L’épuisement frappe aussi les mères d’ados. Comment faire ?

Le burn-out parental a été largement décrit et commenté en ce qui concerne les jeunes mères. Le changement de vie qu’impliquent une naissance, puis d’autres, déstabilise physiquement, émotionnellement et mentalement. Surtout les femmes, qui sont en première ligne à la maison. Oui, très souvent, les parents s’organisent pour conserver deux positions professionnelles tout en s’occupant de leur famille, au prix de leur propre bien-être.

Parfois la pression devient horriblement forte : émotions de tout-petits incontrôlables, temps manquant, multiplications de responsabilités privées et professionnelles, charge mentale, inégalités dans le couple… On connait bien les ressorts du burn-out dans les jeunes familles. Le stress devient tellement écrasant que la vie court-circuite. On craque. Effondrement, panique, fuite, rage… les manifestations sont violentes et différentes selon les sexes et les tempéraments.

Mais on parle beaucoup moins de l’abattement que subissent les mères d’ados.

Certes, elles sont expérimentées. Elles connaissent bien leurs enfants, non ? Elles devraient théoriquement posséder l’art et la manière de l’ultime combinaison : celle de la gestion du calendrier, des changements physiologiques, du stress au boulot, des aléas du couple, du vieillissement de leurs parents… Et de la ménopause.

Mais parfois, c’est juste ingérable. Comment prendre du recul ? Que faire, quand on n’en peut plus mais qu’on n’en voit pas le bout ?

1- Ces ados qui font souffrir leurs parents

Les ados qui vivent encore chez nous peuvent prendre toute notre énergie, bien plus qu’à n’importe quelle période de notre vie. Ils nous interpellent tour à tour sur des sujets essentiels ou idiots, ils utilisent les mots à tort et à travers, et nous manipulent sans raison ni limite. Ils sont physiquement beaucoup plus imposants, ou alors si fragiles – parfois ils nous font peur.

Et puis ils changent à toute vitesse, on n’arrive pas à les suivre. C’est encore plus dur quand ils ont une maladie (une petite ou une grosse) ou un problème d’apprentissage : on est tentée de les coller de près, alors qu’ils sont dans une phase de détachement.

Certains ados « nous cherchent », dans nos recoins de vie les plus intimes. Ils peuvent devenir excessifs : irrespectueux, provocateurs, mordants, absents. Ils foncent sur nous, symboliquement parlant. Et ils se provoquent entre frères et soeurs. Alors on se réfugie là où on peut. Dans les cris, dans le laisser-faire, dans le boulot, dans la bière, dans la psychologie culpabilisante, dirigée contre eux ou contre nous-même.

Le hic, c’est que les ados ont cette capacité de répondant (ou de mutisme) qui ajoute une couche d’inconnu et de risque dans cette pile de « linge sale ». Ils ont acquis, en principe, la faculté de langage raisonné, mais l’emploient dans ces circonstances aiguës. Le dialogue et la communication tournent court, l’animosité prédomine. On ne les comprend pas, donc on interprète leur comportement… et ils détestent ça.

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1- Des symptômes d’épuisement très variés

Si la fatigue des parents de jeunes enfants peut prendre des proportions dangereuses, chez les parents d’ados, c’est l’angoisse qui envahit. Peur du suicide, de l’agression, de la rupture relationnelle. On prend sur soi, et un jour ça bloque. On craque : on explose, on implose. J’ai écrit dans un autre article que certaines mamans d’ados me font penser à des femmes battues, tellement elles peuvent se sentir humiliées, écrasées par la violence verbale et comportementale de leurs enfants, sans pouvoir en réchapper.

L’inquiétude est tellement intense que notre corps nous rejette, purement et simplement (pour vérifier si vous possédez les signes du burn-out parental, regardez là).

On peut aussi se sentir incroyablement seule : on se convainc qu’on a raté l’éducation de nos enfants ; on est nulle, incapable d’être mère. Tout ce travail n’a servi qu’à fabriquer des êtres inachevés qui seront malheureux toute leur vie. On est responsable de leurs futurs malheurs, de leur futurs ratages, de leur futurs divorces. Etc. On s’accuse de tout, et on n’en dort plus la nuit.

