Changer d’environnement ? Non, je préfère changer, moi. Je vois des femmes se contorsionner pour tenter de se sentir mieux, moins frustrées, moins indécises, aller de l’avant.
Nous, les quinquas, sommes de très grosses consommatrices de méthodes de développement personnel en tous genres. Mieux gérer notre temps, définir nos objectifs immédiats ou lointains, parfaire nos relations, manger plus sain, faire du sport, produire un impact durable… nous voulons sans cesse nous perfectionner, nous transformer de l’intérieur.
Nous voulons vivre mieux. Sous-entendu, nous ne vivons pas si bien.
Pourtant, la transformation de loin la plus efficace concerne notre milieu. Pour se remettre en question et reprendre sa santé en main, le plus simple et le plus efficace est de changer d’environnement. Oui, le contexte dans lequel nous vivons définit autant notre avenir que nos activités au quotidien.
C’est quelque chose qui me saute aux yeux à chaque fois que je déménage, en France et à l’étranger : l’impact de notre voisinage, de notre cadre de vie et de l’ambiance qui s’en dégagent déteignent non seulement sur notre humeur et notre satisfaction intime, mais construisent aussi notre longévité et notre santé.
Dans cet article, nous allons regarder comment l’extérieur de notre existence impacte son intérieur.
Comment l’ensoleillement, l’escarpement des rues, le lieu de travail ou la proximité de la famille aide ou n’aide pas à notre épanouissement.
Comment les conditions locales s’insinuent dans notre corps en forgeant des habitudes, qui avec le temps se révéleront bénéficiaires ou détrimentales.
Comment la géographie nous forme – tout autant que l’histoire.
Enfin j’évoquerai le cas des femmes quinquas qui se sentent dépositaires de l’harmonie familiale et ont du mal à déménager, alors qu’elles ont plus besoin que n’importe qui d’autre…
1- L’importance d’observer les conditions de vie
De nombreuses recherches sont menées pour déterminer une façon de vivre optimale chez les êtres humains. Après tout, on se passionne pour les mœurs, la reproduction et l’adaptation des animaux sauvages à leur environnement, des éléphants aux amibes, en passant par les oiseaux migrateurs.
Pourquoi est-ce que nous ne nous observions pas nous-même, pour en faire émerger une vérité existentielle et consolider cette cohésion avec la Nature qui nous manque tant ?
Ces études s’intéressent au fin détail de notre corps, molécules absorbées, hauteur de la voix, nombre de pas effectués, longueur du sommeil paradoxal. Avec un peu de chance, en découpant chaque micro-activité quotidienne, en enregistrant chacun de nos mouvements, en plaçant des capteurs partout et en régurgitant les datas collectées, on va trouver la clé de la performance, et donc du bonheur. Le monitoring du corps (et la « quantification de soi ») a de beaux jours devant lui.
Un autre champ observe les pratiques sociétales liées au territoire. C’est l’objet de cette recherche passionnante, relayée au départ par le National Geographic, sur les zones bleues, que vous pouvez découvrir dans cette série Netflix. L’objectif est de déterminer ce qui fait que certaines populations, très éloignées les unes des autres, deviennent centenaires et ne développent pas de maladies de civilisation telles que cancers ou démence.
Il est intéressant de constater que les communautés qui vivent le plus longtemps sur Terre sont particulièrement isolées et se situent en territoire semi-montagneux. C’est cet isolement qui a obligé les habitants à ne compter que sur eux-mêmes et à se fondre dans le milieu local, à entrer en symbiose avec lui.
De la même façon, les animaux survivent et prospèrent en prenant part au cycle de la nature qui les entoure, sans chercher (ou sans pouvoir) s’en échapper.
La rudesse du relief, en particulier, maintient les personnes âgées en forme. Grimper des dizaines d’escaliers chaque jour, ne pas pouvoir utiliser sa voiture, porter ses courses : n’oublions jamais ces conditions physiques qui nous paraissent pénibles sont aussi celles qui nous protègent.
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2- Changer d’environnement en changeant de climat
Le climat fabrique les civilisations. Et le bouleversement climatique les démantèle – en plus d’affecter la santé des individus.
C’est fou comme la couleur du ciel, la force du vent, le régime des pluies et la température de l’air, nous influence, alors qu’on refuse de le reconnaitre. Comme la France est un pays tempéré, on a tendance à penser que les saisons, la longueur du jour, le soleil et la pluie sont également répartis partout dans le monde. Mais pas du tout !
