Un jour, nos enfants prennent leur autonomie, vident leur chambre et s’en vont.

Il y en a qui n’en font pas de cas, ni les jeunes, ni les parents. La vie se poursuit, avec moins de remue-ménage, et souvent une forme de soulagement de part et d’autre.

Certaines mères y voient aussi l’occasion d’un redémarrage. Une forme de deuxième naissance, où l’on met au monde non pas des bébés, mais de nouveaux projets de vie tout aussi significatifs – mais de préférence moins épuisants.

Mais pour d’autres, cette transition signifie la fin d’une ère, une sortie bien plus qu’une entrée. Il y a de la tendresse et de la tristesse qui se mêlent, la certitude que la durée du temps rétrécit – la nostalgie d’une vie dont on était le centre, même on avait l’art de se mettre en retrait.

Comprendre que nos enfants deviennent indépendants, c’est reconnaitre qu’ils ne l’étaient pas avant. Ou est-ce le contraire ? C’est peut-être nous, les mères, qui étions dépendantes d’eux, de cette agitation que nous produisions continuellement en nous occupant de la famille, et qui remplissait notre vie.

Lorsqu’ils quittent le foyer, nous réalisons que nous avons achevé un but qui nous a pris bien plus longtemps que n’importe quelle autre activité jamais entreprise. On avait oublié qu’il y aurait une fin… même si on a passé des années à la préparer. Alors on se dégonfle en quelques secondes, comme un ballon de baudruche. Tout à coup, nous voilà vidée, perdue, sans repère.

Dans cet article, nous allons voir pourquoi et comment le départ des enfants nous bouleverse, pour mieux voler ensuite vers ce renouveau qui nous tend les bras. J’ai consacré deux autres articles à ce sujet, je vous recommande de les lire aussi : Dépasser le syndrome du nid vide et se reconstruire et également Quitter le nid familial : la fin d’une époque pour les parents

1- L’anticipation du départ des enfants, et le vide qui suit

Avant de penser à l’avenir, il faut digérer l’éloignement. Et là, surprise. Typiquement, une fois que nos enfants ont franchi la porte de sortie, on se sent entre deux eaux. Puis on glisse irrésistiblement dans une phase douloureuse, un vide existentiel.

Nos sens nous font percevoir un autre monde, triste et diminué – sans leurs odeurs, leurs couleurs, leurs cris, leurs rires. Car de fait, on existait côte à côte. On se voyait, on se touchait : leur présence était tangible, elle occupait notre esprit, nos mains, notre odorat, notre ouïe. Notre maison était remplie d’eux. Même quand on s’évitait.

On se découvre privée de tout un univers sensoriel qui nous nourrissait depuis des années. Et cela nous manque, physiquement, émotionnellement, comme si le soleil ne pouvait plus briller. Même si on est fière d’eux, même si on est soulagée de nous retrouver seule, même si on savait bien que tout cela arriverait.

On a atteint notre objectif ultime en tant que parent : qu’ils partent et fassent leur vie ailleurs. Mais la joie que nous pensions ressentir pour enfin en arriver là s’éclipse d’un coup (l’effet d’un phénomène biologique, la chute de la dopamine, cette hormone sécrétée par le cerveau).

L’anticipation nous a tenu en haleine… la réalité nous fait tomber de haut.

Toucher au but n’apporte qu’une fraction de la motivation créée par l’effort répété. Finalement, on a beaucoup plus aimé lutter pour avancer que coiffer le poteau d’arrivée.

Oui, nous sommes dans la même situation que ces athlètes qui se sont entrainés des mois et dont la compétition vient enfin de se terminer. Que du bonheur ? Pas du tout. Ils risquent au contraire de plonger dans la déprime et le flottement existentiel, même s’ils ont gagné. Quel choc, quand on a passé des jours ou des années à préparer un moment décisif, et que celui-ci bascule soudainement dans le passé !

Mais avant de poursuivre, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin. Sur un ton personnel et amical, j’y traite… de tout ce qui se passe dans notre vie de quinquas ! J’essaie par la même occasion de vous transmettre de grandes brassées d’énergie, de joie et de vitalité.