Les femmes qui ont eu leurs enfants tard, après 35 ou 40 ans, peuvent aussi se sentir particulièrement fatiguées, même si leur maturité les aide. Voir mon article sur ce sujet : Grossesse tardive : à 50 ans, mes enfants sont ados

2- Car les enfants ne se ressemblent pas tous

Le problème, c’est que personne ne murit de la même façon.

  • Certains poussent à une vitesse éclair, irrésistiblement, comme de mauvaises herbes, et conquièrent tout ce qui les entoure.
  • D’autres poussent à l’envers, vers l’intérieur d’eux-mêmes. Ils se dévorent, par manque de possibilité, réelle ou perçue, d’aller vers l’extérieur.
  • Et puis il y a ceux qui poussent lentement, ou dans la pénombre, ou de façon bancale, ou chétive.
  • Certains sont beaux et épanouis, contre toute attente, presque accidentellement – ou est-ce parce qu’on l’est nous aussi ?

Ils se transforment, ils muent, ils évoluent parfois dans la douleur, tandis qu’on les regarde, consternés, en ayant l’impression de devoir résoudre une énigme mal conçue. Pourtant ça n’en n’est pas une. Grandir n’est pas un problème, c’est une manifestation inéluctable de la vie.

Tous les humains ont besoin d’espace, réel, pour se déployer. Et tous ont besoin de barrières, réelles aussi, pour se protéger. A l’adolescence, on est un hyper-humain, très sensible à ce double maillage, construit par la famille, l’école, le cadre de vie.

J’ai écrit plusieurs articles sur le thème de la relation jeunes-adultes, les voici :Jeunes et Seniors, un duo éternellement bancal ? et encore Jeunes adultes et parents, un manuel de survie également La génération sandwich, entre parents âgés et ados stressés

2- Grandir fait mal, chez les enfants et chez les parents

Les scientifiques ont montré que grandir fait mal, physiquement, déjà quand on est tout bébé. Alors qu’est-ce que cela heurte à 12 ou 13 ans ! Et ces organes sexuels qui se développent, ces hormones qui déboulent et qui créent les pulsions, ces émotions qui envahissent, sans crier gare.

1- Etre adolescent, c’est être dans un état instable

Imaginez que sur la tête de votre enfant soit affiché le panneau : Work in Progress. Oui, grandir transforme. Et cela effraie l’entourage, qui pensait pourtant être le maître d’oeuvre des enfants. Du coup chaque parent est tenté de tailler dans ces branches nouvelles, pour protéger, contrôler, empêcher.

On finit par enfermer nos ados, d’une façon ou d’une autre : entre de vrais murs trop étroits, ou entre nos propres clichés, craintes et préjugés, notre sur-investissement, notre indifférence, notre manque de disponibilité, nos ricanements.

Pourtant, il faut leur laisser du champ pour pousser – pour vivre. En ne le faisant pas, ils vont empiéter sur notre espace à nous, ils vont pomper tout ce qu’ils peuvent de nos réserves à nous, pour s’alimenter et s’accomplir. Ils vont nous tourmenter. Et peut-être nous vider – en découvrant par la même occasion l’étendue infinie de leur pouvoir, de nuisance par exemple.

Comme lorsqu’ils étaient petits et qu’ils pleuraient d’épuisement dans la voiture en rentrant de l’école (alors que la maitresse vous jurait que tout se passait bien pendant la journée), c’est auprès de vous qu’ils vont s’épancher lorsqu’ils seront ados. Mais pas en affichant leurs larmes : en criant d’une autre façon, qui peut vous sembler plus injuste, plus violente, plus opaque.

Ce n’est pas contre vous qu’ils hurlent, c’est à vous ! Ils vous parlent, maladroitement, inefficacement. Ils vous disent combien l’adaptation est dure, pour eux aussi, combien la vie est frustrante, injuste. Pour eux aussi. Il s’agit bien d’un message, qui faudra accepter tel quel, avec du temps et de la patience.

2- Etre parent d’ado, une situation très stressante

Si les parents ne sont pas présents, par exemple s’ils travaillent avec acharnement, un ado peut vite se trouver perdu, flottant entre la pression sociale de ses pairs, le désintérêt à l’école et la solitude à la maison. Mais s’ils surprotègent, ils peuvent transmettre leurs angoisses, tuer dans l’oeuf l’esprit d’initiative et la débrouillardise, inhiber la confiance dans l’avenir.

