Vous avez peut-être lu récemment le compte rendu une étude passionnante : elle indique que la transformation du corps des adultes, tant des hommes que des femmes, est particulièrement marquée aux âges de 44 ans et 60 ans. Cela m’a donné l’idée de faire un récapitulatif de notre évolution physiologique de la naissance à la mort.
Les femmes, et surtout les mères, ont fortement conscience de l’impact des cycles menstruels, de la libido, des maternités et de la ménopause sur leur corps et sur leur humeur. Les émotions liées aux fluctuations hormonales nous affectent au quotidien, on peut même dire qu’elles rythment notre vie, qu’elles s’imposent à nous. Elles sont notre pluie et notre beau temps.
C’est fascinant et horripilant à la fois, au point où j’ai créé la totalité de ce blog pour tenter d’en adoucir les effets, et même de les prévenir si possible. Notre corps nous guide dans la connaissance du monde autant que nos pensées ou le milieu social et environnemental dans lequel on baigne.
Prenons un peu de recul sur les grandes transformations qui nous affectent chaque décennie. On regardera ensuite ce qui se passe en particulier autour de 44-45 ans, puis à 60-61 ans. Mieux vaut prévenir que guérir ! Comme d’habitude, je considère tout cela avec optimisme et créativité. Profitons de notre âge et forçons-nous à prendre du plaisir avec ce que la vie nous amène aujourd’hui – tout en prenant de la hauteur de temps en temps, en nous recalant sur l’évolution de notre vie physiologique tout entière.
Physiologie ou modes de vie ?
Nous sommes des femmes
Première évidence : nous sommes des femmes. Notre système reproductif est très différent de celui des hommes. Est-ce que cela nous donne des capacités ou des faiblesses différentes d’eux ? Je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain aujourd’hui. Mais il est certain que cela nous crée une vie corporelle et émotionnelle différente, puisque nos hormones ne sont pas dosées de la même façon. (Peut-être qu’un jour on pourra inventer des humains non sexués, à l’intérieur desquels les mêmes quantités des mêmes hormones circuleront ? On verra bien).
Nos hormones nous usent
Cette vie hormonale et maternelle qui est la nôtre influe énormément sur notre condition physique. 44 et 60 ans, ces âges-clé où nous nous transformons à grande vitesse, ce sont les bornes de la ménopause : le début et la fin. Lorsque notre corps ne peut plus se reproduire, notre vieillissement s’accélère franchement… mais nous ne mourons pas pour autant.
En pratique, on peut vivre la moitié de son existence en étant ménopausée, ce qui signifie bien que nous sommes potentiellement solides, et que les hormones ne déterminent pas tout. Je rappelle ici que l’espèce humaine est une des seules chez qui la femelle vit longtemps après l’arrêt de la fertilité, ce qui lui permet de développer d’autres rôles que ceux de la reproduction et de la protection des petits.
Nos modes de vie font la différence
Nos choix conscients de vie peuvent contrer ces déficiences hormonales. On en parle sans cesse, mais il est remarquable de constater que les légumes, la marche à pied ou l’amitié ont un effet tangible sur notre corps. Nos nourritures physiques, affectives ou intellectuelles, choisies et entretenues par nous-mêmes, sont non seulement de puissantes protections contre le déclin, mais elles sont aussi de puissantes incitations au plaisir de vivre.
Nous sommes décidément beaucoup plus que nos hormones, même si elles nous tourmentent pendant longtemps.
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Les étapes des transformations physiologiques chez les femmes
Commençons par un récapitulatif des changements majeurs chez les femmes à chaque décennie. On y passe de la fertilité et des changements hormonaux au début, à la prévention des maladies, au maintien de la mobilité et à la gestion de la dépendance à la fin.
De 0 à 10 ans : développement physique et cognitif
- La naissance et la petite enfance sont marquées par une croissance rapide du corps et du cerveau, accompagnés de la progression des compétences motrices, du langage, et des capacités cognitives de base.
- Les filles sont un peu en avance sur les garçons en termes de langage et de motricité fine. Elles resteront meilleures élèves qu’eux, plus appliquées et plus matures.
- Le développement émotionnel et social est important : apprentissage de la communication, de l’empathie, et des premières relations sociales.
De 10 à 20 ans : puberté et adolescence
- La puberté (entre 9 et 14 ans) déclenche les cycles menstruels, le grossissement des seins, l’élargissement des hanches, et l’apparition des poils corporels. Ces changements hormonaux majeurs s’opèrent grâce à l’afflux des œstrogènes, qui préparent le corps à la reproduction.
