que vous décrivez, celui dans lequel on se sent plus fort à 2 et pas celui dans lequel on se sent seule.

      • Véronique

        Bonjour Isabelle, je réalise en vous lisant que l’on s’aveugle avant tout sur nous-même avec l’amour du début. On se trompe beaucoup plus sur nous-même que sur l’autre. On croit qu’on est des fées et que l’on crée des miracles. En vérité, on deviendra un jour une fée… à partir du moment où l’on créera du concret, du futur tangible. Je reviendrai dans un autre article sur le passé amoureux qui nous blesse, nous rend méfiante et nous incite à nous protéger. Dépasser ça ? Bien sûr que c’est possible. Bon courage Isabelle. Et surtout n’oubliez pas que les hommes sont en immense attende de couple, ils sont beaucoup moins heureux seuls que les femmes…

        • Isabelle R.

          Merci beaucoup Véronique. C’est exactement cela ! Je découvre tout cela (et je me découvre) grâce à une thérapie commencée juste après mon divorce. Et si c’était moi le problème et pas l’autre ? Parce que lui n’a pas changé, m’a fait confiance dès le début mais une fois ôté mes lunettes roses de l’amour fou et aveugle, j’ai vu un homme tel qu’il est et ai réalisé que nous n’avions pas assez en commun pour continuer ensemble. Que d’erreurs dans ma vie amoureuse tout au long de ces années faute de me connaître suffisamment et me détacher des conventions voire des diktats familiaux (ou perçus comme tels). Je suis sur le bon chemin, cette fois j’en suis sûre et j’espère qu’il n’est pas trop tard pour devenir une fée 🙂

          • Véronique

            Il n’est jamais trop tard, ni trop tôt d’ailleurs : les choses viennent au bon moment, lorsqu’on est prête à les faire et à en accepter les conséquences. Et qu’on les décide par soi-même et pas sous la pression familiale, amicale ou sociale, bien entendu (nous les femmes on est tout autant des influencées que des influenceuses…). Tenez-moi au courant et bonne chance pour tout, Isabelle.

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