Le burn-out intervient quand on déséquilibre l’écosystème familial en « en rajoutant ». On s’occupe trop d’eux. On fait les choses à leur place plutôt que de leur apprendre à agir. On dirige leur vie. On choisit leurs amis, leurs études, leurs loisirs. Comme s’ils n’étaient pas capables de le faire eux-mêmes.

  • Pourtant ils n’ont pas besoin de notre interprétation continuelle d’eux-mêmes, comme s’ils étaient des étrangers.
  • Ils n’ont pas besoin qu’on les prenne pour des « problèmes ». Ils sont parfaitement normaux, et vous aussi.
  • Ils n’ont besoin que de notre reconnaissance et acceptation de leur mue, et de nos encouragements tacites, confiants, inconditionnels (discrets ou bien visibles, selon leur caractère).

Mais donner l’autonomie, la liberté, ça n’est pas s’effacer, disparaitre. Chaque enfant a besoin d’un équilibre différent, ce qui nous oblige à faire preuve de subtilité, d’observation et de finesse. Et pour cela, il faut y passer du temps.

4- Faut-il alléger sa carrière quand les enfants sont ados ?

Je me souviens de la publication d’un article de Anne-Marie Slaughter, Why Women still can’t have it all (Pourquoi les femmes ne peuvent pas tout avoir). Cette féministe respectée, qui incitait inlassablement les femmes à prendre davantage de pouvoir, expliquait pourquoi elle choisissait de quitter un poste prestigieux à la Maison Blanche… pour retourner s’occuper de ses deux ados qui ne s’en sortaient pas à l’école.

Souvent les mères prennent du temps off quand leurs enfants sont petits, estimant que c’est là qu’ils ont le plus besoin d’elles. Lorsqu’ils grandissent, elles retournent au boulot, ou s’y investissent davantage. Pourtant l’adolescence est une phase tout aussi cruciale que la petite enfance, qui nécessite de trouver une cohérence dans de multiples besoins contradictoires :

  • Etre cadré, guidé, activement encouragé et pris en compte,
  • Etre laissé en confiance, autonomie et liberté de choix.

Comme il est difficile de gérer son temps de vie en fonction des besoins de ses enfants ! C’est dur quand ils sont petits, puis souvent plus facile quand ils sont à l’école primaire. Mais au lycée, de grands choix vont être faits, qui déterminent une partie de la vie future (on peut toujours changer, évidemment, mais repousser ce moment prolonge aussi la période d’incertitude).

Les mères qui avaient mis leur carrière entre parenthèses pour s’occuper de leurs bébés peuvent se focaliser sur de nouvelles responsabilités et considérer qu’à 10 ou 12 ans les enfants sont suffisamment grands pour se débrouiller tous seuls et pour s’orienter. Mais ça ne marche pas toujours.

En pratique, le travail de parent est long et complexe, même 15 ans après la première naissance. Combien d’entre nous s’y attendaient ? Si pour vous la relation avec vos enfants est fondamentale mais dégradée ou rompue, oui, je vous conseille de réduire votre temps professionnel. Et de reprendre pied. Car les liens tissés à cette époque de leur vie seront durables, pour vous et pour eux.

5- Comment se sortir d’un burn-out parental ?

Etape 1 : tournez vos pensées vers vous-même

La première chose à faire est de vous protéger, d’assurer votre sécurité physique et émotionnelle. On ne peut bien s’occuper des autres que lorsqu’on s’occupe de soi-même. Pour pouvoir donner cette énergie qu’ils vous réclament, il faut l’accumuler. Et donc la trouver quelque part.

C’est le moment de vous comparer à votre téléphone : s’il est déchargé, vous ne pouvez pas appeler votre enfant pour lui venir en aide. Il faut charger la batterie puis lui téléphoner. Donc la morale de l’histoire, c’est : occupons-nous de nous-même avant de nous occuper d’eux. Il ne s’agit pas d’être égoïste, mais d’être stratégique.

Etape 2 : protégez-vous activement

Prenons un psy, pour nous. Prenons des vacances, pour nous. Si nous gardons notre angoisse à l’intérieur de notre corps, nous allons leur transmettre, puisque l’angoisse, comme l’eau, envahit tout. Donc forçons-nous à nous en débarrasser, d’abord.