Tous ceux qui ont habité ailleurs vous le diront : quelque chose dans notre corps fait que l’on se sent bien et énergique à Brest, mais pas à Marseille. Ou alors qu’on dort comme un bébé à Denver mais pas à Minneapolis.
C’est comme si les gènes de nos ancêtres résonnaient en nous par le prisme du climat. C’est un sujet sur lequel je suis très sensible. J’ai découvert par exemple, quand j’habitais à Berlin, que je ne supportais pas les trop longues nuits d’hiver, ni les trop longues journées d’été, ni la gamme de gris qui teinte généralement le ciel.
Après presque 6 ans de lutte intérieure, j’ai purement et simplement déménagé dans le sud de la France. Ça a changé ma vie. J’en ai tiré un article sur la dépression saisonnière, apparemment une spécialité féminine (oui, nous avons des radars atmosphériques que les hommes n’ont pas !).
3- Changer d’environnement en changeant de météo
Si la météo est un sujet les plus consultés à la télé et Internet (et souvent de multiples fois par jour depuis l’avènement des smartphones) c’est pour une raison : elle contribue largement à fabriquer nos humeurs, notre plaisir de vivre l’instant présent. « Ouf, il pleut enfin, quel soulagement. » « Encore de la grêle, c’est quoi ce temps pourri ? ». « Quel plaisir de voir ce ciel bleu, ça me donne un moral d’enfer ! »
Je vous le dis, car je l’ai souvent vécu : les personnes qui minimisent l’influence de la météo ont probablement l’aptitude à ne pas être sensible à leur environnement. Ou bien elles sont devenues fatalistes, maussades, frustrées peut-être, mais n’ont pas le recul nécessaire pour mettre le doigt dessus.
Ou alors, et j’ai été comme cela pendant longtemps, elles possèdent une motivation très forte qui les pousse à vivre quelque part pour une raison précise, quel que soit le temps qui y fait.
Mais n’oublions pas que toutes ces zones bleues dont on parlait plus haut, celles où l’on vit le plus longtemps au monde, se situent sous des climats agréables (Sardaigne, sud du Japon, Costa Rica…) où il est facile de vivre dehors toute l’année. Ceci explique cela. Passer beaucoup de temps dehors chaque jour, notamment au contact des plantes, c’est vital pour toutes les espèces animales, la nôtre incluse.
4- Changer d’environnement en changeant d’emplacement
Si l’on veut être heureux, il faut à la fois exploiter les richesses du contexte présent et en minimiser les désavantages.
- En milieu urbain, on profite la juxtaposition de communautés multiples qui favorisent la culture, l’éducation, la créativité, le patrimoine architectural, la prospérité financière et intellectuelle.
- En milieu rural, on ralentit le rythme en suivant la succession des saisons, de la faune et de la flore, on crée sa nourriture, on se protège par des liens de proximité. La prospérité est moins une affaire de défi interpersonnel que de tranquillité profonde.
- Dans les zones intermédiaires, on met à profit l’entre-deux, c’est-à-dire la situation de transition dans laquelle on se trouve. La qualité et l’opportunité des connections, humaines et matérielles, devient la clé du bien-être.
Optimiser sa situation, c’est-à-dire en tirer les meilleures conditions d’utilisation, c’est tout un art. Plutôt que de se flageller en s’imaginant qu’on est foutue car de toutes façons on déteste la gym, mieux vaut choisir de ne se déplacer qu’à pied. Et donc se mettre dans une situation pratique où ce sont les trottoirs qui vont nous mener à notre bureau. Si ça n’est pas possible aujourd’hui, alors oui, il faut déménager.
5- Changer d’environnement en changeant d’habitat
« Location, location » ressassent les Américains lorsqu’ils achètent un logement. Oui, le lieu compte un max, plus que le budget à mon humble avis. On peut toujours augmenter son salaire ou réduire ses dépenses, mais on ne pourra jamais rapprocher sa maison d’une gare où d’une sortie d’autoroute.
Nous devons apprendre à réduire les éléments de notre environnement qui nous empêchent d’agir, et à mettre en avant ceux qui nous sont profitables.
J’ai reçu récemment plusieurs messages de mères séparées qui ne savent pas quoi faire de leur maison familiale une fois que les enfants partent. La question à se poser, la voici : est-ce que cette maison va me permettre d’avancer dans la vie, de me refaire un réseau amical, de retrouver un conjoint ?