- Le développement émotionnel est marqué par des fluctuations d’humeur, la recherche d’identité et des changements dans la perception de soi. Le début de la sexualité et la prise de conscience des cycles menstruels et de la fertilité renforcent la quête d’individualité, plus ou moins erratique.
- L’accroissement des capacités cognitives complexes et de la prise de décision se poursuit, mais le cortex préfrontal (zone de la gestion des impulsions) n’est pas encore entièrement développé.
De 20 à 30 ans : maturité physique et début de la vie adulte
- À la fin de l’adolescence, le développement physique est complété, avec une pleine maturité reproductive.
- C’est la décennie de la fertilité maximale : même si les femmes françaises ont en moyenne 29 ans lors de la première grossesse, la majorité des enfants naitront la décennie suivante. La stabilité hormonale entraine des cycles menstruels réguliers.
- Le développement personnel et professionnel autorise la prise d’indépendance dans les choix de carrière, et l’engagement (ou pas) dans des relations amoureuses ou la parentalité.
- C’est aussi l’âge du développement mental : la pensée critique et la prise de décision deviennent plus raffinées avec l’expérience. On commence et on arrête des études ou des jobs, tandis que les premières reconversions apparaissent.
De 30 à 40 ans : maturité émotionnelle et stabilité reproductive
- La fertilité reste élevée mais commence à décliner, surtout après 35 ans. Le nombre d’ovules diminue, et le risque de complications liées à la grossesse (comme le diabète gestationnel ou la prééclampsie) augmente.
- Des changements hormonaux subtils font que certaines femmes commencent à ressentir des symptômes précurseurs de la préménopause vers la fin de cette décennie.
- Les responsabilités professionnelles et familiales sont au premier plan, avec un équilibre à trouver entre vie personnelle et professionnelle. C’est l’âge de la charge mentale et de la fameuse double journée maternelle. Le rôle du conjoint et du père des enfants devient prédominant, en positif ou en négatif.
- C’est aussi l’époque où les femmes acquièrent une meilleure stabilité émotionnelle, grâce à la maîtrise de leurs émotions et une compréhension accrue de leur bien-être mental. C’est l’âge où l’on apprend vraiment à « prendre soin de soi ».
De 40 à 50 ans : périménopause et changements hormonaux
- La préménopause pointe son nez typiquement à partir de 45 ans avec des fluctuations hormonales marquées, cycles menstruels irréguliers, bouffées de chaleur, troubles du sommeil et autres changements d’humeur. La baisse progressive de la fertilité entraine un risque accru d’infertilité et de complications liées à la grossesse.
- Le développement des symptômes gynécologiques liés à la ménopause, comme la sécheresse vaginale et les changements de libido (voir mon article sur ce sujet), associé aux fluctuations hormonales, accentue la fragilité des couples qui ne sont pas solides par ailleurs.
- Vers la fin de cette décennie, beaucoup atteignent la ménopause, définie comme l’arrêt définitif des menstruations (après 12 mois consécutifs sans règles).
- Cette décennie peut aussi marquer une prise de conscience accrue de la santé : dépistage des cancers (comme celui du sein), contrôle du cholestérol, de la tension artérielle et prévention des maladies chroniques.
De 50 à 60 ans : ménopause et santé post-reproductive
- La plupart des femmes ont atteint la ménopause avant ou vers 51 ans, entraînant une chute marquée des œstrogènes qui provoque des changements physiques significatifs : perte de densité du squelette, fragilité osseuse, et risque accru d’ostéoporose. Le métabolisme ralentit, ce qui fait que l’on dépense moins de calories pour le même effort, d’où une prise de poids courante.
- Notons un risque accru de maladies cardiovasculaires en raison de la perte de l’effet protecteur des œstrogènes.
- Sur le plan psychologique, les femmes éprouvent des sentiments ambivalents : à la fois fierté et sens de l’accomplissement, mais aussi sensation de ne pas avoir atteint son potentiel, inquiétudes liées au vieillissement et à la vie sans enfants à charge (syndrome du nid vide).
- Cependant, beaucoup ressentent une libération émotionnelle (voir mon article sur ce sujet) avec la fin des menstruations et des responsabilités liées à la fertilité.
De 60 à 70 ans : vieillissement visible et gestion des maladies chroniques
- Les signes physiques du vieillissement deviennent plus apparents (peau moins élastique, cheveux plus fins, ralentissement de la mobilité) tandis que les maladies chroniques apparaissent, telles que l’hypertension, le diabète et l’arthrite.