2- Comprendre le temps, le début et la fin

On peut comparer cette désillusion avec d’autres événements que nous attendons longtemps et fébrilement : la retraite par exemple, qui soulage sur le coup mais risque bien de nous décevoir un jour ou l’autre. Ou bien les vacances éternelles de ceux qui n’auront jamais besoin de travailler, et qui rapidement se transforment en spleen très inconfortable.

A l’inverse, les dates butoirs, les « derniers délais » et les obligations trop nombreux nous oppressent. Quand on passe d’une période marquée par la charge mentale et ses multiples exigences, à une période nettement plus calme et solitaire, il est absolument logique de se retrouver bouleversée dans son rapport au temps.

L’utilisation de notre temps est vraiment quelque chose qui nous définit – largement autant que la façon dont on s’habille, les amies que l’on choisit, la musique que nous aimons.

La liberté tant attendue ne nous convient que si nous recréons de nouvelles bornes, que nous remplirons de nouveau. Cet art du découpage temporel, associé à sa judicieuse occupation, certaines d’entre nous le possède bien mieux que d’autres.

En créant des frontières de temps, un début et une fin définis, on s’oblige à concentrer nos efforts et à atteindre un résultat. Plus la durée est longue, plus on risque de ressentir un trou d’air lorsqu’on a terminé. Et plus il faudra retrouver une nouvelle dynamique pour combler ce vide.

Je me demande d’ailleurs si certains parents ne s’arrangent pas pour échapper à la case « fin », en ne laissant jamais vraiment leurs enfants les quitter. Une façon d’éviter ce flottement existentiel dont ils pressentent qu’il va leur tomber dessus ?

Lisez ici mon article complémentaire : Quitter le nid familial, la fin d’une époque pour les parents

3- Quand la déception ou le remord s’en mêlent

On peut aussi être récalcitrante à leur départ car, au fond, on est déçue. C’est dur à digérer, mais on avait rêvé que ça serait plus glorieux.

Oui, il est difficile d’avouer que l’on avait des attentes plus élevées. On aurait voulu qu’il trouve un meilleur job, qu’elle suive une formation plus prestigieuse, qu’ils soient plus heureux, mieux armés (plus drôles, plus sportifs, avec plus d’amis, avec moins d’amis, plus disciplinés, moins têtus, etc.).

On a l’impression qu’on les abandonne dans la jungle et qu’ils ne vont pas s’en sortir.

Parfois, ils partent à contre cœur, on ne les sent pas si surs d’eux et ça nous désole. Ou encore, ils fuient, dans la douleur et dans la colère, car entre eux et nous, ça ne marche plus du tout. (Lisez ici mon article sur le burnout des parents d’ados.)

4- Un cycle s’achève, on se sent perdue

Et voilà, ils ont franchi la porte, démarré la voiture ou monté dans le train. Euphorie ? Vertige ? 

Certaines d’entre nous se retrouve absolument épuisées, littéralement vidées de ce qui les a portées si longtemps. C’est comme si notre corps entrait dans une phase de reflux, de contraction.

  • Vidée de n’avoir plus rien à faire, plus rien à penser, plus rien à préparer, plus rien à réparer, plus rien à anticiper, plus rien à surmonter.
  • Vidée d’être seule, sans public, sans équipe, sans concurrent, sans opposant, sans fan-club.
  • Vidée d’être débarrassée des programmes, des vérifications, des répétitions, des coachings, des dead lines.

Cette désillusion, en dépit du succès, cette étrange fragilité alors qu’on vient d’atteindre l’objectif pour lequel on a tellement travaillé, est absolument déroutante. Malgré les efforts, l’énergie et le temps investis dans sa poursuite, on se sent perdue, insatisfaite ou désabusée.

Cette conclusion n’est pas du tout à la hauteur de nos espérances. Pourquoi est-ce qu’on ne saute pas de joie pendant les jours restants de notre vie, alors qu’on a réussit à accompagner nos jeunes dans le labyrinthe de la vie, jusqu’à la porte de sortie du foyer  ?

