Depuis l’avènement de #metoo, qui semble ne jamais s’apaiser, j’ai eu de nombreuses discussions avec les femmes et les hommes de plus de 50 ans sur le thème de l’agression et du consentement sexuel, et plus généralement sur les qualités et les défauts de nos interactions.
Les femmes se sont beaucoup exprimées sur ce sujet, soutenant largement les victimes et racontant leurs propres mésaventures avec un certain recul. Je note cependant que la plupart des femmes de mon âge ont un regard apaisé sur les hommes. Elles les trouvent… normaux. Pas particulièrement formidables, ni systématiquement idiots ou manipulateurs. Elles ont appris à défendre leurs opinions, à justifier leur comportement et à mettre de l’huile dans les rouages, sans quoi elles n’hésitent pas à partir.
Eux font de même, évidemment.
Autrement dit, nous nous sommes habitués les uns aux autres.
Nous avons été élevées avec le respect du couple et de l’harmonie de la famille, qui demeurent des idéaux, même si certains s’en sentent loin. Les femmes seules, fragilisées plus que les autres, ont même appris à maitriser puis profiter de leur indépendance. Une fois les enfants partis, elles forment une des catégories de la population les plus heureuses, désormais dénuées d’illusions mais évitant de s’afficher contre les hommes.
Mais eux, les hommes de 50 ans et plus, comment nous perçoivent-ils ? Dans ce long article, on fait le point sur ce thème passionnant.
Les humains, un mélange de biologie et de culture
A mi-vie, la ménopause constitue une transformation physique et une rupture identitaire majeures. Les hommes de 50 ans et plus, eux, peuvent continuer à procréer, et continuer à simuler la procréation par l’activité sexuelle. L’andropause et la transformation physiologique leur sont atténuées et plus tardives, ce qui leur permet d’entretenir longtemps leurs fantasmes et leurs désirs, alors que nous tendons plus ou moins rapidement à nous en désintéresser.
Nos filles, quant à elles, qui pour la plupart ont entre 15 et 30 ans, sont marquées par ce qu’elles lisent et entendent de la domination masculine, du patriarcat, de #metoo, du porno. Elles sont à la fois davantage sur la défensive et davantage sur l’offensive, clairement conscientes de ce que serait leur destin si elles ne le prenaient pas à bras le corps.
D’un point de vue personnel et collectif, elles revendiquent de façon très visible une variété de comportements qui leur semblent justifiés et nécessaires mais qui, on le verra, choquent leurs pères (plus que leurs mères) : tantôt provocantes, tantôt défiantes, tantôt fragiles – elles jouent sur tous les tableaux et surtout sur celui qui consiste à refuser de porter et d’élever des enfants.
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Nos messages de femmes quinquas envers nos filles
Convaincues que nous, leurs mères, nous sommes sacrifiées sans contrepartie, certaines de nos filles refusent de reproduire le schéma qui nous a défini et structuré. Elles ne nous en veulent pas : elles nous plaignent. C’est une attitude que je trouve déplaisante.
Je comprends que l’on se fâche, ou même qu’on se méprise car nos idées sont différentes d’une génération à l’autre et que les filles sont réputées s’opposer à leur mère à l’adolescence. Mais de là à être considérées par nos enfants comme étant des souffre-douleurs, des pauvres malheureuses dont on profite de la faiblesse, décidemment ça me gêne.
Et cela prouve que nous n’avons pas su leur expliquer où résidaient notre pouvoir et notre libre-arbitre. Nous n’avons pas été convaincantes quand il s’agissait de décrire et de transmettre nos qualités, nos forces, notre avenir en tant que femmes résilientes et interdépendantes. Nous avons intégré cette drôle d’idée qui tend à considérer qu’être mère est, en vérité, une activité ingrate, pénible et dévalorisante – autrement dit risquée, car dirigée par et pour les besoins des hommes.
Comme c’est dommage.
Et comme c’est faux !