Incitons parallèlement notre enfant à consulter de son côté. Nous avons besoin de reprendre notre souffle, de comprendre nos émotions et de reconstruire nos bases ? Lui aussi.

Souvenons-nous qu’à chaque fois qu’un enfant change, on devrait changer un tout petit peu nous aussi, en même temps, en rythme. Pour le laisser en paix et se concentrer sur ce qui est vraiment en notre pouvoir, sur la seule personne dont on dirige le destin : nous-même.

Etape 3 : après l’orage, repartez de l’avant

J’ai vu des mères qui finissaient par renoncer à leurs ambitions, épuisées par la pression familiale et par la ménopause. Ne vous laissez pas envahir ainsi. Prenez du recul, le plus tôt possible, quitte à envoyer votre ado dans une autre famille ou à l’étranger, le temps de retrouver votre énergie, à l’un et à l’autre.

Ne déterminez pas le cours de votre vie sur les accros que vous avez aujourd’hui avec vos enfants. Les bonnes décisions ne se prennent pas durant un burn-out parental, mais dans l’apaisement qui suit.

En France, un plan de prévention de la dépression post-partum sera mis en place en 2022 pour toutes les mères, après 5 semaines d’accouchement. Aurons-nous un jour quelque chose de similaire, pour nous soutenir quand la situation devient insoutenable avec nos ados ?

Dernière chose, et non des moindres : l’adolescence et la ménopause sont deux périodes très sensibles sur le plan hormonal et social : on se transforme de l’intérieur et de l’extérieur. Quand deux générations sous le même toit vivent ces bouleversements en même temps, la tension peut redoubler. Prenez conscience de ces transitions, discutez-en ensemble et renseignez-vous pour ceux vous connaitre. 

La totalité de ce blog est consacrée au renouveau des femmes et des mères après 50 ans : ménopause, vieillissement, alimentation, carrière, amies, sexe… Je traite de la multitude de sujets qui nous préoccupent, sur une centaine d’articles. Mais avant tout, abonnez-vous à ma newsletter du dimanche matin : je me lève tôt pour vous donner des idées, du courage et de la joie !

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Et vous, qu’avez-vous à dire sur le burnout parental ?

Partagez votre expérience dans les commentaires pour que tout en monde en profite.


    8 replies to "Burn-out parental : chez les quinquas aussi !"

    • DESHAYES Marie Josée

      Bonjour Véronique, j’ai beaucoup aimé votre article et je vous en remercie. J’ai souvent frôlé le burn out parental, d’autant plus que j’élève mes deux enfants seule. Je suis d’accord avec vous quand vous dîtes qu’à l’adolescence le rôle des parents est important, et mon fils me l’a dit justement l’autre jour, il m’a expliqué avoir encore plus besoin de moi aujourd’hui que lorsqu’il était petit. L’équilibre est très difficile à trouver entre le besoin qu’ont de nous les enfants qui grandissent et leur besoin de prendre de la distance, de devenir autonomes. Il n’y a pas de solution miracle, mais il faut leur consacrer du temps, beaucoup de patience et de courage, et les écouter et leur parler. Tant que la communication existe, tout reste possible. Parfois la fatigue nous tombe dessus quand nous sommes parents, il n’y a pas d’autre solution à mon avis que d’accepter cette situation, se dire c’est comme ça, j’en suis là, et accepter de prendre soin de soi, de se reposer, de faire le vide, ou des choses qui nous font du bien . Et l’énergie revient finalement.Merci vraiment pour votre travail et vos articles très intéressants et judicieux, qui me touchent profondément.

      • Véronique

        Merci Marie-Josée. On ne s’attend pas, je crois, à devoir tellement décoder les messages envoyés par nos ados. Les mots comptent, et employer le bon vocabulaire aide énormément, les enfants comme les parents. C’est fou comme la lecture, petits, les aidera à s’exprimer facilement par la suite. C’est véritablement un outil de vie, pour entretenir des relations riches avec son entourage, ses futurs collègues, etc.