Il faut dire que cette cible, que nous avions continuellement en tête pour nous guider comme un compas, a disparu. D’où une absence de direction, qui forcément nous déroute. Et il était fortement chargé émotionnellement, comme il représentait un défi majeur, cet accomplissement provoque une sorte de « décompression » émotionnelle.

La chute de motivation ou d’excitation nous prend de court et ne cesse de nous tourmenter.

5- Refaire un agenda, mais dans l’inconnu

Voilà une sensation très proche de celle du syndrome du nid vide. On se représente souvent la peine de voir ses enfants partir, mais au fond, c’est la relation quotidienne que l’on a construite avec eux qui nous manque, les interactions, les rythmes et la structure qu’ils créent au foyer.

Dépourvu d’enfants, le calendrier familial perd la moitié de ses dates, de ses horaires, de sa diversité et de ses surprises. Les bonnes et les mauvaises.

On avait des codes de conduite juste à nous, des façons de converser ensemble, des tâches ménagères bien (ou mal) réparties, les rites du samedi matin, les séries Netflix regardées ensemble (plutôt que chacun dans sa chambre, qu’est-ce qu’on a pu négocier pour obtenir ça !), des recettes qu’il n’y a que nous qui aimions… et qui n’auront plus aucun goût une fois que nous serons séparés.

Séparés.
Cela nous brise le cœur.
On se sent abandonnée, sans envie, sans désir, sans vie. Quel effroi quand on réalise combien ils vont nous manquer. Horreur, ils n’ont plus besoin de nous – mais nous on a encore besoin d’eux. (Lisez ici, à la fin de mon article sur le syndrome du nid vide, les témoignages des lectrices dans les commentaires.)

Nos enfants structurent notre temps, pour le meilleur et pour le pire. Ça a commencé le jour où l’on a appris qu’on était enceinte. Je me souviens précisément de ce jour-là, la nouvelle a envahi mon corps comme une onde, qui ne m’a jamais quittée.

Bien entendu je n’ai pas pensé une seconde au jour du départ, 18 ans plus tard. Je ne pensais qu’au jour de l’arrivée de mon fils, à quelques mois d’intervalle, et déjà il y avait de quoi être vidée, littéralement, avec cette naissance.

6- Bien savoir choisir ses buts, qu’est-ce que ça compte !

Atteindre un but matériel déçoit davantage que de cultiver des relations, selon cet article. Car le premier s’achève, tandis que les secondes perdurent.

On est bouleversée par leur départ, mais aussi par cette confiance qu’on a su établir entre nous. On n’en revient pas, car ça n’est pas si facile à faire : créer la confiance, quelle que soit la situation – même et surtout quand elle est mauvaise.

On craint de ne pas pouvoir revivre ça – jamais. De ne plus retrouver cette combinaison puissante de l’intimité, de la progression et de l’objectif. Autrement dit, du sentiment profond d’être à sa place, d’avancer sur la bonne voie, et d’achever la mission un beau jour.

Ce jour-là, tant attendu, signe le début d’une nouvelle époque, et ça on ne l’avait pas du tout prévu. Quand on s’est levée, le soleil avait l’air radieux – au coucher, il était devenu sinistre.

Car gagner, atteindre son but, achever un travail, c’est terminer une action.

Plus celle-ci a été longue, plus elle nous a occupée, plus il est perturbant d’y renoncer, d’abandonner le rythme, les stratégies et les routines qu’elle a nécessités. Dans le cas de la maternité, l’action a même été si longue qu’on a oublié qu’elle s’achèverait un jour. On s’est engloutie dans le processus, en perdant les limites de vue. Ça a été une très longue course de fond.

7- Bravo aux parents que vous avez été !

Il est crucial (et passionnant) de remettre cette mission dans une trajectoire de vie, dans une série d’étapes. C’est ainsi qu’on reprend pied : en réalisant qu’il y a d’autres missions à venir, qui (et cette fois on s’en souviendra), elles-aussi se termineront.

Vers 50-60 ans, on prend vraiment conscience que les relations ont une fin.