- La santé osseuse et musculaire est particulièrement à surveiller : l’ostéoporose peut entraîner des fractures, tandis que la sarcopénie (perte musculaire) réduit la mobilité.
- Cette décennie est aussi celle d’une transition émotionnelle : ajustement à la retraite et à la perte de partenaires ou d’amis proches, possible solitude. Les relations sociales et l’engagement dans des activités stimulantes (voyages, bénévolat, etc.) sont des facteurs clés pour maintenir la santé physique, cognitive et émotionnelle. C’est l’âge où l’on devient pleinement un rôle-modèle.
70 à 80 ans : vieillissement avancé et ralentissement physique
- La diminution marquée de la force physique, de la mobilité et de l’endurance, renforcent plus que jamais l’intérêt de rester actif.
- Les problèmes de santé deviennent plus fréquents, avec une gestion accrue des maladies chroniques (cœur, poumons, diabète) et l’explosion de la fréquence des rendez-vous médicaux et des préconisations multiples en termes de santé. Idem sur le plan cognitif, avec des symptômes handicapants de démence ou de déclin mental visibles chez certaines femmes.
- Par ailleurs, la fatigue augmente et les femmes commencent à avoir besoin d’aide pour les activités quotidiennes.
- Les relations familiales et sociales jouent un rôle important pour maintenir un sentiment de bien-être émotionnel. Dans le même temps, c’est la décennie typique où l’on devient « aidant », typiquement de son partenaire, alors que l’on est soi-même de moins en moins solide. Le logement prend une dimension fondamentale puisqu’on y passe de plus en plus de temps, son aménagement adéquat s’impose.
- A la fin de cet inventaire pas très gai, je n’oublie pas le sentiment, souvent décrit, de sérénité existentielle et de l’acceptation de la vie « au jour le jour », y compris sous ses aspects spirituels.
- De très nombreux personnes, femmes et hommes, conservent des responsabilités sociales très importantes au cours de cette décennie, où elles mettent en pratique leur capacité de recul et d’anticipation.
De 80 ans et au-delà : vers la grande vieillesse
- Le corps devient plus fragile et vulnérable aux infections, fractures et autres complications médicales. C’est ainsi que la mobilité se réduit et que les chutes deviennent un risque majeur, d’où l’utilisation de dispositifs d’aide (cannes, déambulateurs) fréquente.
- Le risque de démence, y compris la maladie d’Alzheimer, augmente considérablement avec l’âge.
- Le sentiment d’accomplissement personnel s’accroit, mais la dépendance devient plus prononcée. Les relations avec les proches (enfants, petits-enfants) sont une source de joie et de soutien.
- La qualité de vie est étroitement liée à l’accès aux soins médicaux, à la gestion des douleurs chroniques, et à l’engagement social. Je reviendrai largement sur ce dernier aspect dans un nouvel article, en attendant vous pouvez consulter celui-ci.
Remarquons enfin qu’une femme occidentale qui a atteint 80 ans peut espérer vivre 11 ans de plus. Ça nous laisse de la marge.
Focus sur les âges de 44 ans et de 60 ans
44 ans : transition vers la périménopause
Autour de 45 ans, les femmes commencent à entrer dans la phase de périménopause. Je me souviens très bien de cette période, puisque c’était peu après avoir déménagé des montagnes du Colorado à Chicago. J’avais eu un mal de dos douloureux et persistant, pour la première (et seule) fois de ma vie, avec des bouffées de stress et d’interrogations sur la vie. Cela a été le déclenchement pour une inscription à la salle de gym, que j’ai toujours poursuivie ensuite. Je me souviens aussi d’avoir dû surveiller mon poids, et c’est d’ailleurs le moment où j’ai commencé rituellement à faire un régime ou un autre, au point de me plonger avidement dans la littérature nutritionnelle…
Changements hormonaux majeurs
- Fluctuations des œstrogènes et de la progestérone, irrégularité des cycles menstruels et symptômes typiques de la périménopause apparaissent : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, changements d’humeur, fatigue, troubles du sommeil.
- Le déséquilibre hormonal peut entraîner une prise de poids, souvent concentrée au niveau de l’abdomen (j’ai écrit tout un article là-dessus), et une augmentation du cholestérol.
Diminution de la fertilité
- Bien qu’encore présente, la fertilité chute autour de 44-45 ans.