C’est nous, en premier lieu, qui faisons fructifier l’humanité en transmettant la vie, qui influençons les mœurs, qui guidons les enfants patiemment et qui, petit à petit, créons les civilisations. Nous sommes pleinement actives dans l’infiniment petit et dans l’infiniment grand. N’est-ce pas un incroyable privilège ?
Une rupture générationnelle manifeste
Je vous l’ai dit, je vous le redis : nous avons fait ce que nous avons pu, et nos hommes quinquas aussi. Ça n’était pas extraordinaire, ni même logique, mais nous avons plutôt réussi à maintenir des relations, du partage et du respect, bon gré mal gré. Nous avons, oui, souvent, entretenu l’amour et l’entraide dans la durée. Nous avons fait preuve de de courage et d’intelligence, tout autant que nos mères et toutes nos ancêtres.
Visiblement, cela n’a pas suffi. Désormais, nos filles se font une idée du couple (conçu comme un travail en soi), tellement négociée, réciproque et équitable, tellement parfaite, que l’on se demande si elle est viable. A force de ne considérer que les contraintes que les hommes nous auraient fait subir sous le prétexte du patriarcat, on a fini par se représenter une société impossible à apprécier telle qu’elle, et dangereuse à perpétuer.
Pourtant, pour la plupart des membres de notre génération, trouver son homme, vivre avec lui et élever ensemble une famille était un but à atteindre, même si les difficultés étaient réelles et le taux d’échec important. A notre arrivée à l’âge adulte, l’homme représentait un espoir pour avancer, s’accomplir et être reconnue. Dorénavant, pour une part de nos filles, il représente une menace.
Entre les crises, conjugale et environnementale
Plus précisément je crois que les jeunes femmes, très sensibles à la crise environnementale, tiennent implicitement les hommes (surtout les nôtres : ceux de plus de 50 ans) pour responsables : n’est-pas eux qui ont inventé et mis en place sans répit ces industries et agricultures polluantes qui détruisent la nature ?
Je suis persuadée que la perception de la débâcle environnementale et de la débâcle conjugale sont liées. Les hommes s’y seraient pris comme des pieds, exploitant à la fois leurs femmes devenues mères et Mère Nature elle-même, dans un même élan cynique et court-termiste. Et nous, finalement, nous les avons laissés faire.
La distinction entre femmes et hommes devient littéralement une histoire de jugement de valeur. Au fond, entend-on, nous sommes identiques, seules nos hormones nous distinguent – hormones que l’on revendique et expose, de même que nos cycles menstruels, nos attirances et dégouts sexuels, nos ménopauses. Dans l’affichage de leur identité, nos filles prennent du relief et tendent à montrer davantage leur féminité et davantage leur masculinité. Mais elles prônent surtout davantage leur neutralité, à supposer qu’il y ait trois genres : féminin, masculin, neutre.
Cinq facteurs expliquant l’attitude des hommes de 50 ans
J’ai cherché – en réalité je cherche continuellement tant j’aime comprendre les hommes, de ma génération ou pas – à découvrir et à décortiquer leurs motivations, de façon à les inciter, à les amener eux aussi vers un savant mélange de masculinité, de féminité et de neutralité, au sens propre et au sens figuré.
Je parle librement avec les deux sexes et je réalise que beaucoup d’hommes, en tous les cas ceux que je fréquente, des plus conservateurs aux plus libéraux, des plus éduqués aux plus modestes, ne saisissent pas en quoi les femmes se sentent plus exploitées ou diminuées qu’eux. Je parle ici des hommes de notre génération, les jeunes ayant (ou prétendant avoir) compris et intégré le message féministe.
Et pourtant tous pensent fournir des efforts, être fair-play, compréhensifs. Ils se voient justes, modernes et informés. Tous ont lu sur ces sujets brûlants, sentant et redoutant qu’ils puissent être eux-mêmes remis en question et pointés du doigt, sans savoir exactement par où la vindicte débarquera.