  • Celles avec ses parents qui vieillissent ou meurent,
  • Celles avec ses enfants qui se rebellent, s’émancipent ou partent,
  • Et parfois celles avec son conjoint, qui était devenu un partenaire familial de premier plan (sur place ou séparé du foyer), et qui perd donc son statut. Une vague de divorce intervient d’ailleurs à cette époque de la vie, de même qu’une vague de liaisons adultères, aidée par le réveil du désir sexuel à la veille de la ménopause.

Prendre de la hauteur, survoler son existence et repérer notre style, ce qui a le don de nous mettre en joie (ou en colère), ce sur quoi on est douée ou réticente, c’est franchement formidable. Lisez ici mes deux articles sur la crise existentielle et la grande remise en question qu’elle occasionne, qui très souvent se combinent avec le syndrome du nid vide et avec la ménopause.

Avant de vous concentrer sur une autre phase de votre vie, attardons-nous sur l’importance de célébrer nos réalisations passées. Mais oui, félicitons-nous pour nos réussites, à nous. Car pour faire en sorte que son enfant quitte la maison sur un bon pied, on a forcément mené à bien une infinité de mini-projets.

Alors bravo à nous-même ! On applaudit souvent l’étudiant qui part dans l’école de son choix, mais moi je vous félicite vous, la maman, pour votre ténacité et votre sens du dévouement. Il n’y a aucun doute là-dessus, vous l’avez beaucoup aidé (et vous verrez à la fin de cet article pourquoi seule l’aide extérieure fonctionne vraiment dans le succès).

8- On remet en place son passé…

Quand les enfants partent, on a souvent intérêt à se remémorer sa vie depuis le début. A faire des découpages rétrospectifs, qui changent de longueur si l’on parle famille, travail, amis, etc. Je vous conseille ici de lire mon article sur le récit de vie, qui permet de visualiser ce qui a compté pour nous et de comprendre la trajectoire sur laquelle on s’est embarquée depuis la naissance.

Il est temps de vous replacer dans votre rôle de mère : comment cela s’est-il construit, qu’est-ce qui vous a manqué, qu’est-ce que vous avez le plus aimé ? Avez-vous pu vous épanouir, comment avez-vous géré la charge mentale ?

Réfléchissez en particulier à votre nouvelle articulation vie privée-vie professionnelle-vie sociale. Couple, boulot, amis : le nouveau quotidien, pour beaucoup d’entre nous. Avec parfois l’arrivée de la retraite chez le conjoint (quel choc ! je reviendrai dessus), la maladie et le décès des parents, l’arrivée de petits-enfants, le ralentissement général de notre corps, un déménagement si nécessaire…

Une fois les 20 ou 25 ans de vie familiale achevés, les bouleversements ne manquent pas de se faire jour. Notre nouvelle organisation, pour les 20 ou 25 ans à venir, devra nous occuper un bon moment, et refléter ce que nous avons toujours voulu être. C’était super (ou pas) d’avoir des enfants, mais ça nous a quand même mis en « position multi-secondaire » : on a fait des tas de trucs, mais rarement en première ligne.

Désormais on s’assume pleinement et on exprime son leadership en devenant un rôle-modèle. C’est le moment de démontrer son savoir-faire sur ce qu’on connait bien, et de poursuivre l’apprentissage sur les sujets (quels qu’ils soient) où on ne se sent pas compétente. Car tout s’apprend, absolument tout, y compris de surmonter son dépit, sa gêne, sa honte, sa culpabilité, son ignorance.

9- … Avant de plonger vers le futur

Alors celles qui ont toujours rêver d’écrire, d’explorer la forêt équatoriale, de vivre une passion amoureuse, de créer leur entreprise, de dessiner les plans de leur future maison, de donner leur temps aux autres, de cultiver leurs propres légumes ou de devenir très célèbres devraient s’y mettre d’arrache-pied.

Allez-y.
N’arrêtez que quand vous aurez atteint votre but.
Il sera bien temps de pleurer sur notre sort et sur notre vie devenue si vide. Si elle est devenue vide, c’est bien parce qu’elle était pleine avant. Et c’est cette plénitude que nous devons reconstruire, mais avec nos besoins et nos envies d’aujourd’hui.