    • SYLVIE

      Comme cet article fait écho à des questionnements un peu anciens maintenant puisque notre aîné a 24 ans aujourd’hui.
      Quelle écoute i a fallu développer à ce moment.
      personnellement, quand ça dérapait, je me disais que c’était vraiment physiologique. Il y a un réel déséquilibre en tre les hormones de l’agressivité et de la tempérence. Du coup, je relativisais même si évidemment, mes réactions étaient peu voire rarement celles qu’attendaient mes deux ados. Combien de fois ma propore pudeur a été heurtée. Mes ados ne ressemblaient pas à l’ado que j’avais été et leurs demandes me mettaient parfois à mal.
      L’épanouissemnet des parents en dehors du cercle familial est pour moi une clé pour l’équilibre de nos jeunes. Ils vont s’émanciper, leur regard devient très critique et ne veulent surtout plus nous ressembler. Quel soulagement pour eux de savoir que notre vie peut continuer sans eux ! ça j’en suis convaincue. Même si les reproches sur notre disponibilité ne marquent pas !
      Voilà, merci encore pour ces mots qui font avancer.

      • Véronique

        Merci Sylvie ! Oui, on a tendance à mettre beaucoup d’importance et d’attention dans leur mue, alors que souvent on devrait se concentrer sur la notre, qui est réelle (car la peri-ménopause des mères est souvent concomitante de la peri-puberté des jeunes). Finalement ce sont les pères qui changent le moins, à cette époque-là, peut-être qu’il faudrait qu’ils aient davantage conscience de leur rôle de stabilisateur ?

    • Sophie

      Merci Véronique pour cet article qui me rappelle a mon quotidien de mère de jeunes adultes et adolescent. Ça a été pour moi l occasion de me remettre de nouveau en question. Cette remise en question m a paru difficile, tant j avais peur d y perdre mon fragile équilibre de parente, écrasée par le sens du devoir et la culpabilité issue du sentiment de ne pas être à la hauteur… Cet article m’ amène certainement à m’interroger sur la pertinence des modèles familiaux idéaux ( dont toute notre culture nous nourrit) et de la liberté que nous avons de les adapter à nos besoins réels. Combien de femmes ( mariées ou non, célibataires ou pacsées,..) élèvent de facto seules leurs enfants ?Heureusement les choses bougent un peu et en attendant, les mères déposent leur fardeau bien garni de culpabilité individuelle. Merci de contribuer à m avoir aider moi aussi a poser mon sac a dos écrasant et à envisager un avenir au centre duquel je serai..

      • Véronique

        Merci Sophie pour ce témoignage ! Il est vrai que la partie douloureuse de l’éducation des enfants tombe systématiquement sur les mères, en particulier quand elles sont seules. Une mère pour un enfant c’est beaucoup, mais une seule mère pour deux, trois ou quatre enfants, c’est très dur. Et comme on se sent responsable de leur intégration dans la collectivité, c’est à la fois un fardeau personnel et un fardeau social. Je travaillerai sur ce sujet dans un prochain article. Courage Sophie ! Cette situation ne dure pas éternellement, un jour on se libère, réellement. Et la vie se poursuit.

    • Mireille Le clei

      Merci merci . Je suis en plein dedans ados 15 et 16 ans moi 52 ans. Accueil de ma mère chez nous qui a fait avc il y a 1 an paralysé et aujourd hui en fin de vie. J ai passé une année à côté de mon corps. Mes ados ont certes midi à mais aussi profité de ma fragilité. Je suis entrain de me ressaisir mais je vais aussi penser à moi . Toute ma vie j ai fait passer les autre en premier. Merci pour votre article

      • Véronique

        Bravo à vous Mireille, d’oser partager de votre détresse. L’agression des ados (nos enfants à nous, notre création, notre œuvre de vie, en quelque sorte…) nous semble tellement cruelle, injuste. Elle fait très mal physiquement, comme une maladie. Et les remèdes sont contre-intuitifs : il faut se soigner NOUS avant de les soigner EUX. Je comprends tellement votre expression « j’ai passé une année à côté de mon corps ». Oui, on se dédouble pour tenter d’échapper à la peine, physique, émotionnelle, affective. On les a fabriqué en nous, on les a nourrit avec notre corps quand ils étaient bébés, mais le détachement, quand ils atteignent l’adolescence, est si douloureux à vivre. Courage, Mireille !

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