L’expérience personnelle diffère selon les sexes
La première chose qu’ils expriment, c’est évidemment « pourquoi elles n’en ont pas parlé avant ». Beaucoup de femmes ont parlé, pourtant, et même crié, sans se faire entendre. Le dialogue de sourds ne date pas d’hier. Il est intéressant de réaliser que l’on ne se soit jamais compris, en fait, alors que nous possédons la même bibliothèque d’émotions, la même bibliothèque de sensations et la même bibliothèque de mots.
Car ce sont nos expériences qui différent, et la culture que nous avons créée à partir de celles-ci. Nos mémoires ne sont pas les mêmes que les leurs : nous n’avons pas la même bibliothèque de souvenirs.
Pour les pères, le comportement des filles défie l’entendement
La deuxième chose, c’est qu’ils détestent l’idée d’être forcés à changer. A s’obliger, en particulier, à ne pas observer ces jeunes filles ultra sexy. À s’obliger à y déceler une revendication générationnelle, celle de l’aspiration à la liberté corporelle et à la démonstration de la force féminine – alors qu’eux n’y voient qu’une provocation sexuelle interdite de consommation.
Ils estiment que ces femmes jouent avec le feu ; plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs utilisé l’expression. C’est comme si on leur mettait sous le nez une bouteille d’un vin aphrodisiaque auquel ils n’auraient pas le droit de goûter. Ils se déclarent spoliés, quasi torturés, ne réalisant pas que l’objectif implicite des femmes est qu’ils apprennent à contrôler leurs pulsions, à se transformer physiquement.
Et puis n’oublions pas que la mode change d’une génération à l’autre, même si ces pères qui se disent modernes sont prompts à trouver les jeunes filles naïves ou vulgaires.
Les hommes de tous âges s’interrogent
On sous-estime l’intérêt automatique et systématique des hommes pour le corps des femmes (nature ou culture ?), car nous-même perdons souvent cet attrait au fil des années postménopause. Mais les jeunes femmes entretiennent la confusion, la revendique, l’utilisent à tort ou à raison, démontrant qu’elles aussi elles ont un pouvoir formidable, dont elles font ce qu’elles veulent. C’est une bataille de désirs et de pulsions, extraordinaire à observer.
Comment gérer ces filles qui, consciemment ou pas, veulent dans le même temps être regardées mais ne pas être touchées, usant librement de leur nouveau pouvoir consistant à « domestiquer » l’autre sexe ?
Cette question masculine se résout de plusieurs façons, que l’on retrouve désormais dans les réactions des jeunes hommes occidentaux. Aux extrêmes se situent deux mouvements :
- Prendre le parti des femmes, déconstruire le patriarcat et relativiser ses pulsions et l’emprise de la sexualité sur le monde : tendre vers la neutralité de genre.
- Revendiquer ses différences physiques et identitaires dans un sursaut de masculinisme hostile aux idées progressistes : tendre vers la ségrégation des genres.
Il est difficile de trouver une troisième voie, mais c’est ce que je tente ici, en cherchant à distinguer physiologiquement le féminin du masculin et à les réconcilier socialement, dans un but commun.
Ils ne peuvent pas faire d’enfants, nous si
La troisième chose, c’est que les hommes regrettent ces temps où ils allaient choisir une fille parmi d’autres pour en faire leur femme et créer une famille. Si de plus en plus de jeunes femmes ne veulent plus faire d’enfants pour les raisons que l’on sait, cela ne signifie pas que les jeunes hommes s’y retrouvent.
Je trouve fascinant ce paradoxe : beaucoup de filles veulent accéder à la liberté en menant une vie professionnelle et amicale sans descendance, alors que les hommes aspirent souvent à avoir des enfants. C’est le seul pouvoir qu’ils n’ont pas – pour l’instant. Ils ne peuvent pas se reproduire sans nous, ils sont dépendants de nous, entièrement, sur le plan de la fécondité. Sans nous, les mères en puissance, c’est la fin du monde humain – une chose jusque-là inconcevable contre laquelle il va devenir impératif de se battre.
Refuser d’avoir un enfant quand on est une femme, c’est donc exercer une puissance magistrale – j’allais dire totalitaire. J’adore cette idée-là. Je suis sûre que j’aurais été tentée de le faire si j’avais été plus jeune (je reconnais que ça aurait été puéril tellement j’ai été une mère heureuse – et je ne dis pas ici que toutes les mères le sont).