Il sera temps de repartir vers autre chose ensuite, quand nous aurons atteint notre nouveau but et que nos larmes couleront peut-être. Entre ici et là, imaginez un instant la somme de ce que vous allez vivre ! Ne laissez pas l’ennui, la déception ou la lassitude prendre possession de votre corps, ni occuper votre destin. Ne vous accablez pas de stress non plus, alors que vous ne désirez peut-être que ralentir et prendre votre temps pour vivre.

Faites un débriefing, exactement comme on le fait après un marathon ou une conférence professionnelle. 

Pensez à l’air du temps, aux conditions géographiques, à la préparation. On dit souvent que le sport aide dans la vie, je trouve que c’est doublement vrai :

  • Car il nous oblige à mettre en œuvre une méthode appropriée, pragmatique, efficace,
  • Car il tient notre corps et notre mental en (très) bon état de marche.

J’ai mis des années à réaliser qu’une méthode adéquate dans chaque domaine de la vie compte énormément dans le sentiment d’accomplissement. Mais qu’on n’est formée que pour les situations professionnelles – si l’on considère que l’école nous prépare au boulot.

C’est peut-être pour cela, ajouté au fait que seules ces situations professionnelles sont sujettes à rémunération, que les femmes se concentrent dessus. Car elles le maitrisent, alors que le reste de la vie s’apprend de façon hasardeuse et empirique.

10 – Le départ des enfants, l’occasion de nous faire aider…

Comme on manque de connaissances pour mieux appréhender la vie privée, le couple, la sexualité, la famille, les enfants, la vieillesse, la rencontre, la séparation ! Nous devrions au minimum, si nécessaire à chaque mouvement de la vie, trouver une personne qui nous guide, qui nous éduque en fait, individuellement ou pas, ponctuellement ou en continu. Mais ça non plus, on n’a pas l’habitude de le faire.

Chaque épreuve, chaque changement, nous voit, adultes, nous replier sur nous-même, alors qu’il faudrait trouver une main qui nous accompagne. Un peu comme la main de notre mère ou de notre père, à laquelle nous nous cramponnions dans la rue pour aller au premier jour de l’école quand nous avions 5 ans, et que nous lâchions une fois sur place, sans y penser davantage.

Les coachs et les psys ont pris ce rôle en charge. Nous n’avons plus, ou pas assez, de ces référents plus âgés que nous, qui nous entourent et veillent sur nous, et réciproquement. Quand le cercle social quotidien se réduit comme peau de chagrin pour ne concerner que les collègues, la boulangère, une petite bande de copains et quelques voisins croisés dans l’escalier, il faut bien faire appel aux professionnels.

Au risque de s’imaginer que l’on a une vraie maladie, pas un simple coup de blues. Pourquoi faudrait-il payer un inconnu qui nous tienne la main pendant quelques semaines ?

  • Parce que nos parents ne le font plus,
  • Parce que c’est utile,
  • Parce qu’on gagne un temps fou.

11 – … Car toutes les personnes qui réussissent le font

Les études ont démontré que les grands musiciens, les athlètes et même les élèves qui sont acceptés dans des universités hyper-compétitives, ont été suivis de très près par un parent qui a développé des qualités de coach.

Tout le monde n’a pas envie de crever le plafond et tout le monde n’a pas de parent pour l’accompagner. Mais cela prouve que l’emploi d’un référent est essentiel pour aboutir quand on est dans un processus d’évolution. Quand il s’agit de suivre une piste qui nous parait étroite, ardue, au-delà de nos capacités.

Il n’y a aucune raison de réserver cette méthode aux petits génies. Nous, les femmes dans la cinquantaine, sommes aussi des sortes de mini-génies ! Nous devons identifier des « ressources motivationnelles fiables » quand il s’agit de passer un cap. Cela veut dire trouver quelqu’un qui nous veut du bien, et qui nous pousse à nous transformer.

En plus de ça, il est l’heure de jouer ce rôle auprès de personnes plus jeunes, plus fragiles, moins expérimentées que nous. Je ne peux pas vous dire vraiment pourquoi nous devons le faire, mais il me semble que nous sommes enfin mûres pour le recul et la transmission, avec délicatesse, sans empiéter sur ce qui ne nous concerne pas.