Si oui, alors mieux vaut la garder. Si non, alors il y a forcément un autre logement plus petit et bien situé qui facilitera le quotidien, permettra de mieux passer ce cap perturbant… et saura accueillir les enfants aussi chaleureusement qu’avant.
J’ai écrit deux articles sur ce sujet, les voici : Où habiter quand les enfants ne sont plus là ? et aussi L’aménagement de la maison quand les enfants partent
Déménager pour les femmes quinquas, en couple ou pas, c’est véritablement marquer le renouveau de sa vie. C’est faire le choix de passer à une autre étape et de l’afficher aux yeux de tous. Reconstituer un autre nid tout aussi douillet, mais basé sur leurs besoins à elles plutôt sur sur le besoin de leurs enfants partis, c’est l’enfance de l’art.
Ne vous sentez pas obligée de conserver un lieu qui vous tire en arrière. Ce sont vos enfants qui sont importants, pas les chambres où ils ont dormi. Instaurez, avec leur accord, de nouvelles occasions de rencontre, par exemple en louant un gîte ensemble pendant les vacances. Soyez heureuse dans votre nouveau lieu de vie, votre bonheur leur profitera à eux aussi…
6- Changer d’environnement en changeant de voisinage
Je reviens sur ce que l’étude des zones bleues révèlent. Le plus intéressant, il me semble, est l’impact du voisinage, la solidarité qu’il entraine, la sécurité qui s’ensuit. Mais désormais, qui connait les habitants de chaque maison formant son quartier, ou même de chaque logement de son immeuble ? Qui converse une heure ou deux dehors avec les voisins avant de rentrer chez lui/elle ?
J’ai grandi dans une ferme, à deux kilomètres d’un village de 650 habitants. Je connaissais pratiquement tout le monde. Il aurait été extrêmement malpoli d’ignorer la boulangère ou de ne pas dire bonjour à Mr Russeil ou aux enfants Merceron. Tous ces gens avaient un œil sur moi et moi sur eux, ce que je trouvais un peu pénible.
Les voisins ont l’avantage de rendre de petits services (garder les chats, arroser les plantes), de papoter entre deux portes, de surveiller le quartier l’air de rien et de colporter les nouvelles et les ragots.
Dans les grandes villes, plus d’une personne sur deux vit seule, et pourtant les relations de voisinage sont distantes – presque interdites quand on y pense. La solitude sévit, les commerces ne poussent plus en bas de chaque immeuble, il n’y a même plus de racontars à colporter.
Les associations de quartiers et les conseils municipaux se démènent pour recoudre les liens dénoués à coups « d’apéros ». On n’a jamais eu autant de festivals et de guinguettes, qui ont remplacé la messe et les tournois de bridge. De nouveaux quartiers à la mode émergent, vivants et actifs. C’est un peu étrange de voir l’agitation urbaine se déplacer ainsi, mais mieux vaut les suivre que de rester chez soi à se morfondre.
Les romans abondent sur ce sujet. Car le poids de l’environnement immédiat construit les destins de ses habitants. Qu’est-ce qu’on s’épanche sur le courage nécessaire pour s’en extraire, la nostalgie qu’ils génèrent quand on s’en éloigne, la solitude durable dans laquelle on vivra ensuite. Combien de Parisiens rêvent de retourner dans leur région d’origine à la retraite, espérant retrouver l’atmosphère familière qu’ils ont connu adolescents…
7- Changer d’environnement en optimisant nos ressources
Quand je parle de ressources, je pense à tout ce qui nous permet de gagner et de dépenser nos revenus : le travail et les commerces. Notre vie active se résume essentiellement en ces deux activités, même si on n’aime pas trop se l’avouer. Heureusement que nos relations sociales viennent apporter du sens et du plaisir dans ce duo bien matérialiste.
L’état d’esprit consiste à ne plus s’encombrer d’éléments parasites, tout en intégrant des éléments inducteurs. Par exemple si on veut maigrir, il est efficace de supprimer d’abord ce qu’on ne veut plus consommer de son garde-manger, de n’acheter ses aliments que chez les primeurs chaque soir en sortant du travail et ne plus mettre les pieds dans les pâtisseries.