C’est une forme de vengeance sociale et intime qui arrive à point nommé en ce début de XXIème siècle : refuser de participer à cet avenir pollué et destructeur qui a été si mal dessiné et entretenu par les hommes – et par là-même manifester un pouvoir authentiquement féminin, qu’aucun homme ne peut s’approprier.
Nous fabriquons des bébés, eux fabriquent des outils
La quatrième chose, c’est que les hommes manifestent leur impact sur le monde en inventant les techniques et les organisations qui vont nous protéger lorsque nous portons et élevons les enfants. Ils construisent pour que l’on puisse prospérer. Les villes, les technologies, les objets, les services, les inventions et stratégies de toutes sortes, l’exploitation des énergies… tout cela sert à nous à nous maintenir en place coûte que coûte en tant qu’espèce, et à poursuivre l’œuvre du maintien de la vie humaine.
On les accuse de nous avoir exploitées, affaiblies et minimisées. Eux rétorquent qu’ils y ont été poussés, et qu’ils se sont mis en quatre pour notre confort et celui de la société tout entière. Oui, les hommes sont irrésistiblement amenés à fabriquer, à développer, à calculer, à répandre les matériaux et les idées. C’est leur façon à eux de nous sauvegarder, un peu comme les castors qui fabriquent inlassablement des barrages pour protéger leurs nids et entretenir leurs communautés.
N’oublions pas que, comme chez n’importe quelle espèce animale, notre temps est compté ; notre longévité, même optimisée, ne dépasse pas 120 ans. Nous en sommes donc réduits à faire ce que font les autres animaux : tout mettre en œuvre pour assurer notre survie en utilisant les ressources de notre cerveau et de notre milieu.
Mais notre cerveau humain est si inhabituel et si prodigieux qu’il nous permet de transformer les systèmes naturels plutôt que de les reproduire à l’identique, et d’imaginer des systèmes industriels nouveaux, sans s’appuyer sur des références antérieures – et donc sans possibilité d’estimer les impacts futurs.
La perplexité des hommes de 50 ans devant ce monde imparfait
La cinquième chose, c’est le désarroi des hommes lorsqu’ils constatent l’ampleur des dégâts. Ils n’ont pas assuré la paix, ils n’ont pas compris l’impact écologique de l’exploitation des ressources, ils se sont laissés dévorés par l’appât du gain et, horreur et erreur absolues, ils ont sous-estimé les femmes, leurs partenaires précieux et fondamentaux.
Quelle déception – autant pour nous que pour eux. Il va falloir qu’ils nous écoutent de toutes leurs oreilles pour se remettre de cette défaite. Le pouvoir les a dévorés, et ils se retrouvent avec un sacré chantier sur le dos, victimes d’une sorte d’emballement matérialiste. Ils ne savent plus ce que la masculinité devrait dorénavant vouloir dire : quel est leur rôle alors que le monde qu’ils ont construit part en vrille ?
Qu’est-ce qu’être un homme aujourd’hui ? Comment avancer vers un inconnu semé d’embûches ? A eux de mieux utiliser ces magnifiques réservoirs d’images et de mots afin que nous aussi puissions les comprendre.
Être mère, un rôle à redéfinir et à revaloriser
Et nous, sommes-nous et serons-nous vraiment plus sages, visionnaires, inventives, inclusives, enclines à collaborer et à répartir les richesses ? Je souhaite de toutes mes forces que les femmes s’emparent et fructifient au plus haut niveau ces puissantes et impactantes professions du care, qui ressemblent tellement à ce qu’elles pratiquent en tant que mères : les soins, l’éducation, la communication, à une échelle infiniment plus grande. Pas parce qu’elles ne savent pas faire autre chose, évidement, mais parce que les hommes ont d’autres buts, dont ils doivent eux-aussi chercher à obtenir le meilleur.