12 – L’aide est la vraie raison du succès et du rebondissement

Quand j’entends des parents affirmer à longueur de journée à leurs enfants indécis « tu fais ce que tu veux », en espérant qu’ils vont davantage s’épanouir, ça me fait bondir. Si les enfants nous interpellent, c’est précisément parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent, parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre, parce qu’ils ont besoin de vos questions, de vos remarques, de capter votre intérêt.

Renvoyer autrui à sa propre liberté signifie le laisser dans un univers flou et incertain. Cela convient à des gens sûrs d’eux, sinon cela va probablement minimiser leur capacité d’initiative. Attention à ne pas confondre la tolérance avec l’indifférence, et parfois avec la négligence.

Peu de personnes sont hyper-motivées d’une façon générale, et pourtant on est persuadée que les autres le sont plus que nous, en particulier les jeunes. En réalité, on a tous besoin que quelqu’un nous interroge sur nos envies, les valide, nous aide à les transformer en choix… et nous pousse à les mettre en œuvre.

La motivation est une conséquence de l’action. Et pour démarrer il faut un moteur, qui se manifeste très souvent sous les traits d’une autre personne, que l’on respecte et en qui on a confiance. C’est pour cela que l’amour et l’amitié nous portent très loin dans la vie.

Pour conclure sur ce chapitre, rappelons que donner des conseils, c’est difficile. Il faut écouter, il faut interroger, et oui, bien sûr que oui, il faut prendre parti. J’ai écrit un de mes premiers textes de blog là-dessus, à lire ici.

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

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Et vous, quelle méthode avez-vous adoptée au départ des enfants ?

Racontez-nous votre expérience dans les commentaires.


    6 replies to "Pourquoi le départ des enfants de la maison nous bouleverse "

    • DESHAYES+Marie+Josée

      Bonjour Véronique,quel article remarquable, si je peux me permettre de donner mon avis, le meilleur que vous avez écrit. si aidant, si bien écrit. Merci pour le courage que vous transmettez, l’énergie que vous donnez, le partage. Félicitations pour votre travail, votre écriture, votre engagement. Merci d’être là. Très belle journée. Marie Josée

      • Véronique

        Merci beaucoup, vous me touchez beaucoup. Donner de l’énergie et de nouveaux angles de vue pour avancer loin dans la vie qui nous tente, c’est exactement ce que je veux faire de ce blog.

    • Charlotte

      Quel bel article… Quelle belle réflexion…
      Cette capacité à chatouiller les émotions avec les mots!
      Merci

      • Véronique

        Merci beaucoup Charlotte. « Chatouiller les émotions avec les mots », c’est tellement joli, j’aimerais beaucoup y arriver, en vrai.

    • Madina

      Merci Véronique pour cet article qui résonne particulièrement en moi, alors que je viens d’accompagner le départ de mon fils au Canada et que je suis vide d’énergie…. Votre sous titre : « l’occasion de se faire aider » me parle particulièrement car plusieurs personnes proches me l’ont suggéré pour m’aider à avancer mais je n’arrive pas à sauter le pas… Le sens de votre article me donne un angle de vue différent qui me plait…. quelque chose s’est déverrouillé en moi, je vais y réfléchir sérieusement.
      C’est bon de vous lire chaque semaine sur tous les sujets qui nous touchent tant. Encore merci !

      • Véronique

        Merci Madina ! Les enfants nous donnent une force vitale (une raison de vivre). On perd littéralement cette énergie quand ils partent. C’est absolument normal, cela montre simplement qu’ils ont été fondamentaux dans la construction de votre existence. Vous avez su donner cette vie, alors vous savez comment faire, et donc vous pourrez le remettre en oeuvre ! Ne vous focalisez pas sur ce que vous avez perdu, mais sur ce que vous avez acquis, et tâchez de trouver un nouveau terrain où vous pourrez l’employer. Prenez votre temps Madina, trouvez les bonnes personnes pour vous appuyer ponctuellement, puis continuez à vous occuper des autres, d’une façon ou d’une autre, puisque cela vous a tellement apporté…

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