- Les femmes peuvent tomber enceintes, mais les chances de conception sont réduites tandis que les risques liés à la grossesse (fausses couches, complications) explosent.
Premiers signes du vieillissement
- Les signes visibles de l’âge apparaissent sur la peau : perte d’élasticité, rides plus prononcées, changements dans le teint et la texture de la peau, voire taches de vieillesse (Lisez ici mon article sur l’art d’être bien dans sa peau).
- Sans compter les douleurs articulaires, un premier signe de la dégénérescence des tissus…
60 ans : Post-ménopause et risques accrus de maladies chroniques
À 60 ans, les femmes sont en pleine phase de postménopause, marquée par des changements visibles concernant la santé osseuse, cardiovasculaire et métabolique. L’année prochaine, je vais me retrouver en plein dans cette catégorie et je m’y prépare activement. Je sens davantage mes articulations quand je fais du sport (genoux) et j’ai une douleur à la cuisse qui résonne de plus en plus souvent. Quant à mon poids, il s’entête à ne pas m’obéir, et j’hésite souvent entre le fait de m’en balancer et celui de le contrôler coûte que coûte. Je n’ai pas résolu le problème, comme la plupart d’entre vous…
Perte de protection hormonale
- La perte complète de la production d’œstrogènes, qui joue un rôle protecteur contre les maladies cardiovasculaires et la dégradation osseuse, expose à des risques accrus d’infarctus, d’hypertension d’ostéoporose.
- Oui, la perte de densité osseuse s’accélère, augmentant le risque de fractures – par exemple de la hanche, ce qui conduit tout droit à la dépendance anticipée. L’entretien musculaire et la flexibilité deviennent donc indispensables, et à pratiquer chaque jour, au moins à petite dose (voir mon article sur ce sujet).
Ralentissement métabolique
- Le métabolisme ralentit encore plus à cet âge, entraînant une prise de poids plus rapide, surtout si l’activité physique est réduite (je rappelle ici que pour conserver le poids de ses 20 ans, il faudrait manger au moins un quart de calories en moins qu’à cet âge 😥).
- Cela peut favoriser l’apparition ou l’aggravation de maladies comme le diabète de type 2.
Changements cognitifs et émotionnels
- On peut observer des troubles cognitifs légers, comme des problèmes de mémoire ou de concentration (sachant que l’utilisation massive des écrans entraine désormais l’apparition de ces complications à un âge bien plus précoce).
- L’équilibre émotionnel est influencé par des changements de vie perturbants comme la retraite, le départ des enfants ou la gestion des maladies chroniques.
Risque accru de cancer
- Le risque de cancers hormonaux-dépendants, comme le cancer du sein et le cancer de l’endomètre, augmente. Des dépistages réguliers sont essentiels, très bien pris en charge en France.
- On notera la triste performance du cancer du poumon, en pleine croissance, symbole de l’accès aux mauvaises habitudes masculines que nous avons « gagné » dans notre jeunesse.
Quand les changements physiologiques deviennent sociétaux
A 15 ans, on teste son corps, son cerveau, son entourage.
A 30 ans, on a la force optimale pour concevoir et recevoir des enfants.
A 45 ans, on délaisse cette mission physique pour gravir l’échelle sociale et financière.
A 60 ans, on s’oriente vers l’immatériel et l’entraide.
A 75 ans, on pousse vers le contemplatif.
44 ans, c’est exactement la moitié de la vie des femmes.
C’est la fin de la possibilité d’être mère, d’où une redéfinition de chacune autour de la féminité intime et sociale sans devoir de fécondité. La vie publique, de même que la capacité à gagner de l’argent et à être indépendante financièrement, deviennent prédominante.
60 ans, c’est le début du dernier tiers.
On est à la veille d’un changement de statut social très fort, celui de la retraite. La pression sociétale nous pousse vers le monde associatif, les petits-enfants, l’entraide et la vie intérieure. Le travail non rémunéré nous tend les bras… mais est-ce vraiment ce que l’on désire ? 60 ans, c’est le nouvel âge d’or, d’après cet article, qui décompte les célébrités qui ont atteint le millésime et qui comptent bien rester sur le devant de la scène.
Je suis persuadée que ces deux transitions sont aussi déterminantes sur notre santé que toutes ces modifications corporelles que nous avons vues plus haut. C’est la combinaison « état du corps » et « demande sociale » qui crée une adéquation, que l’on accepte ou pas.