N’importe quelle personne peut pratiquer n’importe quel métier, choisir n’importe quelle vie, me direz-vous. Et c’est parfaitement vrai. Mais nous sommes plus performants et plus forts quand nous exploitons nos qualités physiques et sociales naturelles. Oui, bien sûr que les femmes et les hommes sont différents. Et c’est formidable ! Il n’y a rien de rétrograde dans ce constat, d’ailleurs la vie biologique est un miracle qui n’existerait pas sans cette distinction fondamentale. A nous de nous emparer du pouvoir vers lequel nous sommes portées et qui est facilement accessible, à notre disposition.
Il y aura toujours une minorité (un quart ?) des personnes qui refusent de suivre les dispositions habituelles de son genre et s’y retrouvent très bien. Ça n’est donc pas un problème – bien au contraire, c’est souhaitable dans une société libre, souple et solide.
De toutes façons, le problème profond n’est pas l’infériorité sociale systémique des femmes par rapport aux hommes. C’est le manque d’attrait et d’ambition d’un modèle d’existence proprement féminin, unique et radicalement distinct du modèle masculin (forcément dominant, puisque nous évoluons tous ensemble dans un milieu qu’ils ont construit). Nous avons besoin de ne plus nous confronter aux hommes pour penser nos propres besoins, nos propres réalités, nos propres potentiels. A nous de reconsidérer nos étapes de vie, une par une, et de les optimiser.
Trouver notre place et donner le meilleur de nous-mêmes
Ne forçons pas les gens à se figer dans un rôle, un statut, une carrière qui n’est pas pour eux, nous le payerions au prix fort – c’est ce qu’on voit par exemple avec les femmes aigries, contraintes d’effectuer des tâches subalternes alors qu’elles n’aspirent qu’à diriger, ou des hommes machos, incapables de mener harmonieusement les projets dont ils sont responsables et pourrissant le travail de tous.
Les femmes qui ne veulent pas d’enfants ne doivent pas en avoir, point.
Les autres, la majorité, doivent être beaucoup plus formées, guidées, accompagnées qu’elles ne le sont aujourd’hui dans leur rôle de mère, lui-même étant largement revalorisé et mis en lumière dans la société. Elles devraient pouvoir assumer des postes de premier plan sans s’épuiser plus que les hommes et sans être pénalisées du fait qu’elles ont une famille à charge. Avoir des enfants, c’est une fierté – surtout si l’on considère que ce sont eux qui nous financeront dans notre grand âge !
Elles devraient aussi ne pas être obligées de gagner un salaire à l’extérieur si elles le préfèrent (oui, s’occuper de son foyer, ça n’est pas le bagne pour tout le monde) ou si elles sont minées par la charge mentale, susceptible de les emporter dans une spirale dépressive qui accentue la sensation d’être prisonnière de la famille et de la société – de s’être fait avoir.
Vers un nouvel élan post-familial
Les pères ne sont pas les seuls à devoir produire des efforts et collaborer au partage équitable des tâches. La société pourrait prendre en charge les mères d’une façon ou d’une autre non seulement pour leur faciliter la vie matérielle et financière mais surtout pour mettre à contribution leur intelligence, leur esprit d’entreprise et leurs élans d’entraide… sinon un jour les femmes ne voudront plus être mères… et il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer.
Travaillons aussi sur la phase cruciale qui se dessine quand la famille perd son importance et que le nid se vide : étudier ou se former de nouveau, choisir ou poursuivre une carrière, rémunérée ou pas, qui ne soit pas secondaire mais stimulante, à forte valeur ajoutée sur le plan collectif et personnel.
Utilisons notre deuxième pouvoir, celui de rôle-modèle, qui est tout aussi naturel et fondamental que celui d’être mère.
Le monde humain se transforme avec les techniques et il s’harmonise avec les relations. Ces deux faces du monde sont complémentaires et interdépendantes, comme nous le sommes, hommes et femmes. Soyons vigilants, toujours, afin que ces principes restent fonctionnels, utiles, et qu’ils nous servent, sans nous enfermer dans des rôles rigides ou dévalorisants.
La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !
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