Ce système nous empêche de nous focaliser sur les produits alimentaires industriels qui nous obsèdent : commençons par les supprimer de notre regard, puis de nos pensées. Ainsi, rien qu’en modifiant ses habitudes d’achats, on peut perdre du poids, sans avoir besoin de se prendre la tête avec les régimes.
A défaut de pouvoir nous isoler dans un environnement « pur et stérile », on choisit de ne pas avoir le choix. Tout le contraire de ce qui nous a fait prospérer ces 50 ou 60 dernières années. Puisque nous, les quinquas, sommes la génération où le mot CHOIX a été le plus important de notre vocabulaire…
La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !
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Avez-vous expérimenté un changement d’environnement qui a boosté votre vie ?
Parlez-en dans les commentaires et que tout le monde en profite !
12 replies to "Changer d’environnement pour améliorer sa vie"
100% d’accord. je viens de déménager au bord de la mer ce qui était mon reve. j’ai laissé parents et enfant à Paris et ce ne fut pas facile mais je suis heureuse… ma vie est faite de télétravail et de nouvelles activités (vélo, ballades à la plage, soirées dansantes, etc…) et j’ai retrouvé un nouveau souffle à 59 ans. mes amies parisiennes me trouvent changee, plus zen, plus apaisée. je vais passer mon 1er hiver ici mais je suis confiante. merci pour cet article qui me conforte dans mon choix intuitif.
59 ans, c’est l’âge parfait pour un nouveau souffle au bord de la mer, pour travailler, se balader et danser. Bonne chance Isabelle pour ce renouveau.
Merci Isabelle de ce partage inspirant! “J’ai laissé enfants et parents “ tu l’affirmes en étant bien, Wahoo!
J’étais ds un triangle Berlin PAris Marseille avec en pont d’ancrage min village de la Drôme. Cette année j’ai enlevé Marseille et Berlin- mon lieu de location à Courbevoie ne me va pas –
Il y a un double objectif : focus et allègement.
Lyon m’appelle – ou bien carrément retourner à Londres pour son énergie 😊
Encore 10 ans de vie professionnelle à réinventer : où?
Bravo pour ce bel article!
Bon dimanche!
Il s’agit là d’un recentrage géographique, sujet passionnant que j’ai oublié de traiter dans l’article. Pas facile parfois de se focaliser sur un lieu précis (je suis aussi du genre à avoir deux points d’ancrages au lieu d’un seul, j’ai besoin de cette alternance). Merci Sophie d’avoir lancé le sujet, qui va devenir important pour un certain nombre d’entre nous lorsqu’elles seront à la retraite.
Votre billet d’humeur est très « perturbant » car tellement juste en fait !
Changement total d’environnement il y a maintenant 2 ans, quitter la ville pour le bord de mer mais avec une ville pas trop loin non plus (St Malo) et un TER pour y retourner aussi (Paris m’appelle) !
Je savais depuis longtemps que j’étais prête pour ce changement. au final, 1 an pour atterrir et 1 an pour retisser du lien et des nouveaux repères, trouver du travail, rencontrer les locaux… je confirme Véronique que chaque environnement influe sur le corps et l’esprit, j’en suis convaincue, je le vis de l’intérieur et c’est pas fini !!
Alors je suis ravie pour vous Valérie ! Parfois il faut prendre son courage à deux mains et se lancer, puis être patiente un an ou deux pour voir les fruits de ses efforts aboutir. Le tout est d’avoir un but précis, et de ne pas tout lâcher abruptement pour se retrouver à errer sans fin au gré des événements (on se focalise trop sur ce qu’on laisse, pas assez ce ce qui nous attend). Les quinquas sont friandes de nouvelles aventures, même celles qui restent sur place, donc c’est LE bon moment pour oser se remettre en question, et se faire un nouveau réseau local.
Mon expérience sur le sujet : ces 30 dernières années nous avons bcp déménagé pour adapter notre habitat (nous sommes locataires) aux grandes fluctuations de notre composition familiale (5 enfants avec 17 ans d’écart entre l’aîné et le dernier, plus 3 accueils permanents d’enfants placés), mais toujours dans le même secteur pour éviter les changements d’école et d’amis. Cette « effervescence » m’a permis de passer les étapes 40 ans, 50 ans et même 60 ans sans vraiment m’en rendre compte !