Car on peut refuser de suivre l’ordre naturel des choses lorsque la société nous y pousse, que ce soit pour partir à la retraite, faire des enfants ou s’investir dans une carrière. On peut aussi refuser de laisser son corps se courber, se fatiguer, devenir malade, transparent ou triste.
Notre mission, c’est plutôt d’optimiser notre existence, en utilisant la puissance de notre corps tel qu’il est à un moment donné. D’où l’intérêt de sentir, au fond, si on a la santé pour se lancer dans tel projet, quelle que soit son envergure. Si oui, alors il n’y a plus qu’à foncer… qu’il s’agisse de se démener ou de se reposer.
La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !
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Et vous, comment vivez-vous ces évolutions physiologiques ?
Racontez-nous votre expérience dans les commentaires !
5 replies to "Physiologie des femmes, de la naissance à la mort"
Bonjour chère Véronique, je vous remercie pour cet article très riche et passionnant. il fait réfléchir et en même temps donne de l’espoir. Bien connaître son corps, ses possibilités, écouter ses besoins, écouter nos besoins, me semble primordial. Cela permet d’avancer dans la vie, à mon avis, d’une autre façon. Une façon où nous sommes bien conscients de nos choix, et de leurs conséquences. Notre vie de femme est rendue plus difficile à bien des périodes de nos vies par le fonctionnement et les besoins de notre corps. Le fait de pouvoir être mère, de porter des enfants est une merveilleuse contrepartie de toutes ces contraintes hormonales, à mon avis également.La vieillesse fait naturellement peur, c’est une chose très difficile à envisager mentalement. Ce que vous écrivez à ce sujet, m’aide. Merci vraiment pour votre travail, vos partages si intelligents et profondément aidants. Merci pour votre blog. Bon courage, bonne continuation. Sincèrement. Marie Josée
Merci Marie-Josée pour ces gentilles paroles. J’ai toujours l’impression que les femmes ont du mal à se détacher de ce corps qui les constituent. On est consciente de ce qu’il renvoie et de ce qu’il signifie depuis notre plus jeunes années et ça ne se termine jamais. Dès l’adolescence, alors qu’elles sont tout juste formées, les filles veulent perdre du poids, c’est quand même terrible. La maladie puis le vieillesse rajoutent à ces craintes. C’est comme si on se rendait exagéremnt compte, en faisant des enfants, que très vite ils vont décliner, souffrir… alors que c’est simplement un processus vital propre à tous les humains. Forçons nous à être satisfaites avec ce que nous avons si nous ne pouvons pas le changer, je ne vois pas d’autres moyens…
Bonjour Véronique
Grand changement à 60 ans je le confirme. Je les ai eu il y a 4 mois. J’ai pris conscience de la ramollesse de mon corps et de la bouée qui allait continuer à s’installer si je ne faisais rien (rapport aux pantalons). Je marche aussi moins vite et vais devoir porter un appareil auditif à une oreille.
En ce moment mon gros problème est la motivation. J’ai beaucoup donné à mes enfants, je donne encore beaucoup de mon temps à ma fille qui a des pbs de santé et que je dois accompagner dans un parcours médical et psychologique.
C’est comme si mon réservoir d’énergie et de motivation pour moi était vide avec une grande envie de laisser tomber l’envie théorique que j’ai de perdre 5 kgs et de reprendre le sport….pourtant de visage je fais plus jeune que mon âge …
Heureusement j’ai lancé ma société il y a deux ans et mon activité m’oblige à aller prospecter en bord de mer. Je pars 10 jours seule demain, c’est une chance. Ce sera l’occasion je l’espère de faire revenir l’envie de se prendre en mains pour de vrai. Elle n’est pas facile cette décennie ….courage à toutes qui y arrivent !!
Patricia
Bonjour Patricia, Une fille avec des pbs de santé + 5 kg en trop + une nouvelle société professionnelle, ça fait beaucoup de raisons de s’épuiser… à n’importe quel âge. Mais c’est vrai qu’au bout d’un moment, l’énergie est différente (ce qui agit sur la motivation) et qu’il faut apprendre à la placer là où c’est judicieux. Donc faire des choix, prendre le temps de récupérer, avancer tranquillement en confiance. J’ai rencontré beaucoup de femmes qui développaient un gros et nouveau projet vers 60 ans, elles en sont heureuses si et seulement si elles ne cherchent pas à tout faire en même temps à fond. Focalisons-nous sur ce qui est le plus important, les quelques kilos à perdre ne sont pas une priorité la plupart du temps, sauf pour celles d’entre nous qui les subissent sur le plan médical. Bonne chance Patricia !