Mais depuis 2 ans, depuis mes 64 ans, plus aucun enfant à la maison ! Nous voilà 2 retraités avec des envies et des besoins qui ont le plus souvent été mis de côté toutes ces années…
Alors nous avons « encore » déménagé (nos amis et nos enfants ne cherchent même plus à comprendre 😉 ) et vivons là où nous ne pouvions aller auparavant et qui nous attirait pourtant, à environ… 30 km de nos habitudes !
Et ça marche !
De plus notre précédente maison a été le lieu d’un déchirement avec le départ à l’adoption des 2 très jeunes enfants que nous avions accueillis pendant 3 ans. Heureusement que nous n’en étions pas propriétaires : 4 jours après le départ des enfants nous emménagions ailleurs et ça a été salutaire.
Il n’est pas toujours nécessaire de partir loin pour se sentir dépaysé et naitre à une nouvelle vie !
Merci Cathy pour ce témoignage très intéressant. A chaque enfant un déménagement qui marque la nouvelle étape, c’est un formidable concept et une façon intelligente de ne pas subir les chaos des transitions de location en location. En effet, il est inutile de courir à l’autre bout du monde pour se renouveler. Je suis toujours frappée de voir l’attachement, à mon sens excessif, de certaines personnes à leur habitat : les liens avec les enfants sont bien plus importants que les liens avec des lieux, même si il est parfois douloureux de s’en défaire.
Vraiment intéressant partage ce matin complété des expériences de chacune. C’est éclairant
Moi je me sens comme un oiseau sur une branche tiraillée entre l’envie constante de voir et de découvrir, mais partagée aussi par l’envie d’avoir une nid de repli douillet et de prendre racine.
Un havre de paix qui ne soit pas juste utilitaire car pratique pour le boulot proche de l’aéroport de la capitale… Peut être me faut il encore attendre le tournant de ma vie pro/retraite? mais cela ne me semble pas terrible non plus comme idée. Où aller vers les choix de son cœur ou vers mes enfants déjà envolés et partis du nid qui faisait Ma Vie! mais j’aime bouger, me cultiver et prendre le vent frais …. compliqué ! j’ai pas trouvé la solution
Alors il faut sans doute envisager une double solution, Anne : à la fois vers les enfants et vers les choix de son coeur. Ça arrive très souvent d’avoir une double vie en terme d’habitat, et cela peut durer très longtemps sans que cela soit un problème, à condition évidemment de ne pas se ruiner ! J’en suis l’exemple type, puisque j’ai de la famille sur deux continents. Je me partage en deux, littéralement, je l’accepte et j’en profite, même si cela me prend un temps fou. D’une façon générale, si on ne peut pas choisir une seule solution, c’est sans doute qu’il en faut plusieurs…
Merci beaucoup pour cet article qui conforte mon choix qui se concretisera bientot (ete 2024). Je profite du depart de mon fils de la maison pour quitter le ciel gris et la folie des transports tranciliens et repartir en Espagne ou je vivais IL y a 5 ans. Je pars en ayant organisé un job mais sinon seule et avec quelques valises! Je l ai deja fait à 30 ans pour partir aux USA, mais c est une autre affaire à 57 ans… ca fait peur bien sûr mais ça fait une année que je me prépare et que je réfléchis à mes besoins et rester ici est trop déprimant.
En fait, il faut vraiment mettre sa vie à plat et réfléchir à ce qu on aime vraiment, ce qui est important, ce qui l est moins, ve qu on est prête à perdre, etc. Si on est prêt à vivre dans un petit logement mais en passant plus de temps dehors, tout ça! Moi j ai besoin de soleil mais surtout de chaleur humaine, de sourires, de moments de détente, de discuter, et franchement le rythme effréné de l île de France ne me convient plus même si je sais que je vais perdre une certaine culture mais c est OK.
Merci Bea pour ce partage d’expérience. Vous avez couvert le plus important, à savoir une activité professionnelle et le revenu qui va avec. Les études montrent que les personnes qui changent effectivement de vie le regrettent beaucoup moins que celles qui n’ont pas osé le faire. Visiblement vous n’en êtes pas à votre premier coup d’essai puisque vous avez déjà habité en Espagne, le changement sera donc relatif et plus facile à intégrer. Je constate que plus on vieillit, plus le lieu de vie prend d’importance. On réalise assez tard, finalement, que l’on doit migrer vers la région, le pays, la ville qui nous convient pour y planter de nouvelles racines. Je vous souhaite bonne chance, ainsi qu’une très bonne année !